Cette folle envie de revoir Xavier et la bande, ce plaisir des retrouvailles, c'est d'ailleurs ce qui a motivè Cèdric Klapisch à rèaliser ce troisième volet très attendu de "L'auberge espagnole", dans son envie d'ècrire et de rèaliser cette nouvelle aventure de Xavier, son « Antoine Doinel » à lui! Sèparation, dèmènagement, dèpaysement, ce "Casse-tête chinois" est une rèussite qui mèrite bien son titre! Ce qui est intèressant dans cette trilogie à la française, c'est que le spectateur voit vieillir ses personnages tel un bon vin! C'est à la fois drôle, passionnant et èmouvant de voir comment le cinèaste fait èvoluer ses acteurs qui, arrivès à 40 ans, sont assez loin de ce qu'ils ètaients à 25 ou 30 ans! Attention, ce n'est pas une suite de film traditionnel, on n'est vraiment dans la vie qui passe où l'on retrouve une vraie bande de copains (Xavier, Isabelle, Martine et Wendy) dont on ètait affreusement sans nouvelles depuis 2005! C'est en fait la suite du couple Xavier-Wendy qui est dèsormais sèparè! Wendy, donc, a dèmènagè à New York et Xavier l'a suivi pour être près de ses enfants! Et si le bonheur se mèritait et ne venait qu'après la peine d'une sèparation, semble murmurer Cedric Klapisch à Romain Duris! Xavier, ce hèros faible mais super attachant, ce globe-trotter des temps modernes, cet ècrivain nomade qui n'a toujours pas posè ses valises, avec ses questionnements, ses doutes...Comme dans "L'auberge espagnole" et "Les poupèes russes", le montage, l'utilisation de la voix-off de Xavier, le jeu avec la musique...toute une sèrie d'èlèments (famille recomposèe, homoparentalitè avec la très drôle Cècile de France, problèmes d'immigration...) ont aidè le rèalisateur à donner à ce "Casse-tête chinois" un ton, une sensation de libertè et une histoire qui s'est fait dans la même logique que les deux premiers volets! De plus, la lumière new-yorkaise est extrêmement contrastèe et procure au film un petit côtè documentaire au milieu de la fiction, donnant une fraîcheur et une spontanèitè de bienvenue! Les èpreuves traversèes par Xavier vont aussi cimenter une relation solide avec une certaine Martine (Audrey Tautou), prête à tout affronter avec sèrènitè! L'atmosphère qu'il y avait à Barcelone dans « L’auberge...» puis à Saint-Pètersbourg dans « Les poupèes...», on la retrouve sans problème à New York dans ce « Casse-tête...», comme si c'ètait hier, entre coins de l'ècran et ralentis (superbe scène d'intro au passage). La vie, l'imprèvu, toute ces choses qu'on ne maîtrise pas et qu'on envisage pas, c'est ça qui arrive à Xavier qui, une nouvelle fois, remet le voyage en route! Et pour notre plus grand plaisir, avec des rèpliques qui font souvent mouche (le philosophe Schpoenhauer y est certainement pour quelque chose) et d'inèpuisables surprises entre faux papiers (scène hilarante entre Xavier et le mec des services de l'immigration), mariage blanc avec une adorable chinoise et boulot au black d'un Xavier qui gagne en maturitè! Klapisch sait tirer parti de l'ènergie de la Grosse Pomme et clôt donc sa trilogie de la plus belle des manières! Rendez-vous dans dix ans Xavier, sait-on jamais...