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    Le Miroir
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    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    44 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2020
    Ca m'embête vraiment mais je vais devoir me ranger du côté de ceux qui ont trouvé le film chiant et pas indispensable d'avoir vu avant de mourir pour tout cinéphiles ! Pourtant les premières minutes semblent très mystiques, mélangé à de jolie couleurs et à des prise de vue pas dégueu de Tarkovsky, le début du film intrigue et c'est ce qui m'a plut et accroché. Mais combien de temps 20 minutes ? 25 minutes, après c'est l'ennuie qui m'a guidé, je ne suis d'ailleurs pas allé jusqu'au bout. Comme pas mal de chez d'oeuvre subjectif, le bon cinéphile reconnait évidemment le travail formel de Tarkovsky mais ne comprend rien au reste. Un coup le point de vue du gosse, ensuite la mère, la femme , le père etc ... Si encore quelque chose nous retenait, oui la beauté du film pendant un temps, mais ça ne suffit pas. Nettement en dessous d"Andrei Roublev" vu au cinéma l'an passé et qui pour moi reste le meilleur Tarkovsky visionné à ce jour. Déception.
    Carne
    Carne

    71 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 octobre 2006
    Une claque magistrale réalisée par un artiste inclassable. D’une narration à la complexité édifiante, Andrei Tarkovski en tire une oeuvre d’une beauté inouïe où un homme qui ne cherchait que le bonheur revoit sa vie en confondant ses souvenirs.
    A travers des plans sophistiqués, une musique stridente et un scénario superbement écrit, Tarkovski prouvait alors, au même rang que Kubrick, que le cinéma est un véritable art où plusieurs relectures de ses films sont nécessaires pour en comprendre la portée, la symbolique, la métaphysique,...
    Vivement que je découvre les autres chefs d’œuvre de ce metteur en scène dantesque pour ne pas mourir idiot !
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    94 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2018
    septiemeartetdemi.com - Si l'art est de la beauté qui a du sens, alors Le Miroir mérite toutes les palmes. Il ne faut en revanche pas s'attendre à trouver le sens en question ; c'est un film complètement inintelligible, comme un poème lu trop vite. Des poèmes l'illustrent, d'ailleurs, lus par l'auteur pendant que les images défilent, telle une métaphore récursive de l'œuvre, incapable de se suivre. Quand elle n'explore pas l'étrangeté opaque de personnages dont il est impossible de se rappeler de scènes à d'autres, elle cède la place à l'esthétisme graphique de plans toujours en mouvement, comme désireux d'être le reflet de leur frère ennemi le scénario.

    Beauté et incompréhensibilité, si elles sont encore l'apanage de grands artistes (Arronofsky, ça sonne russe, non ?) ne font pas bon ménage car ils réduisent l'appréciateur au silence, que ce soit en le laissant bouche bée ou en lui dérobant sa sagacité. Parlez de ce film s'il vous faut l'interpréter et partager votre vision (et il est probable que vous ressentirez ce besoin), mais ne défendez pas votre point de vue mordicus, car il sera aussi indéfendable qu'un avis négatif contre ce film l'est.
    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2008
    Réputé pour être le film le plus hermétique de l'auteur, à cause de sa narration si difficile à lire (mais tellement riche et significative!), Zerkalo est caractéristique de la démarche de Tarkovsky. Si personnels, et pourtant tellement universels. Là où la plupart construisent une thèse à travers le film, le russe s'interroge sur les fondements de l'existence, ceux qu'on ne remet jamais en question, qui nous concernent tous mais qu'on ignore superbement, trop occupés à des futilités. Ces films visent à poser une question, émettre un doute, d'autant plus troublant que le cheminement intellectuel pour y arriver est infaillible. Mais si Tarkovsky est le réalisateur le plus cérébral du cinéma, il s'adresse aux sens du spectateur avant de l'inviter à réfléchir. Sa façon de faire ressentir les éléments est inimitable, et en ce sens ses films sont les seuls que je qualifierais d'oeuvres d'art (désolé JLG), en ce qu'ils reposent avant tout sur la sensorialité et non les sentiments, et qu'ils font naître, comme s'ils nous touchaient physiquement, des choses chez le spectateur qui n'est pas présent dans le film. C'est cette quête d'infini, de spiritualité et d'absolu qui aura guidé toute la carrière du cinéaste. Dans ce film il y a deux Andreï. Le cinéaste qui utilise le "flux" pour apprivoiser le temps et le transcender, et le personnage, qui constate la vacuité de la recherche du bonheur à travers le prisme du souvenir, et qui est lui impuissant face au temps, qui cherche sa nature propre à travers la fusion qu'il avait avec la Nature lors de son enfance (la maison dans la campagne a été reconstituée pour être celle d'Andreï enfant). Le film est également un puissant portrait de femme, sa mère et son ex-compagne, qui n'est pas sans rappeler, surtout à la coiffure, l'épouse du Sunrise de Murnau, dont elle partage une idée d'universalité et de pureté. La densité thématique du film est inextricable, mais comme un tableau de Vermeer il ne s'agit pas de le voir qu'une fois.
    Vincent P
    Vincent P

