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    Fitzcarraldo
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    87 critiques spectateurs

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    Max Rss
    Max Rss

    197 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2024
    Un farfelu rêvant de faire construire un opéra en pleine jungle pour que Caruso vienne s'y produire. Mais, pour cela, il lui faudra passer son bateau sur l'autre flanc de la montagne, par la voie terrestre...Une histoire aussi dingue (et vouée à l'échec) ne pouvait appeler que Werner Herzog, le cinéaste (autoproclamé) de l'extrême, pour ce qui est de Fitz, ça ne pouvait être que Klaus Kinski. Bon, c'est bien mignon tout ça, mais comment parler de ce monstre qu'est "Fitzcarraldo" ? Balèze. Cela dit, il n'y aurait rien de déconnant à le voir comme un "Aguirre" avec 1 heure de plus au compteur. Herzog tire en longueur, filme, contemple, à la manière d'un documentaire parfois. Il ne se passe pas grand chose ici. Pour tout dire, il n'y a qu'une seule clé : se laisser prendre par l'atmosphère lourde, humide et poisseuse du film. C'est la seule solution. Oubliez les sempiternels discours de la petitesse de l'Homme par rapport à la force de la Nature, ça n'a pas sa place ici. Ce qui mène Fitz à l'échec relève de sa démesure, de sa folie et de cette impression qu'il donne de ne pas vivre dans le monde réel.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2024
    Le réalisateur, via la quête de Fiztcarraldo, montre bien tout le côté paradoxal de ce nouveau pays nommé Brésil. En effet, alors que les autochtones vivent comme il y a des siècles ils restent des esclaves pour des blancs dont le luxe façonnne les villes nouvelles comme Manaus. Un rêve dément, surréaliste surtout en ce début 20ème. L'entreprise prend toute sa dimension, voir tout son côté kafkaien dans sa partie "croisière fluviale". Herzog connaît bien l'Amazonie, il la filme de la même façon que dans "Aguirre...", envahissante, inquiétante et mystérieuse, et par là même il y a les indigènes, à la fois omniprésents absents, soumis et sages. Il n'y a qu'une séquence avec des effets spéciaux (celle des rapides) mais la partie aussi mythique que dantesque du bateau hisser en haut de la montagne a bel et bien été réalisée à la force des centaines d'autochtones dans un chantier boueux (les orages !) aux allures de tranchées de 14-18. Le navire de 360 tonnes a donc bien été hissé via des poulies géantes, une opération surréaliste démente à l'image de Fiztcarraldo mais aussi à celle de son réalisateur. Un film qui reste étonnament optimiste ce qui est rare pour un Herzog, un film fascinant et envoûtant, sur un fou rêveur à voir et à conseiller.
    Site : Selenie.fr
    JoeyTai
    JoeyTai

    20 abonnés 442 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juin 2024
    Comment ne pas penser à Aguirre en voyant ce film ? Même réalisateur, même acteur principal, et surtout même défi insensé lancé aux éléments ! Kinski incarne ici Fitzcarraldo, un entrepreneur fou d'art lyrique qui poursuit le but de construire un opéra en pleine forêt péruvienne. Pour récolter les fonds nécessaires, il imagine alors un projet démentiel. Parviendra-t-il à le réaliser ? Les décors sont magnifiquement filmés. Kinski est une nouvelle fois prodigieux en homme dévoré par son ambition. Sous-utilisée, Claudia Cardinale n'apporte hélas pas grand chose au film. Le bateau qui gravit la montagne reste fascinant. Il manque peut-être à ce film la scène finale de Aguirre, sur le radeau, qui illustrait la folie qui s'était définitivement emparée du conquérant. Ici, c'est un opéra sur un bateau qui clôt le récit, nous ramenant à la civilisation.
    Dynastar21
    Dynastar21

