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    Fitzcarraldo
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    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2016
    Dans sa manière d'illustrer directement l'appel de la démesure qui animait son auteur, Fitzcarraldo sonne comme un écho optimiste d'Aguirre, le chef-d'oeuvre de Werner Herzog. Si je m'y suis par moments quelque peu ennuyé, c'est que l'allemand délaisse cette fois sensiblement la mystique qui faisait la grandeur d'Aguirre pour lui préférer une fibre plus humaine, ménageant des séquences plus longues pour faire ressentir au plus près la solitude de son héros, qui doit se battre à chaque instant contre les éléments et l'étiquette de folie que lui accolent les autres. Il donne alors parfaitement à voir combien cette volonté de grandeur est celle d'une tentative d'émancipation, relève d'un défi existentiel bien plus que de la simple lubie d'un homme déconnecté de tout. Dans un style moins documentaire, Herzog filme de façon pourtant tout aussi naturaliste par des contre-plongées qui donnent un élan d'ascension au film en même temps qu'elles font la part belle à une Nature dominatrice. Par des moyens différents, Fitzcarraldo retrouve donc la prégnance primitive d'Aguirre, même si celle-ci est plus diluée, recherchée avec un peu plus de distance. Moins désespéré, Herzog regarde les limites du pouvoir humain sur sa propre vie et sa quête de grandeur de façon un peu plus apaisée : si le personnage achève lui-aussi son voyage sans rien avoir concrètement accompli, et que l'aspect cyclique du périple parait délimiter tout ce dont un Homme est capable, le personnage de Klinski (encore une fois époustouflant) trouve dans l'amour et le souvenir d'un accomplissement éphémère une forme de contentement inébranlable, puisqu'elle naît au cœur même de ce qui paraissait une défaite. Cet optimisme, nuancé et surtout pas naïf, prend parfaitement corps dans la mise en boîte plus retenue qu'Herzog avait adopté tout du long et qui avait pu m'ennuyer par séquences, là où une folie constante à la Aguirre aurait mal préparé le terrain à cette conclusion mélancolique mais porteuse d'un certain espoir. C'est pourquoi, même si j'ai sur le coup été moins emporté que par la première collaboration Klinski/Herzog, Fitzcarraldo trouve dans sa conclusion une cohérence qui en fait le revers d'Aguirre, un autre regard sur la vie et le rêve qui possède la même profondeur, et sans se marcher dessus mais sans doute au contraire en se complétant, les deux œuvres dantesques de Werner Herzog disent, indéniablement, quelque chose de très pur sur ce qu'est l'existence et l'envie brûlante d'en dépasser les limites.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    42 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2016
    Bon, cette fois je peux l'affirmer : personne ne fait du cinéma comme Werner Herzog. Personne d'autre ne se serait risqué à retourner dans la jungle après un premier tournage calamiteux, personne d'autre n'aurait choisi d'employer un acteur aussi instable que Klaus Kinski pour un travail aussi éprouvant et surtout, personne d'autre n'aurait RÉELLEMENT tenté de faire passer un bateau au dessus d'une montagne. Et c'est pour ça que Fitzcarraldo est génial. Je pourrais presque refaire ma critique d'Aguirre puisque je retrouve les éléments qui m'avaient plu dans ce film : le côté authentique de chaque plan, la forêt luxuriante, les images prisent sur le vif pendant le tournage et finalement incorporées au montage, etc. Mais deux choses me séduisent beaucoup plus dans Fitzcarraldo. La première est la longue durée du film, qui permet d'étirer le périple du personnage principal et de le transformer en véritable voyage psychologique, où l'ambition démesurée règne. La deuxième est le futur incertain du projet de Fitzcarraldo. Dans Aguirre, on savait dès le départ que les conquistadors poursuivaient une chimère, alors que dans ce film rien ne nous permet d'affirmer que l'entreprise va réussir ou échouer. On ne peut que s'assoir en silence et regarder. Bien entendu, la tâche du héros est titanesque et Herzog utilise différents angles de caméra pour mettre l'homme en perspective avec la taille du bateau, mais aussi de la jungle. Les scènes où les travailleurs construisent l'installation permettant de tracter le bateau deviennent alors saisissantes puisque tous les hommes sont associés à des fourmis par la taille mais aussi par leur manière de s'affairer à leur tâche. Par ailleurs, ces cadrages permettent de rendre les décors imposants, que ce soit la maison de l'exploitant de caoutchouc ou le fleuve et ses rives menaçantes. La nature prend au fur et à mesure une place de plus en plus importante, aussi bien dans l'intrigue qu'à l'écran. Le réalisateur prend plaisir à la filmer sous toutes les coutures et cela se voit, surtout entre les plans faisant la transition entre deux scènes. Ils durent quelques secondes et font office de retour au calme, comme si Herzog invitait le spectateur à se remettre de ses émotions et à profiter du lever de soleil ou du plan nocturne qu'il lui montre. Bien qu'elle se fasse peu entendre, la musique tient une place importante dans cette œuvre. Il s’agit du point de départ du scénario (Fitzcarraldo veut construire un opéra dans la forêt amazonienne), et elle revient régulièrement accompagner les actions importantes, comme un leitmotiv. En outre, elle fait partie intégrante de la fin du film, qui apporte une conclusion étonnante à une œuvre qui ne l'est pas moins. Parmi toutes les moments marquants du film, je pense que ceux qui mettent en scène le couple Kinski/Cardinale sont les meilleurs témoins du génie du réalisateur. Avec quelques sourires, quelques regards, Werner Herzog arrive a rendre évident le profond amour qui les unit. Le personnage de Cardinale a manifestement une grande confiance en son mari et finit par financer son projet, après quelques réticences. C'est ce genre de détails qui m'évoquent un grand film.
    joevebulle
    joevebulle

