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benoitG80
3 410 abonnés
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3,5
Publiée le 1 septembre 2011
"Tu seras mon fils" est un film porté avant tout par 2 bons acteurs... Niels Arestrup est excellent et même effrayant dans son rôle de père ! Lorànt Deutsch est à sa façon, aussi impressionnant dans le sien. Ce terrible rapport père/fils sur fond de vignoble, est très bien traité tout au long de cette histoire ! Un petit bémol quant au dénouement, on a du mal à comprendre le geste extrême du régisseur ! Quelles sont au fond ses intentions, ses motivations ? Une fin ici sans doute trop radicale qui au fond n'apporte rien au film !
Gilles Legrand livre avec Tu Seras Mon Fils un drame poignant porté par un excellent duo d'acteurs aux interprétations criantes de justesse, le toujours magistral Niels Arestrup, glaçant en patriarche autoritaire et méprisant, et Lorànt Deutsch, touchant en fils constamment rabaissé. On se retrouve complètement pris dans l’engrenage de cette tragédie familiale maitrisée où le déroulement implacable de l'intrigue et les dialogues percutants captivent totalement de bout en bout. Cependant, certaines motivations sont parfois difficiles à comprendre et on pourrait aussi se poser la question de l'intérêt de la scène d’ouverture, ce flashforward qui ne sert à rien si ce n’est révéler incompréhensiblement le dénouement du film, qui d'ailleurs peut apparaitre comme un peu bancal. Reste que l'ensemble est solide et mérite plus de considération que ce que les critiques presse ont voulu nous faire croire.
saga familial dans le domaine viticole Niels Arestrup est propriétaire de vignoble et à l'heure de passer la main, il refuse de donner sa confiance à son propre fils lorant deutsch, qu'il méprise. Il va tomber sous le charme du fils de son régisseur malade . A partir de ce moment là un duel entre les hommes va se jouer sous nos yeux Lorant Deutsch est exceptionnel dans ce rôle de fils rejeté et Niels Arestrup magistral un très bon film où tous les rôles ont leur importance j'ai beaucoup aimé ce film
Même si le résultat n'est qu'à moitié réussi, il faut toujours saluer les réalisateurs hexagonaux faisant preuve d'ambition : c'est assurément le cas de Gilles Legrand ici. Hélas, ambition ne rime pas toujours avec talent, et « Tu seras mon fils » le prouve de manière assez flagrante. Ce qui ne veut pas dire que tout est à jeter, loin s'en faut : on sent l'effort pour offrir un scénario consistant et des personnages nettement moins lisses qu'à l'accoutumée, d'autant que quelques répliques résonnent comme de véritables gifles, ce qui n'est pas rien dans notre souvent trop fade paysage cinématographique français. Reste que si Legrand avait auparavant signé « Malabar Princess » et « La Jeune fille et les loups », ce n'est peut-être pas non plus un hasard. Car malgré toutes ses intentions plus qu'honorables, l'œuvre dépasse rarement le niveau d'un bon téléfilm techniquement, l'empêchant d'atteindre la force, l'intensité qui aurait pu être la sienne avec un auteur plus doué derrière la caméra. De plus, si Niels Arestrup livre une performance de qualité, celui-ci se renouvelle peu, d'autant que Lorant Deutsch, malgré quelques passages éloquents lui permettant de faire ressentir la douleur de son héros, signe une prestation maladroite et sans relief. Finalement, c'est Anne Marivin qui tire le mieux son épingle du jeu dans ce rôle de femme forte et protectrice. Malgré tout, il n'est vraiment pas interdit de suivre cette opposition dans un univers viticole bien rendu, l'intrigue restant suffisamment intéressante pour que l'on prenne du plaisir devant l'écran : pas un grand cru donc, mais honnête.
