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    Assaut
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    Rom'ss33380
    Rom'ss33380

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2025
    Film culte, la maîtrise est totale, l'ambiance rio bravo mêler à la nuit des morts-vivants, c'est violent oui mais pas d'un point de vue graphique, la musique composée par monsieur Carpenters lui même reste en mémoire pendant de longues heures ^^. Le film est intelligemment mis en scène du fait d'avoir eu un budget très faible(plan caméra, jeux de lumière, bruitages etc) . Le film a été tourner en seulement 20 jours et ne transpire pas d'une surenchère d'effets spéciaux qui n'auraient clairement pas eu leurs places dans un film comme ça. L'une des forces provient bien évidemment de l'entente forcée entre les différents protagonistes mais je n'en dirais pas plus. Vraiment un film à voir.
    Hitchfr
    Hitchfr

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2024
    Peut-être le meilleur film de Carpenter (pour lequel je suis un grand fan) pas dans la conception ou la finition mais dans l'atmosphère du réalisateur, ce film sera la base de ces œuvres suivantes.
    L'histoire est simple, le jeux d'acteur ou la réalisation parfois chaotique, mais justement c'est ce qui en fait un film culte.
    L'Unité de temps et de lieu, atmosphère oppressante, le jeu naturel des acteur...et surtout cette musique entêtante qui est le vrai fil rouge du film (le thème principal mais aussi le simple mais beau thème de la mort de Julie ou de l'arrivée de Bishop au poste de police) et qui sera la marque des films de Carpenter (musique electro simple mais qui vous accroche par quelques notes répétitives) .
    Ce film sera souvent copié (films de siège) sans compter ses 2 remakes officiels (Assaut de 2006 et Nid de guêpes) et même si le réalisateur a souvent dit que Rio Bravo était une référence pour son film, moi je pense plutôt à ce western méconnu de 1951 "Quand les tambours s'arreterons" d'Hugo Fregonese, ou le siège de l'église par les apaches, n'est pas sans rappeler celui du poste de police par le gang du film de Carpenter (travail du son et de l'image).
    Yves G.
    Yves G.

    1 507 abonnés 3 527 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2024
    Un commissariat de police est sur le point de fermer dans le sud de Los Angeles. Bishop, un lieutenant noir inexpérimenté, est chargé d’y assurer l’ultime garde en compagnie d’un sergent, d’une secrétaire et de la standardiste. Alors qu’un convoi transportant trois détenus vers un établissement de haute sécurité y fait une halte inopinée et qu’un père de famille, qui vient de perdre sa fille sauvagement assassinée, y pénètre, le commissariat est pris sous le feu d’une horde d’assaillants surarmés qui ont juré de venger la mort de six des leurs tués la veille par la police.

    Quand il tourne en vingt jours "Assault on Precinct 13", avec un budget de fortune, des acteurs inconnus, John Carpenter n’a pas trente ans et un seul film, passé inaperçu, à son actif. À sa sortie aux Etats-Unis en 1976, le film est un échec critique et commercial. Mais il bénéficie en Europe d’un bouche à oreille élogieux et devient bientôt culte. Carpenter accèdera à la célébrité deux ans plus tard avec Halloween et connaîtra son heure de gloire dans les années 80 en multipliant les succès : "New York 1997", "The Thing", "Christine"….

    Ce qui frappe dans Assaut, c’est combien le manque de temps et de moyens, loin de nuire au film, a forcé son réalisateur à des solutions simples et efficaces. Unité de temps – tout se passe en moins de vingt-quatre heures – unité de lieu – l’action se déroule dans le commissariat et dans ses environs immédiats – unité d’action – les assiégés résisteront-ils à leurs mystérieux assaillants ?