    31 abonnés 438 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2024
    Sacrée production que ce "Fitzcarraldo", quatrième collaboration entre le réalisateur et l'acteur principal Klaus Kinski, tous deux allemands ! Tout d'abord, j'avoue ne pas avoir été totalement envouté lors du visionnage mais quand on connaît les conditions et la durée du tournage et le fait que Kinski ait été ingérable (à l'exemple de Marlon Brando sur le filmage de "Apocalypse Now"), on ne peut qu'avoir de la compassion envers ce morceau de cinéma. Surtout à l'heure actuelle où bons nombres de productions hollywoodiennes (ou non) ne sont que des pitreries sur fonds verts remaniées par ordinateur, sans goût ni saveur.
    En effet il a fallu trois années, deux changements d'acteurs, des blessures, des mises en dangers (scène tournée sur une rivière, ou celle du bateau hissé sur la montagne réellement mise en lumière) et bagarres ou engueulades entre le réalisateur et le premier rôle : l'adjectif "dantesque" paraît donc approprié pour décrire le tournage.
    Ensuite j'aime beaucoup l'approche de Werner Herzog de filmer à la manière d'un documentaire, cela magnifie la beauté de la forêt amazonienne. Le réalisme est quasiment total étant donné le fait que tout ou presque a été véritablement joué.
    De plus l'intérêt principal du film réside dans le personnage de Brian Sweeney Fitzgerald alias Fitzcarraldo : un être mégalomane mais nul en affaire qui veut absolument créer un opéra (et faire jouer "Caruso") au milieu de la plus grande forêt vierge du monde, n'à que faire des habitants, se comporte comme un tyran (car il veut atteindre ses rêves) et spoiler: qui finira par revenir au point de départ
    tel un "conquistador de l'inutile". Le rôle colle parfaitement au sulfureux Klaus Kinski et l'on reste subjugué par le bleu puissant de ce regard (et la couleur blanche du costume et de ses cheveux) qui oscille entre folie et calme mais dont on sent qu'à tout moment le dérapage incontrôlé est proche.
    L'apparition de la sublime Claudia Cardinale - qui supporte son mari dans son aliénation - est déroutante car on ne comprend pas pourquoi le soutient dans son entreprise vouée à l'échec.
    Enfin le film ouvre des pistes de réflexions sur de nombreux thèmes à l'instar de la colonisation de l'Amérique du sud, l'exploitation des populations locales pour extraire le caoutchouc, l'esclavage (cf. scène du bateau hissé à la force des bras des amérindiens) ou encore la démesure humaine.
    Le principal défaut réside dans la durée du film de 2h40 qui parfois perd en rythme et qui pourrait repousser des "néophytes" du septième art.
    Pour conclure, ce long-métrage est une grande œuvre de folie, mais créatrice (remplie de dommages collatéraux) à l'inverse de "Aguirre" qui en fut une plutôt destructrice.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2024
    Prix de la mise en scène (cannes 1982), " Fitzcarraldo", ne fut pourtant pas bien accueilli par la critique à sa sortie et représenta même le champ du cygne de W.Herzog.

    La postérité en a décidé autrement et cet opus du cinéaste, figure tutélaire du renouveau du cinéma allemand ( fin années 60, début années 70) est aujourd'hui un des ses plus connus et apprécié par le public.

    Au début du XIX ème siècle, un entrepreneur malchanceux, mégalomane décide de construire un opéra à Iquitos (Équateur) au milieu de la forêt amazonienne.

    Réflexion sur l'illusion, sur le décrochage du réel pour continuer à vivre, illustration du mythe de Sisyphe, hommage à l'art, à sa beauté, dernier ancrage pour permettre de ne pas sombrer face à un monde matérialiste dépourvu d'âme.

    La critique y verra une exposition néo colonialiste et les commentaires de l'époque ne seront pas tendres à l'égard du cinéaste ( confondu avec le héros du film).

    On pourra sans doute regretter un scénario qui s'égare parfois et finit par réduire le titre à son morceau de bravoure : le passage de la montagne du bateau, tiré par les Jivajos.

    Quatrième film sur les cinq de la collaboration entre Kinski et Herzog, la postérité donnera tort à la critique allemande.

    Plus de quarante ans après sa sortie en salle "Fitzcarraldo" est aujourd'hui devenu un classique, vu largement au delà du cercle des amateurs du cinéma d'auteur.

    C'est aussi ( avec "Aguirre" ) une des plus grandes réussites du cinéma allemand de la période.

