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Un visiteur
4,5
Publiée le 16 septembre 2012
Pour un western de 1939, John Ford montre déjà une maîtrise du genre, notamment dans le cadrage et le choix des décors naturels dans le magnifique site de Monument Valley en Arizona. Le démarrage est un peu long mais les différents personnages se mettent en place. Les rapports entre les personnages sont particulièrement bien abordés. Ford nous offre l'un des premiers grands westerns du cinéma américain avec un John Wayne dans un rôle de héros loyal et séducteur. Ce film marquera d'ailleurs le début d'une fulgurante carrière. Le meilleur second rôle revient, pour ma part, à Thomas Mitchell, dans la peau du facétieux Dr Boone, ivrogne invétéré au cœur d'or. Hormis, les scènes à l'intérieur de la diligence qui sentent le studio à plein nez avec un décor filmé en arrière-plan, le film est bien monté, avec des séquences qui s'enchaînent admirablement. Le noir et blanc permet des jeux de lumières et d'ombres particulièrement bien contrastés. Voilà un excellent western qui me rappelle les bons vieux classiques du genre. Certes, le film a vieilli et souffre du passage au temps moderne, mais la cavalerie arrive toujours à temps… Un grand moment de cinéma.
70 ans après il faut quand même regarder avec un oeil neuf les oeuvres légendaires, westerns compris. C'est indiscutablement un beau film qui a apporté beaucoup au genre par son équilibre parfait entre les tensions extérieures et le vase clos qu'est la diligence. Le mettre trop haut, c'est focaliser l'attention des nouveaux cinéphiles sur un spectacle qui est loin d'avoir la perfection que Ford saura mettre dans sa grande période de 1950 à 1965.Nous sommes quand même bien loin de ''la prisonnière du désert'' Disons que c'est un magnifique brouillon avec des grands moments et quelques faiblesses. Dans la deuxième partie, l' histoire de vengeance ne s'imposait vraiment pas même avec la pudeur visuelle de la conclusion. Cela étant dit comment ne pas admirer la finesse psychologique de Ford et son humour à travers le plus intéressant de tous les acteurs: le docteur alcoolique? Comment ne pas voir que pour Ford le pire des défauts est l'appât du gain puisque Berton Churchill n'a plus rien d'humain? C'est le personnage le plus ''pauvre'', celui qui n'a aucune chance de bonheur car il ne s'intéresse strictement plus qu'à lui. Ford continuera jusqu'au bout de sa carrière de réalisateur à penser ainsi, et aller même jusqu'au sacrifice final du docteur Cartwright par amour pour son prochain
Western sans doute le plus célèbre réalisé par John Ford avec la Prisonnière du désert, La Chevauchée fantastique marque également la première collaboration entre le réalisateur et John Wayne, qui deviendra une star grâce au succès du film. Si la bonne partie du film se déroule dans l’espace exigu de la diligence, Ford exploite tout de même les fabuleux décors naturels de Monument Valley qu’il refilmera de nombreuses fois par la suite. Le scénario est une adaptation de la nouvelle Boule de suif de Maupassant dont il reprend l’idée d’un groupe d’individus de milieux très différents qui doivent coexister par la force des événements. Ce principe permet à Ford de composer le portrait de personnages parfois iconiques (as de la gâchette, joueur professionnel) parfois hauts en couleurs (docteur porté sur la bouteille) et surtout de pouvoir varier les tons régulièrement (action pur, drame, comédie, romantisme). Le voyage de cette diligence et de ses occupants et si agréable que la conclusion du film, qui voit Wayne régler ses comptes dans un duel, fait presque l’effet d’être de trop, d’autant que cette fin est précédée du véritable climax du film, une attaque spectaculaire de la diligence lancée à plein galop par les indiens.
