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weihnachtsmann
1 138 abonnés
5 109 critiques
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4,0
Publiée le 2 septembre 2015
En terme de chevauchée, on peut être déçu.....sauf à attendre la dernière demi-heure. L'essentiel du film se situe dans les auberges ou les huis-clos se succèdent. C'est ce qui fait la force du film. C'est assez théâtral, très typé au niveau des personnages et l'histoire (tirée d'une nouvelle de Maupassant, mais arrangée) est assez dense et intéressante psychologiquement. On ne peut pas dire que c'est un western classique car les séquences cow-boys et indiens sont rares mais c'est davantage une analyse des comportements humains au sein de lieux emblématiques du western et des codes qu'on aime y retrouver: le sens du sacrifice, la droiture, l'aventure évidemment, les grands espaces et l'amour toujours...
Un bon western qui est peut être un peu long au début mais qui tient en haleine. John Wayne est très bon et le scénario est bien mené de bout en bout et comme les anciens films de John Ford sont rares on ne peut pas rater celui ci.
Alors que les indiens sont prêts à la guerre, une diligence, où se trouve notamment une femme enceinte, un shérif, un joueur, un médecin alcoolique ou encore une prostitué, bientôt rejoint par Ringo, un hors la loi, s'apprête à traverser un dangereux territoire...
Quel film et quelle maîtrise de John Ford ! Alors si je devais reprocher une chose à ce western, ce serait que certains personnages soient légèrement trop enfermé dans une caricature, à tel point d'en devenir légèrement énervant par moments (notamment le médecin alcoolique ou celui qui accompagne la diligence). Mais excepté cela, "Stagecoach", inspiré d'une nouvelle de Maupassant, m'a conquis de bout en bout et permet à John Ford de marquer une étape importante dans son genre de prédilection.
Braquant sa caméra sur cette diligence, Ford montre tout son talent pour ce qui est de filmer des personnages et, en très peu de temps, les rendre attachant, notamment la prostitué et Ringo, dont il traite les rapports avec finesse, sensibilité et mélancolie. Il donne une importance à chacun, que ce soit ce joueur (symbolisé par la carrure de John Carradine) ou les rôles féminins, et c'est avec talent et un minimum d'ambiguïté qu'il va étudier les rapports qu'ils auront entre eux. Un vrai souffle traverse l'oeuvre et il bénéficie d'une excellente écriture, tant au niveau des dialogues que des personnages ou de l'avancement de l'histoire. Et puis, John Ford filme Monument Valley comme personne, il met très bien en valeur les paysages et l'immensité de l'Ouest, c'est un régal.
Il met en scène un groupe de personnages représentatifs de l'ensemble de la société et étudie leur réaction face aux dangers mais aussi à la vie. Sur un rythme plutôt lent et une action minimaliste, il préfère se concentrer sur la psychologie des personnages et leur façon de voir, et ça marche à merveille. Il retranscrit toute la peur et les intentions des personnages et l'intensité monte plus le danger approche jusqu'à une magnifique scène d'attaque où Ford montre (à nouveau) tout son talent derrière la caméra et plusieurs séquences sont mémorables. "Stagecoach" c'est aussi la première rencontre entre John Ford et John Wayne. On le découvre lorsqu'il attend la diligence, avec charisme et présence et il impose tout de suite sa stature pour un rôle qui lui va si bien.
Film fondateur pour le western, "Stagecoach" n'a rien perdu de sa puissance au fil des années. Ford regroupe un échantillon de la société qu'il met face à la peur, aux dangers et à la vie et filme ça avec sensibilité et talent...Brillant.
"Chef d'oeuvre", dans la mesure où ce film combine maints ingrédients savoureux qui concourent à sa réussite en tant que - grand - spectacle de divertissement et parabole filmique de l'épopée américaine, épique et opiniâtre. Je ne vais pas ajouter aux éloges, mérités mais qu'il faudrait toutefois nuancer par la béatitude du cinéaste - et/ou de ses producteurs, les fameux "studios" - face à la suprématie de l'Armée US, des cow-boys sur les indiens (heureusement, Ford se fera plus subtil, critique et empathique quelques années après cela, avec notamment "Les Cheyennes" et "La Prisonnière du désert"). Mais ne soyons pas chichiteux : ce film est remarquable en tous points, jusque dans ce paradoxe inouï : il s'agit en effet d'un huit-clos atypique puisqu'en mouvement. Et quel mouvement ! Une diligence inquiète avale durant deux jours les kilomètres qui la séparent de son terminus, le temps d'un périple haletant et anxiogène. L'attaque indienne, menace omniprésente et tant redoutée, signera-t-elle logiquement la fin de ce voyage fiévreux réunissant neuf stéréotypes ricains ? Ford n'était pas homme à s'embarrasser de vraisemblance, qu'il prétendait sacrifier sur l'autel de la beauté : "Si la légende est plus belle que la vérité, imprimez la légende !" disait-il. Reste la morale, sauve : l'unique victime à déplorer lors de cette cavalcade symbolique (c'est la destinée américaine toute entière qui semble se jouer là, métaphoriquement) sera le seul vrai "méchant" - Ringo étant, lui, l'archétype du "good bad guy" -, celui qui menaçait la famille nucléaire traditionnelle. Une fable moralisatrice qui s'inspire librement de "Boule de Suif" de Maupassant pour offrir un rôle digne et audacieux à une prostituée, ainsi légitimée dans son droit au bonheur. Le western moderne naissait alors.
