Votre avis sur Kingsman : Services secrets ?
4,0
Publiée le 5 février 2016
Génial ! Un James bond revu et corrigé au 10ème degré... Une idée brillante terriblement bien mis en scène. Absolument fun et cinglé. Débridé en tout point et sans aucune concession, on assiste à une succession de dialogues aussi percutant que loufoques, les scènes d'action totalement folles donnent une pêche incroyable à l'ensemble. Le casting est impeccable. Un super moment de cinéma !
4,0
Publiée le 19 juin 2015
Agaçant, génial, surprenant... On aura tout dit sur le cas Matthew Vaughn, en passe de devenir un des réalisateurs phares de l'Hollywood 2000-2010. Après le mièvre Kick-Ass et l'excellent X-Men First Class, le temps est venu (avec ce troisième film que nous voyons de lui) de voir si Vaughn tient ses promesses. Pour le coup, il s'attaque à un genre tombé totalement en désuétude et devenu sujet de raillerie depuis les 70's: le film d'espionnage. Si le thème a beaucoup servi au succès de saga comme James Bond ou plus récemment Jason Bourne ou Jack Ryan ; il s'agit plus de films d'actions nerveux, filmé caméra à l'épaule. Vaughn tente donc de remettre le genre au goût du jour tout en conservant un aspect british façon Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Et Vaughn réussit à merveille. S'il utilise des arcs et codes narratifs usités (le maître et l'élève), il arrive à surprendre par son incroyable gestation du rythme. Rien est laissé au hasard dans ce film qui dure quand même 2h10, sans jamais que l'attention du spectateur ne faiblisse. Maîtrisé de bout en bout, volontairement drôle, décalé et kitsch, Kingsman joue sans cesse sur des emprunts subtils du genre : un bad guy aux motivations James Bondiennes, un humour à l'Austin Powers, des costumes façon Chapeau melon et Bottes de Cuir et des scènes d'actions dont la violence jubilatoire rappelle celles de Kick-Ass et non sans deviner le modèle tarantinesque de Vaughn. En résulte cette hallucinante tuerie dans une église filmé en un plan-séquence que l'on croirait tout droit sortit d'un jeu vidéo. Bref, Kingsman détend, amuse, surprend, prend son spectateur par la main pour la lâcher au bon moment, même si on aurait aimé sa conclusion plus amplement travaillée.
4,0
Publiée le 22 juin 2015
Oubliez James Bond et oubliez les conventions des blockbusters américains. Kingsman : Services secrets chamboulent tout sur son passage. Dans un humour british présent perpétuellement, Colin Firth, Taron Egerton et leurs collègues nous donnent une nouvelle vision du film d’espionnage. L’histoire ne se contente pas d’une intrigue avec quelques embuches pour un final prévisible, mais complexifie son contexte en changeant notamment de personnage principal en cours de film. La gestion des caméras est également incroyable. Les images passent d’un plan à un autre sans raté en emploi des mouvements indescriptibles à l’écrit, mais qui se vivent. Kingsman : Services secrets reste un film de gentils et de méchants, mais sa technique et sa construction est innovante.
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4,0
Publiée le 24 février 2015
Kingsman : Services secrets nous a agréablement surpris ! On s’attendait à un film d’espionnage anglais, classe, un peu mou mais à l’humour so british. On se retrouve face à un film rappelant parfois Kick Ass, par la brutalité des combats, ce côté cash, sans concession, ses personnages charismatiques et de son action non-stop. On y retrouve cependant en plus beaucoup de classe et d’élégance, et ce mélange fonctionne parfaitement ! Les acteurs assurent vraiment dans ces rôles particuliers, la bande son colle bien à l’action, et comme un James Bond, ça donnerait presque envie de porter un costume plus souvent ! En résumé, un film prenant, dont l’action, l’humour, et les délires sans concession lui donnent le caractère pour en faire une vraie réussite du genre!
4,5
Publiée le 9 mars 2015
Adapté de la bande dessinée réalisée par Matthew Vaughn lui-même, Dave Gibbons(Watchmen) et et Mark Millar(Kick-Ass), « Kingsman: Services Secrets » met en scène Eggsy, un adolescent à la vie de famille difficile qui se voit offrir un poste d'agent secret au sein de Kingsman. ...

