Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,5
Publiée le 4 juin 2011
Werner Herzog et Klaus Kinski retournent en Amérique du Sud, quelques années après "Aguirre", pour tourner un autre film relativement similaire puisqu'il est encore question d'un homme prêt à tout pour atteindre un Eldorado, et dont le plan sera contrarié par la présence d'Indiens. "Fitzcarraldo" est un des films les plus fous jamais tournés, une oeuvre radicale, extrême, fascinante, hypnotisante. Le même réalisateur, avec le même acteur principal (Kinski, encore une fois aussi magistral que fou), autour des mêmes thématiques, dans les mêmes régions exotiques, signe deux films proches, deux chefs d'oeuvre qui seraient difficilement finançables aujourd'hui.
Un film d'aventures à la fois dans des contrées hostiles et aussi au niveau humain. Kinski dans le rôle d'un mégalomane est parfait, une histoire sur la folie des hommes (mais on ressent moins cette folie dans la mise en scène que dans certains autres films du cinéaste). Plusieurs scènes mémorables agrémentent toute la longueur de l'oeuvre.
LE film de la démesure et de la folie, des projets égocentriques et pharaoniques qui peuvent traverser l'esprit des hommes... Ainsi que leur vacuité...
très grand film sur la démesure et la folie d'un homme c 'est génial kinski n'a jamais été aussi bon Herzog est au sommet l'ascension d'un bateau au sommet d'une montagne résume le film et montre la folie de fitzcarraldo
Alors Fitzcarraldo fut mon premier Herzog et je le vis récemment. Ce que j'ai beaucoup aimé dans son film c'est son histoire et ses personnages, surtout celui de Kinski bien sûr, qui offre une grande performance, on sent que cet acteur transmet une âme à son personnage. Ce périple au coeur de la jungle amazonienne est bien mis en scène par Herzog, et celui-ci sait instaurer une certaine forme de tension, je pense à la scène où le bateau arrive sur le fleuve, où l'on entend les chants des indigènes au loin et ensuite plus rien... Après je souligne la composition de Popol Vuh, je l'ai trouvé très réussie, en parfait accord avec les images, une composition qui marque et qui est loin d'être superflue. Après on ne peut pas dire que j'ai adoré non plus, disons que j'ai trouvé quelques passages assez dispensables, un rythme assez inégal et surtout que ça devenait vraiment intéressant après une heure de film. La première heure je ne l'ai pas trouvé monotone ni inutile, elle introduit bien les personnages et l'intrigue à venir mais ça s'étire peut-être un peu trop. Donc mon impression globale est très positive, j'ai beaucoup aimé ce film, l'histoire de cet homme qui est prêt à tout, même les choses les plus folles, pour accomplir ces rêves est touchante mais je n'ai pas eu le coup de coeur. Je lui préfère la folie et le côté cauchemardesque d'un Aguirre mais Fitzcarraldo vaut très clairement le coup d'oeil.
Herzog est capable du meilleur comme du pire, tout comme Klaus Kinski, mais quand les deux s'allie et traite de ce sujet qui leur correspond si bien "la démence" il se passe une alchimie qui confine au génie par moment ! A voir !
L'un des chefs d'oeuvres de werner herzog,ou l'ambition démesuré d'un homme et son ego au prise avec la nature.Tout simplement l'une des meilleurs performances du "génie kinski".
Werner Herzog pourra remercier Klaus Kinski d’avoir un grain car, en grande partie, ce film tient grâce à lui. Pour être plus juste, c’est Kinski qui apporte le petit plus car, au fond, ce film est quand même bien mené, présente une aventure assez prenante, et dont la conclusion met pas mal les choses en perspectives. Pas forcément convaincu la première fois que je l’ai vu, me voila finalement, et avec le temps, bien davantage conquis.
Un cinéma de la démesure et du paroxysme comme je l'aime. Kinski joue un personnage amoureux de l'opéra dont les grands airs enflamment le cœur et donnent envie de réaliser des grandes choses. Il veut que cette passion soit partagée par tous et d'abord par ceux qui triment au fond de la jungle. Pour eux il veut construire un opéra et y faire chanter Carusso. Comme Prométhée il croit que rien ne peut résister à la volonté de l'homme. Mas les indiens ne l'entendent pas ainsi et son entreprise gigantesque n'aura finalement servi qu'à honorer le dieu du torrent, celui là même qu'il voulait dompter. Ce film est plus accessible qu'Aguire mais il a la même profondeur et sauvage beauté.
