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    Le Miroir
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 796 abonnés 12 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2013
    Quatrième long-mètrage d'Andreï Tarkovski, "Zerkalo" est une nouvelle rèussite plastique du metteur en scène russe, à ranger sur la même ètagère que certaines oeuvres de Bergman! L'èvocation mouvementèe et onirique de trente annèes de l'Histoire de l'Union soviètique donne lieu à une oeuvre à la fois grandiose et intimiste qui a ètè, elle aussi, victime d'une semi-disgrâce dans le pays! Un narrateur, Aliocha! A l'occasion d'une grave maladie, il va faire un retour sur lui-même, sur sa vie! Tel est le thème de ce film inclassable et très largement autobiographique! Et ce même si Tarkovski a volontairement brouillè la chronologie des èvènements! C'est en fait lui qui est au centre du mètrage, conçu comme un « miroir » et sur lequel viennent se reflèter les èvènements et les personnages importants de sa vie! Depuis "Andreï Roublev", Tarkovski avait parcouru un long chemin, fait de tâtonnements d'introspection manièriste et de purification intèrieure! Nul doute qu'il ne soit parvenu ici au sommet de son art (il atteindra le Graal avec "Stalker"). Un grand film à montrer dans toutes les ècoles de cinèma de France et de Navarre...
    Anaxagore
    Anaxagore

    127 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le miroir est sans doute, avec Le sacrifice, le plus grand chef-d'oeuvre de Tarkovski et, selon mon goût, peut-être l'un des cinq plus beaux films de l'histoire du cinéma: l'un de ceux que j'emporterais sur mon île déserte. Il nous montre un homme sur le point de mourir, en réalité le réalisateur russe lui-même, occupé à se remémorer son existence. Il en résulte un film autobiographique d'une audace et d'une modernité d'écriture que bien peu oseraient encore aujourd'hui, tant l'impératif de rentabilité commerciale est devenu totalitaire. Le miroir rompt en effet avec toute forme conventionnelle de narration et est construit à la manière d'une mosaïque. Une multitude de petites scènes renvoient les unes aux autres pour constituer un entrelacs des plus complexes. Il s'ensuit une oeuvre à plusieurs niveaux d'interprétation et qui brasse une multiplicité de thèmes: cela va des souvenirs autobiographiques les plus intimes de Tarkovski à la vocation spirituelle de la Russie en passant par l'évocation de la terreur stalinienne, de la seconde guerre mondiale ou encore de la guerre d'Espagne. Les images, profondément oniriques et qui alternent le noir et blanc et la couleur, sont d'une splendeur rare et viennent se graver à tout jamais dans la mémoire. Voyez la scène étonnante de lévitation au-dessus du lit ou les diverses scènes mettant en valeur le symbolisme, constant chez Tarkovski, des quatre éléments. La bande son est elle aussi très soignée, tant pour les bruits que pour les paroles ou pour la musique. Elle fait se succéder de superbes poèmes du père de Tarkovski, les bruits du vent, de l'eau ou du feu et des extraits d'oeuvres de Bach et de Purcell notamment. Le miroir est un film difficile, exigeant pour le spectateur en ce qu'il demande constamment son investissement personnel, mais il est d'une splendeur inouïe et récompense très largement celui qui fait l'effort de l'accueillir.
    Yves G.
    Yves G.

