Impressionnant de médiocrité. Outre le fait que le scénario est inepte, les scènes d'action sont peu crédibles. Inepte car personne ne peut croire sérieusement que l'on puisse construire une machine capable de produire à grande échelle de l'hydrogène totalement renouvelable. Personne ne peut croire non plus que la clef de cette invention reposerait sur un simple technicien métallurgiste, qui plus est, serait expert dans la manipulation des ondes électro-magnétiques. Mais le plus difficile à avaler est le rôle tout à fait décoratif de la physicienne qu'incarne la merveilleuse Rachel Weitz (merci de prononcer [vaïz]). Elle incarne deux incongruités. Toujours, aussi rapide à la course que Keanu Reeves, dans les scènes de poursuites, elle reste toujours tenue fermement par la main par ce dernier, comme si elle n'était pas capable de courir toute seule. En outre, c'est elle, l'experte en physique, mais elle ne semble jamais en savoir plus que le technicien concernant la fumeuse, pardon, la fameuse invention productrice d'hydrogène renouvelable. Tout aussi peu clair et crédible est le rôle que joue le personnage incarné par Morgan Freeman, tant du point de vue dramatique, que du point de vue professionnel. CIA? consortium militaro industriel? Gentil? Méchant? Méchant-gentil? Gentil-méchant? Et les deux scènes finales nous laissent encore plus hagards. En fait, ni Reeves, ni Morgan ne sont à leur premier navet, mais la présence des deux acteurs dans un même film était un indice sur la possibilité qu'avait ce film d'être un super navet. Quoiqu'il en soit, on ne pouvait mieux attendre du réalisateur Andrew Davis, qui, excepté un très bon "Fugitif", nous a maintes fois asséné des produits de consommation courante avec Steven Seagal ou Arnold Schwarzenegger.