    Parfois comparé à "apocalypse now" ( certains épisodes y font penser), "Fitzcarraldo" est surtout une grande réussite baroque qui tire paradoxalement ( Herzog préfère les décors naturels à ceux du studio) en direction du travail de Fellini.
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2023
    Fitzcarraldo est plein de cette beauté épique, inspirée de l'opéra, qui caractérise le cinéma de Herzog des années 70 et 80 : lieux de tournage grandioses, bande originale ambitieuse et omniprésente et figurants innombrables en sont notamment le signe. Ici, le programme qui se déroule est attendu (le rêve / la désillusion), tout en se permettant un pas de côté bienvenu en laissant percer une lumière derrière la fatalité du destin. On peut y voir la volonté chez Herzog de montrer qu'un partage entre des cultures si étrangères l'une à l'autre est possible, que l'exploitation et la violence ne sont pas les seules issues. Fitzcarraldo est donc un film à voir, même si ce n'est pas selon moi le plus réussi d'Herzog à cause d'une épure si grande qu'elle ne laisse que trop peu de place au développement des personnages (la faute, sûrement, au tournage chaotique).
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 216 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2022
    Film de la démesure et d'un projet fou, "Fitzcarraldo", malgré quelques longueurs, ne manque de charme, à l'image de la sublime Claudia Cardinale, amoureuse d'un ingénieur mélomane aux projets démesurés. La fascination exercée par la jungle amazonienne, le fleuve et ses affluents, est captée avec brio par le réalisateur d'"Aguirre", tout comme la folie qui anime Fitzcarraldo, superbement incarné par Kinski. La scène finale, où le bateau accueille la représentation donnée par une troupe en provenance de Manaus, est inoubliable.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 312 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2022
    Il y a Werner Herzog, il y a Klaus Kinski, il y a l’Amazonie par ailleurs sublimement filmée notamment à Iquitos (Pérou), il y a un gros budget, il y a un mise en scène énorme et de qualité , il y a l’exploit technique du bateau franchissant une colline, il y a l'Opéra, bref du Cinéma avec un grand C, mais il manque l’étincelle, le coup de folie qui a fait de « Aguirre, la colère de Dieu » un chef-d’œuvre inoubliable. Le scénario est assez creux et Klaus Kinski trop présent. C’est trop commercial, et ça sent le réchauffé.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 594 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2022
    Werner Herzog, comme son personnage de « Fitzcarraldo », aime les grands défis, et il y a un parallèle évident entre le tournage du film et ce qu’il raconte, l’aventure extraordinaire d’un ingénieur, exemple extrême de l’entrepreneur et de l’utopiste, qui veut construire un opéra dans la jungle ou faire gravir une montagne à un bateau ! Le film a un côté grandiose, surtout dans sa seconde partie avec la présence des indigènes, et c’est bien vers l’opéra qu’il lorgne, privilégiant les grands moments et les grands airs, laissant de côté nuances et subtilités. Il en résulte un spectacle esthétique et étonnant, dont de nombreux plans marquent durablement la rétine.
    stans007
    stans007

    6 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2022
    Il y a Werner Herzog, il y a Klaus Kinski, il y a l’Amazonie par ailleurs sublimement filmée notamment à Iquitos (Pérou), il y a un gros budget, il y a un mise en scène énorme et de qualité , il y a l’exploit technique du bateau franchissant une colline, il y a l'Opéra, bref du Cinéma avec un grand C, mais il manque l’étincelle, le coup de folie qui a fait de « Aguirre, la colère de Dieu » un chef-d’œuvre inoubliable. Le scénario est assez creux et Klaus Kinski trop présent. C’est trop commercial, et ça sent le réchauffé.
    kibruk
    kibruk

