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    La Chevauchée fantastique
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    111 critiques spectateurs

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    Frederic Guerin
    Frederic Guerin

    1 abonné 87 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 octobre 2024
    C'est un classique de John Ford avec en Guest-star un John Wayne que j'adore depuis mon enfance. C'est un histoire classique : une diligence de tous les dangers, un cowboy charismatique, un peu de dramaturgie, un brin d'humanisme, des personnages d'une société convenue, une photographie colorisée du grand ouest américain et le tour est joué. La Chevauchée Fantastique s'appuie essentiellement sur des dialogues d'opinions même s'il manque un peu d'action à mon gout. Grâce à J.W., ce western n'a pas disparu et heureusement car il permet de faire briller encore et encore ce splendide cinéma des années 30 à 60.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    23 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 septembre 2024
    Très grand film, tous les attributs du western mais des personnages fort bien dessinés. L'aventurier hableur, le Toubib alcoolique, la prostituée au grand coeur, le beau cow boy vengeur sensible à son charme, Le banqier ignoble. Et tout ces gens evoluent au cours de ce voyage certains devenant plus humains, telle la bourgeoise.
    chrisbal
    chrisbal

    15 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2024
    Ce western emblématique de John Ford est souvent plus bavard que spectaculaire (le duel final est d'ailleurs vite expédié...), mais l'attaque de la diligence par les indiens est véritablement épique, une prouesse compte tenu des moyens techniques de l'époque.
    La traversée du Far West fait la part belle aux paysages de Monument Valley parfaitement mis en valeur par le réalisateur (qui en fera sa marque de fabrique), avec des cadrages irréprochables.
    Les acteurs (John Wayne en tête pour son premier grand rôle) sont plutôt bons et offrent une galerie de personnages qui finiront tous, à l'exception du banquier, par trouver grâce aux yeux des spectateurs et par devenir attachants malgré les différents griefs qui leur sont reprochés.
    Un premier vrai grand classique de la période de l'âge d'or d'Hollywood donc, pas si démodé que ça (comparé à d'autres productions des années 40/50) et qui plaira aux fans de John Ford et de John Wayne.
    Saintenoy Samuel
    Saintenoy Samuel

    4 abonnés 207 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mars 2023
    "La Chevauchée Fantastique" est le film fondateur du western américain tel qu'il le deviendra par la suite mais plus généralement du style John Ford et John Wayne dont s'est la 1ère collaboration. Le clarcissisme de la mise en scène du cinéaste, la qualité de la narration, l'excellence des acteurs et une séquence particulièrement mémorable, l'attaque de la diligence, prouesse technique, même encore aujourd'hui pour un film de 1939. Un classique du genre à voir au moins une fois.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 février 2023
    Plus je regarde les films de John Ford, plus je suis admiratif face à son savoir-faire. John Ford est une sorte de Panoramix du western capable de concocter « la » potion magique à base d’une foultitude de composants miracles. « La chevauchée fantastique » date de 1938 et le film contient déjà les ingrédients « secrets » qui feront le succès de ses futurs chefs-d ’œuvres comme « La charge héroïque ». La majeure partie de l’intrigue se passe dans une diligence. Partie d’un point A, elle arrivera au point B, spoiler: et plein de choses se passeront entre les deux points
    . Ce que j’adore chez John Ford, c’est sa capacité à ne jamais être démonstratif, d’être subtil et dans la retenue (pas de violence gratuite, pas de vulgarité, pas de mépris pour les Indiens). Certains de ses personnages sont des « caricatures », comme le Doc qui est un véritable pochetron, mais il leur donne de l’humanité à l’image de Dallas, toute en résilience, admirable et exceptionnelle Claire Trevor. Que dire également de John Wayne, la force tranquille absolue. Les seconds rôles sont aussi très bien écrits et mis en valeur. Il faut encenser également la mise en scène, le rythme soutenu et la qualité des scènes d’action comme l’attaque de la diligence et toutes ses incroyables cascades. Formidable film qui annonce les futurs chefs d’œuvres de John Ford.
    Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 000 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2022
    Mêlant les différents attendus d'un western, John Ford y ajoute une galerie de personnages nettement dessinés prouvant l'inanité du manichéisme. Alternant le huis clos d'une diligence et les grands espaces de l'Ouest américain où se trame l'attaque des Indiens, la mise en scène demeure dynamique, soutenue par d'efficaces dialogues ainsi qu'un excellent casting mené par un jeune John Wayne. Un incontournable du genre, entre topos et innovation!
    stephan b.
    stephan b.

