Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
schemaman
17 abonnés
276 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 20 septembre 2011
Beaucoup de choses positives dans ce film : le ton juste, la beauté des images, l'intérêt du sujet à bien des égards, la (re)tenue des acteurs, beaucoup de subtilité. Un seul défaut incompréhensible : on nous raconte que le film a été fait avec l'aide d'experts journalistes oenologue et que le film se passe à Saint-Emilion : dommage, ils passent leur temps à boire des Meursault et autres Bourgogne au point que l'on finit par ne plus savoir si le film se passe dans le Bordelais ou en Bourgogne. De plus, on ne reconnait pas Saint-Emilion dans les plans du début mais plutôt Pomerol... Il conviendrait que le réalisateur s'explique sur ces écarts assez inadmissible. J'oubliais : la carte des terroirs dans le bureau de l'exploitation ne ressemble à aucune carte viticole du bordelais mais plutôt à celle de la côte de nuits. Dans les dialogues, ils insistent même sur le Chardonnay... Pas vraiment un cépage de Saint-Emilion !
un film ennivrant de part le lieu, les mets et la dégustation de grands vins, à travers ce vignoble et son propriétaire, tellement féroce et injuste envers sa famille, son propre fils. Des acteurs épatant particulierement Chesnais et Arestrup, mais aussi Deutsch et l'autre fils... Un tres bon film de rentrée, qui nous laisse à la fois un bon gout et un gout amer...
Je dois avouer que le film possède pas mal de qualités..Le casting (Lorant Deutsch, Niels arelstrup, Patrick Chesnais) donne une patine et un sérieux qui sont convaincants d'emblée...La photographie est propre et l'image de ce film viticole a souvent de quoi allécher...Pas mal de références aux vins dans un premier temps avant que le film ne glisse avec talent dans le conflit de famille, l'éternel conflit oedipien entre le père et le fils...Le scénario aussi est propre et sans trop faire de psychologie pèse sur les relations de tout un univers....Peu à peu se crée un suspens vers une fin plutot sombre et odieuse, un drame sans dramaturgie, il faut boire le calice, le péché aussi est dans le vin....Je conseille ce film plutot maitrisé à tous les degrés....
Choisir Niels Arestrup pour camper le rôle d'un salaud intégral, n'est pas une preuve d'audace folle. Cet acteur est néanmoins toujours formidable dans ce type de rôles qui lui colle à la peau. Patrick Chesnais est aussi parfait dans un rôle qui semble également fait pour lui. Les rôles des fils (moins intéressants que ceux des paternels) sont bien interprétés notamment par Lorànt Deutsch qui est crédible en victime brisée. Par conséquent, la grande qualité de ce film, ce sont ses acteurs. Le reste (réalisation, scénario...) est sage et sans prise de risque.
Un film rempli de sentiments forts sur les conflit familiaux au sein d'un domaine viticole. Le déroulement du film est un peu lent mais la trame est intéressante et la fin de bonne qualité. Niels Arestrup signe une très bonne performance : odieux et charismatique. Les acteurs sont très bons et pleins de vérité. Un film très français et très réaliste pas déplaisant du tout.
Un film très fort, parfois dérangeant sur la difficulté de transmettre un patrimoine (en l'occurrence un domaine viticole) quand la volonté de perpétuer une certaine tradition est plus forte que le simple respect des liens de sang. Niels Arestrup, en père haineux et méprisant, est époustouflant.
"Tu seras mon fils" est la petite surprise de l'été, celle que l'on n'attendait plus ... Autour d’un sujet pourtant maintes fois traité, Gilles Legrand (qui s'était plutôt cantonné à un rôle de producteur qu'à un rôle de réalisateur - "Malabar Princess" et "La jeune fille et les loups") réalise un film fort autour d'une tragédie familiale, servi par des acteurs talentueux et impeccables et une mise en scène lumineuse jusque dans la froideur. Quant aux dialogues particulièrement savoureux, où les bons mots servent d’armes tandis que le vin « se raconte », ils offrent une véritable respiration au milieu d’une tension omniprésente. Film juste et poignant où l'expression "on ne choisit pas sa famille" prend tout son sens, "Tu seras mon fils" séduit par la beauté de ses paysages, son ambiance pesante, son histoire captivante et la prestation machiavélique et magistrale du charismatique Niels Arestrup (dont la performance mériterait bien une petite statuette - il avait deja été excellent dans "Un prophète" et, pour moi, il détrône désormais largement un Depardieu ...). Lorànt Deutsch a certes accompli des progrès indéniables, mais il n'est pas encore de la trempe des têtes d'affiche (cela dit, ça reste - et de loin - son meilleur rôle sur Grand Ecran). Malgré une fin qui laisse quelque peu perplexe (est ce l'urne de son père ou celle de son grand-père qui est dispersée ? ...), ce drame psychologique aux notes acides et élégantes est un excellent cru dont les saveurs perdurent après dégustation. Clairement, "Tu seras mon fils" est LE film actuellement à ne pas manquer et qui fera l'unanimité auprès de tous ...
