Avis sur Killer Joe

"Killer Joe" n'est manifestement pas un petit film innocent pour tout public ! La violence physique et psychologique y règne en maître ! Cette réunion de personnages aussi dérangés les uns que les autre va donner un cocktail plus qu'explosif... L'ambiance générale est souvent très malsaine et si on rit de temps à autre, c'est d'un rire nerveux !
Du flic psychopathe au père lâche, les autres ne valent guère mieux... Au rythme d'un zippo qui claque, on sent la tension monter sans imaginer à quel degré l'explosion va avoir lieu en dépassant même toute notre imagination !
Plus le film avance, plus le malaise va grandissant jusqu'à la nausée quelquefois... Mieux vaut-être prévenu et aimer ce genre de cinéma loin d'un bon thriller du genre classique. Ici, c'est l'étude des personnages qui vaut le détour, on observe en effet jusqu'où chacun peut aller dans sa folie respective, les acteurs jouant leur rôle plus que parfaitement avec une mention spéciale à Matthew McConaughey implacable et impressionnant de cynisme et de froideur ! D'ailleurs, certaines scènes sont terribles à la limite de l'insoutenable.
Ce cinéma plutôt dérangeant ne plaira certainement pas à tous, même si les qualités sont bien présentes...

Malsain, tordu, crèpusculaire...il n'y a absolument aucune concession dans ce film violent et psychotique, et il n'en a là que plus de mèrite! Matthew McConaughey, Emile Hirsch, Juno Temple, Thomas Haden Church, Gina Gershon...des acteurs saisissants qu'on ne peut oublier dans nos mèmoires et qui donnent ici un maximum de leur talent pour rendre crèdible des personnages particulièrement complexes! A commencer par Matthew McConaughey, ètonnant d'un bout à l'autre, un psychopathe dèjà culte parce que sans scrupules! A force d'entendre dire que le crime ne paie pas, ce flic de la PJ le jour / tueur charismatique la nuit (et complètement chtarbè), a fini par trouver sa rècompense ailleurs! Et, dans le cas de la nouvelle bombe anglaise Juno Temple, au sex-appeal monstrueux, beaucoup à voir de son èlègante et fuselèe anatomie! La dèrive de ces personnages est celle d'une règion, d'un type d'homme ("Killer Joe") et de tout un pays! D'une structure remarquable et prenante, c'est un film de jeune homme, peut-on dire, puisque William Friedkin a 76 ans quand il tourne "Killer Joe". Chapeau bas monsieur « French Connection » car Friedkin a su fignoler son thriller pour tenir son public en haleine jusqu'au bout, vers un final de malade qui atteint un degrè de cruautè inouïe. "Killer Joe", c'est un uppercut qu'on se prend en pleine face et qui progresse de manière chaotique où le meurtre n'a jamais eu aussi bon goût qu'ici! Vous reprendrez bien un peu de pilons de poulet ?

Les polars ultra-violents aux rebondissements alambiqués et aux dialogues ciselés ne sont pas uniquement réservés aux jeunes cinéastes geeks et branchés. William Friedkin, bientôt 80 bougies sur le gateau, en atteste. En adaptant ici la très sombre pièce de théâtre du dramaturge Tracy Letts, l'homme a la cheminée décorée d'un Oscar et d'un Golden Globe du meilleur réalisateur, fait passer Quentin Tarantino et les frères Coen pour une troupe de danseuses en tutu. Killer Joe c'est un électrochoc qui sent la poudre et met mal à l'aise, une plongée en apnée entre fascination et répulsion dans l'Amérique de Rednecks au quotidien rythmé par la poisse et les coups tordus. Ces gueules directement sorties d'émissions de télé ragoteuses sont sublimées par leurs brillants interprètes dont les numéros sont les grandes forces du film, d'un Matthew McConaughey (très) loin de ses rôles pour adolescentes, à la renversante révélation Juno Temple. Jouant sans cesse avec la très épineuse limite de la farce grinçante, le réalisateur de French Connection signe là une série B haletante et oppressante, diabolique et amorale, qui ne laissera personne indifférent, aussi bien ses détracteurs que ses adorateurs. Et ils seront nombreux dans les deux camps. Avec ce pur petit bijou de thriller noir, crasse rime avec classe.
Retrouvez ma critique complète de "Killer Joe", ainsi que de nombreuses autres, sur mon blog cinéma CINE IS A BLOG (http://soldatguignol.blogs.allocine.fr/). Merci !!!