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2022
    "Sauvés des bienfaits de la civilisation", la dernière réplique clôt un film éminemment social.
    Ces personnages qui n'auraient jamais du se rencontrer, tant leurs situations sociales divergent, se retrouvent embarqués dans une chevauchée fantastique qui va les confronter à leurs propres certitudes.
    John Ford signe donc ici une critique acerbe de l'Amérique capitaliste. Sa galerie de personnages est une représentation plus ou moins fidèle de sa diversité et il s'attache à nous les rendre crédibles et attachants tout en usant d'un humour teinté d'ironie.
    Un western classique dans sa facture - il ne faut pas encore s'attendre ici à réhabiliter la culture indienne - puisque le nationalisme américain y est célébré, mais sa fibre sociale est prégnante et c'est ce qui fait tout l'intérêt du cinéma de John Ford : son humanisme et ses contradictions.
    Isaac L
    Isaac L

    8 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2022
    Premier film de John Ford avec John Wayne que je vois, la Chevauchée fantastique est un bon western, peut être légèrement surcôté.
    J'aime beaucoup les décors, digne des plus grands western bien évidement, ils ont très bien vieillis et ils possèdent un charme fou. Les acteurs sont tous bons, en particulier John Wayne qui transpire de charme et de charisme. Les personnages sont tous biens écrits et leurs interactions sont toutes bien faites, chacun possède une personnalité différente et précise : on a ici un véritable groupe hétérogène et varié. L'aspect de voyage et d'aventure est parfaitement retranscrit, le film est un véritable appel au voyage (même si les arrêts durent un peu trop longtemps à mon goût). Le point culminant du long métrage est bien évidement sa fameuse scène de poursuite avec les Indiens : une scène prenante et survolté qui n'a pas pris une ride à la mise en scène soignée. J'ai été très investis durant cette séquence. En revanche la fin est un peu en dessous du reste. Toute cette histoire de règlement de compte dans la ville arrive un peu comme un cheveu dans la soupe et elle n'apporte au final pas grand chose d'intéressant à l'œuvre.
    Un bon western, malgré une fin un peu molle.
    matthieu d.
    matthieu d.

    9 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 avril 2022
    Grosse déception. A moins de s'attacher aux personnages, ce qui n'est pas mon cas, ce film est d'un ennui total: que du bavardage sans intérêt et souvent niais... Il ne se passe rien et ce n'est pas drôle. De plus, ce film a très très mal vieilli. Même l'attaque de la diligence est soporifique et l'arrive de John Wayne vers la 30 eme minute n'y changera rien. Verdict sans appel: nul
    Apleupleu
    Apleupleu

    6 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2021
    Tres bon john ford,les personnages et les interprétations sont justes, john wayne creve l'ecran.
    l'etude des personnages est intéressante, nous sommes pris à contrepied par john caradine, dont on pense qu'il est un sournois et un profiteur.L'attaque des indiens serait presque de trop
    jerome s.
    jerome s.