    4 abonnés 515 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 janvier 2016
    Nous ne sommes pas encore à l'époque du numérique où l'ordinateur peut faire l'inimaginable. L'inimaginable Herzog l'a fait en faisant passer un bateau par dessus un mont amazonien. Fou excentrique Klaus Kinski est totalement lui même. Une magnifique fresque dans les paysages de la jungle guidée par la musique d'opéra célèbres. On peut penser ce qu'on veut de la mégalomanie d'Herzog et de l'homme Klaus Kinski, il n'empêche que ce film est un magnifique et insensé pari .
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 069 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    J'ai pas vu beaucoup de fictions d'Herzog, mais j'avoue que ce Fitzcarraldo m'a un peu déçu (un peu, c'est relatif), disons que j'en avais entendu tellement de bien que j'espérai un truc de la trempe d'Aguirre, avec la même folie. Alors certes je ne vais pas nier que ce film est également fou, mais la folie me semble moindre, car c'est une folie créatrice, pas une folie de destruction (bien qu'il y ait également de la destruction) et quelque part je m'identifie plus à Aguirre qu'à Fitzcarraldo.

    Enfin... Je ne vais pas dire beaucoup de mal du film, j'ai rien à lui reprocher, je trouve ça juste fou comme histoire, d'avoir réussi à faire un tel film, d'avoir réussi à passer ce foutu bateau par dessus cette putain de montagne... J'étais pris dans l'histoire, et puis moi dès qu'on remonte un fleuve sur un bateau et que tout le monde est plus ou moins taré, je suis à fond.

    Parce que cette nature me donnait envie ! Cette nature me faisait rêver, ce danger omniprésent, cette folie de l'homme prêt à raser une montagne pour permettre son rêve ! Mais je trouve la fin un peu trop douce encore, j'aurai aimé quelque chose de plus noir, lorsque ça se termine je ne comprends pas, ça ne me va pas, ça ne devait pas se finir comme ça...

    Disons que je trouve ça un peu trop optimiste.

    Enfin je chipote parce que la fin est en soi assez belle, comme tout le reste du film d'ailleurs.
    Mais voilà, j'étais du côté des arbres silencieux...
    Extremagic
    Extremagic

    67 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Film esthétiquement très beau avec une histoire magnifique sur la démesure, cette mise en abyme est géniale, Herzog parle de lui-même et de ce film en particulier, de sa réalisation, c'est très dur mais très beau en même temps. Après il souffre de quelques longueurs mais ça n’entache que très peu le portrait magnifique d'un homme aux ambitions démesurées. Kinski joue parfaitement bien le fêlé (enfin ça se sait) bref du grand cinéma, une oeuvre culte et un film titanesque.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2014
    Voilà un film titanesque et grandiose, l'histoire d'un homme rendu fou par l'ambition et qui fait tout pour sortir de sa condition. Klaus Kinski est éblouissant dans ce rôle, retranscrivant à merveille la passion qui anime Fitzcarraldo. Avant tout, ce personnage est un rêveur, il est complètement soumis à l'opéra et tente d'assouvir sa passion en exerçant lui-même un pouvoir sur la nature. Il se croit ainsi capable de faire plier les éléments, mais le cadre est hostile et n'aura de cesse de refouler ses envahisseurs. Le mystère est toujours présent, que ce soit dans la forêt ou sur le fleuve, ou encore dans les brumes qui engloutissent le bateau, mais il n'est que la réponse à l'esprit possédé de Fitzcarraldo. Cette vision qui obsède le personnage, c'est ce qui le fait sombrer mais aussi qui fait de lui un homme au-dessus des autres. Fitzcarraldo, c'est le rêveur absolu, l'optimiste prêt à tout en dépit du danger. Le film est un duel entre cet homme et la nature, et l'immensité du ciel a beau tout engloutir à la fin, le mélomane pourra néanmoins afficher sa fierté, puisque, même après sa défaite, son adversaire lui aura laissé une récompense, un cadeau à l'obstination qui a fait de lui un ennemi valeureux.
    NeoLain
    NeoLain