Transposer une nouvelle de Guy de Maupassant dans un western était sans doute un pari osé mais tenté avec succès par John Ford en 1939. Mais si on veut bien se rappeler que la diligence était un des symboles du western on se dit que le rapprochement n'était pas si incongru. Toujours est-il que cette équipée est composée de personnages pittoresques dont on se souvient encore aujourd'hui et qui furent maintes fois repris par la suite. En premier lieu le médecin alcoolique joué par l'inégalable Thomas Mitchell toujours prêt à se jeter sur un fond de bouteille et qui passe son temps à vider les fioles de démonstration du vendeur de whisky poltron incarné par Donald Meek. La scène mémorable où Thomas Mitchell doit dessaouler pour mettre au monde l'enfant de la femme partie à la rencontre de son mari, officier en mission lui vaudra l'oscar du meilleur second rôle. Le filandreux John Carradine personnifie à merveille ce dandy, joueur invétéré qui est sans doute l'unique de la bande qui aurait eu sa place dans le fiacre de Maupassant. Un acteur précieux qui n'a sans doute pas eu la reconnaissance qu'il méritait de son vivant malgré une filmographie forte de 250 pièces. Au sein de cet équipage chamarré George Bancroft incarne l'autorité du shérif bourru et entêté chargé de ramener en cellule le bandit Ringo Kid. Claire Trevor et John Wayne respectivement la prostituée au grand cœur (allusion directe à "Boule de Suif") et le renégat repenti, Ringo Kid, vont unir leurs deux destins chaotiques par cette promesse bien connue de l'imaginaire américain symbolisée par le ranch dans la vallée où la famille pourra prospérer. Le tout est parfois narré avec une certaine naïveté qui rajoute encore au charme du film et on eput constater que John Wayne avait encore des progrès à faire pour asseoir son jeu. John Ford qui l'emploiera à moult reprises se chargera avec bonheur de cette formation. En effet grâce à ce coup d'essai réussi les deux hommes vont accéder à la célébrité et poursuivre pendant plus de 25 ans une fructueuse collaboration. Pour ce qui est de la maîtrise de la caméra notamment lors des scènes d'action, Ford n'est pas encore à son apogée et la différence avec "Le massacre de Fort Apache" de 1948 montre tout le travail accompli en moins de dix ans.
Un western efficace porté par un très bon John Wayne. L'histoire est intéressante et John Ford fait un travail remarquable à la réalisation notamment spoiler: l'attaque de la diligence qui est particulièrement bien filmée.
La chevauchée fantastique est considérée comme un chef-d'oeuvre signé par le légendaire réalisateur John Ford qui fait jouer pour la première fois son acteur fétiche J.Wayne.
Un excellent rythme, des dialogues irrésistibles.
Le récit est passionnant et très bien construit.
C'est très bien filmé pour l'époque, je retiens l'attaque de la diligence.
On regrettera que tous les acteurs ne soit pas au top niveau et que l'histoire ne rend pas service au peuple Amérindiens qui sont montrés comme des sauvages sanguinaires. Un classique.
Un tournant dans la carrière de Ford et de Wayne. Car c'est avec la "Chevauchée fantastique" que John Wayne atteint définitivement le rang de star et de plus grand "cowboy" de l'histoire du cinéma américain. Tourné la même année qu' "Autant en emporte le vent" (qui lui ravira les statuettes des oscars), la "Chevauchée fantastique" n'en reste pas moins un film majeur du traditionnel western américain. Il est vrai que le film a de quoi séduire. Par son scénario tout d'abord qui vient dépoussiérer le genre : une prostituée au grand cœur tombe amoureuse d'un repris de justice ayant soif de vengeance, un joueur amoureux d'une femme mariée et enceinte, un médecin alcoolique épris de justice et de liberté, de conducteur maladroit et un shérif un peu borné, un banquier malhonnête et peureux, le tout rassemblé dans une caravane traversant les plaines désertiques de Monument Valley, dans le Nouveau-Mexique et poursuivie par une horde d'indiens commandés par le mythique Géronimo. excusez du peu ! Ajoutez à cela, un règlement de compte final digne des plus grands duels du cinéma (incontournable avec "L'homme qui tua Liberty Valence") et vous avez sous les yeux l'un des plus grands monuments du western américain. Repris, remis à la sauce du jour, parodié parfois, "la Chevauchée fantastique" demeure l'archétype même du western de Ford, décalé, sombre, épique, déconcertant parfois, où les méchants ne sont pas vraiment des méchants, où les hommes bons restent victimes de leurs faiblesses...
La Chevauchée Fantastique constitue un film important dans l'histoire du western et relança l'intérêt du public pour ce genre. C'est aussi la première véritable collaboration entre John Ford et John Wayne. Au-delà de son importance historique, ce film n'est sûrement pas ce qu'on a fait de mieux dans le genre, mais il se laisse regarder ; les personnages sont suffisamment approfondis, les acteurs sont tout à fait corrects et les paysages sont naturels. Seul bémol, la menace indienne qui est tant redoutée pendant tout le film n'est pas forcément à la mesure de ce que l'on attendait.
Film typique de l'image action où le montage est organique et converge vers un duel conduisant ainsi la situation de base S à une situation S'. De très grande qualité, autant dans le scénario que dans la mise en scène.
John Ford ou la plus belle forme du cinéma classique! Ou tout est simple, tout est construit selon les règles établies et archi connues mais ou tout fonctionne. Et un John Wayne qui est ici au début de sa collaboration avec Ford démontre l'étendue de son talent dans le role du cow boy!!
Que belle maitrise que celle de John Ford ! On savoure son talent mais on remarque à côté toutes les petites imperfections comme le jeu outrageux des acteurs ou les effets lourds de l'époque pour faire comprendre les événements au spectateurs.