    1 478 abonnés 3 496 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 juin 2013
    Je suis probablement masochiste !
    Je n’aime rien tant que les films qui racontent une histoire, au scénario millimétré, comme Hitchcock, Wilder ou Capra savaient en tourner.
    Et pourtant, parce qu’on les présente comme des génies, parce qu’ils excellent à recréer des ambiances, parce qu’ils font appel aux sensations du spectateur plus qu’à son intelligence, je m’inflige la filmographie complète et nombriliste de Antonioni, Wong Kar Wai ou Tarkovski.
    La Filmothèque diffuse actuellement une rétrospective du maître russe. J’ai éprouvé face au "Miroir" la même incompréhension que face à "Solaris" – dont j’ai déjà dit que le remake avec George Clooney et NatashaMcElhone est pourtant l’un de mes films préférés.
    Cette autobiographie kaléidoscopique, où s’entremêlent les souvenirs d’enfance d’un réalisateur en train de mourir, des images documentaires retraçant la guerre d’Espagne ou la Révolution culturelle, la déclamation emphatique des poèmes de son père, et le beau visage calme de sa mère, m’ont laissé de marbre.
    Preuve que je suis vraiment masochiste : j’hésite à aller ce soir voir « Andrei Roublev »
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juin 2008
    L'ère Brejnev a favorisé un relatif relâchement de la censure en URSS. Jusque 1968 tout d'abord où les artistes pouvaient enfin à peu près s'exprimer... Ensuite et malgré le resserrement idéologique très net, conséquence du fameux Printemps de Prague, le réalisme socialiste allait quasiment être laissé aux oubliettes, d'où l'élargissement artistique qui s'ensuivit. C'est dans ce contexte assez particulier qu'Andreï Tarkovski réalisa "Le Miroir" (1974), oeuvre riche et complexe faisant s'entremêler souvenirs, aspirations, rêves, fantasmes et désirs de façon parfois autobiographique (mais la frontière entre fiction et réalité est trouble). Les époques se confrontent, les personnages jonglant d'une situation à une autre, caractéristiques des illusions et délires d'un cinéaste explorant les dédales de sa pensée, de son esprit. Point de clarté narrative, de transitions nettes : des images d'archives sont supplées par d'autres scènes en noir et blanc, puis la couleur revient sans que rien ne soit explicité. Ne connaissant Tarkovski que de réputation (c'est là le premier film que je visionne de cet auteur), j'avoue ne pas avoir toujours saisi toutes les subtilités de son récit. Bien sûr, les personnages me parlent et mes yeux n'ont cessé de scruter tous les détails de la mise en scène ; mais je regrette de ne certainement pas avoir été réceptif à toutes les thématiques du fond, n'ayant pas conscience des éléments récurrents de l'oeuvre du cinéaste. Aussi ai-je de temps à autres pris de la distance alors que plusieurs séquences m'ont isolément emballé. "Le Miroir" aura donc été pour moi une expérience intéressante et se sera dévoilé comme un puzzle prenant quoique pas toujours compréhensible, un assemblage d'idées forcément inégal bien que souvent passionnant. Au final, j'ai eu l'impression de revoir les "Fraises Sauvages" de Bergman remixé à la sauce Soviétique : plus austère, plus nombriliste et plus complexe. Une curiosité que j'approfondirai dans le futur.
    Ti Nou
    Ti Nou

    500 abonnés 3 502 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2012
    Après avoir signé trois merveilles à la mise en scène très symbolique mais qui ne se substituait pas à la clarté du récit, Tarkovski va plus loin dans le cinéma expérimental avec "Le miroir". Film très personnel sur la relation entre père et fils construit par des bribes de souvenirs mais qui risque de laisser le spectateur à l'extérieur malgré des moments de fulgurance.
     Kurosawa
    Kurosawa

