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NicoMyers
56 abonnés
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4,0
Publiée le 20 décembre 2008
La Chevauchée Fantastique est un film datant de 1939 et réalisé par le grand John Ford. A cette époque, le réalisateur n’en est pas à son premier film, puisque sa carrière s’étend de 1917 à 1965. Mais La Chevauchée Fantastique fait partie de ses premiers très grands, à l’image d’Hitchcok qui, la même année, quittait l’Angleterre pour Hollywood et tournait Rebecca. Dans La Chevauchée Fantastique, le cinéaste des grands espaces filme Monument Valley dans un noir et blanc sublime ; la mise en scène est effectivement très belle, pour exemple la meilleure scène : la superbe apparition de John Wayne filmé en travelling avant - tout un symbole puisque c’est sa première collaboration avec John Ford et son premier grand rôle. Autre grande scène, celle de l'attaque des Indiens, aux cascades impressionantes. Comme toujours, John Ford dépeint une communauté dans son film ; dans La Chevauchée Fantastique, elle part d’une situation de départ, subit des actions mouvementées (toute la partie dans la diligence, c’est-à-dire les ¾ du film), pour finalement arriver à une situation finale différente. Entre les deux, John Ford aura pris plaisir à dépeindre des personnages le plus humainement possible (le docteur alcoolique, le banquier voleur, l’homme galant mais joueur), chacun symbolisant une Amérique différente (le banquier qui souhaite le libéralisme pour son pays... afin de mieux voler le coffre), pour montrer au final que personne ne devrait être exclu de la société. En effet, les personnages les plus honnêtes sont ceux jugés hors-la-loi (Ringo) ou de mauvaise vie (Dallas). Pour conclure, La Chevauchée Fantastique est un film très réussi ; l’image est sublime, les acteurs très bons, le scénario oscille entre comédie, drame et aventure et l’intrigue est entraînante ainsi que la musique. Néanmoins, c’est une œuvre plus modeste et sympathique que les œuvres futures de Ford, au souffle épique et majestueux, comme La Prisonnière du désert. Ma note : 8.5/10
Diantre que cela a mal vieilli, ce film n'a rien de fantastique on s'ennuie de la 1ère à la dernière minute. Durant la 1ère heure ce n'est que du blabla puis vient enfin une fusillade qui n'a rien d'exaltante. Certains classiques souffrent du passage du temps.
Avec ce film, John Ford met John Wayne au niveau de mythe du cinémas et du western. Superbe film s'attardant énormément sur les personnages plustôt que sur des combats inutiles comme souvent dans de nombreux western.
Premier long-métrage parlant de la nombreuse et légendaire collaboration entre John Wayne et John Ford, "La Chevauchée Fantastique" est une œuvre remarquable avant tout pour l’équilibre instauré par le grand Ford. Equilibre parfait entre scènes intimistes, passages d’un sens comique exquis et batailles spectaculaires. Sur un rythme effréné ou l’on ne s’ennuie pas une seule seconde, on y suit la singulière traversée du désert d’une diligence faisant route sous la menace d’une tribu Apache. Le cinéaste construit son "huis clos" de la manière la plus cohérente qui soit ; grâce à une grande maîtrise de son espace alternant à la fois les paysages amples et les scènes intérieures (on peut dire que les beaux plans ne manquent pas !). Le metteur en scène maîtrise aussi son sujet d’un point de vue scénaristique compte tenu de la belle brochette de personnages qu’il offre à son spectateur, tous mémorables et décalés ; on pensera surtout au médecin alcoolique absolument irrésistible de bout en bout. Donc même si il s’agit là d’un classique du western "La Chevauchée Fantastique" est avant tout un vrai bon film bien interprété (John Wayne alors à l’aube de sa carrière possède déjà un visage marquant) et confectionné avec tout ce qu’il faut d’humour et de grand spectacle.
Un superbe western, sans doute le premier western moderne bien qu'en noir et blanc et le film qui a fait connaître John Wayne, jusqu'alors vedette de films de série B. Il n'est pas qu'une simple suite de batailles et poursuites mais détaille aussi la psychologie des personnages.
grand fan du west-ern spaghetti Léonien , je ne connaissais pas encore le maître du west-ern classique : John Ford , et l'incarantion du cow boy légendaire : John Wayne . Je les découvre enfin avec l'une de leurs plus célèbres collaborations, "la chevauchée fantastique". Il s'agit clairement d'un film de qualité mais je l'ai trouvé loin d'être parfait. Ce qui est intéressant, c'est que Ford veut se démarquer assez vite des poncifs du genre en créant au début une sorte de film-choral où sont présentés plusieurs personnages, tous des incarantions emblématiques des problèmes de la société. A noter une grande qualité d'écriture: l'équilibre entre tous ces personnages sans que l'un soit plus dévellopé que l'autre. Ils sont tous réunis dans le cadre d'un "huis-clos" via la diligence : bonne idée mais qui s'essoufle vite. A signaler aussi, une bone dose d'humour satirique qui fait souvent sourire. La mise en scène de John Ford se montre très intéressante, entre autre dans les gros plans de personnages charismatiques ou dans l'esthétisme des décors naturels, représentés par le mythique site de Monument Valley. J'ai également apprécié la romance entre John Wayne et Claire Trevor, tous les deux convaincants. Mais je me suis néanmoins souvent ennuyé vers la moitié du film, lassé par un film assez bavard. Vient alors la scène de la poursuite finale, qui est elle réussie sur la forme mais absolument pas réaliste sur le fond. Heureusement le final original sauve un peu le film. Il faut remarquer aussi un problème de manichéisme assez ennuyeux, beaucoup trop classique. Ford adopte un rythme qui évolue et varie selon les séquences, ce que j'ai trouvé assez... inégal ! Mais ces réserves mises à part, on passe un très bon moment devant ce west-ern épique qui a ouvert la voie à tant d'autres , et sans qui beaucoup de grands films n'auraient pas existés...