Je n'aime pas John Ford, son admiration pour l'armée et le port de l'uniforme me donne des boutons, aussi me demandais-je comment il allait s'en sortir en adaptant Maupassant (puisque ce film est inspiré de Boule de Suif) et que ce dernier porte quand même des valeurs autrement plus intéressantes. Et bien, et c'est une excellente surprise, ça fonctionne très bien. Ford dans ce quasi huis-clos prend nettement le parti de la prostituée incarnée brillamment par la très belle Claire Trevor, bravant ainsi la morale puritaine. On regrettera néanmoins quelques clichés spoiler: (l'alcoolique de service, la conclusion inévitable de l'attaque indienne et le duel final), mais que voulez-vous, c'est un western et l'important comme ici c'est qu'il soit bon, passionnant et intelligent !
Après ce film, il faut vraiment placer John Ford, narrateur et psychologue née, parmi les plus grands metteurs en scènes contemporains. Mais ce dont on devrait parler longtemps, c'est le style avec lequel Ford a rendu tout cela. Ford est revenu à la forme ancienne, au muet, mais à un muet qui contient toute la richesse des autres expériences, y compris la bande son. Cette dernière, dans la chevauchée fantastique, joue un rôle admirable : le motif qui revient avec la vision de la diligence, les cris du cocher et toutes les autres sons et voix sont d'une précision absolue; la précision, d'ailleurs, signifie surtout politique, choix concis des éléments de la narration et de l'enchaînement rythmique.
En 1939, le western est moribond, la plupart du temps réduit à de poussives Série B. Avec « Stagecoach », Ford va non seulement le revitaliser, lui rendre ses lettres de noblesses, mais aussi réaliser le modèle classique du genre. Plus que jamais avec lui, le western raconte l’Amérique, à savoir la naissance d’une communauté à partir de l’individualisme. Tout au long de sa carrière, il ne cessera d’interroger et de complexifier les rapports entre ces deux mouvements conflictuels à l’origine du processus de civilisation américain. Mais Stagecoat marquera aussi par sa perfection et son audace formelle. A-t-on filmé depuis une attaque de diligence avec autant de virtuosité ? A-t-on retrouvé depuis une telle force dans l’ancrage d’une communauté dans un territoire ? A-t-on depuis retrouvé une telle dialectique entre intérieur (l’habitacle étouffant de la diligence, le repli du foyer, le cadre structurant de la communauté) et extérieur (les grands espaces de l’Ouest, l’appel de l’aventure, les dangers du monde) ? Sans oublier une puissance visuelle inégalée dans la gestion de l’espace et du découpage et une stylisation puissante, fortement influencée par l’expressionisme (le magnifique duel nocturne de la fin, les nombreuses séquences de nuit). Et si les personnages paraissent aujourd’hui un peu caricaturaux (la seule réserve qu’on pourrait avoir sur le film), c’est que le cinéaste fonde ici une véritable mythologie du genre, qui lui sert à étudier les liens complexes et ambigus de l’homme et du corps social. Jamais le terme de « classique » n’aura été si peu galvaudé.
La chevauchée fantastique c'est "Boule de suif" au Far-West. La galerie de portraits est assez bien vue, la palme revenant à Claire Trevor, une prostituée chassée de la ville par un comité de dames patronnesses auxquelles Ford ne fait pas de cadeaux. Thomas Mitchell dans le rôle du docteur alcoolo est très bien. Carradine est odieux à souhait et le banquier exaspérant. En revanche John Wayne ne m'a pas paru extraordinaire. Le clou du spectacle reste l'attaque indienne d'une réalisation magistrale (bon évidemment la cavalerie arrive toujours à temps et ce ne sera pas la dernière fois, mais bon). Le duel final n'était peut-être pas nécessaire, mais comme il est réussi, on ne va pas s'en plaindre. On se serait toutefois bien passé de l'admiration béate du réalisateur pour les "beaux militaires" mais ce film rester un classique qui mérite sa réputation.