    145 abonnés 2 545 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2021
    "Fitzcarraldo" est un immense film d'aventure comme on n'en fait plus, un monument pas simplement par ce qu'on voit à l'écran, mais aussi par tout ce que cela a impliqué pour y parvenir. Quand on s'intéresse un peu à la réalisation du film, on découvre que ça a été un véritable enfer, sans doute le pire film à faire de l'histoire avec "Apocalypse now". Et cette volonté créatrice sans concession de Werner Herzog se voit, le film est un véritable émerveillement visuel et propose une histoire magnifique totalement incroyable. Il s'est inspiré d'un exploit véritable pour réaliser un exploit encore plus grand et il faut avoir conscience que rien de ce que l'on voit à l'écran n'est faux ( spoiler: à l'exception de quelques scènes dans les rapides où le bateau est une maquette
    ) et tout ça pour un film... Que ça fait du bien de redécouvrir "Fitzcarraldo" à l'heure du tout numérique et des fonds verts, on a beau dire, la réalité ça a quand même une autre gueule... et qu'on est triste en se disant qu'on ne donnera sans doute plus jamais le financement à des réalisateurs géniaux pour faire de telles œuvres.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 541 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 avril 2021
    Peut-être ne suis-je qu'un philistin mais je trouve que Fitzcarroldo est comme tant d'autres films européens qui aspirent à l'art il est inutile, elliptique et ennuyeux. J'aime plutôt le principe central un homme animé d'un amour brûlant pour l'opéra en général et pour Enrico Caruso en particulier. Nous assistons au spectacle amusant de Klaus Kinski dans un costume blanc incroyablement propre alors qu'il est dans la jungle avec un chapeau à larges bords qui met en marche son phonographe et écoute des enregistrements de Caruso tout en remontant l'Amazone. Mais l'événement central du film lorsque des dizaines d'indigènes aident Fitzcarroldo à transporter son grand bateau à vapeur d'un bras du fleuve à l'autre est incroyablement peu crédible. Nous n'avons aucune idée de la raison pour laquelle les indigènes entreprennent ce travail herculéen. Fitzcarroldo lui-même se demande pourquoi alors qu'il cherche à comprendre les indigènes. Le spectateur se pose la même question à propos de toute l'entreprise et du film lui-même...
    Nabil R
    Nabil R

    5 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2020
    Film intéressant, côtés poétiques, un peu lunaire ou lyrique, contenant beaucoup de vide auditif (ce qui fait du bien, soit dit en passant avec la saturation auditive régnante au XXIe siècle) et contraire de l'immersif (?). Cependant ceci est sauvé par la beauté des plans et la tête de l'acteur principal.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 196 abonnés 7 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 octobre 2020
    Après Aguirre - La Colère de Dieu (1972), Werner Herzog retrouve Klaus Kinski dans une énième épopée à travers la forêt amazonienne. Si le précédent film s’avérait moins accessible, moins « grand public », il en sera tout autre avec Fitzcarraldo (1982).

    Si les 150min du long-métrage vous rebutent, faites en abstraction car sincèrement, on ne les sent pas passer. Herzog parvient à nous captiver avec une réelle aisance, rapidement, on se prend d’une passion pour Fitzcarraldo, ce doux-dingue qui n’a qu’un seul but, celui de construire un opéra en plein cœur de la forêt amazonienne.

    Werner Herzog est à l’image de son héros, un meneur à la folie destructrice. Un personnage haut en couleur et qui ne reculera devant rien pour parvenir à ses fins. Au point d’entraîner toute une équipe de tournage au fin fond de la jungle pendant près de 3ans, de tourner de façon quasi documentaire sa gigantesque épopée (au point de véritablement hisser tout en haut d’une montagne ce bateau à vapeur de 360 tonnes, à l’aide de poulies géantes tractées à la force des bras !). Un tournage de dingue, à l’image du héros : Fitzcarraldo, brillamment interprété par un Klaus Kinski électrique et habité par la folie.

    Improbable histoire et improbable aventure que celle d’un homme hanté par son désir fou que rien n’arrêtera. Le personnage est à la démesure du film et du projet en lui-même, sans nul doute, le plus beau rôle de Kinski.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    ffred
    ffred

    1 695 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2020
    Premier film de Werner Herzog que je vois. Tout est démentiel, la mise en scène, l'histoire, les décors (naturels), l'interprétation de Klaus Kinski, hallucinante. Ça donne envie d'en voir d'autre, il parait que Aguirre est encore plus fort. Un grand moment.
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