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    Le Miroir
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    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 14 octobre 2017
    Généralement hermétique aux films qui ne disposent pas d'un « vrai » scénario, ou du moins d'un fil conducteur solide, Le Miroir ne m'a pas fait changer d'avis sur le genre. Si vous êtes adeptes d'un cinéma lent et contemplatif, ou bien féru de poésie, alors oui peut-être, pourquoi pas. En d'autres cas j'ai du mal à voir comment on ne peut pas trouver le temps extrêmement long. Le film dispose néanmoins de certains atouts à mon sens, la beauté des images d'abord, puis la manière dont le film est tourné, avec des prises longues et des points de vue nous plongeant intensément dans les scènes représentées. Le Miroir fut ma première oeuvre d'Andreï Tarkovski, et il ne m'a malheureusement pas donné envie de me plonger davantage dans le reste de sa filmographie.
    Marc L.
    Marc L.

    45 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2018
    “Que celui qui le désire se regarde dans mes films comme dans un miroir, et il s’y verra�, disait Tarkovsky. Tout est une question de désir, effectivement...et un peu de volonté et d’intelligence, tout de même. Pour avoir vu quelques unes de ses oeuvres jusqu’à présent, le cinéma de Tarkovsky me donne l’impression d’être de ceux qui nécessitent impérativement d’être dans les dispositions idéales pour être pleinement appréciées...et ces dispositions idéales, cette appréhension du cinéma en tant qu’art total et transversal, cette obligation de maîtriser l’art et l’histoire à un degré suffisant pour comprendre et ressentir ce qui se passe à l’écran, sont devenues des compétences en sommeil, rarement mises à contribution dans le monde d’aujourd’hui (en tout cas, certainement pas à ce niveau et pour ces rausibs). A l’instar de ‘Stalker’, si vous contentez de regarder distraitement la chose, si vous en attendez une histoire, avec un début et une fin, des personnages et des faits aisément identifiables, vous risquez d’être déçu : ‘Le miroir’, c’est un voyage, qu’on devine être largement autobiographique, dans les souvenirs épars et désordonnés d’un homme aux portes de la mort, une déambulation dans laquelle le passé et le présent s’entremêlent, les rêves n’ont pas moins de substance que la réalité et où toutes les femmes ont le visage de la mère. Ni la continuité des scènes, qui sautent alternativement de l’enfance à l’âge adulte, bercées par les créations musicales de Edouard Artémiev et les poèmes de Arseny Tarkovski (le propre père du cinéaste), ni leur représentation, en couleurs ou en sépia, ne répondent à une logique bien déterminée. ‘Le Miroir’ n’obéit en rien au processus narratologique traditionnel du “Voyage du héros� mais à la logique du “Flux de conscience� : Tarkovski lui-même estimait d’ailleurs que construire le film avait exigé de lui des compétences de compositeur de symphonies bien plus que de raconteur d’histoires. Cette particularité du ‘Miroir’ suscita d’ailleurs quelques complications dans la mise sur pied du projet : le Goskino, l’organisme officiel de financement du cinéma soviétique, n’accorda des fonds à Tarkovsky qu’avec réticence, et se montra le moins généreux possible. Imperméable aux arguments du cinéaste qui défendait l’idée que le cinéma n’était pas qu’une question d’esthétique ou d’agencement des scènes mais de “représentation du temps�, le comité jugea que ‘Le miroir’ était non seulement incohérent mais ne dégageait en outre aucune signification politique, et la critique occidentale, pourtant plus ouverte aux expérimentations, fut elle-même partagée dans un premier temps. Pour en revenir en toute simplicité aux deux heures dont je disposais pour assimiler ‘Le miroir’, inutile de préciser qu’elles se sont avérées bien insuffisantes. Même en écartant le constat qu’on se sent toujours frustré et dans une position inconfortable de ne pas être instantanément ébloui par ce qui est considéré aujourd’hui assez unanimement comme un chef d’oeuvre, il reste que ‘Le miroir’ est tout sauf évident à comprendre, apprécier, raconter, restituer, pour ne même pas évoquer le fait de l’analyser. Evidemment, on peut décider de couper au plus court, refuser la promenade méditative proposée par le réalisateur, s’irriter de ses prétentions et de sa méthode et décréter qu’il ne s’agit là que d’un chaos incompréhensible de scènes éparses, certaines très belles, d’autres très quelconques, généralement reliées selon le principe éminemment subjectif de l’association d’idées. On peut aussi décider de s’y atteler avec la patience d’un maître zen, de plonger sans appréhension au plus profond de l’océan de réflexions foisonnantes que constitue le film et d’en remonter avec une clé de compréhension différente à chaque fois, ici une évocation de l’image primale de la mère qui poursuit l’homme tout au long de sa vie, pour le meilleur et pour le pire, là une introspection sur ce que recouvre le fait d’être russe. Sans verser dans un de ces deux positionnements extrêmes, il faut tout de même noter que même une approche “raisonnable�, qui ne cherche ni à tout comprendre du premier coup, ni à rejeter toute forme d’écartement de la norme, sera marquée par une certaine ambivalence. ‘Le miroir’ pourra susciter une sensation d’ennui et d’inconfort, dans le cas de certaines scènes qui paraîtront interminables, triviales et vides de sens, faute d’avoir déjà eu le temps et l’énergie de démêler leur raison d’être et de les relier à autre chose, ...et l’instant d’après, émouvoir soudainement, greffer quelque chose de durable en vous, sur le constat que les paroles, vaines et superflues, ne rendent que très imparfaitement la complexité du ressenti intérieur ou à la découverte de l’ère du bilan, du pessimisme et des regrets amers qui se conjugue comme par magie à l’âge de tous les possibles et de l’innocence perdue.
    Fryzer
    Fryzer

