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Caine78
6 801 abonnés
7 398 critiques
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4,0
Publiée le 20 février 2012
Moi qui n'avais pas beaucoup aimé « Enfermés dehors » et moyennement « Le Vilain », me voilà réconcilié avec Albert Dupontel réalisateur! Beaucoup moins répétitif et surtout infiniment plus créatif que les deux films évoqués précédemment, « Le Créateur » joue à fond la carte de l'humour noir pour nous offrir une comédie logiquement très grinçante, et surtout très pertinente sur le métier d'auteur et la difficulté de créer. Jusqu'où serait-on prêt pour retrouver cette inspiration si elle venait à nous quitter du jour au lendemain? Dupontel répond de manière cinglante, le tout plongé dans un univers bizarre et absurde nous offrant quelques scènes d'anthologie. C'est assez bordélique et tout ne fonctionne pas parfaitement, mais une oeuvre aussi bouillonnante, déjantée et réjouissante, je n'en vois pas beaucoup dans le cinéma français. Chapeau l'artiste.
Une belle Comédie fantastique mise en scène et coécrite par Albert Dupontel, le "Créateur" capable de TOUT. Fidèle à son univers extravagant, il nous conte une histoire ou le délire croît crescendo. Pas de page blanche pour le "coupable" ayant spoiler: commis l'acte d'écriture de cette comédie burlesque et dramatiquement noire.
Cette réalisation nous propose quelques effets spéciaux spectaculaires, et une BO symphonique de grande classe. Elle nous offre également une belle galerie de personnages, pittoresques superbement interprétés par Albert Dupontel dans le rôle central de Darius, Michel Vuillermoz dans le rôle de Simon le régisseur du théâtre, Claude Perron dans celui de Chloé l'actrice vedette, Paul Le Person est le vieux fantasque ami de Darius ...
Complètement barré, noir, sombre, violent et oppressant, on se prend à cette histoire hyper originale d'un dramaturge qui va vivre une putain d'histoire. A voir, c'est dingo !
C'est mon premier Dupontel que je découvre alors que pendant longtemps je n'étais pas attiré par ses films car je les prenais pour des comédies sans intérêt finalement à défaut de tomber sur une comédie extraordinaire il faut avouer qu'Albert Dupontel a vraiment un style et se distingue des sempiternelles comédies françaises fades avec en vedette un humoriste que l'on se tape depuis une dizaine d'années. Le Créateur est une façon décalée de montrer les affres de la page blanche pour un auteur, si Le Créateur manque de rythme et de scènes vraiment hilarantes il faut reconnaître que Dupontel est doué pour créer des situations absurdes et originales, une comédie qui se regarde sans jamais s'ennuyer et qui me donne envie de découvrir ses autres réalisations. De plus j'ai appris que Terry Jones était en fait Dieu.
Les affres de la création constituent un thème récurrent de la littérature mais ont rarement été utilisées comme sujet central au cinéma. Reste donc comme films étalons, "Shining" de Stanley Kubrick (1980) où le Jack Torrance de Jack Nicholson se laissait engloutir par l'immensité de l'Overlook, hôtel vide, perdu dans la montagne dans lequel il espérait accoucher d'une créativité jusqu'alors stérile et "Barton Fink" l'essai fantastico-délirant des frères Coen à propos de la panne créative d'un scénariste tâcheron (John Turturro) à la solde des grands studios hollywoodiens, multi récompensé à Cannes en 1991. Difficile en effet de donner corps par l'image aux tourments qui assaillent celui qui se confronte à la page blanche. Un défi certes ardu mais tout à fait à la dimension d'Albert Dupontel que rien n'effraie vraiment. Huit ans après les deux frangins, l'iconoclaste français se met au travail avec Gilles Laurent pour rédiger le scénario du "Créateur" qui empruntera la même veine fantastique que "Barton Fink" tout en étant moins ancré dans un univers spécifique. Darius (Albert Dupontel) auteur de théâtre à succès tombé dans tous les pièges de la célébrité se voit obligé de subir une cure de repos drastique. Six mois plus tard, il découvre de retour à Paris que les murs sont remplis des affiches annonçant la sortie prochaine de sa nouvelle pièce. Le problème est qu'il n'en a pas écrit une ligne. De manière remarquable, l'incipit offre un cadre idéal à l'angoisse qui va saisir un Darius déjà très fragilisé. A partir de saynètes qui ressemblent à des mini-sketches, Dupontel montre comment le cercle vicieux se met en place, conduisant le pauvre Darius jusqu'aux pires extrémités pour enfin apporter ce que tout le monde attend de lui. A l'inverse de celui de Darius, l'esprit fertile "dupontelien" n'est pas en panne d'inspiration qui convoque tous les sentiments et personnages qui se greffent autour d'une angoisse lancinante qui donne le là à cette descente aux enfers délirante. Darius a beau être entouré, c'est toujours seul qu'il se retrouve face à son micro pour affronter le néant qui désormais lui tient place d'imaginaire. Le pire des remèdes lui sera suggéré par l'actrice de la pièce comme une sorte de pacte de Faust passé entre Darius et son imagination perdue. Entouré d'un quintet d'acteurs formidable composé de Nicolas Marié, Michel Vuillermoz, Claude Perron, Philippe Uchan et Michel Fau, l'acteur-réalisateur est en pleine maitrise de son sujet parvenant à tenir la dragée haute aux deux films références précités grâce à un savoureux mélange de noirceur et de loufoquerie qu'il est un des rares en France à pouvoir rendre cohérent. Ce n'est pas pour rien que Terry Jones un des membres de la troupe nonsensique des Monty Python a tenu à participer à la réjouissance en occupant ni plus moins ni moins la place du Dieu créateur. Assurément. "Le créateur" n'a pas été salué comme il le devait par une critique française dont on sait qu'elle se réjouit davantage des films déjantés quand ils émanent de réalisateurs étrangers.
