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Stéphane D
119 abonnés
2 116 critiques
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1,5
Publiée le 25 décembre 2013
Mais qu'est-ce que ce film est sensé raconter? On ne peut s'identifier à aucun personnage et les relations entre eux sont soit maladroites soit involontairement malsaines. Quelle crédibilité de voir un homme bien propre sur lui (costume, rasage) passer des semaines dans une cave nourri par quelques gâteaux secs et des bières prises dans le frigo (sans que personne ne s'en aperçoive au passage) et un gosse qui s'attache aussi vite à ce fade personnage. ***"spoilers" si on veut (je ne vois pas trop ce qu'on peut spoiler dans un film de ce niveau)*** spoiler: Le gosse ne joue plus avec son meilleur ami pour passer un maximum de temps à jouer finalement tout seul dans cette cave ou au "mieux" de se faire parler de son "petit frère" qu'il n'a même pas connu et s'éloigne de plus en plus de son père qui n'a pourtant rien fait pour mériter ça, le pauvre bougre.
Si j'adore William Hurt jusqu'à présent, son jeu pâtit franchement du manque d'aisance en français (qu'on dirait parfois appris phonétiquement) et le jeune acteur est plutôt médiocre. Sans avis sur Alexandra Lamy, à voir sur d'autres films mais son phrasé brutal ne convient pas toujours à toutes les situations...
Malgré un sujet fort le film souffre d'être trop fade, trop triste, trop naturaliste... Du coup c'est rapidement l'ennui qui prend le dessus. Pas de changement de rythme ni d escalade on reste sur une trame linéaire et poussive, c'est bien dommage.
Après un nombre assez impressionnant de films en tant que comédienne, Sandrine Bonnaire s'est lancée dans la réalisation il y a 5 ans avec Elle s'appelle Sabine, un documentaire consacré à sa sœur et à la façon dont sa maladie, l'autisme, avait été prise en charge. Aujourd'hui, c'est avec un film de fiction très personnel qu'elle retourne à la réalisation qui, pour elle, est passée de l'état de désir à celui de nécessité. L'histoire racontée par Sandrine Bonnaire lui permet d'aborder un certain nombre de thèmes qui lui sont manifestement très chers : l'enfance, la paternité, les amours impossibles, le chagrin, le secret. Sans esbroufe, simplement, en créant finement une tension qui n'a rien d'artificielle, elle impose sa personnalité et elle montre que, dorénavant, le cinéma devra compter avec elle autant comme réalisatrice que comme comédienne.
J'enrage de son absence, où comment montrer un père éphémère qui n'arrive pas à faire son deuil et qui trouve la consolation grâce au fils de son ex-femme. Un film assez curieux, qui peut paraître d'abord assez malsain (avouez que tout le monde ne dort pas dans la cave de son ex-conjoint), mais qui se révèle ensuite juste avec ses personnages. Ne portant aucun jugement sur eux, il préfère trouver dans le petit garçon et son "ami" Franco-Américain un havre de paix. Certes paix il y a, mais qui ne tient qu'à un fil, d'où un film à la fois haletant et touchant. Un bon second long de Sandrine Bonnaire.
Un bon drame avec une interprétation convaincante, et une tension qui monte crescendo, pour parvenir à un final impitoyable. Cependant, on a énormément de mal à s'identifier à ces personnages (ce qui est la limite du film). La distance avec le spectateur est telle que, même dans les moments forts, on reste presque insensible. Sandrine Bonnaire sait filmer la douleur, mais sa préférence de la froideur à l'émotion est contestable.
Au début je dois dire que j'étais sceptique en voyant la scène de l'école, je m'attendais à un film d'une longueur incroyable. Eh bien non. Un film plein d'amour, d'humanité, de tendresse. De plus le casting, est tout simplement grandiose. Alexandra Lamy est au top niveau, le garçon aussi. Enfin bref, tout est génial, enfin ... presque. La scène final me laisse un peu sur ma fin avec cette violence, surtout que le film n'est pas axé autour de cela, c'est dommage. Mais dans l'ensemble regarder le, vous ne verrez pas le temps passé.