    15 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juin 2024
    Oui bah Tarkovsky t’es juste l’intellectuel que tu penses être, j’ai juste rien à dire appart c’est du grand génie, un rewatch encore meilleur que la première fois, la barre est tellement haute, un des meilleurs films audiovisuels que j’ai pu voir de mon existence.
    max6m
    max6m

    73 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2006
    Comme toujours avec Tarkovski, mais plus particulièrement encore avec Le Miroir, ce film n'est pas un film au sens commun que l'on donne à ce mot. Ce film est une oeuvre d'art utilisant le support cinématographique. C'est un film à ressentir, non à comprendre. On se souvient tous d'images de notre enfance, des moments particulièrement forts qui ont marqués notre vie.. mais comment pourrait-on adapter çà au cinéma? Inutile ici de chercher une trame scénaristique ou une quelconque narration, Tarkovski nous envoie des morceaux de vies, des souvenirs, au gré de leur apparition naturellement décousue dans sa tête. Résultat: l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma et certainement le meilleur film autobiographique jamais réalisé. Le tout accompagné d'un travail de recherche, d'imagination, et d'innovations sur les techniques mêmes de cinéma proprement hallucinant. Charnel, complexe, intelligent, visuellement sublime et profondément humaniste, Le Miroir est un film, pardon une oeuvre, indispensable.
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2020
    Typiquement je pense qu'il s'agit ici d'un film poétique sur l'ensemble. Création d'images et bien d'autres. On a tout de même une ligne directrice, le reflet et l'essence de ce reflet. Tout cela s'articulant autour du thème récurent chez Tarkovski la Russie. En opposant la campagne et la ville. Donc tradition et modernisme. Mais aussi les âges, jeunes et vieux. On a donc un dualisme omniprésent dans le film. Cela ne semblant pas linéaire je pense que le but de Tarkovski était véritablement d'expérimenté un portrait comportent une listes des choses qu'il souhaite montrer. Et Franchement y a un véritable rendu.
    Seulement c'est pas très intelligible. On a pas vraiment de symbolique. C'est plus de la poésie. Pas de critique particulière autre que l'on sent bien la préférence pour le champêtre.
    Je ne ne vois donc pas Le Miroir comme un film pure jus. Il s'agit d'une expérience audio-visuel. Et pour ma part je pense que le réalisateur est ici en train de mettre en place ses prochains films qui auront un message autre que les choses s'oppose. D'ailleurs c'est remplie d'idées de mise en scène se retrouvant ailleurs dans sa filmographie. Notamment dans Stalker. Ce qui est vrai comme faux.
    Au fond c'est une œuvre à part entière, seulement pour moi ça me semble moins intéressant de traiter le cinéma comme un simple laboratoire. Il faut aussi savoir faire construire de manière plus traditionnel. Le concept a des limites que l'on doit considérer. Donc c'est bien beau et temps mieux. Profitons de choses plus captivante.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 26 février 2010
    Certes, la réalisation est superbe, les acteurs excellents, et certains plans, beaucoup même, relèvent plus de l'oeuvre d'art que du simple cinéma. La scène où l'héroïne se lave les cheveux est tout simplement formidable. Lynch a beaucoup copié ce film dans Inland Empire, et Hideo Nakata n'a en fin de compte pas inventé Sadako, Tarkovski a crée cette image en premier. Mais, malgré tous ces nombreux avantages, c'est à mon sens un film très ennuyeux. Beaucoup vont hurler à l'hérésie et penser que je suis un stupide béotien, néanmoins, je continuerai d'affirmer haut et fort que je préfère de loin Conan le Barbare, qui, quant à lui, ne laisse guère de place à l'ennui.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 septembre 2012
    Le miroir est au-delà de la fiction, au-delà du documentaire. Le miroir révèle le reflet brûlant de notre mémoire intime.
    AdriBrody
    AdriBrody