    4 abonnés 84 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 août 2021
    Un jeune John Wayne au mieux de sa forme dans des vieux bon western comme on les aimes. Entre romance, action et tension le film s'oriente dans une direction tout public. On sent à travers ce film qu'il a due inspirer les westerns spaghettis du style "il était une fois dans l'Ouest" ou les films avec Clint Eastwood. Ce qui est le plus impressionnant dans ce film est l'héritage Buster Keaton à travers les cascades ou John Wayne doit sauter de cheval en cheval pendant que le chariot est en mouvement, ainsi que des indiens qui tombent de leurs chevaux. Les cascades ont l'air tellement réalistes et tellement vrai qu'on a l'impression qu'une mauvaise chute peut être fatal pour les acteurs. Des films d'actions comme ça on en fait plus tellement que les tournages sont dangereux, donc foncer.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2020
    Avec l’adaptation d’une nouvelle de Guy de Maupassant (« Boule de suif »), John Ford accomplit un western qui va donner ses lettres de noblesse au genre. Sorti en 1939, ce film mélange habilement description psychologique des personnages et scènes d’action de grande envergure. A bord d’une diligence, sont réunis plusieurs individus d’origine sociale variée et aux motivations diverses. Sous la menace des Apaches, le convoi traverse le Far West. Le réalisateur a su parfaitement alterner les scènes de huis-clos à l’intérieur du carrosse et celles avec les vastes espaces de l’ouest américain à l’extérieur. L’œuvre, nominée sept fois aux Oscars, lance véritablement la carrière de John Wayne dont c’est la première collaboration avec John Ford. Bref, un grand classique.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juillet 2020
    A bien des égards, La Chevauchée fantastique est une étape historique dans le genre western puisqu’elle marque le début de son âge d’or après une longue traversée du désert au cours des années 1930.
    A la suite de l’échec de La Piste des géants en 1930, John Wayne a été cantonné, tout au long de la décennie, à des westerns de série B. De son côté, John Ford, qui avait déjà engagé l’acteur dans des rôles de figurants dans ses premiers films muets, n’a plus tourné de western depuis 1926 et son film Trois sublimes canailles. Pour autant, contrairement à Wayne, Ford ne traverse pas une période difficile de sa carrière puisqu’il réussit à s’adapter à l’arrivée du parlant et rencontre tout de même plusieurs succès cinématographiques, dont Le Mouchard (1935), qui lui offre d’ailleurs son premier Oscar du meilleur réalisateur. Mais en 1939, avec La Chevauchée fantastique, Ford renoue avec le western et propulse ce genre délaissé au premier rang, devenant l’un de ses cinéastes les plus emblématiques.
    Le scénario de Dudley Nichols, partenaire régulier de Ford, s’inspire de la nouvelle Stage to Lordsburg (1937) de Ernest Haycox pour donner vie à La Chevauchée Fantastique, même si le cinéaste révèle également l’influence de la nouvelle Boule de suif (1879, de Guy de Maupassant, qu’il a cherché à transposer dans l’univers western. Toutefois, davantage séduit par les personnages de la nouvelle d’Haycox que par son scénario, qu’il trouve mal construit, Ford se décide à l’adapter au cinéma, et ce en dépit de l’avis contraire de David O. Selznick (producteur d’Autant en emporte le vent la même année). Ce dernier est surtout hostile à l’idée qu’un réalisateur impose ses conditions, dans un contexte américain où, à l’inverse de l’Europe, la production et la réalisation cinématographiques sont contrôlées par des magnats du secteur, des studios et des producteurs puissants et fondateurs d’Hollywood. Mais heureusement pour lui, un autre producteur, Walter Wanter, est lui aussi prêt à tenter le pari.
    Ce premier grand western parlant de John Ford place la majorité de son intrigue dans les paysages désertiques et somptueux de Monument Valley, un site naturel dont tout le monde a déjà entendu parler aujourd’hui mais qui, à l’époque, était bien moins connu. Ainsi, La Chevauchée fantastique est le premier film à faire découvrir cet endroit de toute beauté grâce à ses scènes d’extérieur tournées en 4 jours seulement, conférant définitivement à ce cadre unique l’image de Ford et de ses réalisations. A ce titre, il existe un célèbre promontoire sur le site, le John Ford Point, rendu célèbre par La Prisonnière du désert, réalisé 17 ans plus tard.
    Pour Orson Welles, La Chevauchée fantastique est le parfait manuel de réalisation d’un film, à tel point qu’il déclara l’avoir visionné une quarantaine de fois durant le tournage de son légendaire Citizen Kane. Et il faut reconnaître que Ford offre ici une belle leçon de cinéma et de mise en scène. Cette dernière, précise et millimétrée, marque l’esprit avec des cadrages parfaitement maitrisés et des plans remarquables. Parmi eux, l’un des plus célèbres offre une entrée en scène inoubliable pour Ringo Kid, hors-la-loi interprété par John Wayne, dont le visage juvénile et l’allure triomphante sont dévoilés par un travelling avant renversant. Cette technique de mise en scène est d’ailleurs reprise plus tard, avec un plan qui passe brutalement de la diligence perdue au milieu du désert à des Indiens cachés au sommet des montagnes, prêts à attaquer le convoi. Enfin, pour conclure le sujet de cette mise en scène finement construite, n’oublions pas l’incroyable plan en caméra embarquée sur la diligence au moment de traverser le fleuve, qui nous fait plonger dans l’eau au côté des chevaux et du véhicule.
    Au-delà de ces qualités qui ne doivent pas être sous-estimées, Ford fait également preuve d’efficacité dans la manière de présenter ses personnages, et d’une grande sensibilité dans leur développement. En effet, le cinéaste a choisi de peindre une petite communauté humaine comme il les affectionne, montrant une tendresse particulière pour les parias et les excentriques. Dans la micro société qui prend place sur les sièges de la diligence, chaque personnage est rejeté par une société bourgeoise et puritaine que Ford lui-même semble mépriser. D’ailleurs, au moment de quitter Tonto, au début du film, alors que Dallas demande au docteur Josiah Bonne si elle n’a pas le droit de vivre comme tout le monde, ce dernier lui offre cette réponse sans ambiguïté et dont on aurait presque l’impression qu’elle sortirait des lèvres de Ford lui-même : « Nous sommes victimes d’une maladie sociale : le préjugé bourgeois ».