    Cette série B regorge de maladresses, de plans mal cadrés, mal montés. Sa musique, aussi iconique soit-elle devenue, est horriblement datée. Son scénario souffre d’un manque d’écriture. Ses acteurs sont calamiteusement dirigés. Pour autant, tous ces défauts font paradoxalement la qualité de ce film qui se regarde comme une confiserie sans âge. La raison en est peut-être que Carpenter – qui reconnaît sa dette aux classiques de Howard Hawks – a inventé un genre, à l’intersection du western et du film d’horreur (les assaillants, sans mots ni visages, évoquent les zombies de Romero). La raison en est tout simplement que Assaut se laisse regarder avec le plaisir régressif de passer un bon moment.
    bobmorane63
    bobmorane63

    197 abonnés 1 984 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2024
    John Carpenter a ses débuts dans la fin des années 70 qui marque sa patte de cinéaste de genre suspense, fantastique et horreur (la, on est dans la première catégorie citée) de génie avec le classique "Assaut", inspiré en partie de "Rio Bravo" d'Howard Hawks et source d'inspiration de films comme "Nids de guêpes" de Florent Emilio Siri ou le Remake "Assaut sur le central 13" de Jean-Francois Richet. Dans ce long métrage, Big John nous montre sa vision de la société qu'il voit avec pessimisme ou la violence monte d'un cran dans le monde. Un groupe de dégénères encerclé un poste de police sur le point de fermer ou il y a un convoi de prisonniers, un policier de patrouille, des secrétaires qui luttent leurs survies face aux multiples balles silencieuses tirés dans une attaque minutieusement préparé. Une œuvre classée culte ( la scène de la fillette au camion à glaces m'a un peu choqué) par sa mise en scène angoissante aux décors, lumières, atmosphères très crispantes. Le réalisateur signe aussi la musique memorable. Les comédiens sont impeccables dans leurs rôles respectifs. A voir.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    25 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2024
    Un scenario un peu classique, mais un réel suspense. Le rapport entre le flic et le truant condamné à mort à déjà était vu, mais là il est plutôt bien utilisé. On ne peut nier le plaisir à regarder ce film. Carpenter est un réalisateur plutôt efficace.
    Raph
    Raph

    3 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2023
    "La horde sauvage !"

    Cinq ans avant son «New-York 1997», pamphlet antifasciste, John Carpenter dressait déjà le portrait d'une Amérique en perdition. Dans un Los-Angeles ghettoïsé à l'extrême, la violence est reine et Carpenter n'y va pas par quatre-chemins dès le prologue du film. spoiler: L'assassinat de sang-froid d'une fillette par un membre de «terreur verte», un gang multiethnique sans pitié, rappelle le jusqu'au-boutisme du cinéma des années 70
    . Durant 80', BIG JOHN prend pour cadre le quartier d'Anderson, zone de non-droit où même le commissariat va fermer ses portes. Il n'en faut pas plus à Carpenter pour nous concocter une histoire de flics devant s'allier à des prisonniers pour leur survie. Assiégés par des hommes armés prenant d'assaut le bâtiment durant une longue nuit de cauchemar, Carpenter refait ''Alamo'' et par la même en profite pour détourner les codes du western en les incorporant au sein d'un thriller urbain majeur qui fera date. Quand le cinéma de John Carpenter rencontre celui de Sam PeckinpAah et Walter Hill, le mélange est explosif !
    Lil Sprite
    Lil Sprite

    45 abonnés 565 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2023
    Deuxième long métrage du grand John Carpenter, le réalisateur montre déjà tout l'étendue de son talent avec Assaut. Pourtant c'est une histoire simple voir simpliste mais la tension et le suspense sont parfaitement gérés. Un film devenu culte avec le temps et un incontournable dans la filmographie du Big'John.
    maxime ...
    maxime ...

    252 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2023
    Assault on Precinct 13, tout simplement Assaut dans nos contrées possède un statut qui d'officie donne très envie, et d'un autre coté, fait aussi un peu peur. J'ai d'ailleurs trop entendu à son sujet pour l'apprécié à sa juste valeur ... Pour une première du moins !

    John Carpenter, immense réalisateur, j'insiste, incorpore d'entré un générique des plus légendaires ! Cette typo rouge, sur fonf noir, de sa musique de chef, assurée par ses propres soins donnent le ton pour la suite de l'aventure. De sa première scène, on en retiens une déferlante de violence, un assassinat, sans sommation par une police qui tire à vue dans ce recoin ou la lumière ne passe pas. Le récit, de la mort de ses 6, membre de ce gang que l'on nomme à la radio, avant d'en découvrir ses autres membres va orienter la continuité d'évènements déments qui s'ensuit. Par une entaille, un pacte dans le sang, la vengeance se fera ...