Film qui est un des plus grands westerns d'avant les années 40, certes il n'y a pas énormément d'actions et de surprises mais un charme indéniable ce dégage de cette histoire.
John Ford et les westerns, éternel relation tantôt fructueuse («Cheyenne Autumn» (USA, 1964)) tantôt inféconde («WagonMaster» (USA, 1950)). Au sein des années 30 où le western est dévalorisé, où Ford lui-même se consacre davantage à des films noirs, Dudley Nichols, scénariste du film, et Ford décident de réhabiliter le genre en adaptant, très librement donc officieusement, une nouvelle de Maupassant : «Boule de suif». «Stagecoach» (USA, 1939) illustre la renaissance du western par une dynamisation de ses codes. Finis les décors froids de studios et les réalisation plan-plan qui n'élevaient le western pas plus haut que le fantasme puéril du sherif et du cow-boy, «Stagecoach» et sa photographie brumeuse et incandescente plonge l'oeuvre dans le bronze et se donne des airs de gravure. Se sont surtout les gros-plans qui auréolent les visages et les nimbes d'une grâce photogénique charmante. Mélancolie que celle d'un cinéma en noir et blanc dont la seule limpidité des traits nous font rêver. Il s'agit de cinéma de divertissement sans nul doute, encore qu'en cinéaste-historien des Etats-Unis, Ford consigne la révolte de Geronimo. La structure du film possède d'ailleurs une intéressante imbrication entre la lutte national et la lutte individuelle. Deux dangers menacent le film : celui de l'attaque des Apaches et celui de Luke Plummer, ennemi du jeune Rinog Kid (John Wayne). Elles seront mentionnés en parallèle mais résolues indépendamment. Western renouvelé, harmonie des lumières, conflits doubles, les ingrédients devenus classiques du film de divertissement semblent réunis dans ce «road-movie». C'est sans compter son étrange singularité contextuelle. Le film est un voyage (à l'instar de bons nombres de films fordiens), un voyage où se côtoient différentes classes sociales et différents sexes. Le film n'a jamais la prétention d'offrir l'échantillon de la société américaine mais la poignée qui est saisis là suffit à fournir les traits esquissés d'une Amérique adolescente.
Les passagers d'une diligence s'affrontent entre eux, tout en résistant aux Peaux-Rouges, avant que n'arrive la cavalerie... Une fois de plus, j'ai pris un immense plaisir a visionner cet immense western de John Ford. L'histoire ( qui est un mélange de l'histoire " Boule de Suif " de Guy de Maupassant, mais aussi d'un roman de Ernst Haycox, "Stage to Lordsburg" ) est toujours aussi agréable à suivre, mais c'est surtout au niveau de la mise en scène que le film est à son avantage. En effet, nombre de séquences resteront marquées dans les mémoires des amoureux du genre, notamment toute celle concernant la fameuse attaque des Indiens contre la diligence. Côté casting, John Wayne, pour son premier grand rôle, nous offre une prestation en tout point remarquable dans le rôle d'un hors-la-loi, notamment lors des séquences qu'il possède avec le personnage de Claire Trevor ( qui joue avec une grande subtilité le rôle d'une prostituée ). A noter également quelques second rôles bien intéressant, dont celui de John Carradine ou encore celle de Louise Platt dans celle d'une femme enceinte. Ajouter à cela, les magnifiques paysages de Monument Valley qui sont ici filmés de main de maître, une partition d'anthologie de Richard Hageman et l'on obtient un des plus grand western jamais tourné et qui aurait pu être parfait, si seulement la photographie n'avait pas prit un petit coup de vieux. Vous l'aurez compris, il existe tout de même peu de raison pour que l'on puisse détester ce film.
Un film agréable à regarder, qui ravira tous les fans de vieux westerns. La fin est inutile mais "La Chevauchée fantastique" reste le meilleur film de John Ford.
Difficile, à défaut de jubiler, de ne pas être impressioné par un long-metrage qui tient, dans ses grandes lignes, l'essence du film américain dans le midwest: le voyage, la prostituée, le cow-boy, et, à terme, une course poursuite fabuleuse. Mythique.
Un éblouissant western, dont le rythme endiablé nous fait paser un très grand moment de cinéma. Grace à des acteurs et des personnages plus truculents les uns que les autres (épatants John Carradine et Thomas Mitchell) et des dialogues ne manquant pas d'humour et le plus souvent irrésisitibles, ce film se transforme parfois en récit d'aventures, de plus que l'action est aussi présente, et on est vraiment impressionné par le souffle que dégage l'ensemble. Le film est de plus soutenu par une musique entrainante. L'un des plus plus grands films de John Ford. Exceptionnel.
Le film qui rendit star John Wayne ! Rien que ça ça vaut le détour. D'après une trame très classique John Ford nous offre une histoire au scénario plus travaillé qu'il n'y parait (surtout pour un western de cette époque). Où le bandit n'est pas aussi méchant et où les voyageurs sont obligés de s'entraider. L'apparition de Wayne est une image culte et les cascades sur la dilligence n'ont rien à envier aux cascades aseptisées d'aujourd'hui. Chef d'oeuvre culte à revoir à volonté