Un film passionnant et de toute beauté. Stagecoach c'est avant tout le symbole d'une grande maîtrise technique. La mise en scène y est fabuleuse, et pour un film ayant plus de 70 ans les scènes d'action sont impressionnantes. La poursuite de la diligence par les indiens est un grand moment de cinéma, fort bien filmé et au rythme et au suspense haletants. Mais tout le film, aussi bien dans ses moments paisibles et dans ses moments mouvementés, est comme ça. John Ford maîtrise la mise en scène à la perfection, il montre qu'il est un grand maître en la matière. La photographie est également des plus agréables, même si l'image vieillit un peu, ce côté old school donne encore plus de charme au film. Après l'histoire m'a bien plu, elle est belle mais pour ma part on pouvait faire mieux. La romance est amenée avec un gros manque de subtilité et se devine dès la première apparition de John Wayne. Celle-ci n'évite pas non plus quelques clichés mais après tout qu'importe, l'histoire est quand même belle, mon côté fleur bleue me perdra un jour. Surtout que les deux interprètes, John Wayne et Claire Trevor, jouent avec une grande justesse. Les acteurs en général sont très bons même si les personnages sont un peu clichés (même pour l'époque), je retiens l'interprète du docteur ivrogne et John Carradine. Après je pardonne au film ce que j'ai moins aimé dans le scénario, parce qu'après tout c'est normal qu'on y voit déjà du déja-vu car ce film est un de ceux qui ont posé les bases du western classique. Je retiens surtout que ce film m'a comblé visuellement, il a vraiment une classe folle et est un des westerns les mieux mis en scène. Il me tarde de voir encore d'autres westerns de John Ford, mais au prochain je veux un chef d'oeuvre! Là pour ma part j'ai adoré celui-ci, un très bon western qui confirme que j'adore le genre.
Un immense classique du western. Le scénario est impeccable et la mise en scène très inspirée. Les décors naturels de Monument Valley, même en noir et blanc sont de toute beauté. John Ford savait les filmer comme personne (une partie du site se nomme d'ailleurs maintenant "la vallée John FORD", c'est dire...) et ce, même si cela ne sert géographiquement pas son histoire. En effet les lieux sont utilisés du début du voyage de la diligence jusqu'à sont arrivée, et le site n'est évidemment pas si étendu (les 3 monuments les plus connus sont d'ailleurs vus au tout début et vers la fin...). De plus les indiens y habitant sont les Navajos et non les Apaches comme dans le film... Au delà de tout ça, on est dans une classique histoire de cowboys (les gentils !) contre les indiens (les méchants !) dont on ne connaît aucunes des motivations (pourquoi tant de haine ?...). Malgré cela, l'histoire est intéressante et très bien construite et les images mythiques. Et c'est cela qu'il faut retenir.
Difficile de parler de ce film aujourd'hui et il me parait normal que les points de vue diffèrent suivant les générations et le regard que l'on porte sur le cinéma. En effet, pour un jeune cinéphile, le film peut paraître vieilli et dépassé ; pour les plus anciens, qui se souviennent de leur émerveillement de jadis, "Stagecoach" est à replacer dans le contexte de l'histoire du cinéma et nul doute que c'est une date importante dans le western. Enfin, les uns et les autres pourront regretter la médiocre qualité des images qui dessert le film aujourd'hui ; elle n'est pas imputable à John Ford ni son chef opérateur mais aux conditions de la diffusion aujourd'hui : il s'agit d'une copie neuve mais (mal) retirée à partir de copie qui, elle-même, était déjà une copie... d'où des images mal contretypées, à la netteté approximative ce qui contribue à accentuer le vieillissement du film ; dommage.
J'ai lu que certains reprochent pour ceux qui on vu le film, comme quoi il est ennuyeux, trop de bla bla et cause également de peu d'actions, peu de moment ou le tout boost certes, cependant une des rares scènes d'actions se profilant, je parle au moment ou les indiens cavalent comme des malades pour rattraper la diligence est d'une maitrise excellente, je vous rappelle que le film est de 1939, pour l'époque scusez du peu, j'ai accroché à fond. Ca tire, ça flèche à tout va, j'ai eu la sensation de me retrouver devant une des plus grandes scènes d'action pur et quasi non-stop comme dans Mad Max 2. Le final est tout aussi intense mais dans une subtilité plus appuyer. J'aurais voulu tout de même que le duel est plus d'impact encore sur les dernières secondes. Le tout de manque pas de romance, une romance légère tout fois et c'est pas pour être désagréable. Je souligne que je suis pas près d'oublier la première apparition de John Wayne, John Ford le film comme un super-héros et donne déjà "la" et "les" postures d'un immense acteur que l'on retrouvera dans tant de films.