    Un topo du paysage, de l'ambiance, de ceux qui compose le décors, avec leurs caractères respectifs, dans un rythme électrique et faussement calme laisse la mayonnaise monté avant un service à la pièce. L'anecdote de ce policier, qui pour sa première journée, arrive dans le commissariat ayans nourris sa vocation a je trouve, un cachet, une matière qui offre un ancrage qui éclipse certaines de ses autres réussites. De ce lieu en semi-abandon, on en retiendra une sacrée dernière !

    Une foule, assez hétéroclite, s'agglutine vers cette institution en demi-décrépitude, à des fins qui ne converge pas vraiment, loin de là ! spoiler: Avant la grande réunion, il y'a la " ballade " de ses assaillants. Le meurtre de la gamine et du marchand de glace est un passage assez éprouvant, d'une fureur accablante ... On comprend, sa suite ! Dans tous les sens du terme.


    De cette nuit, sur cette route, dans le quartier, désertique de surcroit, se livre le début d'une bataille, d'un assaut, dont la rage est motrice. Le courant coupé, de son premier corps qui tombe dans la foulée, au carnage globale, il y'a la toute une métaphore du chaos par un Carpenter qui en comprend toute sa sève. Des silencieux qui canardent à toute berzingue, l'analyse du bruit de son attaque passe par l'abandon, l'oubli, la solitude, que seul une unité dépareillé semble pouvoir y faire face ...

    Les accalmies passagères, dans ces vagues qui assaillent l'endroit, sont des autres moments d'échanges, de compréhensions de la folie qui se trame autour. Mélange de peur et d'espoir, tout devient possible et à la fois inévitable ! Il y'a, pour autant une pitrerie de circonstance, comme dans ce pile ou face venu d'ailleurs entre Wilson et Wells, qui tranche avec la fureur de l'institution qui s'organise à l'extérieur.

    La fin tiens ses promesses de sensas, on en retiens son pied de nez, on la colab n'est pas seulement éphémère mais persiste envers et contre tout. L'uniforme devient secondaire ! Néanmoins, il y'a des raccourcis ...

    Techniquement, dans le visu, le film m'épate. La démarche aussi, les acteurs eux sont dans le cahier des charges rudimentaires, y trouvent des moyens d'expressions dans le fond, mais sans éclats ! J'avoue que je ne me suis pas ennuyé, mais j'aurais parfois préféré ... Avec la maestria qui est la sienne, John Carpenter entretient sa dynamique et concrétise ses moyens restreints par des images fortes sans aucun formalisme, au contraire, c'est lui qui invente les codes ! Oui mais voilà, " j'attendais " après Dark Star une fusée qui pétarade !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    Petit budget mais grand film. Enormément de suspense. J'ai bien aimer ce deuxième film de John Carpenter.
    Vrakar
    Vrakar

    42 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juillet 2021
    Carpenter n'a pas fait que des films de génie. Alors au début de sa carrière, il sort ce huit-clos dont la réalisation, pourtant bordélique, reste captivante. Pour autant, hormis quelques scènes choc (surtout celle de la gamine tuée à bout portant) la rancune meurtrière des assaillants parait surréaliste. Alors qu'une cinquantaine de méchants (à l'origine, ils ne sont que 4!) a coupé les lignes téléphoniques de tout le quartier, elle se révèle incapable de zigouiller un flic aussi courageux qu'empoté, deux meurtriers pathétiques et une secrétaire flic sous tranxen retranchés dans un commissariat délabré de la banlieue de L.A. Ces méchants préfèrent même faire quelques chorégraphies sur le bitume ou imiter les pigeons au stand de tir en grimpant bêtement aux fenêtres. Des dialogues de sourds et une direction d'acteurs très approximative font parfois sourire. Mais la touche Carpenter est déjà présente. Notamment sa dérision. La scène avec Wells (Tony Burton), serial killer en mousse, qui a le droit à un 'good luck' de la part des 2 flics survivants, tranche bien avec le ton ambiant anxiogène. En dépit de l'âge du film, de son manque d'expérience et d'un budget famélique, Carpenter arrive à insuffler une angoisse pesante jusqu'au bout. Deux ans plus tard, "Halloween" le révélera au monde entier.
    Pascal
    Pascal