Enfin un bon film Français comme on en voit que trop rarement depuis quelques temps. Ce qui fait la force de ce long-métrage, c’est certainement son scénario. Travaillé et recherché, il est centré sur la vie de deux familles. Tu seras mon fils s’attarde sur les personnages, leur psychologie et les relations qu’ils ont les uns avec les autres. Comment et pourquoi un père peut-il rejeter son propre fils pour s’intéresser au fils de quelqu’un d’autre et le considérer comme celui qu’il n’a idéalement jamais eu. Gilles Legrand traite parfaitement bien ses sujets et nous amène à nous identifier aux protagonistes. A noter que les dialogues sont également très travaillés. Seul point négatif, la fin (un peu étrange). Du côté de la mise en scène, j’ai beaucoup aimé la réalisation discrète de Legrand qui met bien en valeur la beauté des paysages. Très belle photographie. Pour le casting, c’est également un sans-faute, Tous les acteurs comme Niels Arestrup, Lorànt Deutsch, Patrick Chesnais, Anne Marivin, Nicolas Bridet ou encore Valérie Mairesse sont convaincants dans leurs rôles. Une belle distribution.
Dans une exploitation vinicole, le père de famille (et propriétaire des lieux) règne en maître et impose sa loi d’une main de fer. Face à lui, son fils, sans cesse rabaissé par son propre père, reste impuissant malgré sa bonne volonté. Son souhait, reprendre le domaine de ce dernier, mais pour son père, il en est hors de question, il ne parvient pas à voir en son fils, un digne successeur, sous prétexte qu’il n’aurait pas de "nez" et qu’ici, il n’a pas sa place, arguant que son domaine "ce n’est pas un centre Cotorep" en parlant de son fils (dixit passage du film). La mésentente prend alors une toute autre tournure lorsque le fils du régisseur arrive dans le domaine pour gérer les vendanges (en lieu et place du fils). Paul de Marseul (le père), ne jurant plus que pour le fils du régisseur, voyant en lui un successeur à la hauteur, pire, un fils de substitution. Gilles Legrand séduit grandement avec son drame se déroulant dans un milieu assez délaissé par le 7ème Art, celui du vin (l’exploitation vinicole). Un drame psychologique où le face à face viscéral entre un père odieux, ignoble et inhumain et son propre fils prend petit à petit une tournure inquiétante et (bien évidemment) fini par atteindre le point de non retour. On ressent la passion du vin auprès de Gilles Legrand, son intrigue et ses personnages étant parfaitement décrit, on ne peut qu’être sous le charme à la vue du résultat final, surtout grâce à la distribution où l’on retrouve un Niels Arestrup stupéfiant dans le rôle du père de famille irritable. Face à lui, on retrouve aussi un Patrick Chesnais touchant, un Lorànt Deutsch qui a fort à faire pour s’imposer, sans oublier Nicolas Bridet (son rôle était initialement prévu pour Jocelyn Quivrin, décédé quelques temps avant le tournage).
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3,5
Publiée le 20 juillet 2019
Une excellente surprise qui nous entraîne à Saint-Emilion pour suivre les relations difficiles entre un prestigieux viticulteur et son fils qui travaille avec lui! Une relation dure et extrêmement touchante bien retranscrite par le cinèaste Gilles Legrand avec une tension qui monte crescendo! L'utilisation à contre-emploi de Lorànt Deutsch est excellente! Loin des rôles comiques, il est Martin de Marseul, un gosse mal aimè qui n'arrête pas de se surpasser pour sèduire son père! Face à lui, Niels Arestrup, tout en puissance, qui grâce à son talent et à la subtilitè de son jeu, donne beaucoup de crèdibilitè à ce propriètaire d'un vignoble au comportement impitoyable! Dans ce huis-clos psychologique, il y a ègalement ses paysages magnifiques et sa lumière splendide, aussi bien dans les vignes que dans les caves! Le rèsultat devient rapidement passionnant parce qu'il est empli de suspense au coeur des superbes vignes de Saint-Emilion avec des comèdiens (n'oublions pas de citer dans les seconds rôles Patrick Chesnais) qui donnent de l'intensitè à cette histoire douloureuse...