    587 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2017
    Face à un film simple et direct par endroits mais globalement complexe, sa critique devient un défi de taille."Le Miroir" est d'abord l'histoire d'un homme qui se souvient de son enfance et de sa mère ou plutôt de la perception qu'il avait de sa mère étant enfant. Cette question du point de vue est essentielle pour tenter de comprendre la forme du film, son éclatement temporel, son mélange de réalisme et d'abstraction, de sensorialité et de cérébralité. Ce qu'implique la notion de souvenir et de mémoire, c'est la capacité à reconfigurer des événements passés dans leur globalité (la séquence où la mère se rend dans une entreprise journalistique où elle travaille) ou à travers des flashs (la grange en feu) qui, en terme de cinéma, créent deux effets chers à Tarkovski : l'hypnose et la sidération. Ces sensations sont la conséquence d'une représentation réaliste d'un quotidien morne, traversée par des fulgurances symboliques et lyriques ravageuses qui font s'opposer l'éloge de la nature au chaos du monde, l'innocence de l'enfant à l'autorité de l'adulte. Film dense qui donne autant à faire ressentir par sa splendeur esthétique, son attention aux corps et sa croyance en la poésie qu'à faire réfléchir sur les regrets que la mémoire ne peut effacer et plus généralement sur le cinéma, sur la singularité d'une construction hyper sophistiquée qui tente de saisir en un mouvement large l'intime et le général, "Le Miroir" est une expérience fascinante mais dont la difficulté peut rebuter, une oeuvre qui mérite d'être visionnée plusieurs fois afin d'être mieux appréhendée.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    143 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2011
    Zerkalo est le quatrième long-métrage de Tarkovski et c'est également mon quatrième Tarkovski à titre personnel. Le cinéaste signe là certainement un des plus beaux films de l'Histoire avec une beauté formelle exemplaire. Il confirme ici qu'il était bien un grand poète de l'image, quelqu'un qui rend tout simplement beau ce qu'il filme. On sent la maîtrise de tous les instants et c'est juste un bonheur que de ressentir ça.
    Zerkalo est donc une oeuvre visuelle d'une portée intense, tout comme son histoire. A vrai dire c'est dur de la suivre, on voyage entre le passé et le présent d'un homme (vraisemblablement Tarkovski himself) tout en observant cette teinte de surnaturel grâcieux qui a une capacité d'émerveillement inouïe et qui m'a captivé comme rarement. Zerkalo est une oeuvre forte, d'une beauté ravageuse mais ça reste un film très éprouvant. Ereintant certes, mais face à un film qui respire autant le génie, j'ai tout simplement été retourné. Tarkovski était un maître en ce qui concernait la mise en scène, et il nous fait une vivre une véritable aventure ici où la nature occupe une place importante, tout comme cette sensualité omniprésente, de sa caméra il caresse ce qu'il filme, ce qui rend vraiment le tout émouvant et déchirant. Ca reste peut-être un ressenti personnel, mais les qualités du film sont bien là. Cependant je conçois totalement qu'on n'aime pas, c'est une oeuvre qui nécessite beaucoup d'effort, de la concentration mais qui au final nous fait relâcher celle-ci pour se laisser transporter comme jamais. Un poème cinématographique d'une rare pureté, d'une rare beauté, qui m'a véritablement conquis. Je ne pouvais qu'adorer ce film!
    Il provoque sûrement des réactions mitigées chez certains, il est éprouvant, difficile mais si beau... C'est dur de le conseiller, je dis juste que Zerkalo dépasse le cadre du simple film et demeure une oeuvre d'Art des plus réussies, des plus transcendantes et des plus magnifiques. Ce n'est pas un film à voir, c'est une expérience à vivre.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 juin 2012
    Après trois films ("L'enfance d'Ivan", "Andrei Roublev" et "Solaris", tous trois excellents) dans lesquels Tarkovski a posé son emprunte, souvent doté d'un mysticisme assez prononcé, le cinéaste russe a, avec "Le Miroir" ouvert son coeur et réalisé un film très personnel. Il n'y a pas d'histoire, aucun fil conducteur. Seulement des bribes de souvenir slalomant entre passé et présent. J'ai presque honte de le dire tant je trouve le travail de Tarkovski fabuleux, mais malgré cette idée de souvenirs qui m'avait l'air très intéressant, je me suis ennuyé lors de certains passages. Peut-être étais-ce parce que ce fut ma première vision et que d'autres permettraient d'approfondir certains passages? Du moins, c'est ce que j'essaie de me prouver, et, sans doute, cela s'avère véridique. Disons que dans "Le Miroir", je n'ai pas ressenti la même émotion que dégageait "Solaris" par exemple, même si le thème de l'amour est toujours présent. Je n'ai pas non plus ressenti cette passion que dégageait les fresques d'"Andrei Roublev" ou l'émotion de "L'enfance d'Ivan". Les premières minutes pourtant sont très réussies. Ces plans filmant la campagne et cette femme dégagent une sensation de mélancolie grâce à une beauté graphique exceptionnelle. Dans ce domaine, Tarkovski quand il s'agit de filmer la nature s'en sort de fort belle manière et reste le maître. Cette première quinzaine de minutes expose les éléments déjà existant dans ses précédents films, à savoir la symbolique représenté par les éléments de la terre, du feu, de l'eau... Par la suite, malencontreusement, le récit perd de sa clareté en mélangeant scènes du présent et scènes du passé avec les mêmes acteurs, qui au final tient d'une excellente idée même si peu accessible. Il n'y a pas cette force dans "Le Miroir" qui faisaient les qualités des précédents longs-métrages, un manque d'émotion. Pourtant, le drame est là dans l'image de ce cinéaste qui se remémore les grands instants de sa vie, mais je ne sais pas, chez moi ça n'a pas marché.
    "Le Miroir" possède une qualité graphique chère à Andrei Tarkovski, cependant le scénario peine à passionner et reste creux. Premier film du réalisateur russe qui m'ait déçu, hélàs...
    Julien D
    Julien D

