À la base, Divergente a des allures d'Hunger Games (une jeune femme, un monde oppressant, des amourettes, des épreuves) avec un soupçon d'Harry Potter (le choix de son clan) mais la comparaison s'arrête là, car le pitch de base diverge (c'est le cas de le dire!!!!) en évoquant des factions diverses et leur mode de fonctionnement, à travers une fille divergente. Je trouve que l'idée de départ est intéressante dans le sens où elle fait écho à notre société qui a tendance à vouloir mettre les gens dans des cases et qui souffre d'une lutte des classes, surtout que le choix des différents clans est judicieux. Toutefois, l'une des faiblesses du film est de ne traiter que les Audacieux, effleurant à peine les autres. On se retrouve alors avec une description exhaustive de ces derniers en suivant le parcours de Tris, jalonné d'étapes multiples de combats et d'audace. Si l'ensemble est agréable à suivre, globalement rythmé, avec quelques bons plans (la tyrolienne au-dessus de la ville) et riche en action dans sa seconde partie, le démarrage est un poil long, le personnage de Quatre m'a gonflé (d'autant que Theo James n'est pas terrible) et les bons éléments autour de la famille de Tris (Shailene Woodley est assez convaincante) sont évoqués au détriment de l'aspect politique et notamment de Jeanine (excellente Kate Winslet, hélas pas suffisamment exploitée). En effet, hormis répéter les mêmes choses sur le libre-arbitre (vu comme une menace à la paix ou bien une liberté fondamentale selon les protagonistes), la portée intellectuelle du scénario est bien faible. À l'arrivée, Divergente est un film d'aventure divertissant pas trop mal foutu mais qui pèche au niveau de la réflexion.