    166 abonnés 1 709 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2021
    J 'avais vu ce film grand public, lors de sa premiere sortie en salle. Il venait sur les écrans en France avec une bonne réputation de la part de la critique et avait obtenu un grand succès aux Usa. Je dois reconnaître qu'à l'époque, j'avais trouvé ce film un peu survendu, même si je l'avais plutôt aimé. Il est intéressant de noter que la postérité à été favorable à John Carpenter, dont le statut est aujourd'hui celui d'un réalisateur particulièrement remarquable. Et c'est mérité. Je viens de revoir ce film en salle, quarante cinq ans après l'avoir découvert et je dois reconnaître qu'il est excellent et bien supérieur au souvenir qu'il m'avait laissé. Ce qui frappe c'est le résultat auquel il parvient avec une telle économie de moyen. Il y a certes des dialogues bien ciselés, les acteurs, dont aucun n 'a eu une grande carrière, sont tous excellents et leur direction est au cordeau. Toutefois n'exagérons rien, Assault est un film de genre et n'est pas un chef-d'oeuvre. Mais dans sa catégorie, c'est un modèle. Assault , aujourd'hui ,sous nos latitudes, prend des allures de contemporanéité. C'est sans doute ce qui constitue un autre aspect de son charme : son côté prédictif. Je n'ai pas vu l'ensemble de la filmographie de Carpenter ( j'en ai vu une grande partie), mais Assault me semble être est un des meilleurs films de ce réalisateur. A voir sans réserve
    sentenza
    sentenza

    18 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2021
    Dès les premiers instants du générique, Carpenter, à travers sa composition musicale, distille une ambiance unique qui sera telle jusqu'au carton "The End" du film. Sorte de western urbain, la tension est de mise tout le long d'un récit qui contient des personnages caricaturaux mais attachants et dont les répliques font le plus souvent mouche.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 768 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 juin 2021
    Deuxième long métrage de John Carpenter ce tout petit film de série B est une relecture moderne de Rio Bravo. Un homme poursuit et tue le membre d'un gang qui a tué sa fille et se cache dans un commissariat en voie de fermeture. Il se cache ce qui entraîne un assaut du gang et les personnes qui s'y trouvent encore et quelques officiers et prisonniers doivent faire équipe pour se défendre. Certaines parties rappellent un autre film de série B surestimé L'Armée des morts. Vous avez le même type d'acteurs ressemblant à des zombies dans ce film. Ils pourraient aussi bien être des zombies pour toute l'émotion qu'ils apportent à leurs personnages. C'est un film typique des années 70 il est bon marché il y a des blasphèmes inutiles, dialogues stupides des personnages sordides et tout simplement grossiers. C'est aussi typique des films des années 60 où les méchants dans ce film les condamnés à mort sont en fait représentés comme des gentils...
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 403 abonnés 7 563 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2021
    Le Central 13, un commissariat situé à Anderson (un quartier de Los Angeles) vit ses dernières heures. En effet, ce dernier est sur le point d’être désaffecté et transféré dans un autre quartier. Le personnel est réduit au strict minimum et pour sa dernière nuit, le personnel sur place va amèrement regretter d’être de garde. En effet, un gang assiège le commissariat dans lequel vient de se réfugier un homme qui a tué l’un des leurs. Les malfrats sont bien décidés à ne laisser personne en vie ce soir et les quatre personnes présentes au commissariat n’auront d’autre choix que de s’unir avec les prisonniers pour faire front commun.

    Second long-métrage pour John Carpenter, après la science-fiction (Dark Star - 1974) et juste avant d’entrer dans la légende avec son slasher (La Nuit des masques - 1978). En réalisant ce polar, le jeune réalisateur s’est attelé à une transposition moderne de Rio Bravo (1959) et le résultat est tout simplement bluffant.

    Ce qui frappe en premier lieu ici c’est la mise en scène, en dépeignant Anderson comme un quartier à l’abandon, où rares sont les protagonistes à s’aventurer dans les rues désertes. C’est bien simple, on ne croise personne en dehors d’un père, sa fille, un vendeur de glace et le gang. Le réalisateur parvient à y insuffler une ambiance pensante et lourde, on sent que quelque chose va se passer, on ne sait pas quand mais la tension est palpable et ne nous lâchera pas avant le dénouement.

