Après Die Hard 4 : Retour en Enfer de Len Wiseman sorti en 2007 qui avait à la fois emballé et déçus certains fans de la saga Die Hard, John McClane, le flic le plus coriace de New-York, revient six ans après le quatrième opus dans une nouvelle aventure explosive et spectaculaire. Mais le problème c’est que le film fut un désastre critique et qu’il est une catastrophe à tous les niveaux massacrant ainsi la plus grande franchise d’action des années 1980 et 1990. John McClane se retrouve une fois de plus au mauvais endroit au mauvais moment quand il se rend à Moscou pour y trouver son fils Jack, qu’il avait perdu de vue depuis plusieurs années. Mais ce qu’il ignore c’est que Jack est un agent hautement qualifié de la CIA envoyé là-bas en mission pour empêcher le vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur trousse et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont vite découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont faire d’eux des héros. Ce Die Hard 5 s’annonçait au départ sur le papier comme un des meilleurs film de la saga d’action avec une aventure réunissant John McClane et son fils Jack qui partaient en Russie réduire en cendre Moscou, et oui j’attendais ce film en me disant qu’un Die Hard ne pouvait être raté. Mais je me trompais malheureusement. Projet donc très alléchant sur le papier, l’excitation est montée d’un cran quand est arriver le premier teaser, véritable petit bijou selon moi, où l’on assistait à un déballage de scènes d’action avec explosions et mitraillages à la pelle sous le son de L’Ode à la Joie de Beethoven ainsi qu’à la vue très sexy de Yuliya Snigir rendant ce teaser juste jouissif à souhait ! Et quand le film est sorti aux Etats-Unis ce fut l’incompréhension la plus totale qui soit : Die Hard : Belle Journée pour Mourir est un ratage total. Cinquième volet de la saga, ce Die Hard 5 « est une belle manière de ruiner la franchise Die Hard. Terrible » disait . Tout est dit car en effet ce cinquième opus est une belle grande catastrophe ! Nous n’assissions même plus à un Die Hard car l’âme qui a fait le succès de la saga s’en est allé très loin et nous avons donc droit à un film d’action basique mal produit, réalisé, interprété et qui n’a rien mais alors que dalle à raconter ! La franchise Die Hard et son héros John McClane sont morts et enterrés avec ce Belle Journée pour Mourir, le titre dit tout. Réalisé par John Moore, le réalisateur du paraît-il nullissime Max Payne, était je l’avoue le seul petit détail qui me faisait peur sur ce film. J’avais raison. La réalisation pitoyable de Moore fait que ce Die Hard n’est plus un Die Hard, regardez juste la course poursuite dans les rues de Moscou, grosse comme une maison en plus, où des voitures se font détruire par un gros camion militaire qui vol en plus parce que osez lui faire traverser un pont à pleine vitesse pour le faire aller sur la route d’en bas il fallait le faire. C’est juste irréalisable, on n’y croit pas une seule seconde au scènes d’action de John Moore, celles de Die Hard 4 sont à côté dix fois mieux réalisées ! La réalisation n’étant pas à la hauteur d’un Die Hard, le scénario l’est encore moins. Mais qui nous a pondu ce script ?! Deux types sont dans Moscou en train de tout casser et essaient d’empêcher le vol d’uranium à Tchernobyl par les méchants les plus débiles de la saga afin de fabriquer des armes nucléaires. Voilà à quoi se résume Die Hard : Belle Journée pour Mourir : une histoire banale, inintéressante, sans âme et vraiment classique de chez classique. Les rebondissements on les connaît par cœur : on se doute bien que la fille est du mauvais côté quand nos héros emmène leur copain russe la retrouver, que les méchants leur tendent une embuscade et surtout que les deux McClane vont se tirer sans trop de difficulté de leur situations périlleuse. Le suspense est mort dans ce film. De plus l’aventure ne dure qu’1h35 ce qui est très court pour la franchise, la fin est raté, c’est bâclé, on nous laisse là tranquille à Tchernobyl avec nos deux gars en sang et entourés de flammes. Super !!! Et le plus navrant c’est que même la réplique culte de Bruce Willis, le fameux « Yippee Ki-Yay pauvre con » est assassinée, balancée comme ça juste pour le plaisir des fans ou du réalisateur. Comment détruire une franchise à succès ? Appelez John Moore. Mais vous pensiez peut-être que le pire était passé et que le film possède un point positif ? Et bien a part le regarder pour rigoler tellement c’est mauvais et voir plein d’explosions, le film est une belle daube américaine. Le pire du pire est atteint au niveau des acteurs. Bruce Willis n’incarne plus John McClane, l’acteur semble avoir perdu l’âme de son héros qui l’a fait connaître au yeux du grand public. McClane apparaît ici comme un vieux flic pas loin de la retraite, qui fait que de se plaindre qu’il est en vacance et qui balance des vannes tout le temps et c’est lourd à la fin. Ce qui lui a été reproché par la critique c’est son air absent, de « je m’en fou totalement du film dans lequel je joue » et ça c’est vrai parce que l’acteur n’y est plus du tout. Willis a perdu l’un des personnages les plus mythiques du cinéma en massacrant en même temps l’une de plus grandes franchises d’action du cinéma des années 1980 et 1990. Après Jai Courtney qui joue le fils de McClane est trop lisse, le personnage n’a pas assez de psychologie et ce type de protagoniste on l’a vu des centaines de fois : le mec qui n’aime plus son père sous prétexte qu’il n’était pas là durant son enfance et qui se réconcilie avec lui à la fin. Et ensuite les méchants sont incroyablement mauvais et nuls, le personnage Sebastian Koch est le pire méchant que peut posséder la saga, projet machiavélique nul, psychologie inintéressante et sa mort est ridicule. Yuliya Snigir certes très sexy est aussi inutile que le personnage de Radivoje Bukvic qui n’est qu’un espèce de bourrin qui sert à rien, comme ce film d’ailleurs. Donc en résumé réalisation pitoyable, jeux d’acteur catastrophiques, scénario débile et ambiance Die Hard inexistante. Die Hard : Belle Journée pour Mourir était donc le cinquième volet de la saga, le volet de trop car massacrant toute cette magnifique franchise lancée par John McTiernan en 1989 avec le chef-d’œuvre Piège de Cristal. La retraite pour John McClane n’est plus très loin, surtout que la production a annoncée un sixième épisode qui pourrait prendre place à Tokyo et pour le moment intitulé Die Hardest. En espérant que ce soit le dernier et qu’il rattrape les dégâts de John Moore et conclue pour de bon cette grande saga qui aura connu des hauts avec Piège de Cristal et Une Journée en Enfer et le fond du gouffre avec Die Hard : Belle Journée pour Mourir. Alors Yippee Ki-Yay ? Non pas cette fois.