Sandrine Bonnaire actrice à toujours témoignée d'une sensibilité à fleur de peau,d'une discrète élégance et d'une beauté un peu triste. Sandrine Bonnaire réalisatrice,utilise donc ces mêmes traits dans cette seconde mise en scène,proche de l'auto-fiction. "J'enrage de son absence" parle surtout de deuil impossible,de douleur indicible et de rêves vites rattrapés par la réalité. Un programme guère réjouissant mais sauve des eaux par la délicatesse et la pudeur de ses interprètes principaux. William Hurt joue en Français,cela lui donne une vulnérabilité supplémentaire. Alexandra Lamy,elle n'a besoin de cela pour faire partager cette même vulnérabilité. Le film peut se décrire comme un drame naturaliste. Il ne s'y passe pas grand chose. Les retrouvailles,les affrontements ou les séparations y sont feutrées,dans un climat presque doux et enveloppant. A vrai dire,et c'est ce qui est le plus gênant,on a du mal à comprendre les actes de cet homme quasi-antipathique qui n'inspire ni pitié ni chagrin. Et sans identification,point de salut.
Un drame décevant, qui aurait pu être bien plus prenant et émotif, on est déçu, un peu, par la réalisation trop plate, trop linéaire, sans réel rebondissement, et seul les quelques scènes fortes tel que les discussions entre une Alexandra Lamy étonnement douée et un William Hurt toujours immensément classieux, permettent de continuer le visionnage du long métrage! Quelques belle images nous parviennent également, de voir Hurt rester derrière la clôture ou rester a la cave pour pouvoir voir un enfant qui n'est pas le sien! Et en réalité, on s'ennui par moment, devant ces trop nombreux détours, ou le manque de détour justement, jusqu'à la conclusion grandiose, ultra prenante, bien qu'attendue, éternellement vibrante a l'image, de la dernière expression de visage de Hurt!
Premier film réalisé par Sandrine Bonnaire qui signe ici une histoire poignante sur un deuil impossible entre le secret, la tendresse et la douleur. William Hurt est excellent dans le rôle de l'homme meurtri et Alexandra Lamy est étonnante dans le rôle de la mère dépassée par les événements. Augustin Legrand joue bien et le jeune Jalil Mehenni est épatant.
« J'enrage de son absence » est un titre fort, pouvant faire penser à un roman. Mais ce film est bien une fiction créée de toute pièce par la réalisatrice en herbe Sandrine Bonnaire, qui après avoir fait un documentaire sur l'autisme (Elle s'appelle Sarah), nous raconte l'histoire de Mado, une mère de famille qui voit revenir son ex-mari Jacques, et avec qui elle a connu un événement tragique huit ans auparavant.
J'enrage de son absence accroche dés les premières minutes par son potentiel dramatique. La mine des personnages est grave, et le cadre serré sur ces derniers permet de les analyser en profondeur. Alexandra Lamy (qui se révèle petit à petit) joue la femme désabusée qui porte un masque en se cachant derrière sa vie de famille bien rangée, alors qu'une partie d'elle s'est éteinte depuis maintenant des années. William Hurt ne vit plus non plus, mais contrairement à son ancienne épouse, il ne se cache pas et s'enferme peu à peu (aussi bien physiquement que psychologiquement) dans un cercle vicieux.
Mais cette ambiance âpre et travaillée s'essouffle au fil du récit car de nombreuses longueurs apparaissent dans une narration subissant quelques creux. Alors que Bonnaire nous donne des éléments déclencheurs pour faire avancer ce drame, le film stagne et nous laisse une fâcheuse impression de frustration. Le côté « film à la française » (conversations existentialistes autour d'un café , fin contestable, figure de l'homme parfait) peut également agacer et faire décrocher un spectateur souvent dans l'attente.
Ne dénigrons pas trop J'enrage de son absence car si celui-ci demeure inégal, il n'en reste pas moins honnête en proposant une vision du deuil pudique et douloureuse, avec des interprètes en bonne forme, et devant une réalisatrice qui souhaite être juste, tout simplement.
Sandrine Bonnaire prend des risques pour un première fiction et il faut le saluer. Elle ose, une histoire de sentiments sans vouloir en faire trop. C'est un peu pour moi, le problème , il faut voir une sacré mise en scène et du bagou pour faire des comme ça , sans ennuyer le spectateur, malheureusement le film manque de relief à mon goût.
Ce film m'a plutôt enthousiasmé, même si je peux aisément comprendre qu'il déplaise. En effet, il y a des longueurs, le scénario est assez répétitif et pauvre. Et pourtant les acteurs réussissent à faire vivre avec intensité ce drame familial. Un film plutôt gênant psychologiquement car aucune fin n'est agréable.