Comme la plupart des sagas littéraires les plus célèbres, je n’ai connu leur existence qu’après leurs adaptations ciné et Percy Jackson n’échappe pas à la règle. Le premier volume des romans de Rick Riordan a été adapté par Chris Colombus, réalisateur des deux premiers Harry Potter. Le résultat final était plutôt satisfaisant et j’étais assez impatient de découvrir cette suite au début. Sorti le 14 août 2013, ce n’est qu’en ce mois de septembre que j’ai décidé d’aller le voir, ayant ce mauvais pressentiment que cette sequel ne serait pas à la hauteur. Avais-je raison ?
Il a fallu attendre 3 ans pour retrouver notre Percy (Logan Lerman), qui au camp des Sang-Mêlés n’a pas la pêche, ne se considère plus comme un héros et regrette presque d’être le fils de Poséidon étant donné que ce dernier ne répond pas à ces appels. Ce n’est pas sa défaite contre la fille d’Arès (Levin Amber) au jeu et la découverte de son demi-frère cyclope (Douglas Smith) qui va arranger les choses. Pas le temps de déprimer, un Taureau de Colchide parvient à briser la barrière de protection divine et le seul moyen d’éviter que d’autres créatures n’attaquent le camp est de retrouver la Toison d’Or, qui permettra la survie des demi-dieux.
Bon allez, on se dit que c’est maintenant que le film va vraiment commencé, car même si le camp des Sang-Mêlé vient d’être attaqué par un taureau mécanique fou-furieux, la scène n’était pas très intense, et malheureusement c’est un sentiment qui se prolongera durant toute la durée du film. Cette nouvelle aventure manque sincèrement d’humour et d’émotion, même les scènes de combats ne sont pas terribles car réside une impression de retenue, comme si ces moments se devaient d’être restreints pour ne pas obtenir le rating PG-13. Par contre les effets spéciaux sont d’excellente facture, on est fasciné par toutes ses créatures fantastiques qui s’animent devant nos yeux.
Les acteurs principaux, bien qu’ils ne soient pas transcendants dans leur jeu sont plutôt attachants et leur alchimie nous apparait à l’écran évidente. Dommage que le scénariste ait décidé de faire kidnapper Grover pour encore mieux introduire le personnage de Tyson, tentative maladroite qui l’écarte de l’aventure. Jake Abel fait mieux que dans Les Âmes Vagabondes en jouant les bad guy et vous trouverez les meilleurs seconds rôles grâce aux performances de Stanley Tucci en Dionysos alias Mr D et un caméo de Nathan Fillion qui m’a tout de suite mis en joie étant donné que je suis un grand fan de la série Castle. Il garde son charme et sa puissance comique et a même glissé une référence implicite à la série Firefly de Joss Wheddon, en parlant d’une série géniale qui a été arrêtée !
Miser sur un type qui s’appelle Thor pour réaliser un film fantastique sur fond mythologique et le scénariste Marc Guggenheim, le pari était risqué, surtout quand l’un est à l’origine de Palace pour chiens et que l’autre a pondu le script de l’affreux Green Lantern ! Au final, Percy Jackson : La Mer des monstres est un film distrayant et agréable visuellement grâce à une 3D efficace, malheureusement entaché par un scénario pauvre et d’un sérieux manque de prises de risques. Quant à Logan Lerman, on le préfère largement dans Le Monde de Charlie que dans le monde des demi-dieux.