    9 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 mars 2023
    Souvenir d'un passé tumultueux. "Le Miroir" est un film semi-autobiographique où Andreï Tarkovski revisite son passé à sa sauce. Peut-être n'aurais-je pas dû débuter mon parcours initiatique du réalisateur russe avec ce film. Mais les choses sont ainsi faites et "Le Miroir" est mon premier Tarkovski. Pour un homme si acclamé par la critique, je m'attendais donc à pouvoir moi aussi faire partie de ce petit cercle très privé. Mais force est de constater que je ne suis pas du tout réceptif.
    Avec une réalisation non linéaire, on finit complètement perdu, comme il n'y a pas vraiment de scénario, on ne sait pas trop où on va, les acteurs sont globalement tous mauvais, enfin seule la mise en scène parvient à proposer quelques idées intéressantes. Ce fut donc 1h30 de profonde déception, mais peut-être que je pourrais me rattraper avec le reste de sa filmographie.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 août 2012
    En effet, vouloir décrire ce film semble un peu vain, tant les pistes pour le décrypter entièrement sont indénombrables. Les facettes de ce Miroir sont nombreuses: discours humaniste, dernière confession d'un mourant, poème cinématographique hautement érotique (au sens de vertige) et sensuel, prière hérétique, métaphore de l'histoire de la Russie, grande messe païenne et mystique dans laquelle Tarkovski semble offrir son âme. L'un des rares films à intégrer la notion d'espace et de temps dans son montage, ses mouvements de caméra presque aquatiques et sa bande-sonore. Ce qui donne au film un aspect toujours fuyant et crée un sentiment d'inquiétante étrangeté rare. Le Miroir rappelle au spectateur des sensations liées peut-être à son enfance et qu'il pensait avoir oublier. L'oscillation entre rationnel et rêve plonge dans un état de demi-conscience. Le cinéaste suggère ici quelque chose de sauvage, d'intime, lié à tout ce qui fait que nous sommes humains ou plutôt tout ce qui nous rend notre humanité. La foi en quelque chose d'invisible, de puissant. Ce qu'on appelle parfois dieu. Le Miroir interroge sans cesse. Qu'est-que la mémoire, intime, collective ? Qu'est-ce que la Russie ? Qui sommes-nous ?
    En bref, l'une des œuvres majeures de l'histoire de l'art. Oui. Carrément.
    David Chollet
    David Chollet