Ce film peut directement aller au panthéon du cinéma, j'ai rarement vu quelque chose d'aussi sombre et d'aussi poignant. L'histoire est déjà très noir, l'ambiance est malsaine et on plonge directement dedans dès les premières secondes du film. Archi violent et totalement dingue, Killer Joe est un de ses film qui nous rappelle pourquoi on aime le cinéma. McConaughey est la avec un de ses premiers gros rôle, sa performance d'acteur frôle la perfection. La scène dans la cuisine avec la cuisse de poulet m'a bien fait rire, scène qui nous enfonce encore plus dans la noirceur du film. Un chef d'œuvre !

C'est ma première plongée dans le cinéma de Friedkin, et oui je n'ai pas vu L'Exorciste ou French connection (film dans lequel il recevra l'oscar du meilleur réalisateur). Je sais très bien que c'est un réalisateur de talent vu sa filmographie mais je n'ai jamais vraiment été attiré. Et puis arrive Killer Joe, un thriller nous montrant ce qu'il y a de plus mauvais chez un homme le tout parsemé d'un humour noir grinçant. Rien qu'en lisant le synopsis je bavais devant ce film n'ayant pas rencontré le succès qu'il mérite...

Beaucoup de sentiments passent après le visionnage de Killer Joe: l'effroi, le rire, le dégoût... Nos nerfs sont mis à rude épreuve durant ces 1h40 de projection. Soyez prévenu, le film ne plaira pas à tout le monde du fait de son ambiance extrêmement glauque et poisseuse, entre scènes de violence, abus sexuel etc... L’œuvre de Friedkin est malsaine jusqu'à la moelle. Et j'adore ça ! Non non je ne suis pas fou, j'apprécie beaucoup ce genre de films, allez savoir pourquoi (les goûts et les couleurs comme on dit). En parlant de goût sachez qu'après avoir visionné Killer Joe, vous verrez le KFC sous un autre angle je vous l'assure grâce à une scène dont l'horreur et le dégoût n'aura jamais été aussi présente lors d'une scène de repas. L'histoire étant simple à la base (une simple histoire de meurtre pour de l'argent) commence à prendre rapidement de l'ampleur avec une tension parfaitement dosée le tout avec un certain humour noir très subtil et diabolique entourant ainsi l'horreur qui s'installe au fil des minutes. Friedkin maîtrise son sujet parfaitement, c'est très bien rythmé, l'écriture est juste et nous réserve quelques bonnes surprises (comme d'ailleurs la fameuse scène du poulet, totalement malsaine et inattendue) notamment dans les 20 dernières minutes qui sont à la fois complètement barrées et glaçantes. L'humour présent dans le film ne plaira pas à tout le monde, le cynisme n'est pas naturel, on l'a ou on l'a pas. Moi j'ai adoré: les dialogues sont aux couteau et que dire de l'incroyable performance de Matthew McConaughey ! Il crève l'écran dans son rôle de flic déterminé et pervers. Le cinéaste ne se refuse rien, le film étant une adaptation d'une pièce de théâtre, les 20 dernières minutes (se passant en huis-clos) sont très shakespeariennes grâce à une mise en scène de Friedkin laissant place à des séquence d'une extrême violence. C'est féroce, jubilatoire, assassin bref... On se régale (sans mauvais jeu de mot !). Le réalisateur de French Connection et de L'Exorciste est toujours aussi efficace quand il s'agit de montrer les vices et la noirceur humaine. Avec lui, la famille américaine en prend pour son grade avec des personnages plus sordides les uns que les autres. Vous serez gêné devant Killer Joe, vous serez dérangé, dégoûté, choqué tant l'ambiance de l'Amérique profonde est bien retranscrite le tout avec des plans de caméras cadrés au millimètre. Le mal est ici magnifiquement représenté par un Matthew McConaughey rempli d'effroi auquel aucun personnage ne pourra le contredire dans ces actes plus inhumains les uns que les autres. Quand au final, comme je vous l'ai dit, il fait preuve d'un jeu de massacre très ingénieux mais le tout se fini sur un plan final légèrement brutal, inattendu mais nous permet alors d’interpréter la suite des évènements.

Donc oui j'ai beaucoup apprécié Killer Joe, c'est malsain, ultra cynique, mais tellement jubilatoire et bien interprété qu'on ne peu qu'adhérer (mais pas pour tous). En attendant son prochain film, malgré ces 79 ans, William Friedkin signe une œuvre noire intense sur les bas-fonds de l'Amérique que je vous recommande fortement ! Comme le dit le film lui-même, "le meurtre n'a jamais eu aussi bon goût". Bon appétit !