Trois années se déroulées entre les réalisations de Bernie et du Créateur, ce délai est assez fréquent surtout pour un réalisateur qui tourne également dans les films des autres (Un héros très discret, Serial Lover, La Maladie de Sachs, Du bleu jusqu’en Amérique à cette époque). Toutefois, il se peut que pendant cette période, Albert Dupontel ait été confronté au syndrome de la page blanche. C’est en tout cas ce thème qui se trouve au centre du second film du cinéaste. Ainsi, nous sommes face à un film qui se confronte aux névroses du cinéaste, ce qui donne une œuvre assez dépressive Il n’est donc pas surprenant de voir un film un peu moins drôle que Bernie même si les occasions de rire à gorge déployée sont assez fréquentes (plus le film avance plus celles-ci se multiplient). En effet, Le Créateur reste du pur Dupontel avec la folie du cinéaste et ses acteurs fétiches (Claude Perron dont on ne comprend pas pourquoi le nom précède celui du cinéaste au générique, Philippe Uchan, Michel Vuillermoz et Nicolas Marié) ainsi que Terry Jones dans le rôle de Dieu (ce qui prouve l’admiration de Dupontel pour ce membre des Monty Python). Sans être le film le plus hilarant de l’acteur-réalisateur, Le Créateur est une œuvre nettement au dessus de la moyenne (la maîtrise de la caméra et l’imagination de Dupontel sont toujours impressionnantes) et qui est sûrement le film le plus personnel du cinéaste.
Humour noire et humour décapante pour le deuxième film de Dupontel réalisateur. Tout aussi irrévérencieux que Bernie, celui ci dans un genre différent est tout aussi drôle. Les acteurs sont formidables, Dupontel en tête, Claude Perron toujours aussi énigmatique et parfaite. Un film à découvrir, injustement boudé à sa sortie par le public.
Albert Dupontel et son univers à part, hérité en partie des Monty Python, constitue un rafraîchissement de premier ordre pour le cinéma français. "Bernie" en avait déjà donné un aperçu mais "Le Créateur" sorti en 1999 en livre la confirmation. Malgré ses qualités et son statut d'oeuvre culte, "Bernie" faisait office d'essai coup de poing encore un tantinet immature ; un film d'enfant terrible en quelque sorte. "Le Créateur" est clairement le film de la maturité déjantée, où le cinéaste montre sa redoutable intelligence. personnage de névrosé complet, dont les élucubrations constituent de véritables performances d'acteur. film passionnant sur l'artiste et le processus de création souvent effroyable qui l'accompagne. Cynique, mordant, l'un de ses meilleurs films !
Suite à l'excellent "9 mois fermes", je voulais continuer l'expérience hilarante et jouissive du style déjanté et absurde de l'excellent Dupontel. "Le créateur" ne déçoit pas et continue l'exploration surréaliste de l'humour noir sans limite d'un artiste exceptionnel et à part. Idée encore une fois géniale et terriblement bien exploitée.
Après le succès de "Bernie", Dupontel bénéficie d'un budget un peu plus confortable pour le "film de la confirmation". Il garde son univers bien à lui, unique visuellement en France en multipliant les prises de vue audacieuse, variant les angles et les lentilles, abusant des mêmes effets mais avec un mouvement perpétuel, un univers cartoonesque pour un résultat certes tape à l’œil mais aussi judicieux et cohérent. Acteurs en forme, répliques qui claquent, richesse visuelle, thématique respectée, montage qui décoiffe, c'est au final un film bien barré, qui suit la descente aux enfers d'un auteur prétentieux et ridicule qui plonge dans une folie meurtrière sans fin et très drôle. Noir, brillant, hilarant, caustique, survitaminé, jouissif bref, malgré un côté bordélique surfait un peu agaçant, c'est à voir absolument et à réévaluer (gros échec à sa sortie en salles). D'autres critiques sur
Pour son second film Albert Dupontel reprend un humour barré et déjanté sur le thème de la page blanche . L'histoire est des plus simpliste , un écrivain en manque d'inspiration doit écrire une pièce de théâtre et va se mettre a tuer des gens pour réussir a écrire . Un film original qui joue beaucoup sur de l'humour noir , avec une histoire vraiment bien trouvé et délirante qui part un peu (trop ?) dans tout les sens , on ressent vraiment le style de Dupontel et c'est bon .
La photographie est parfois étrange ça m'a fait penser a du Jean Pierre Jeunet ( Delicatessen ) , mais dans l'ensemble c'est bien réussit . Bref une comédie très agréable et on retiendra la phrase culte "Kenavo les bouseux" .
Photographie parfaite, cadres très bons, personnages très bien travaillés ( Michel Vuillermoz est prodigieux ) et scénario loufoque ( un peu trop même ). Albert Dupontel nous fait part d'une de ses meilleures réalisations.
Dupontel dans toute sa splendeur, son délire et son sens du burlesque, ce type est fou et c'est bon! Je pensais avoir cerné l'individu après le cultissime "Bernie" mais pas du tout, son personnage halluciné, cette vision quasi paranoiaque de la société, des scènes complètement déjantées, inclassables, à la fois clownesque et névrosé à l'extrème. "Le créateur" est un bijou unique.