Avec une histoire aux allures de James Bond, le film de Vaughn nous embarque dans un voyage initiatique à la fois drôle et plus au moins sérieux. Comme pour « Kick-Ass », Kingsman s'arrête longtemps sur l'initiation de son personnage principal. Ainsi l'initiation de Dave Lizewski au superhéroïsme dans « Kick-Ass » est un aspect qui revient longuement dans le dernier film de Vaughn mettant en scène l'initiation d'Eggsy à l'espionnage. Cette seule comparaison entre les deux films rapproche ce dernier de l'exploit qu'avait créé Vaughn avec son déjanté « Kick-Ass ». « Kingsman » reprend la recette de la réussite avec des thèmes similaires tels que le dépassement de soi, la vengeance et un côté violent de nouveau très très marqué. Un aspect que Vaughn avait dû quitter avec « X-Men le Commencement »(pour rester dans la logique de la saga qui avait fait le choix de ne jamais montrer de sang). Le réalisateur revient donc aux sources pour notre plus grand plaisir personnel.

Plus qu'un réalisateur, Matthew Vaughn supervise aussi le scénario de sa nouvelle pépite. Un script d'une très grande qualité et hyper rafraichissant dans un Hollywood des blockbusters souvent formatés. Vaughn nous surprend et rend son film imprévisible de bout en bout. Alors que la bande-annonce faisait très peur car on pouvait craindre qu'elle en dise trop, cela n'a pas du tout été le cas. Celle-ci nous montre seulement des scènes de la première demi-heure du film. Une première demi-heure qui a d'ailleurs un peu plus de mal que le reste. Heureusement la suite nous transporte dans le monde fantastique du talentueux réalisateur, et nous laisse sur une fin des plus mémorables. Le film de Vaughn est terriblement imprévisible(scénaristiquement et visuellement), rythmé comme un « Snatch », survitaminé, fun, très drôle, hyper violent, british et très original. Il est difficile d'exprimer le plaisir que l'on peut avoir devant une telle oeuvre... La suite sur Critikciné
4,5
Publiée le 10 septembre 2015
La Quintessence du Cool ! De l'action, du fun, du trash, et toujours avec ce flegme si britannique !
Si Kingsman ne manque pas de références, il en devient une.
UK rule 😊
4,5
Publiée le 18 février 2015
Excellente musique dès la première seconde du film, ce qui promet. Les acteurs (de renom pour un grand nombre), sont tous bons. Ce film d'espionnage inspiré des vieux films du style notamment James Bond, mais pas que) réussit le parfait dosage entre le cliché et l'originalité, entre le sérieux et la comédie. Les scènes d'action sont percutantes et celles d'humour toujours bien placées. En bref, je n'ai que très peu de reproches à faire à ce film, et ça serait du pinaillage.
4,0
Publiée le 18 février 2015
(...) Plus que le scénario ce sont les prouesses visuelles et les dialogues qui sont le fondement de ce film. KINGSMAN n’est pas un film compliqué, au scénario pointu et recherché. C’est un popcorn movie. Et dans cette catégorie, KINGSMAN remporte la palme haut la main. Vaughn nous emporte dans sa folie l’espace de deux heures. L’action s’enchaine au rythme enlevé de la bande son, qui n’hésite pas à accompagner certaines actions de disco comme de dubstep. Les scènes les plus violentes sont hyper stylisées, à la limite du dessin animé, et sont assez irréelles pour passer au statut d’œuvres d’arts. La scène qui marquera les esprits est évidemment celle de l’église américaine qui choque par sa brutalité presque poétique. C’est un véritable carnage, si inattendu et si immoral qu’il en devient jouissif.
Justement, KINGSMAN est jubilatoire parce que tout y est exagéré et décalé. Vaughn oscille entre l’hilarant et le grotesque. On peut prendre l’exemple de la rencontre entre Harry Hart et Valentine (Samuel L. Jackson) autour d’un diner très chic dans une demeure somptueuse où les cloches en argent recèlent… des Big Mac ! Les sujets sérieux abordés, comme la lutte des classes ou l’écologie, sont traités avec une dérision qui pourrait être déplacée si elle n’était pas si volontaire. Eggsy, qui est l’emblème de l’ascension sociale, est dépeint d’une façon radicalement différente de celle de ses pairs. Valentine, qui a également su s’élever socialement grâce à son génie, est tombé dans le piège de la corruption, caractéristique indissociable de la classe »supérieure » si l’on en croit le film. Au fond, seul Harry Hart a compris ce qui fait réellement un gentleman, ce n’est pas sa naissance mais ses manières et, tout aussi important, la façon dont il s’habille (...