Killer Joe n'est pas une claque, ni un coup de poing mais belle et bien une putain de balle de 355 magnum en pleine poire, il ma carrément bluffé, il est violent et calme à la fois, c'est presque un huit clos, l'histoire est passionnante et totalement prenante, les musiques nous entraîne encore plus dedans, les décors sont simple, il suffit d'un foutu mobil-home et voilà, les dialogues sont ciselés, travaillés et recherchés, la réalisation est remarquable, et au milieu de tout ça il y'a l’épatante Juno Temple, le non moins épatant Thomas Haden Church, le stupéfiant Emile Hirsch et l'unique et monstrueux Matthew McConaughey, le film peut faire penser au style de Quentin Tarantino mais il a belle et bien son monde, son style et surtout sa puissance, chaque scène est un régale, chaque réplique est utile, les situations sont tellement magique et woaw, je pense notamment à la scène du wings de poulet qui est absolument époustouflante, elle est effrayante, drôle, sexy et abominable à la fois, on ressort de ce film bouche bée, avec la phrase en tête "j'en veux encore", bref Killer Joe est un foutu chef d'oeuvre, dire le contraire serait dire la plus grosse connerie de sa vie, il rentre facilement dans mon top 10 et ni bougera plus jusqu’à ma mort !

Killer Joe n'est pas forcément un film que j'attendais vu que je ne savais pas qu'il sortait. Mais lorsque j'ai vu que ce film passait en avant première, ayant beaucoup aimé Bug (qu'il faudrait peut-être que je revoies), je me suis dit : "pourquoi pas ?".
Je vais aller directement au but, c'est pour moi le meilleur truc sorti cette année.
Je ne suis pas un spécialiste de ce réalisateur vu qu'à part l'exorciste et Bug j'en ai pas vu d'autres (mais c'est prévu), et je dois dire que Bug était déjà bien spécial et dérangeant, mais celui là va bien au delà.
J'ai l'impression de voir un mix constant entre du Coen et du Lynch, sans jamais vraiment être ni l'un ni l'autre.
C'est un film tout simplement jouissif. Jouissif de par sa distribution qui offre des rôles mémorables à Matthew McConaughey et à Emile Hirsch (et en fait à tous les autres aussi). Jouissif de par son histoire de losers vraiment perturbante.
Non parce qu'il faut être perturbé pour imaginer un film comme ça.
Mais il convient de dire que ce mélange d'érotisme mixé avec un contexte juste ignoble c'est vraiment dérangeant. Je veux dire regarder comme un objet sexuel une gamine de 12 ans c'est pas vraiment normal.
Et dans ce film rien n'est vraiment normal. Rien n'est prévisible.
Chaque scène est d'une inventivité folle, il y a une réelle recherche cinématographique. Je veux dire, rien que les champs contre champs sont déjà spéciaux.
Et le tout donne une atmosphère vraiment perturbante au film.
Il faut noter aussi un très bon travail sur le son et sur le hors champ, Friedkin ne se donne pas toujours la peine de montrer quelque chose que l'on entend, et c'est juste rafraîchissant que l'image ne fasse pas doublon avec le son.
Je ne vais pas dire de quoi parle le film, mais l'histoire est divine. Les personnages sont géniaux dans leur médiocrité propre. J'ai été happé dans cet univers, sans jamais ressentir le moindre temps mort. Ce film est vraiment un travail d'orfèvre. (après des gens se sont cassés au début du film, en même temps on est loin du film classique auquel on pourrait s'attendre).
Grand film.
Voici un vrai coup de frais sur cette année cinématographique, qui en avait bien besoin.

Avec killer joe on a droit a des personnes ultra dérangés, au comportement plus pourris les uns que les autres. Car le film raconte l'histoire d'un dealer a la ramasse qui engage un tueur à gages qui ce trouve être un "policier le jour", pour tuer a sa mère afin de récupérer son assurance vie. Un film vraiment pas banal, d'autant que le casting est impeccable surtout McConaughey et l'actrice Juno Temple parfaite en innocente maladif. Donc oué un film a voir, car William Friedkin na vraiment pas perdu la main, mais pour moi son meilleur film reste le démentiel Bug.

Bien loin des classiques du grand William Friedkin, cette histoire sordide sur une Amérique désenchantée et appauvrie se laisse regarder pour son côté provocateur et malsain mais la performance du cinéaste n’est pas inoubliable cependant. A retenir la composition hallucinée et charismatique de Matthew McConaughey, alias Killer Joe, flic le jour, tueur la nuit, psychologiquement défaillant et diablement retors. La famille de péquenauds texans étudiée ici représente le pire de l’humanité dans sa bassesse, mais l’ensemble est très caricatural et vire à la farce débile et graveleuse. De cette lourdeur ambiante, la jeune Juno Temple tire son épingle du jeu, en interprétant Dottie, étrange mélange de douceur, d’innocence et de machiavélisme.