    19 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 avril 2016
    Sublime rêve éveillé, d'une beauté fulgurante, sur la nature complexe de l'humain et de ses souvenirs, à travers le prisme du miroir....
    Raphaël P.
    Raphaël P.

    24 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Je vous le dis d'emblée : "Le Miroir" n'est pas le meilleur film que j'ai vu de ma vie et n'est pas le film qui m'a le plus touché. C'est juste un chef-d'oeuvre. Sorti tout droit du cerveau de Tarkovski et plus particulièrement de sa vie, "Le Miroir" raconte l'histoire de son auteur, de la Russie mais aussi de l'Art. Tout ça retranscrit dans un film expérimental doté d'une mise en scène absolument parfaite et d'images sublimes. Il est l'un des rares films qui soient arrivé à me faire pleurer rien qu'en filmant de l'herbe. Bravo l'artiste.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mars 2008
    Le film fonctionne par effet "rétroactif" extremement fort, je veux dire par-la que plus on y repense, et plus le temps passe, et plus il prend de l'ampleur et du sens. Une sorte de Madeleine proustienne cinématographique, un hymne à la vie et aux souvenirs qui l'accompagnent.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 novembre 2007
    Le Miroir peut à juste titre être considéré comme le film le plus personnel de son auteur, même si dans tous ses films on suppose qu'il a mis une grand part de lui-même. Le film raconte l'histoire d'un homme qui, au bord de la vie, se remémore des scènes de son enfance, des scènes de son couple. Le film fait preuve d'une telle poésie et d'une telle maestria qu'il évoque en nous de façon précise des sentiments que l'on peut ressentir sur notre passé, sur les relations que nous établissons avec nos proches.
    Benjamin A
    Benjamin A

    655 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Si les trois premiers longs métrages de Tarkovski ont, à mon sens, été de plus en plus marquants et puissants (avec comme sommet l'hypnotique et magistral Solaris), Le Miroir constitue une légère déception pour un cinéaste qui m'avait, jusque-là (je n'ai vu que ses 3 premiers films) habitué à l'excellence. Surement l'une de ses œuvres les plus autobiographiques, à travers laquelle il nous fait suivre une succession de souvenir d'un mourant, allant des années 1930 aux années 1970.

    Un récit assez décousu finalement, où l'on voit un vieil homme qui revient sur sa propre vie, de manières non chronologiques, et qui se remémore ses rencontres, ses souvenirs de jeunesse et ceux qui l'ont marqué, notamment deux femmes, sa mère et sa femme (admirablement jouée par la même actrice, Margarita Terekhova). Tel Marcel Proust, il semble rechercher le temps perdu, explorant son âme et ses souvenirs auxquels Tarkovski donne un fort sentiment de mélancolie à travers des tableaux, souvent magnifiques.