Un jeu d'acteur parfait, Niels Arestrup est tout simplement énorme dans son rôle de père exigeant et passionné, Lorant Deutch est très touchant et sincère, l'ensemble du casting est tout simplement excellent ! Une mise en scène très juste dans un environnement ancestral et magnifique, Les répliques font mouche en finesse. Un des meilleurs films Français de l'année 2011.
Un bon film de terroir avec un très grand Niels Arestrup et un touchant Patrick Chesnais. Le "fils" joué par Nicolas Bridet est également très juste mais Lorant Deutsch en fait vraiment trop dans la naïveté et l’imbécillité. Une vrai tête à claque qui gâche un peu le film.
Gilles Legrand se penche sur les problèmes familiaux dans une relation père-fils en terrain viticole, et c'est plutôt réussi. Pas de réel nouveauté dans ce scénario : un fils synonyme d'incapable et d'insuffisant aux yeux de son père, verra son ami prendre la place qui lui était destiné. Essayer de donner la bonne image, montrer la persévérance jusqu'à cet essoufflement logique, voilà ce que va endurer Lorànt Deutsch face à son père, Niels Arestrup. On notera le jeu d'acteurs que l'on savourera aussi agréablement qu'une bonne bouteille.
"Tu seras mon fils" est un bel hommage au domaine de la vigne mais son intérêt reste seulement cet hommage. Les acteurs sont pourtant justes mais sans plus, la réalisation n'est pas extraordinaire et le scénario manque parfois de convaincre. Dans l'ensemble, c'est assez ennuyeux donc au final, il reste seulement un film moyen.
L'attachement père/fils est-il inévitable du fait des liens héréditaires ou bien le sang n'est-il souvent qu'un prétexte, un mensonge perpétué depuis des années pour fortifier les familles en leur sein ? Comment en vient-on à détester un être que l'on a vu grandir, que l'on a nourri que l'on a espéré et qui à présent est pour nous, une peste s'épanchant? .. Réalisation propre, acteurs parfaits, personnages attachants, puissants, prenant rapidement de l'envergure, intrigue qui tient la route, sans trop en faire avec un dénouement maitrisé et non-outrancier 'Tu seras mon fils' est un film français de bonne facture, ficelé et maitrisé avec brio et intelligence nonobstant une petite baisse de régime après la première heure ; rien de bien grave.. La relation père/fils est parfaitement exploitée jusque dans ses tréfonds les plus noirs ; un père méchant, cruel, semble-t-il dépourvu d'amour pour son fils et un fils justement, sensible, faible et espérant encore de son père une possible rémission, un avenir nouveau. Chaque scène apporte une intensité dramatique supérieure et renforce le malaise présent entre les deux principaux protagonistes. Sans exubérance ou excentricités, le long métrage monte en puissance, renforce ses bases et projette le spectateur dans un jeu d'amour/haine stupéfiant et parfois extrêmement glacial. La plongée dans le monde viticole apporte un plus, une touche d'originalité et de 'chauvinisme'' qui n'est pas dépréciative. Ainsi, 'Tu seras mon fils' était vivement attendu et il ne déçoit pas, il n'étonne pas non plus mais est à la hauteur des attentes. C'est bien écrit, bien joué, bien tourné, bien imaginé, bien amené, bien bouclé en somme et ça se porte donc comme un de ses films 'propres' 'construits' et 'achevés' que le cinéma français fut capable de produire dans ses plus grandes heures. A voir et mention spécial pour Lorant Deutsch et Niels Arestrup. Bravo.