    Parmi cette galerie de portraits peinte avec empathie, seul le banquier est présenté sous un mauvais angle. Pour mieux comprendre ce traitement, il est utile de revenir un fait historique majeur survenu 10 ans plus tôt. En 1929, la Grande Dépression éclate et Ford est frappé par la misère et les milliers de chômeurs jetés à la rue. Sa sympathie pour les victimes de la société et des préjugés s’exprime donc dans toute sa vigueur au cœur de ce long-métrage, où la représentation du banquier ne peut qu’être peu flatteuse après les tristes évènements survenus. La dimension sociale de ce western fondateur n’est donc pas à écarter car elle est essentielle pour être au cœur de l’essence du film.
    Au cœur des personnages intégrés à cette micro société, en plus de Ringo Kid (John Wayne), il y a le Dallas, une belle et jeune prostituée chassée de la ville par la ligue de moralité puritaine et féminine de la ville. Lors du voyage, ce personnage attachant va révéler une grande bonté et un véritable courage, notamment lorsqu’elle aide Lucy Mallory à accoucher, une autre participante à ce voyage qui a pourtant fait preuve de discrimination envers l’ancienne prostituée.
    Si c’est finalement John Wayne qui est sur le devant de la scène et vole la vedette au reste de la distribution, c’est bien autour du personnage de Dallas que gravitent les regards et les principaux enjeux de l’histoire, de sa romance naissante avec Ringo Kid aux jugements des autres passagers, dont la méfiance atteint son paroxysme au cours d’une sombre histoire de placement à table. La place accordée aux femmes dans ce long-métrage, et de manière générale dans la filmographie de John Ford, est centrale, comme le remarque André Bazin, célèbre critique du cinéma, qui a écrit au sujet de La Chevauchée fantastique « Dans l’univers épique du western, toutes les femmes sont bonnes, c’est l’homme qui est méchant. Si méchant que le meilleur doit, en quelque sorte, racheter par ses épreuves le péché originel de son sexe ». Ford a toujours exprimé son amour pour les personnages féminins forts et volontaires, jusqu’à son ultime long métrage Frontière chinoise (1966), dont le titre original reprend cette haute considération (« 7 Women »).
    Dans cette diligence, si au début de l’aventure, les personnages ont tous des préjugés entre eux, leur union face aux dangers du voyage, dont la terrible menace indienne, finira par les rapprocher et faire disparaitre ces considérations basées sur la simple apparence ou le statut social. En somme, humaniste et tendre, Ford a ainsi voulu prouver, quatre ans seulement avant la publication du Petit Prince de Saint-Exupéry, que l’essentiel ne se voit pas avec les yeux, mais avec le cœur.
    Toutefois, malgré les incontournables atouts de cette production épique, il est nécessaire, mais pas injuste, de nuancer l’éloge dont a profité le film au fil des ans. Certes, son caractère fondateur et symbolique dans l’histoire du genre western est indéniable grâce à la mise en place des codes traditionnels qui définiront le genre cinématographique américain par excellence, alors en décrépitude au moment de la sortie de La Chevauchée fantastique (le shérif, la cavalerie, la diligence, ainsi que les Indiens et leur leader Geronimo), mais une faiblesse structurelle majeure doit être soulignée. En effet, le scénario est loin d’être particulièrement passionnant et s’achève dans un épilogue un peu tiré par les cheveux, où le shérif abandonne son prisonnier pour qu’il parte vivre la Dolce Vita avec son coup de foudre du voyage après avoir vengé son père et son frère.
    A sa sortie en salle, La Charge fantastique parvient à réunir les spectateurs en récoltant une recette honorable de près d’un million de dollars (pour un budget de près de 400 000 dollars), mais pour autant, les critiques ne sont pas forcément favorables. En Amérique, ce classique n’a pas tout de suite été apprécié, les spectateurs n’étant au départ pas très enthousiastes : on lui reproche notamment trop de psychologie et pas assez d’action. Néanmoins, lors de la cérémonie des Oscars 1940, Thomas Mitchell décroche le trophée du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation sincère et touchante d’un médecin ivrogne en quête de rédemption, et la musique est également récompensée. De son côté, John Ford, nominé dans la catégorie du meilleur réalisateur, ne fait pas le poids face au triomphe de la soirée, Autant en emporte le vent, véritable épopée marquante dans l’histoire du septième art qui rafle huit oscars, un record pour l’époque. Sur les sept nominations pour La Charge fantastique, deux sont récompensées, un score plutôt correct pour un long-métrage d’un genre qui est alors dans l’oubli. Mais c’est surtout grâce à son accueil européen que le film a acquis une telle réputation.
    1939 est une année marquante pour le cinéma américain, l’année qui débute l’âge d’or hollywoodien, une période d’une vingtaine d’années. C’est en cette année faste pour le cinéma que sortent aussi Seuls les anges ont des ailes, Autant en emporte le vent, Le Magicien d’Oz et Mr Smith au Sénat. Réalisé la même année que Sur la piste des Mohawks, autre belle production cinématographique de l’année, La Charge fantastique illustre un nouveau souffle de la part de John Ford dans le registre western, un nouvel élan dont les bénéfices se répercuteront aussi sur le genre cinématographique qui débute alors son glorieux âge d’or, en même temps qu’Hollywood. Avec ce succès, Wayne devient dès lors le comédien fétiche de Ford et entame définitivement sa carrière de grand acteur.
    Classé neuvième des dix meilleurs westerns de tous les temps d’après l’American Film Institute, inscrit à la prestigieuse bibliothèque américaine du National Film Registry, nul doute que La Charge fantastique démontre une importance historique et esthétique dans l’histoire du cinéma. Son influence marque des générations d’artistes, tant dans le septième art où Gordon Douglas tourne un remake, La Diligence vers l'Ouest, en 1965 ; que dans la bande dessinée, avec l’album La Diligence (1968), quarante-septième histoire de la série Lucky Luke par Morris (dessin) et René Goscinny (scénario), qui met également en scène certains ingrédients du film : une diligence transportant un échantillon de personnages de l’Ouest voyage de relais en relais et doit faire face à des indiens belliqueux. Toutefois, son scénario simple et sa conclusion hasardeuse, ainsi que la romance mielleuse et peu constructive des deux protagonistes principaux sont un frein à l’attribution du statut de « chef d’œuvre », quand bien même Ford a fait part d’une grande maitrise du cadrage et de la mise en scène à travers des plans historiques.
    jean-marie r
    jean-marie r