L'intégralité de cette critique de KINGSMAN, sur Le Blog du Cinéma
4,5
Publiée le 18 septembre 2016
"Kingsman : Services secrets" est un film absolument génial et inattendu, une petite pépite d'invention et d'humour ! C'est un véritable feu d'artifice au propre comme au figuré, et à tous points de vue... On se régale comme jamais de toutes ces références connues et égrenées du monde de l'espionnage, comme celles des premiers James Bond, sans savoir où donner de la tête, tellement ça remue et pétarade dans tous les coins avec un brio, une patte et une originalité qui font mouche à chaque coup !!! Quelles bonnes idées, quelle ingéniosité et quel rythme endiablé nous offre ce film dirigé par Matthew Vaughn, déjà hautement inspiré avec Kick-Ass 1, franchement très réussi ! Colin Firth en espion aristocrate, très coincé de sa personne apparemment, avec cette mèche travaillée, ces lunettes et ces costumes typiquement Kingsman, tel un véritable uniforme ou marque du genre, est incroyablement drôle par cette inflexibilité dont il ne se départ jamais, même dans les scènes d'action les plus terribles ! En parlant d'action, ce mot a en effet tout son sens ici, tant celle-ci semble en décalage et en opposition avec le flegme dégagé et l'élégance très classe en général de l'esprit Kingsman, peuplé d'ailleurs d'un monde de gadgets aussi fous les uns que les autres... Sans enter dans les détails, on ne compte plus les rebondissements et surprises délivrées par cette histoire ahurissante, totalement désopilante et déjantée, jusqu'à la folie et même dans un lieu religieux... L'humour est au second, voire troisième degré mais toujours d'une finesse dans les propos et remarques des héros, qu'on aimerait même réécouter les dialogues avec plaisir ! L'histoire de vouloir recruter et former la relève future des anciens espions, est truffée de gags et de moments incroyables et il faut bien dire que le jeune Taron Egerton, face à son mentor, est franchement très bon jusqu'à sa complète transformation et immersion totale, dont la fin nous propose un morceau de choix à savourer vraiment ! Quant au méchant, véritable stéréotype du diabolique et dangereux prédateur du monde, Samuel L. Jackson est, on ne peut plus vrai et inquiétant dans son personnage mégalomane, complexe et ambigu, mais surtout très amusant, sans oublier sa coéquipière tranchante, si particulière et toujours au top ! Arriver à ce niveau de réussite en maniant les codes du genre avec autant de pertinence et d'innovation, est donc pour le public un pur bonheur dont il serait bien dommage de se priver... D'autant plus que la qualité est aussi au rendez-vous, aussi bien sur le plan des images avec des décors british hauts en couleur, que celui de la bande son survoltée, pour finaliser un petit bijou irrésistible !
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 31 août 2015
Matthew Vaughn est vraiment à la fois un sale gosse, un ado dégénéré et un virtuose de la caméra. C'est son troisième film que je vois après "Kick-Ass" et "X-Men First Class" et déjà je commence à cerner le réalisateur et à sentir sa patte, du moins quelques touches par-ci par-là: son adoration pour les comics (parce que je découvre à l'instant que son dernier-né est adapté d'un comics de Mark Millar. Encore.), les thèmes musicaux de ses scènes d'action (parce que plus d'une fois j'aurais juré revoir son "X-Men") et par dessus-tout ses caprices de sale gosse du style "je fais ce que je veux", c'est à dire des éléments du films qui n'ont aucun sens ni aucune explication autre que d'être là parce que c'est cool (ici je pense au bad guy presque tout entier, de son cheveu sur la langue à sa phobie du sang simplement pour lui donner des marques de fabrique, ou même aux jambes-sabres de son acolyte, là pareil). Si ce dernier parti pris était discutable dans une entreprise comme la saga "X-Men" et tranchait en plus avec les prédécesseurs, il a parfaitement sa place ici puisque "débilement cool" est le maître-mot de ce projet décomplexé et délirant qu'est "Kingsman". Pastiche ou parodie je me le demande encore, quoiqu'il en soit le film est clairement une déclaration d'amour aux "007" old-schools, et s'inscrit donc clairement à contre-courant du contexte actuel en exécutant l'exact opposé de la démarche Nolanienne des derniers "007". C'est exprimé on ne peut plus clairement lors du dîner Happy Meal mais même sans ça difficile de passer à côté: retour aux gadgets improbables, à l'insouciance et au 36ème degré, retour du bad guy mégalo au plan ridiculement énorme et de l'action débilement cool. Il ne manque que l'Aston Martin sur-équipée. Et je ne vais pas me le cacher, j'ai pris mon pied comme il faut et sans temps mort devant ces 2h10 de