    La façon avec laquelle le réalisateur a dépeint son gang est particulière. C’est bien simple, ils ne parlent pas, en ne les humanisant pas, Carpenter a fait le choix d’instaurer un malaise entre eux et le spectateur. Ils nous apparaissent comme surnaturel, il n’y a qu’à voir la façon avec laquelle ils évoluent aux abords du commissariat. Les voir courir à pas feutrés, en embuscade et en se ruant à chacune des fenêtres comme s’ils ne craignaient pas les balles. Armés de silencieux, la violence est sourde aussi bien aux yeux des spectateurs qu’aux oreilles du voisinage, raison pour laquelle à aucun moment la police ne sera prévenue qu’un commissariat est pris d’assaut par des tireurs embusqués.

    La violence est soutenue, voire d’une rare froideur spoiler: (le meurtre de la gamine venue s’acheter une glace, on ne l’avait pas vu venir et on n’aurait jamais osé l’imaginer)
    . La musique qui l’accompagne est elle aussi une franche réussite (Carpenter lui-même l’a composé), sans oublier une belle brochette d’acteurs à commencer par Darwin Joston (Napoleon) & Austin Stoker (Lieutenant Bishop). Entre le polar urbain, le western et le surnaturel, un film à petit budget (150 000$) qui impose le respect. Carpenter ayant multiplié les casquettes (réalisation, scénario, montage & musique), nous prouve son indéniable talent (il n’y a qu’à voir sa filmo par la suite). A noter enfin qu’un remake éponyme (2004) a vu le jour et a été réalisé par le français Jean-Francois Richet.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Marc L.
    Marc L.

    47 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2021
    On peut considérer ‘Assaut’ comme le premier “véritable” film de John Carpenter, ‘Dark star’ n’ayant été, au mieux, qu’un projet de fin d’étude monté en graine, tourné rapidement et sans budget, sans acteurs professionnels, sans succès critique ou retour commercial immédiat. Western qui n’est déjà plus un western, et pas encore autre chose, ‘Assaut’ annonce le cinéma d’action des années 80 tout en déroutant le spectateur qui aurait grandi avec ce cinéma et ses successeurs, tout en démesure et en héroïsme mégalo. ‘Assaut’ n’impressionne et ne surprend jamais (sauf dans la scène où une fillette est abattue à bout portant, ce que Carpenter reconnaîtra plus tard comme une faute de goût), l’assaut n’est pas une apothéose : des coups de feu s’échangent, des gens tombent, la mort passe et repasse sur le commissariat, impassible et indifférent, à l’image du spectateur contemporain gavé d’images spectaculaires qui va probablement trouver le temps sacrément long. En terme de pur spectacle, ‘Assaut’ a fort mal vieilli mais, à l’instar de sa bande son synthétique datée de Big John mais qui conserve certaines vertus hypnotiques, quelques uns de ses motifs, qui singularisaient déjà le film en 1976, continuent à susciter un intérêt persistant. Il faut dire aussi qu’une bonne partie du cinéma postérieur de Carpenter s’y trouve déjà. Commissariat ou pas, on est clairement dans ce qui deviendrait un jour du “Home-invasion” ; l’anti-héros qui ne trouvera aucune rédemption pour ses exploits annonce Snake Plissken mais ce sont surtout les assaillants qui s’écartent de toutes les normes communément admises à l’époque. Comme dans ‘La chose’, ils sont “informes”, c’est à dire privés de tout potentiel iconique. Malgré leur nombre, ils agissent comme une entité collective primale et aveugle, tournée vers la destruction. On ne sait pas avec certitude ce qu’ils pensent, ni pourquoi ils agissent comme ils le font, à l’image de ce qu’était Michael Meyers dans le ‘Halloween’ fondateur. Comme en contrepoids à son approche sèche et réaliste, Carpenter avait demandé à ses figurants de ne pas prononcer une seule parole durant l’assaut, et d’adopter consciemment des mouvements lents et anti-naturels. : en lieu et place des membres d’un gang, on a peut-être affaire aux premiers et derniers zombies armés de l’histoire du film de genre.
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