    1 204 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2015
    La première question qui vient à la vue du quatrième film de Tarkovski est de savoir si le fameux « miroir » auquel se réfère son titre est celui qui, grâce à un scénario autobiographique pleine de sincérité, fait du film le reflet des tourments de son cinéaste et de son regard sur l’état de la Russie stalinienne, ou s’il s’agit celui qui, grâce à un montage anachronique virtuose, illustre le passé comme étant un reflet du présent, et inversement. Quoi qu’il en soit, la beauté suggestive du long-métrage et la poésie sensorielle qu’il dégage en font un objet filmique singulier, à priori hermétique et brouillon mais qui, une fois que l’on en comprend la logique narrative, se transforme en une tragédie introspective d’une intensité émotionnelle infaillible doublée d'un discours très fort sur l'importance de la transition entre un père et son fils, et dans lequel le choix de donner à une même actrice les rôles de la mère et la femme du personnage révèle d'une sensibilité œdipienne bouleversante. Sans être la plus aboutie des réalisations de Tarkovski, Le miroir est tout de même un des plus beaux exemples dans l’art de faire d’un patchwork de scènes visuellement distinctes une œuvre cohérente et poignante.
    Acidus
    Acidus

    726 abonnés 3 713 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 avril 2014
    Tarkovski fait du Tarkovski. On retrouve le style du cinéaste soviétique dans ce film aux nombreuses lenteurs et à l'esthétisme quasi-parfait. C'est justement ce visuel soigné et maitrisé qui retient notre attention et nous fait presque oublié cette histoire bordélique qui alterne entre scènes du présent et du passé ou même parfois un mélange des deux. Il est vrai que ces lenteurs conjuguées à un scénario brouillon et à une structure narrative difficile à suivre peut provoquer chez certaines personnes (dont je fais partie dans le cas présent) de nombreux baillements et quelques somnolences. Il y a pourtant indubitablement du génie ici et là mais, noyé dans cette océan de démonstration et un récit vraiment confus, l'atmosphère propre au cinéaste peine à se former. A voir néanmoins pour se faire une idée.
    stebbins
    stebbins

    503 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 septembre 2007
    Beauté d'un champ en proie aux bourrasques...Lévitation sublime et inoubliable...Ralentis bouleversants...Dire que Le Miroir est un film magnifique tient de l'euphémisme. Mais dire qu'il est accessible à tous les spectateurs tient du mensonge. Pour ma part, j'ai adoré la première heure de cette oeuvre inclassable dans laquelle Tarkovski parvient à marier le son à l'image avec une noblesse sans égale. J'avoue avoir décroché par moments durant la dernière demi-heure, malgré cette brillante esthétique et cette beauté ineffable qui fait la force du cinéma du réalisateur soviétique. La musique, de tout premier choix ( Bach, Purcell, etc...) parachève cette oeuvre sublime qu'est Le Miroir ( j'ai pleuré au moment où des aventuriers partent en mongolfière, scène tournée à la manière d'images d'archives...comme si les souvenirs du cinéaste laissaient une empreinte dans l'Histoire ). Admiré par le regretté Ingmar Bergman, Andreï Tarkovski signa en 1974 un film unique, parfois ennuyant ( mais cet ennui provient certainement du premier visionnage et de l'ignorance qui en découle ) mais souvent beau, sublime, authentique. Raconter de façon narrative le film de Tarkovski serait stupide puisque vain : les images se succèdent, denses et intenses. C'est tout, mais c'est déjà beaucoup.
    Hotinhere
    Hotinhere