    La force de Le Miroir se situe là, à travers des images auxquels Tarkovski donne de la puissance et ce dès le début du film, via ce premier retour en arrière et les magnifiques plans filmant la campagne et l'attente d'une femme. Le metteur en scène d'Ivan Roublev déborde d'idées, tant dans l'écriture que dans sa mise en scène, ses cadres débordent de détails et d'intérêt sans en devenir lourd tandis que l'on retrouve à travers ses souvenirs un miroir omniprésent et le symbole du temps qui passe. Le Miroir est riche et créatif, et Tarkovski aborde la vie et la façon dont on voit la sienne et ce qu'on en garde, tout comme il dresse sa vision de la famille et de l'image de la mère.

    Pourtant, Le Miroir me laisse sur une certaine déception, cette impression d'avoir admiré de magnifiques tableaux mais qui manquaient d'émotion et de lyrisme, à l'exception de quelques scènes, surtout au début à l'image de l'inoubliable incendie (comme dans Solaris ou L'enfance d'Ivan, Tarkovski a l'art de filmer la nature comme personne). Plus le film avance, plus cette succession de souvenirs manque de clarté qui, ajoutée à cette absence d'atmosphère, aboutie sur quelques longueurs lors de la seconde partie du récit et un côté déroutant qui a fini par m'éloigner du récit. Finalement c'est un gout amer pour un film qui a si bien débuté et qui montre, à nouveau, tout le talent de Tarkovski pour donner une beauté plastique à ses œuvres, tout en y explorant l'âme de ses personnages mais qui ici, et contrairement à ses films précédents, manque d'émotion et de clarté parmi cette succession de souvenirs.

    Première légère déception avec le cinéma de Tarkovski, lui qui m'avait hypnotisé et marqué avec des films comme Andreï Roublev et surtout Solaris. Une oeuvre puissante et belle mais qui manque d'émotions et de sens pour totalement convaincre, et ce malgré un réalisateur qui montre toutes les facettes de son talent.
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2016
    Premier film de Tarkovsky que je vois, ça faisait longtemps qu'il me faisait de l'oeil et je dois dire que je ne suis pas déçu. Je vais d'ailleurs me précipiter sur la filmographie du réalisateur. C'est un vrai chef-d'oeuvre, une claque de bout en bout. J'exagère peut-être un peu, j'ai surtout été emballé par le début et la fin du film, ce qu'on y trouve au milieu beaucoup moins. Je me suis un peu ennuyé même, mais rien de bien gênant, le film est là pour dégager aussi cette ambiance. En fait tout est dans ce mot : ambiance, et j'aime tellement ce qu'elle dégage, c'est même tout ce que j'aime au cinéma : de l'onirisme, de l'étrange, du mystère, de l’ambiguïté, une certaine latence, de la poésie, de la beauté - cette femme magnifique -, des souvenirs, etc. j'en passe. C'est plutôt virtuose par moments, avec une utilisation du travelling toute particulière, une vraie leçon de cinéma. Le montage aussi est très fort, on a plein de plans magnifiques, et je pèse mes mots, la scène qui suit le générique avec ce vagabond qui vient parler à la dame c'est juste grandiose, la manière qu'il a de filmer l'un et l'autre, avec ce couché de soleil. Je peux m'amuser à énumérer toutes les scènes qui m'ont plu mais on y passerait la journée. Je ne sais pas trop quoi dire sur ce film, c'est très abstrait, très sensoriel. Je crois que c'est à vivre plus qu'autre chose, après je suis sûr que c'est très profond et que si on se penchait sur l'analyse ça pourrait se montrer vertigineux. Mais là je préfère ne pas le déflorer, c'est beaucoup trop beau pour ça. En tout cas c'est une sacrée claque et une sacrée leçon de cinéma.
    S M.
    S M.

