Après un documentaire sur sa sœur « Elle s’appelle Sabine » en 2007, la réalisatrice dédie cette fiction à sa mère, en hommage à l’amour fou que lui a voué un homme.
Un enfant perdu, un nouvel homme, un nouveau fils… Et des années plus tard, le père du premier enfant qui ressurgit, la blessure de sa séparation et de la perte de sa chair, toujours à vif. Alexandra Lamy campe dans ce film une mère, une travailleuse, une femme, une ex, une amante merveilleuse ! Le retour de son premier amour (William Hurt) rouvre une cicatrice encore douloureuse, il s’attache sans filet à Paul, cet enfant qui n’est pas le sien et qui l’aide à renaître. Tels les trapézistes qu’ils observent fascinés, l’homme tient la femme qu’il aime suspendue au-dessus du vide, en la serrant de ton son amour, tout en la maintenant à la merci du vide… Mado sait ce qu’elle risque en revoyant Jacques, mais elle est loin d’imaginer l’ampleur de ce qui va s’ensuivre…
La douceur de l’enfance et d’un père, l’amour d’un couple qui dure, le piège inextricable des secrets, le poids du deuil, la rage de la perte d’un être cher, l’espoir comme seule raison de vivre jusqu’à devenir une cage, c’est à tout cela que Sandrine Bonnaire fait référence lorsqu’elle affirme : « C’est un film que j’ai fait avec le ventre ! »
La vraie surprise de ce film est la découverte d’une Alexandra Lamy très juste dans ce rôle dramatique. Voici enfin la preuve que l’actrice sait s’affranchir des règles de la comédie et qu’elle a du talent à revendre !! Il faut dire qu’elle est entourée de deux très bons acteurs : William Hurt et une mention particulière à Augustin Legrand que j’ai découvert dans ce film et qui malgré un jeu peut-être un peu poussif en fin de film, incarne à la perfection un père attentionné extrêmement touchant.
Une ode à l’amour familial, dès l’ouverture du film, au son de la voix d’un papa qui lit une histoire à son fils, avec tendresse.