Evil Dead – Quand Vacances au Vert Rime avec Enfer Total
Cinq jeunes, une cabane pourrie dans une forêt plus flippante qu’une réunion chez ton banquier. Voilà le pitch. Dès qu’ils mettent les pieds dans la baraque, tu sais que ça va mal finir. C’est le genre de maison où même Scooby-Doo refuserait d’enquêter. Mais nos héros, eux, n’ont pas vu les panneaux "Mort imminente à l’intérieur". Alors ils allument un magnétophone démoniaque, comme si c’était une playlist Spotify, et réveillent l’horreur pure. Bravo les génies.
Sam Raimi, c’est le mec qui prend 2 dollars, une caméra bancale et des litres de faux sang pour te pondre un chef-d’œuvre. Chaque plan transpire le génie fauché. Les angles sont dingues, la tension est omniprésente, et le gore est tellement généreux qu’on dirait un buffet à volonté pour les fans de tripes. Et au milieu de ce chaos visuel, il balance une touche d’humour noir qui te fait autant rire que grimacer.
Bruce Campbell, c’est l’anti-Rambo. Pas de muscles, pas de stratégie, juste un mec ordinaire plongé dans un enfer démoniaque. Et pourtant, il dégage un charisme de ouf. Avec son jeu over the top et ses expressions faciales légendaires, il fait de Ash une icône de l’horreur. C’est le gars que tu veux avec toi en cas d’apocalypse, même s’il passe la moitié du temps à hurler comme un gosse.
Les démons qui possèdent les corps, les cadavres qui pourrissent en direct, les membres qui volent… Tout ça a l’air aussi cheap qu’un épisode de téléachat, mais ça fonctionne. C’est brut, c’est sale, et ça colle parfaitement à l’ambiance du film. Ici, pas de CGI aseptisés, juste des maquillages faits à la main et des litres de sang. Raimi te rappelle que parfois, le vrai génie est dans le bricolage.
Ce qui rend Evil Dead si unique, c’est son équilibre parfait entre horreur pure et délires comiques. Une scène te fait hurler, la suivante te fait éclater de rire. Sam Raimi joue avec tes nerfs comme un gamin avec un joystick. Il transforme un film d’horreur en une expérience où le fun et le malaise cohabitent à merveille.
Evil Dead, c’est plus qu’un film, c’est une claque. Un chef-d’œuvre de l’horreur qui prouve qu’avec du talent, tu peux transcender un budget ridicule. Entre l’horreur viscérale, l’humour déjanté et Bruce Campbell en mode survie ultime, c’est un classique indétrônable. Si t’aimes les tripes et les tronches terrifiées, fonce. Si t’es fragile, retourne mater Les Bisounours.
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