Les ravages d'une société typiquement franc-maçonne ou les gens deviennent des animaux entre eux, sans jamais étancher leurs soifs, aussi diverses soient-elles.
Dans la bourgeoisie ont peut le comparer du coté d'"american beauty", et chez les riches, "sexe intentions". Des cavaliers aveugles chevauchant a corps-perdu dans la foret des tenebres; au bout du chemin: l'Abîme.
Une valse de pantins désarticulés, aux rapports de forces toutes catégories confondues, avec jouisseurs et victimes, ou tout est perdu, où le diable tire les ficelles.
Quelque chose rode ici-bas. 4*/5.

Le réalisateur a le bon goût d'envoyer promener toute autocensure et nous prouve de façon magistrale qu'il est tout à fait possible de faire du trash qui soit intéressant. Le mythe de la petite famille américaine bien comme il faut en prend un sacré coup (on est très loin de Spielberg). L'interprétation est magistrale (mention spéciale pour les deux actrices féminines Juno Temple et Gina Gershon ). et le film joue avec nos nerfs. Quant à la fin, volontairement grand-guignolesque, elle nous rappelle au cas où on n'aurait pas compris qu'on est au cinéma... Mais quel cinéma !

Après Bug, Friedkin s'enfonce encore plus loin dans le navet sordide. Matthew McConaughey relève légèrement le niveau (d'où ma note) par un bon jeu d'acteur froid et sans état d’âme mais ça ne suffit pas à élever cette bouse au scénario et à la mise en scène catastrophiques, avec qui plus est un final digne des pires séries Z américaines.
On acclame quoi ici ? Une violence et des dialogues dignes d'un Tarantino ? Une froideur digne d'un Haneke ? On est à des années lumières, c'est juste pathétique et ça ne mérite pas le supplice de regarder 1h40 d'un film à l'intérêt proche du néant...

Killer Joe : Âmes sensibles, abstenez-vous ou accrochez-vous bien ! Film noir incroyablement puissant, glauque et malsain, pas spécialement pour les quelques scènes malsaines du film mais plus par rapport à son histoire. Bienvenue au pays des cow-boys et des bouseux avec en prime une famille de dégénérés ! On est scotché tout du long sans vraiment savoir pourquoi on continue à regarder tellement qu'on est mal à l'aise, mais je crois que c'est justement cette ambiance si dérangeante qui fait la force de ce thriller. Les acteurs sont tous incroyablement convaincant, Emile Hirsch n'a jamais était aussi bon que depuis "Into the Wild", ça faisait longtemps que je n'avais vu Thomas Haden Church (L'homme sable dans Spiderman ;) ) à l'écran et Matthew McConaughey nous offre ici un rôle titanesque et complètement barge. Très bien réalisé, l'image est parfaite et l'ambiance sonore l'est tout autant. La dernière partie est tout simplement la cerise sur le gâteau, rarement aussi choqué devant un film, d'une rare violence ! La toute fin est parfaite. Vous voilà maintenant prévenu, si vous en avez le courage, regardez le immédiatement , il vaut vraiment le coup !!

Le Film de cette rentrée. Ni plus ni moins. Friedkin dynamite tout sur son passage et McConaughey livre une prestation hallucinante, sa meilleure à ce jour. L'écriture du film est d'une puissance rare et l'interprétation est magistrale. C'est à ce genre de film que l'on voit réellement l'Amérique, ses ravages, ses visages, toute cette salade bordélique où l'homme n'est plus qu'un jouet parmi les autres. Du grand cinéma.

Quand le réalisateur de l'exorciste fait un thriller ça déménage. Encore un portrait de l'Amérique profonde mais là, on touche vraiment le fond. Le scénario est très immoral : Un paumé embauche un flic psychopathe pour tuer sa mère et toucher son assurance vie dans le but de rembourser ses dettes de jeu  ! C'est le prétexte aux 100 minutes les plus glauques, sales, ignobles et perverses que j'ai vu au cinéma (et pourtant j'en suis pas à mes débuts !). Malgré tout on est happé dès le début par cette histoire de fous, en se demandant jusqu'où le réalisateur va oser aller... Et là, on n'est pas déçu... Il va jusqu'au bout de l'horreur! Mais attention, pas de gore dans ce film, non, la violence est bien plus réaliste : C'est celle du quotidien, de la misère de cette famille de barjos incultes et dégénérés. Franchement, c'est bien plus effrayant ! Si vous n'avez pas froid aux yeux, vous aimerez sans doute ce film.