La salle de cinéma était loin d'être comble au moment où je me suis installé. Puis, petit à petit, cette salle s'est complètement remplie…avec un nombre particulièrement élevé de mangeurs de pop corns et de dépiauteurs de bonbons ! Avec le mouvement toujours bruyant de mastication que font ces affamés de maïs soufflé et le crissement très énervant du papier cellophane entourant les confiseries, je me suis dit que mon choix d'aller voir "Kingsman" était loin d'être des plus judicieux ! Pourtant, j'avais entendu qu'il s'agissait d'une excellente parodie de film d'espionnage et pas d'un énième blockbuster un peu débile.
Le scénario reprend les codes des anciens films de James Bond avec pêle-mêle, ses gadgets déments, une organisation mystérieuse et secrète, un méchant un peu fou et mégalo. Le réalisateur ne va pas se contenter de faire un vulgaire copier-coller. Il va enrichir son scénario d'un humour dévastateur, sans tomber dans la vulgarité très premier degré de la franchise Austin Powers (je rappelle qu'un un des titres de films était : "Austin Powers : l'Espion qui m'a tirée" (!
Du coup, le héros, un espion anglais très classe sera interprété par Colin Firth. Il fait merveille dans ce rôle avec ses costumes sur mesures, son parapluie et son flegme très très britannique comme John Steed dans la série "Chapeau Melon et Bottes de Cuir". Il excelle aussi dans les scènes d'action, parfois gores : je ne l'imaginais pas dans un tel registre…et pourtant….(dans la violence décalée, il fait jeu égal avec Uma Thurmann dans "Kill Bill"1 !)
Pour finir et pour bien réussir ce film d'espionnage, il faut en plus du gentil héros, un méchant d'envergure. C'est chose faite avec le choix de Samuel L Jackson. Au flegme "so british" de Colin Firth, Samuel L Jackson oppose un côté très très américain avec son éternelle casquette portée toujours de côté. Il est affublé aussi d'un désopilant zozotement et d'une peur de la vue du sang!
Jubilatoire !