Gilles Legrand aidé de Delphine de Vigan pour l'écriture du scénario, se penche sur les rapports plus que difficiles qu’entretiennent un père et son fils dans le vignoble bordelais où derrière les fûts entreposés de grands crus se trament des passions dévastatrices. Martin fils unique de Paul, riche propriétaire du château Marseul est incapable de s’épanouir face à un père qui prend un malin plaisir à briser ce qu’il a lui-même enfanter. Les acteurs sont tous parfaits avec une mention spéciale pour Niels Arestrup qui donne une dimension tragique à cet être pervers qui semble à force de se montrer tout à la fois odieux et séducteur incarner l'image du diable. La sauce est déjà relevée avec les brimades imposées au fils mal aimé mais elle prend un goût carrément amer quand Paul entreprend d'installer le fils de son maître de chais mourant, formidable Patrick Chesnais, comme son successeur allant même jusqu'à vouloir l'adopter. On se dit alors que De Vigan et Legrand ne nous épargnent rien . Mais ce qui s'impose petit à petit malgré l'onctueuse perversité que déverse Arestrup sur tout le film c'est la lâcheté de Martin que rien n'oblige à subir une telle purge quotidienne. C'est d'ailleurs cette fâcheuse tendance à la victimisation que son père lui reproche sans doute le plus. On dit souvent que tout bourreau a un moment besoin du consentement de sa victime. Ici la démonstration parfois un peu lourde est patente. A voir pour le jeu des acteurs avec une attention spéciale pour Lorant Deutsch employé à contre emploi
Jusqu'au cou dans le vin mais dans une ambiance tendue à cause d'une gêne lancinante, qu'on devine due à une faille lointaine du pater noster trônant entre vignes et cave. Un patriarche bien séduisant quoique venimeux comme un mauvais commercial. On passe un excellent moment et, pour une fois, le spectateur peut à loisir se permettre un brin de sadisme, en général c'est réservé aux cinéastes seulement, ici les deux !
film magnifique, avec des interprétations de grande qualité,le tout dans des décors somptueux (vignoble bordelais),une vraie réussite,celà fait plaisir avec tous ces films américains......
"Tu seras mon fils" ou l'admirable rencontre entre un terroir, un cépage et un savoir-faire. Les dialogues, à couteaux tirés, assurent au film un intérêt qui ne faiblit pas au fil des minutes. Les répliques fusent de part et d'autre, cinglantes et rarement gratuites. Dans la bouche de Niels Arestrup, elles prennent même une dimension supplémentaire. Jamais l'acteur franco-danois n'a semblé impose rune telle présence devant la caméra. Il est tout simplement magistral. Le décalage avec le personnage et, il faut bien l'avouer, la moindre maîtrise théâtrale, de Lorànt Deutsch accentue cette impression. Le background musical est irréprochable et se marie à merveille avec le cadre, id est le vignoble des châteaux bordelais. Il s'agit, ici-aussi, d'une des grandes attractions de "Tu seras mon fils". Les bouteilles s'entrechoquent, les bouchons sautent dans tous les sens, la vigne s'étend à perte de vue, l'argot pinaresque imbibe l'atmosphère... tout amateur de vin appréciera. Pour couronner le tout, Gilles Legrand fait montre d'une maîtrise toute hitchcockienne du suspense. Ce dernier va crescendo pour finir en apothéose, bien que le dénouement se devine assez facilement. Que manque-t-il finalement ? Peut-être plus de rebondissements ou encore un personnage incarné par Lorànt Deutsch un peu moins effacé.
J'avais à la fois très envie de voir ce film, pour l’ambiance des vignobles et le sujet, et un peu peur car la bonne annonce laissait paraître une ambiance très lourde sur un sujet si complexe. Et bien je n'ai pas été déçue car le film est assez bien équilibré. Quand la tension monte un peu trop, on passe à autre chose et on ne tombe pas dans le crescendo interminable.