J'avais peur pour ce Riddick, j'avais bien raison... Je ne sais même pas par où commencer tellement c'est la fête du slip...
Bon commençons par le commencement: Riddick est tout seul et survit dans une espèce de savane de l'espace (je passe les détails, parce qu'on s'en fout), et puis à un moment nous fait gentiment savoir que c'est fini, qu'il s'est émoussé par le passé, mais que ça va redevenir une bête, un gros badass avec zéro pitié, genre qui mange des bébés au petit déjeuné et tout. Bon j'étais pas trop rassuré depuis le début avec cet espèce de rythme super mou, je dois dire que cette petite réplique m'a un peu réconforté sur le moment quant au reste du film, je me suis dit , enfin, on va avoir du Riddick, du vrai... Mais comme dirait l'autre "twice the pride, double the fall", et il faut dire qu'après une réplique de fier survivor de l'espace qui mange du lézard fluo séché, la chute fait sacrément mal: effectivement, quoi de plus normal pour la célébration de la renaissance du primal, de l’instinctuel et du bestial... que d'adopter un chien chien avec qui on fait copain copain à qui on fait des guili guili... Après ces séquences bethoveenesques d'un mièvre sans nom, Riddick arrive à une base de mercenaires (notez à quel point dans tous les films de SF ou un mec se retrouve parachuté sur une planète, y a toujours un putain d'avant-poste pas loin...). Bon comme Riddick a besoin d'un vaisseau, il envoie un message de détresse et deux équipes rivales de mercenaires arrivent: ceux qui sont débiles et bourrins, et ceux qui ont l'équipement high-tech et qui sont un peu plus malins (mais pas tant que ça). Et il faut dire, que les échanges entre les membres des deux groupes sont folkloriques, la dessus on peut dire que les dialogues sont en parfaite harmonie avec le reste du film: c'est nul a chier. Non sérieux, c'est pas parce qu'on balance trois insultes bien grasses par phrase que c'est badass, c'est juste bien vulgos et bien lourd, surtout quand le registre n'est constitué que d'une poignée de phrases qui tournent en boucle; ça donne envie de mettre le film en polonais pour ne plus entendre autant de conneries à la minute. (Je passe sur les interprétations qui globalement sont assez mauvaises, à part une de mémoire qui relève un peu le niveau) Bon enfin bref, on en arrive au seul moment intéressant du film, qui au total ne doit pas dépasser trois minutes (et je vois large): le moment où Riddick dézingue du mercenaire débile. Ah, je me disais tout de même, statistiquement il devrait bien y avoir au moins une minute de film de potable, et bien effectivement, on arrive enfin à un moment où ça commence à devenir rigolo, quoi que un peu soft: donc on les voit disparaitre un par un, en mode ninja genre "hé Robert, tu te rappelles de cette fille sur la lune de machin? Robert? Oh Robert!? Oh putain les gars y a Robert qui s'est fait couper en tranches par Riddick!". Puis brutalement, il s'arrête... Putain ce réal tient le seul morceau intéressant de son film et subitement il se rappelle que, ouai, dans Riddick, y a aussi des bestioles, et que donc il faut vomir du numérique pour assurer. Nous voila donc partis pour la deuxième partie de ce périple épique qui est d'ailleurs aussi chiante que la première puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'un très mauvais copié collé de pitch black. Donc on a le droit à une invasion de bestioles qu'on a déjà vu de très près au début et qui donc ne font plus peur du tout du tout, des personnages qui multiplient les conneries, visiblement pour crever encore plus vite, et ainsi mettre fin à cette atroce souffrance qu'est le visionnage. Ensuite on a une petite révélation histoire de faire un clin d'oeil qui ne passe encore pas trop mal sur le premier opus et voilà.
Enfin bref, j'avais beaucoup aimé pitch black, un peu moins les chroniques de riddick qui sont tous deux des films de série B sympas. Mais là non, c'est tellement surfait a tout les niveaux qu'on a presque l'impression de regarder une parodie par moment, et quand on a aimé le perso de Riddick, ça passe pas vraiment.
En fait, je cherchais un qualificatif pour définir Riddick, et le correcteur orthographique m'en a gentiment proposé un : Ridicule.