C'est à se demander si ce film mérite vraiment une note !
Ah "Le Parrain", un roman de Mario Puzo magistralement adapté au cinéma par le grand Francis Ford Coppola. Je ne pense pas qu'il soit véritablement nécessaire de résumer le film (sachant qu'il a récemment fêté ses 50ans). Le Parrain, ce n'est pas une simple trilogie mafieuse, ni une banalité quelconque où les morts s'enchaîne comme les contraventions. Non, Le Parrain, c'est tout d'abord Marlon Brando au sommet de son art, donnant ses traits à Vito Corleone, qu'il a incarné comme personne (et vous verrez que je ne mens pas puisqu'il a reçu son second oscar pour ce rôle), une prestation hors-norme qui lui permettra de retrouver la sympathie de certains producteurs et réalisateurs. Absent du second volet, l'ombre de Brando plane dans chaque recoin de l'écran, notamment la scène post-générique (celle du dîner familial). Parlons ensuite d'un acteur inconnu du public à l'époque : Al Pacino. N'ayant joué que dans 2 films ("Me, Nathalie" en 1969 et "Panique à Needle Park" en 1971), Francis Ford Coppola décide tout de même de l'engager pour le rôle de Michael Corleone, futur parrain de la famille. Les producteurs d'abord catégoriques sur la présence de Dustin Hoffmann ou Robert Redford pour le rôle de Michael, c'est la scène du restaurant qui leur fera changer d'avis, ce qui contribua à garder Pacino pour le personnage et à forger la légende qu'il deviendra par la suite. Il sera présent dans le second opus, en 1974 ainsi que dans le troisième, en 1990.
Mais je mentirais en disant que Brando et Pacino sont les seuls dans ce film car il y a aussi James Caan (incroyable dans le rôle du bouillonnant Sunny Corleone), Robert Duvall (qui campe Tom Hagen), qui avait déjà tourné avec Marlon Brando via notamment "La Poursuite Impitoyable" d'Arthur Penn en 1966 et puis dans "Apocalypse Now" du même Coppola en 1979, malgré le fait que les deux acteurs n'aient aucune scène commune, mais surtout Diane Keaton, qui interprête Kay Adams, la fiancée de Michael dans les deux premiers opus.
Il est donc normal qu'un casting aussi prestigieux, sensationnel, extraordinaire et incroyable fasse de ce film le plus beau de tous les temps ! Longtemps relégué à la deuxième place de meilleur film au monde à 'cause' de "Citizen Kane" d'Orson Welles (et c'est largement compréhensible au vue de la magnificence qu'est Citizen Kane), il a depuis maintenant quelques années, prit la première place du podium, à mon grand plaisir.
Le Parrain est LE film parfait : scénario au poil (Coppola & Puzo), bande originale sublime (est-ce un hasard, puisque c'est Nino Rota ?), les acteurs qui traversent l'écran et crèvent ce dernier, suites aussi splendides qu'imprévisible. Si vous n'avez pas vu Le Parrain, courez vous cacher malheureux ! Courez le voir illico presto, sans ça, vous ne serez jamais cinéphile (car oui, tout bon cinéphile a pu voir Le Parrain, même s'il a pu ne pas aimer malgré que je ne comprenne pas le fait qu'on puisse ne pas aimer ce chef-d'oeuvre). En un mot pour décrire ce film : PERFECTION