    30 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2013
    "Le miroir" est certainement le film le plus personnel de Tarkovski. Véritable chef-d'oeuvre, il traite des souvenirs forts de son enfance et de son couple. C'est beau, poétique et exécuté de main de maître. Touchant et inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 14 octobre 2017
    Généralement hermétique aux films qui ne disposent pas d'un « vrai » scénario, ou du moins d'un fil conducteur solide, Le Miroir ne m'a pas fait changer d'avis sur le genre. Si vous êtes adeptes d'un cinéma lent et contemplatif, ou bien féru de poésie, alors oui peut-être, pourquoi pas. En d'autres cas j'ai du mal à voir comment on ne peut pas trouver le temps extrêmement long. Le film dispose néanmoins de certains atouts à mon sens, la beauté des images d'abord, puis la manière dont le film est tourné, avec des prises longues et des points de vue nous plongeant intensément dans les scènes représentées. Le Miroir fut ma première oeuvre d'Andreï Tarkovski, et il ne m'a malheureusement pas donné envie de me plonger davantage dans le reste de sa filmographie.
    Marc L.
    Marc L.

    41 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2018
    “Que celui qui le désire se regarde dans mes films comme dans un miroir, et il s’y verra�, disait Tarkovsky. Tout est une question de désir, effectivement...et un peu de volonté et d’intelligence, tout de même. Pour avoir vu quelques unes de ses oeuvres jusqu’à présent, le cinéma de Tarkovsky me donne l’impression d’être de ceux qui nécessitent impérativement d’être dans les dispositions idéales pour être pleinement appréciées...et ces dispositions idéales, cette appréhension du cinéma en tant qu’art total et transversal, cette obligation de maîtriser l’art et l’histoire à un degré suffisant pour comprendre et ressentir ce qui se passe à l’écran, sont devenues des compétences en sommeil, rarement mises à contribution dans le monde d’aujourd’hui (en tout cas, certainement pas à ce niveau et pour ces rausibs). A l’instar de ‘Stalker’, si vous contentez de regarder distraitement la chose, si vous en attendez une histoire, avec un début et une fin, des personnages et des faits aisément identifiables, vous risquez d’être déçu : ‘Le miroir’, c’est un voyage, qu’on devine être largement autobiographique, dans les souvenirs épars et désordonnés d’un homme aux portes de la mort, une déambulation dans laquelle le passé et le présent s’entremêlent, les rêves n’ont pas moins de substance que la réalité et où toutes les femmes ont le visage de la mère. Ni la continuité des scènes, qui sautent alternativement de l’enfance à l’âge adulte, bercées par les créations musicales de Edouard Artémiev et les poèmes de Arseny Tarkovski (le propre père du cinéaste), ni leur représentation, en couleurs ou en sépia, ne répondent à une logique bien déterminée. ‘Le Miroir’ n’obéit en rien au processus narratologique traditionnel du “Voyage du héros� mais à la logique du “Flux de conscience� : Tarkovski lui-même estimait d’ailleurs que construire le film avait exigé de lui des compétences de compositeur de symphonies bien plus que de raconteur d’histoires. Cette particularité du ‘Miroir’ suscita d’ailleurs quelques complications dans la mise sur pied du projet : le Goskino, l’organisme officiel de financement du cinéma soviétique, n’accorda des fonds à Tarkovsky qu’avec réticence, et se montra le moins généreux possible. Imperméable aux arguments du cinéaste qui défendait l’idée que le cinéma n’était pas qu’une question d’esthétique ou d’agencement des scènes mais de “représentation du temps�, le comité jugea que ‘Le miroir’ était non seulement incohérent mais ne dégageait en outre aucune signification politique, et la critique occidentale, pourtant plus ouverte aux expérimentations, fut elle-même partagée dans un premier temps. Pour en revenir en toute simplicité aux deux heures dont je disposais pour assimiler ‘Le miroir’, inutile de préciser qu’elles se sont avérées bien insuffisantes. Même en écartant le constat qu’on se sent toujours frustré et dans une position inconfortable de ne pas être instantanément ébloui par ce qui est considéré aujourd’hui assez unanimement comme un chef d’oeuvre, il reste que ‘Le miroir’ est tout sauf évident à comprendre, apprécier, raconter, restituer, pour ne même pas évoquer le fait de l’analyser. Evidemment, on peut décider de couper au plus court, refuser la promenade méditative proposée par le réalisateur, s’irriter de ses prétentions et de sa méthode et décréter qu’il ne s’agit là que d’un chaos incompréhensible de scènes éparses, certaines très belles, d’autres très quelconques, généralement reliées selon le principe éminemment subjectif de l’association d’idées. On peut aussi décider de s’y atteler avec la patience d’un maître zen, de plonger sans appréhension au plus profond de l’océan de réflexions foisonnantes que constitue le film et d’en remonter avec une clé de compréhension différente à chaque fois, ici une évocation de l’image primale de la mère qui poursuit l’homme tout au long de sa vie, pour le meilleur et pour le pire, là une introspection sur ce que recouvre le fait d’être russe. Sans verser dans un de ces deux positionnements extrêmes, il faut tout de même noter que même une approche “raisonnable�, qui ne cherche ni à tout comprendre du premier coup, ni à rejeter toute forme d’écartement de la norme, sera marquée par une certaine ambivalence. ‘Le miroir’ pourra susciter une sensation d’ennui et d’inconfort, dans le cas de certaines scènes qui paraîtront interminables, triviales et vides de sens, faute d’avoir déjà eu le temps et l’énergie de démêler leur raison d’être et de les relier à autre chose, ...et l’instant d’après, émouvoir soudainement, greffer quelque chose de durable en vous, sur le constat que les paroles, vaines et superflues, ne rendent que très imparfaitement la complexité du ressenti intérieur ou à la découverte de l’ère du bilan, du pessimisme et des regrets amers qui se conjugue comme par magie à l’âge de tous les possibles et de l’innocence perdue.
    Autrui
    Autrui