    4 971 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 octobre 2013
    Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1982 il le mérite. Fitzcarraldo sur un bateau se jette à l'eau dans sa folie. Pour ce qui est de Kinski et de Claudia Cardinale, il serait dingue de s'en plaindre. Kinski joue un personnage qui finance une opération folle, un voyage et pari fou de construire un opéra en plein milieu de la foret péruvienne. Le décor est hostile et magnifique. L'histoire de base est enrichissante mais j'attendais probablement trop de ce Herzog. Je retiens extrêmement un moment majeur qui fait tout le film, le fameux bateau qui se déplace dans la jungle et qui est un vrai bateau, pas un effet numérique. Fitzcarraldo est clairement un film atypique et de grande curiosité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 août 2013
    Film magnifique, extraordinaire ne serai ce que par les décors naturel et les scènes mythiques dans les entrailles de l’Amazonie. La folie d'un homme porté par l'excellent jeux de Klauss Kinski.
    Un chef d’œuvre.
    Shephard69
    Shephard69

    334 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juin 2013
    Un chef d'œuvre, qui fait inévitablement penser à "Aguirre, la colère de Dieu", pharaonique avec son scénario incroyable, sa photographie sensationnelle, sa musique extraordinaire. Complexe, massif, pas facile d'accès, magistral. Klaus Kinski est impérial dans ce rôle de mégalomane, même si son jeu, dans cet autre film de Werner Herzog, est plus posé et moins extravagant. Un film phare, une grande découverte. Génial !
    Acidus
    Acidus

    721 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2013
    J'en attendais plus de ce "Fitzcarraldo". Si la performance d'acteur de Klaus Kinski est à la hauteur de mes espérances, il n'en est pas de même de l'histoire et du scénario qui n'offrent pas la puissance émotionnelle et humaine prévue. Ce long métrage de Werner Herzog est trop lisse et pas forcément passionant d'un bout à l'autre. On passe un agréable moment à suivre cette aventure mais sans plus.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    208 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2013
    Grand, mémorable et furieux. Proche du cinéma vérité, en tout et pour tout du cinéma véritable, qui transpire et imprègne.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 juin 2013
    Un film "hénaurme", aussi fou que son personnage principal, surnommé le "conquistador de l'inutile". Après Aguirre, Herzog est donc retourné au Pérou où il avait connu tant de galères. Nouvelle entreprise masochiste et démesurée, avec le même acteur incontrôlable, Klaus Kinski (dans un rôle initialement prévu pour Mick Jagger !). Mais les aventures les plus folles sont souvent les plus belles. Cette odyssée, en tout cas, est fascinante. L'atmosphère, à bord du bateau, est lourde de tension et de menace. La présence indienne, très mystérieuse. Et le passage de la colline, hallucinant (le bateau a vraiment été tiré par les Indiens et la séquence n'est pas sans rappeler un épisode de la prise de Constantinople). Il faut voir le visage de Kinski, génial, yeux globuleux et cheveux hirsutes. Il faut aussi entendre la voix de Caruso jaillir d'un gramophone au coeur de la jungle.
    Si, techniquement, tout n'est pas parfait (son, doublage, montage), si quelques scènes auraient pu être coupées (prologue longuet), on est malgré tout envoûté par la beauté vieillie des images et la force de l'histoire. La dérive du bateau, livré aux eaux rugissantes du Pongo, est un ballet incroyable. Et le final s'avère grandiose. Fitzcarraldo est peut-être moins parfait qu'Aguirre, mais c'est un grand film. Avec le plus magnifique des perdants magnifiques.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 décembre 2013
    Dans la meme ligné que AGUIRRE, la colère de dieux. L'histoire d'un mégalomane pret a tout pour réussir ses reves. On peut préféré Aguirre, la colère de dieux mais cela reste du très shaut niveau...
    gregbox51
    gregbox51

    37 abonnés 1 035 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2012
    Une histoire complètement dingue interprétée par un comédien de légende complètement fou, que demander de plus ??
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 août 2012
    Grand film d'aventure allemand avec une bonne performance de Klaus Kinski. Le film est peut être un peu long à démarrer mais ce n'est pas bien grave.Certains passages sont trés accrocheurs et prenants.
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