    5 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2023
    L'aboutissement de l'art si singulier de Andrei Tarkovsky. Petit avertissement : si vous n'avez rien vu de ce cinéaste, il est préférable de ne pas commencer par ce film si énigmatique.
    Caverneux Boutonneux
    Caverneux Boutonneux

    4 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2022
    Je suis fan du style d'andreï Tarkovski, cependant je dois bien admettre que j'ai vraiment du mal avec Le Miroir. Si la scène d'intro m'emballe totalement, la narration non-linéaire me perd bien vite et je décroche au bout d'une heure. La réussite esthétique ne m'aide même pas à me maintenir éveillé face à ce somnifère sur pellicule. Peut-être est-ce seulement la vie du réalisateur qui ne m'intrigue pas, en tout cas je n'ai clairement pas été passionné par cette autobiographie originale certes, mais trop pénible à regarder.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 mars 2008
    Le chef d'oeuvre de Tarkovski, meilleur que Solaris.Un film qui se ressent autant qu'il peut se comprendre. Laissez-vous emporter...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 novembre 2008
    Tout est déjà dit, je crois... Je rajouterai qu'en effet, c'est un miroir! Le seul film dans lequel je me suis vu en souvenir, puis je me suis vu me souvenant... Certaines scènes semblaient habiter dans ma tête et n'attendre que de voir ce film pour ressurgir et prendre sens. Merveilleux!
    matthieu_amat
    matthieu_amat

    3 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2007
    Un peu plus à chaque film, Tarkovski cherchait la voie d'un cinéma poétique qui s'adresse aux sens
    plutôt qu'à l'intellect. Il n'y a pas chez lui de divorce entre le beau et le vrai, et les images dont la beauté émeut doivent aussi être l'expression authentique du réel dans ce qui le caractérise par
    excellence, sa temporalité. Objet d'intuition et non d'analyse, la nature de l'être se dévoile comme
    temps au point de rencontre de notre âme avec le monde. Ce dévoilement qui par le cinéma prend la
    forme d'images et de sons, quoi qu'il soit d'une éternelle vérité, ne doit pas prendre une forme
    abstraite: l'image est singulière, contextualisée. Si Le Miroir a pour objet l'existence, celle-ci ne
    saurait se donner autrement que comme une existence, ici, celle d'un russe confronté au temps perdu, voyageant à travers les nappes de passé que lui ouvrent ses affects et sa mémoire. L'histoire
    personnelle s'amplifie en histoire de la Russie et de l'Occident, de leur rapport à la beauté et à la
    vérité; sont ainsi convoqués Leonard de Vinci, Bach, Pergolese, Rousseau, le christianisme... Avec
    Le Miroir, Tarkovski largue les quelques amarres qui le liaient encore à la forme classique: l'irréversibilité du temps est abolie par la décomposition totale de la narration et un montage
    interdisant toute tentative de synthèse par l'entendement. Une certaine idée du cinéma-total est par ailleurs à l'oeuvre, l'image cinématographique entrant en correspondance avec la musique, la poésie, les arts picturaux. Mais celui-ci ne se construit pas par intégration des matières artistiques -son, couleur, figure, mots, rythme-, par une mise en forme totalisante, propre au classicisme (Les Parapluies de Cherbourg pouvant ici servir de paradigme). Le Miroir fonctionne de manière plus flottante, par chevauchements et résonnance, fonctionnement dont la réussite est plus aléatoire mais conjure tout risque d'artificialisme et de dictat de la forme, l'artiste s'inclinant devant la vérité qu'il donne
    Vi.Carlito
    Vi.Carlito

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 novembre 2014
    Une mise en scène virtuose et un concept intéressant mais Tarkovski semble oublier son spectateur et se perd dans de trop longs dialogues que l'on peine à suivre.
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