    560 abonnés 4 971 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2012
    Un homme malade se penche sur son passe. Les miroirs dans le passé sont trop nombreux et au final on ne parvient pas à comprendre grand chose. Tarkovski reste un maître de l'image mais l'on s'ennuie beaucoup.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    156 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mai 2012
    Il serait vain d'essayer de décrire par des mots ce film d'Andrei Tarkovski. Il atteint là une pureté cinématographique unique, où sons et images se suffisent à eux-mêmes pour nous faire ressentir l'intensité des sentiments et des souvenirs d'un homme au terme de sa vie. A l'aide d'une narration disloquée, Tarkovski nous fait entrer dans cette oeuvre non par l'intellect, mais par les sens, exacerbés par la richesse des éléments portés à l'écran et la distortion du temps. Film bouleversant, «Le Miroir» demeure difficile d'accès et demande certainement de nombreux visionnages, mais dès la première fois il marque durablement tellement il conjugue (comme ça a précédemment été dit) personnel et universel. Le talent du cinéaste russe laisse sans voix, et je préfère donc me taire, finissant juste sur une invitation à regarder ce chef-d'oeuvre qui reste l'une des oeuvres d'Art les plus fascinantes du XXe siècle. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 juin 2013
    Зеркало, Tarkovski à la recherche du temps perdu.

    Une des sans doute très rares véritables autobiographies cinématographiques. Voici enfin un cinéaste qui a appris à photographier son âme avec une caméra, et qui nous fait ici le don d’un météore composé d’éléments chimiques inconnus, qu’il a lui-même été pécher dans les hauteurs stratosphériques du septième art dont on a peine à imaginer les possibilités, et qui reste de manière surprenante un territoire pourtant relativement peu exploré par les hommes de cinéma. Mais Il est vrai que tout le monde ne s’appelle pas Tarkovski…

    Le film se constitue d’un patchwork de séquences se déroulant à différentes périodes, avec souvent un lien ténu, ou bien une relation que l’on est libre d’imaginer, entre elles. La caméra suit continuellement deux femmes : la mère de Tarkovski, et sa femme, jouées chacune par la même actrice lors des différentes époques. La situation de chacune trouvera des échos chez l’autre.

    Les images sont magnifiques, tout est millimétré et chronométré à la perfection. Le découpage du film en séquences isolées est l’occasion d’un jeu d’association, créatif et merveilleux, pour le spectateur. Les poèmes d’Arseni Tarkovski, scandés avec une ferveur transcendante, sont des sommets d’émotion cinématographique. C’est une œuvre érotique, en tant que mise en évidence de ce qui chez l’autre, provoque le désir amoureux, comme rarement on en voit sur les écrans. Un film hors du temps, hors de son époque, hors de l’URSS et de toute conception dogmatique. Subsistera-t-il comme un témoignage de l’art du XXème siècle dans 500 ans ? Peut-être…

    Cette œuvre ne se laisse pas pour autant aborder facilement. Lors du premier visionnage, elle peut paraitre ennuyeuse, comme lors de l’écoute d’un morceau musical pour lequel on ne se serait pas mis dans de bonnes dispositions, ou que l’on ne peut pas encore percevoir dans son intégrité. Par la suite, une fois que l’on sait à quoi l’on a à faire, l’unité du film se dévoile, et l’émotion apparait.

    À travers le Portrait de Ginevra de Benci, de Léonard de Vinci, nous est dévoilé un des secrets fascinants de l’amour.
    AMCHI
    AMCHI

    5 844 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 mai 2013
    Je suis content que Le Miroir ne soit pas le film de Tarkovski que j'ai découvert en premier car il ne m'aura pas donné peut-être l'envie de découvrir le reste de sa filmographie qui contient pourtant des perles. Je suis resté complétement hermétique devant Le Miroir, je n'ai pas retrouvé ici la beauté hypnotique de ses autres oeuvres. Les passages avec les images d'archives m'ont semblé longuet et sans intérêt tout comme la voix off récitant le poème. Personnellement je déconseillerais de commencer la filmographie de Tarkovski par Le Miroir.
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