Combat harascent de la volonté furieuse et folle d'un homme contre une nature sauvage, Fitzcarraldo est probablement la plus belle oeuvre de Werner Herzog, n'en oublions pas pour autant l'authentique Aguirre la colère de Dieu, jalon incontestable du cinéaste et par la même occasion du fameux Kinski. Ce dernier est impressionant et campe à merveille Brian Sweeney Fitzgerrald, l'homme qui veut faire fortune dans le caoutchoux et bâtir le plus fabuleux opéra dans la jungle amazonienne, il va pour essayer d'arriver à ces fins faire passer son navire au dessus d'une colline ! Son navire qui finira par être son opéra, avec une image que je ne suis pas près d'oublier, la dernière image du film : Kinski qui salue la foule de son bateau avec un cigare énorme au coin des lèvres. Sacré charisme qu'a ce Kinski ! Cette histoire est très passionante et l'est plus grâce à la réalisation (récompensée à Cannes) formidable et les images magnifiques de cette jungle hostile qui font durer le suspense pendant une bonne vingtaines de minutes. Une aventure de qualité marquée par la présence charmante de la très belle Claudia Cardinale.
C'est Herzog qui se projette avec Fitzcarraldo, ce rêveur fou, obstiné par sa destiné, nous renvoie à nos propres désirs de grandeurs, s'y cotoient le ridicule et le magistrale, le pittoresque et le grandiose...
13 699 abonnés
12 420 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 25 avril 2012
C'est peut-être avec "Aguirre, la colère de dieu", le meilleur film de Werner Herzog! Oeuvre unique qui dèbouche sur la folie de "Fitzcarraldo", qui rêve de faire venir chanter le grand Caruso à Iquitos, au coeur de l'Amazonie! Film de la dèmesure qui rèpond à "Aguirre", dans une entreprise grandiose, ou Herzog faillit y laisser sa vie! Difficile de savoir depuis sa sortie en 1982, ce qui reste de ce long-mètrage, aussi connu pour ses dèboires de rèalisation que son rèsultat final! Encore plus difficile d'oublier cet imposant bateau, accrochè à la montagne que la brume enveloppe d'un halo presque divin, tandis qu'au premier plan, l'hallucinant Klaus Kinski, dont la blondeur et le bleu des yeux semblent une provocation à la nature, exprime un sentiment dont on ne sait pas s'il s'agit de dètresse sincère ou de folie furieuse! Un tournage èpique, un scènario hallucinè, un cinèaste tenace, un acteur principal timbrè, "Fitzcarraldo" est un film cannibale qui reste l'une des aventures cinèmatographiques les plus folles de toute l'histoire du cinèma! Une rèfèrence...
1982.Poursuivant sur la veine de l'utopie mégalomane,Werner Herzog avait la folie des grandeurs.Il retrouve pour l'occasion son acteur fétiche,Klaus Kinski,plus incontrôlable que jamais."Fitzcarraldo" est resté célèbre pour la séquence surréaliste où un bâteau est hissé au sommet d'une colline.Tout un symbole de la dinguerie d'un homme,obsédé par l'idée d'implanter un opéra en plein coeur de la forêt amazonienne.La thématique récurrente de Herzog.Un film plus picaresque et naturaliste qu'"Aguirre" qui représentait plutôt l'horreur.Dommage que Herzog juge bon d'étirer ses scènes de paysages à l'extrême à la manière de Terrence Malick.Pour moi,c'est l'antithèse du cinéma qui se doit d'être vivant,en perpétuelle interaction.C'est sûr que les images du bâteau descendant l'immense Amazone sont impressionnantes,mais vaines.Kinski lui-même semble irrégulier dans sa prestation,comme si on devait subir ses humeurs quotidiennes du tournage.La présence de la splendide Claudia Cardinale est revigorante,bien qu'elle disparaisse trop vite de l'écran.La fin,un peu trop optimiste,me semble en décalé avec le sujet.Beaucoup d'imperfections encore pour un Herzog à qui ne n'adhère décidément pas.