Un chef d'œuvre ? mmouai... pour moi c'est surtout vachement désuet, aucune péripéties trépidantes, sa ne décolle jamais, sa m'a l'air fortement dépassé depuis ces 70 années déjà au compteur, pas la référence du genre à mon gout....
Un chef d'œuvre ? mmouai... pour moi c'est surtout vachement désuet, aucune péripéties trépidantes, sa ne décolle jamais, sa m'a l'air fortement dépassé depuis ces 70 années déjà au compteur, pas la référence du genre à mon gout....
Alors c'est vrai, je ne suis pas un grand amateur de western!! Mais bon, j'avais un très vague souvenir de ce film, et je l'ai revu hier dans une salle de cinéma, hé bien, j'ai été ravi, comme quoi avec le temps, on peut changer d'opinion!! Bien sur les films de John Ford sont souvent excellent, et celui-ci est un monument, je le recommande aux cinéphiles avertis, il faut le regarder avec la vision d'un spectacteur de 1939, bravo à toute l'équipe du film:-))
Le western fondateur, fondateur pour le genre, dont tous les codes sont représentés (lieux et caractères), fondateur pour John Wayne, qui y acquiert ses galons de star. Si la thématique du film (la dénonciation des préjugés et de l'intolérance, le droit à la rédemption) est magnifiquement traitée, l'accent étant mis plus sur la relation entre les personnages que sur l'action pure, on reste avant tout ébloui par la scène de l'attaque de la diligence, d'une véracité étonnante au regard des moyens techniques de l'époque.
"La Chevauchée fantastique", voilà un titre bien connu et pour cause il marqua la consécration d'un certain John Wayne - alors inconnu du grand public et qui allait devenir LE cowboy par excellence - et d'une longue collaboration fructueuse entre ce dernier et le grand John Ford. Alors on a ici un bon vieux western bien troussé avec un scénario simple mais inventif; neuf "citoyens de l'Ouest", charismatiques, venants tous d'univers différents ; la prostituée, la bourgeoise, le joueur, le médecin, le banquier, le ténébreux bandit ... qui se retrouvent cloitrés les uns avec les autres le temps d'un voyage meurtrier en diligence. Le point fort du film ce sont les personnages, tous plus ou moins caricatures des habitants du Far West. Les rapports entre ces derniers sont le coeur du film mais ce que l'on pourrait regretter c'est qu'il n'y ai pas plus d'action. Une des seules scènes d'action c'est la scène de la poursuite de la diligence par les indiens qui est superbement filmée. D'ailleurs on sent bien une mise en scène très soignée. Parlons aussi du casting qui est excellent; John Wayne, John Carradine en tête. Une dose d'action, un peu d'humour et une dose de romantisme; voilà un savoureux cocktail que nous offre "La Chevauchée fantastique". Un classique.
Il est évident que Ford est l'un des rares réalisateurs de western les plus talentueux. Ayant plus d'une centaine de longs-métrages à son compte, il réalise l'un de ses fils majeurs, la Chevauchée Fantastique, qui inspirera Morris et Goscinny pour la BD la Diligence. Une aventure dans l'Arizona en compagnie des archétypes du Far West pour un but à l'encontre de celui voulu. Le film a malheureusement vieilli, les effets sont devenus presque lourds, mais la réalisation de Ford est très bonne avec la poursuite diligence/Indiens très bien filmée, pour un excellent divertissement qui n'égale toutefois pas ses films les plus récents.
La chevauchée fantastique est une grande déception, elle aura été ennuyeuse pour moi. Une seule séquence retiendra mon attention : l'attaque des Indiens. Le reste n'est que parlotte (pire que Hawks), relations sociales vraiment inintéressantes surtout pour arriver au final au message niais que la prostituée n'est finalement pas mauvaise et qu'il ne faut pas juger les gens trop vite sur leur rang social...On a connu Ford en meilleur forme concernant la réalisation également. C'est plutôt sobre. John Wayne campe le rôle du solitaire au grand coeur qui s'est juré de se venger quitte à passer par la case prison. Il faut avouer qu'il est charismatique. Je redis, le vrai problème c'est que pendant une bonne heure (soit les 3/4 du film) il ne se passe rien de passionnant si ce n'est un début de relation amoureuse, la naissance d'un bébé, un rigolo de service bien lourd, des Indiens qu'on ne verra finalement que trop peu. Bref, on s'attendait à plus d'aventures, quel dommage.