Difficile de décrire un tel film, que dis-je, un tel chef-d'œuvre, car même après tant d'années, "Le Parrain" reste quasi inégalé. Marlon Brando délivre l'une des plus belles performances de toute sa carrière, pas étonnant que la prestation du bonhomme fasse encore aujourd'hui l'unanimité, ce monsieur était un prodige et son interprétation de Vito Corleone est une très grande illustration de son talent. Al Pacino est également très bon, voire excellent, dans le rôle de Michael Corleone pour lequel il était tout désigné. Puis, pour en finir avec le casting, je tiens à mentionner la belle performance de Richard S. Castellano qui exécute avec justesse son interprétation de Peter Clemenza, vieil ami du Don et capo de la famille Corleone. Le scénario est royalement co-écrit par Mario Puzo, l'auteur de l'œuvre originale (le livre publié en 1969 sous le titre "The Godfather") et par Francis Ford Coppola lui-même. La réalisation du père Coppola, sa façon de mettre en scène chaque parcelle du film, est tout simplement époustouflante, rien de surprenant à ce que le film comporte autant de scènes cultes. Car rappelons-le, "Le Parrain" date de 1972 et pourtant, on a l'impression d'y être, cela est d'ailleurs dû, en partie, à la musique légendaire de Nino Rota qui reste encore culte de nos jours. L'héritage qu'a laissé "Le Parrain" derrière lui est vaste, on pourrait par exemple citer : deux jeux vidéo édités par Electronic Arts et sortis respectivement en 2006 et 2009, la série "Les Soprano" qui fait directement référence à la trilogie du Parrain au travers de plusieurs épisodes, mais également le morceau “Mafioso" de Mac Dre et Young Dru, l'album "The Album" du groupe de rap américain, The Firm, composé de l'iconique Nas, de ses compères AZ et Nature et de la belle Foxy Brown ou encore la compilation posthume "L Corleone" du défunt rappeur new-yorkais Big L. "Le Parrain" est donc clairement un monument du cinéma en plus d'être un incontournable dont le visionnage ne se refuse pas.