baston survitaminée, de retournements scénaristiques improbables et d'humour 100% British quoique lourd à une ou deux reprises, si bien que quelques soient les moult défauts que le Frenchie que je suis trouvera à l'histoire (notamment en ce qui concerne la logique de l'entrainement), l'esprit décalé du film les balaiera d'un revers de main. Et puis difficile de ne pas citer la réalisation de Vaughn qui ne fait que s'embellir avec l'expérience: il faut certes s'habituer à l'usage permanent des focales courtes en intérieur, mais passé ça le dynamisme dingue de la caméra qui se faufile où bon lui semble à la vitesse qui lui plaît participe énormément à faire passer le film en une gorgée, une gorgée délicieuse. Sans oublier bien sûr un casting plaqué or qui démontre une fois pour toutes -si besoin est- la supériorité de l'homme Anglais comme race supérieure (je rigole Allociné, ne me censurez pas). "Kingsman" c'est donc un divertissement d'excellente facture, et d'ores et déjà un film que je pourrais voir encore et encore. Après, faute de trouver des défauts valables, je trouve que la démarche nostalgique a ses limites qui empêchent le film d'être un véritable chef d'oeuvre, notamment question personnalité. pour moi un chef d'oeuvre doit non seulement être excellent mais aussi laisser une trace dans les esprits et c'est un peu le problème de ces films qui sont avant tout des hommages: on se souvient rarement d'eux pour eux-mêmes et justement, "Kingsman" ne me donne pas l'impression de chercher à créer quoi que ce soit. Certains clameront le contraire et peut-être est-ce moi qui ne pousse pas l'analyse bien loin, mais il ne s'agit que de mon ressenti.
4,0
Publiée le 31 octobre 2015
Les combats à la vie à la mort entre jeunes gens ont le vent en poupe depuis Hunger Games. Dans la même lignée, Kingsman nous sert son lot d'action, de morceaux de bravoure, d'épreuves recherchées et détonnantes pour devenir le grand gagnant, l'élu qui intégrera les services secrets. La réalisation est rythmée, dynamique, parfois hyperviolente, les scènes de combat et les gadgets high-tech sont remarquables, les espions marient dextérité, humour et élégance très british (si ce n'est la blague finale franchement de mauvais goût). Le méchant de service (au "sveu" sur la langue) a un programme criminel aux petits oignons, une épreuve de plus pour nos agents secrets en herbe ou confirmés... et qui participe à nous offrir un spectacle globalement réjouissant. Un ovni réussi qui parvient à renouveler le genre.
4,0
Publiée le 5 mars 2015
Je me suis précipité en urgence dans le cinéma le plus proche. Déjà, malgré ma réduction, cette foutue vendeuse me fait payer mon billet le prix fort. J'allais pas piquer un scandale car il y avait foule derrière moi. C'est avec la rage au ventre que j'entre dans la salle numéro 4. M'en fout j'allais voir Kingsman. Je m'installe juste derrière un groupe de vieux qui y sont aller de leur petit commentaire à chaque bande annonce. M'en fout j'allais voir Kingsman. Cette journée était ennuyante, mais fortement je savais relativiser : j'allais voir Kingsman, Services Secrets. Déjà, le film qui s'ouvre sur du Dire Straits à plein volume en filmant l'arrivé d'un hélico de combat, mitraillant un fort quelque part dans un désert, ça envoyait grave le pâté. Déjà, j'étais dedans. Vaughn s'inspire des James Bond, du style de Tarantino, d'un humour décalé pour un cocktail explosif, un film qui en met plein les mirettes. Evidemment, certains guignols ne comprendront pas que le film se veut parodique des œuvres d'autrefois, ce qui me chagrine, car je suis persuadé que Kingsman peut plaire à chacun d'entre vous. Si ce n'est pas le cas, pourquoi êtes vous allés le voir ? Très raffiné, notamment par l'intermédiaire de Firth dans son costume trois pièces et son élégance naturelle, Kingsman prodigue amplement le charisme qu'il faut à ses personnages. Les seconds rôles impressionnent, comme Mark Strong ou Michael Cain ( qui a visiblement du nez pour ne pas aller se fourrer dans des projets médiocres, à l'inverse de Morgan Freeman ces derniers temps ) sans oublier Sam L Jackson et son irrésistible cheveu sur la langue. Gracieux et sophistiqué, violent par moment ( peut être une pointe de Grindhouse ? ), Kingsman malgré ses références, son aspect caricatural, et ses clins d'œil offre un résultat différent. Diderot a dit " Celui qui marche dans les pas d'autrui ne laisse pas ses traces ". Et je pense que le film a voulu agir dans cette conviction. La fin est révélatrice, l'équipe du film ( je pense ) savait qu'ils avaient bouclé quelque chose de différent, un projet unique. Kingsman possède une réelle identité, et ne se contente pas de reproduire, mais bien de créer.