    4 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mai 2020
    C'est simple. Facilement un des 100 meilleurs films de tous les temps, par le plus grand réalisateur de tous les temps. L'archétype du western, pourtant largement inspiré d'un roman français, Boule de Suif. Il y a tout dans ce film : humanité, générosité, humour, thème du devoir, thème de l'honneur, stupidité, vilénie, suspense, courage, rédemption.Que dire ? Pour moi, John Ford,c'est vraiment le plus grand.
    Play it again, Sam
    Play it again, Sam

    10 abonnés 278 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2020
    En regardant ce classique, il convient toujours de se souvenir qu’il date de 1939 et n’est donc pas exempt de quelques défauts techniques. C’est un vieux film, à l’image parfois abîmée, au son parfois crasseux et aux effets parfois désuets. C’est pourtant un des premiers westerns (films ?) résolument modernes où John Ford met en place tous ses mythes (John Wayne, en premier lieu, qui fait ici une entrée fracassante, et qui ne sera plus jamais après cela, le héros de vieilles séries B aujourd’hui totalement désuètes) et tous ses thèmes de prédilection.
    Librement inspiré de « Boule de suif », ce récit convie diligence, Indiens, shérif, cavalerie et duel final entre un gentil hors-la-loi et méchants bandits. Comme toujours chez Ford, ce film est une galerie de portraits où la nuance a toute son importance. Chaque personnage de la diligence incarne un type, un caractère, une catégorie sociale. Les bien-pensants ne sont pas les meilleurs, les gens de mauvaise vie pas les moins bons. Comme toujours chez Ford, c’est un film plein d’humanité où l’on compatit, où l’on rit, où l’on frémit aussi parfois. Vu aujourd’hui, c’est terriblement convenu et classique. C’était pourtant l’avènement d’un nouveau cinéma qui redéfinissait les codes d’un genre en décrépitude qui allait faire les beaux jours d’Hollywood pendant une vingtaine d’années.
    Tourné dans la région de Monument Valley (oui, ce film est définitivement une synthèse du cinéma fordien), ce western, particulièrement bien rythmé et parfaitement ficelé, est un trésor de trouvailles, riche en symboles. Il sait à la fois être un vrai western, un road-movie, une étude de caractère, une comédie, un drame, un film d’aventure. En somme, il sait être un simple film de divertissement et un vrai film d’auteur. S’il a logiquement perdu de sa force au fil des années et paraît parfois mal dégrossi ou pas tout à fait abouti, il n’en reste pas moins une œuvre phare dans l’histoire du cinéma. Et le meilleur restait encore à venir…
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