    13 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2009
    « Homme libre, toujours tu chériras la mère!
    La mère est ton miroir, tu contemples ton âme… »
    Un miroir un peu hermétique, certes. On peine à distinguer les contours du mystérieux reflet. Et pourtant, de là naît un charme universel : des souvenirs, véridiques ou fantasmés, reviennent les uns après les autres, dans le déroulement infini de la lame psychique de Tarkovski. Nous entrons alors dans un autre monde ; passé ? présent ? qu’importe, tant qu’il est sur l’écran et que nos yeux assoiffés de beauté s’apaisent au fur et à mesure.
    Au spectateur, reviennent avec l’écume des beaux jours des images : une maison dans la forêt, des chemins de la Russie profonde évanouis à cause d’une lumière trop belle, un adroit mélange de sépia et de noir et blanc…et, les yeux grands ouverts, on se demande parfois si on n’aurait pas vécu ces moments-là dans une autre vie.
    max6m
    max6m

    62 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2006
    Comme toujours avec Tarkovski, mais plus particulièrement encore avec Le Miroir, ce film n'est pas un film au sens commun que l'on donne à ce mot. Ce film est une oeuvre d'art utilisant le support cinématographique. C'est un film à ressentir, non à comprendre. On se souvient tous d'images de notre enfance, des moments particulièrement forts qui ont marqués notre vie.. mais comment pourrait-on adapter çà au cinéma? Inutile ici de chercher une trame scénaristique ou une quelconque narration, Tarkovski nous envoie des morceaux de vies, des souvenirs, au gré de leur apparition naturellement décousue dans sa tête. Résultat: l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma et certainement le meilleur film autobiographique jamais réalisé. Le tout accompagné d'un travail de recherche, d'imagination, et d'innovations sur les techniques mêmes de cinéma proprement hallucinant. Charnel, complexe, intelligent, visuellement sublime et profondément humaniste, Le Miroir est un film, pardon une oeuvre, indispensable.
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