4,5
Publiée le 1 septembre 2015
Ce film est surprenant,décoiffant,drôle,spectaculaire et un peu fou même.On y retrouve de super gadgets,dignes d'un James Bond.
L'ensemble du casting est très bon et Colin Firth (Harry Hart) est tellement parfait dans son rôle de gentleman britannique qu'on a l'impression que c'est naturel chez lui.
Quand à la BO on peut dire qu'elle est bien choisie.
4,0
Publiée le 12 mai 2015
Il est gentlemen espion, lui est petit voyou qui vit dans un HLM, mais quand l'espion va lui apprendre les bonnes manières il devra sauver le monde d'un type aliéné qui veut tuer avec des téléphones portables. Ainsi ce comporte le nouveau film de Mathew Vaughn, qui dans un respect total des films d'espionnages anglais va exercer une sorte de parodie habile du genre. Car pour mieux réinventer quoi de mieux que de parodier ? Puis Vaughn n'en est pas à son coup d'essai, nous en ayant déjà fait voir de toutes les couleurs avec "Kick Ass", un film de super héros totalement déjanté. Ici il compte bien créer une nouvelle saga à succès mais dans les salons londoniens. Des salons qui bien sûr se transforment rapidement en théâtre des folies et violences. L'idée de Mathew Vaughn est surtout de faire du neuf avec du vieux, faisant le bon choix de mettre en premier lieu Colin Firth, qui entre "Bridget Jones" et "Le Discours d'un Roi" s'inscrit parfaitement dans la veine british autant alaise chez le costumier qu'au maniement des armes à feux et la bagarre. Donnant également à Taron Egerton son premier grand rôle au cinéma Vaughn est n'a pas peur de virer au n'importe quoi et ne semble pas avoir l'intention de repartir dans le plus carré "X-Men, First Class", ici il ouvre les corps dans des séquences absurdes au possible virant au grotesque absolu lorsqu'il montre un Samuel L. Jackson affublé de tiques et d'un petit cheveux sous la langue qui donne au méchant qu'il incarne une allure de vecteur comique absolument hilarante, ou encore les unes de journaux dans le bureaux de Colin Firth ou on lit par exemple "Brad Pitt ate my sandwitch". Vaughn qui va également s'étaler sur des références, James Bond en premier lieu en grand papa de l'espionnage, mais également des passages de "Pulp Fiction" ou "Shining". Des références fun qui font comprendre des intentions justes mais absurdes tout en critiquant la société de consommation (les smartphone vu comme l'anéantissement de l'humanité). On y retrouve également Michael Caine (le plus anglais des anglais) pour la cerise sur le gâteau. Logiquement le film s'installe également sur une mission impossible mais n'en demeure pas moins totalement jubilatoire, comme cette sanglante bagarre à l'église ou le feu d'artifice final de toute beauté, à la manière d'un "Kick Ass" le but de Vaughn est d'exploser une certaine audace et de s'éloigner du réalisme pour offrir tout simplement du fun sous un parapluie d'intelligence jouissif n'hésitant pas à envoyer la purée avec des jets sanguins salvateurs. Dans "Kingsman" les idées fusent, les acteurs prennent du plaisir et cela se voit, nous offrant des séquences de bastons d'anthologies et un style qui évoque le meilleur de Guy Ritchie. Pleinement cynique sans manquer d'habilité dans le mélange des genres "Kingsman" ne prend jamais de haut les films auxquels il fait référence ni la culture anglaise malgré une couverture assez clichés, utilisant les codes de la narration conventionnelle pour mieux surfer dessus sans non plus apporter un lot de surprise réjouissant, s'abstenant également de la prétention et du sérieux qui gagne le genre.

Jouissive vague de violence et de coolitude qui montre que Vaughn n'a pas son pareil. Fou, audacieux, complètement décalé et à se tordre de rire, "Kingsman" est surtout un divertissement qui s'assume et amuse. Parfait pour un bon moment !
4,5
Publiée le 29 octobre 2017
Certes, Matthew Vaughn n'est pas le premier à parodier le film d'espions à la mode James Bond, mais il le fait avec une réelle maestria, en s'appuyant sur un sens du rythme et de l'image parfaits et un casting de haute volée. Le scénario ne recèle guère de surprises quant à son déroulé, évoquant tout à la fois La Recrue, James Bond ou Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Colin Firth, Mark Strong et Samuel L. Jackson sont proprement impeccables, et la jeune génération se montre intéressante. Le délire visuel est poussé à l'extrême dans certaines séquences appelées à devenir "culte". Un grand spectacle de choix.
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