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    Assaut
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    bobmorane63
    bobmorane63

    185 abonnés 1 957 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2024
    John Carpenter a ses débuts dans la fin des années 70 qui marque sa patte de cinéaste de genre suspense, fantastique et horreur (la, on est dans la première catégorie citée) de génie avec le classique "Assaut", inspiré en partie de "Rio Bravo" d'Howard Hawks et source d'inspiration de films comme "Nids de guêpes" de Florent Emilio Siri ou le Remake "Assaut sur le central 13" de Jean-Francois Richet. Dans ce long métrage, Big John nous montre sa vision de la société qu'il voit avec pessimisme ou la violence monte d'un cran dans le monde. Un groupe de dégénères encerclé un poste de police sur le point de fermer ou il y a un convoi de prisonniers, un policier de patrouille, des secrétaires qui luttent leurs survies face aux multiples balles silencieuses tirés dans une attaque minutieusement préparé. Une œuvre classée culte ( la scène de la fillette au camion à glaces m'a un peu choqué) par sa mise en scène angoissante aux décors, lumières, atmosphères très crispantes. Le réalisateur signe aussi la musique memorable. Les comédiens sont impeccables dans leurs rôles respectifs. A voir.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    23 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2024
    Un scenario un peu classique, mais un réel suspense. Le rapport entre le flic et le truant condamné à mort à déjà était vu, mais là il est plutôt bien utilisé. On ne peut nier le plaisir à regarder ce film. Carpenter est un réalisateur plutôt efficace.
    Raph
    Raph

    2 abonnés 143 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2023
    "La horde sauvage !"

    Cinq ans avant son «New-York 1997», pamphlet antifasciste, John Carpenter dressait déjà le portrait d'une Amérique en perdition. Dans un Los-Angeles ghettoïsé à l'extrême, la violence est reine et Carpenter n'y va pas par quatre-chemins dès le prologue du film. spoiler: L'assassinat de sang-froid d'une fillette par un membre de «terreur verte», un gang multiethnique sans pitié, rappelle le jusqu'au-boutisme du cinéma des années 70
    . Durant 80', BIG JOHN prend pour cadre le quartier d'Anderson, zone de non-droit où même le commissariat va fermer ses portes. Il n'en faut pas plus à Carpenter pour nous concocter une histoire de flics devant s'allier à des prisonniers pour leur survie. Assiégés par des hommes armés prenant d'assaut le bâtiment durant une longue nuit de cauchemar, Carpenter refait ''Alamo'' et par la même en profite pour détourner les codes du western en les incorporant au sein d'un thriller urbain majeur qui fera date. Quand le cinéma de John Carpenter rencontre celui de Sam PeckinpAah et Walter Hill, le mélange est explosif !
    Lil Sprite
    Lil Sprite

    40 abonnés 546 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2023
    Deuxième long métrage du grand John Carpenter, le réalisateur montre déjà tout l'étendue de son talent avec Assaut. Pourtant c'est une histoire simple voir simpliste mais la tension et le suspense sont parfaitement gérés. Un film devenu culte avec le temps et un incontournable dans la filmographie du Big'John.
    maxime ...
    maxime ...

    236 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2023
    Assault on Precinct 13, tout simplement Assaut dans nos contrées possède un statut qui d'officie donne très envie, et d'un autre coté, fait aussi un peu peur. J'ai d'ailleurs trop entendu à son sujet pour l'apprécié à sa juste valeur ... Pour une première du moins !

    John Carpenter, immense réalisateur, j'insiste, incorpore d'entré un générique des plus légendaires ! Cette typo rouge, sur fonf noir, de sa musique de chef, assurée par ses propres soins donnent le ton pour la suite de l'aventure. De sa première scène, on en retiens une déferlante de violence, un assassinat, sans sommation par une police qui tire à vue dans ce recoin ou la lumière ne passe pas. Le récit, de la mort de ses 6, membre de ce gang que l'on nomme à la radio, avant d'en découvrir ses autres membres va orienter la continuité d'évènements déments qui s'ensuit. Par une entaille, un pacte dans le sang, la vengeance se fera ...

    Un topo du paysage, de l'ambiance, de ceux qui compose le décors, avec leurs caractères respectifs, dans un rythme électrique et faussement calme laisse la mayonnaise monté avant un service à la pièce. L'anecdote de ce policier, qui pour sa première journée, arrive dans le commissariat ayans nourris sa vocation a je trouve, un cachet, une matière qui offre un ancrage qui éclipse certaines de ses autres réussites. De ce lieu en semi-abandon, on en retiendra une sacrée dernière !

    Une foule, assez hétéroclite, s'agglutine vers cette institution en demi-décrépitude, à des fins qui ne converge pas vraiment, loin de là ! spoiler: Avant la grande réunion, il y'a la " ballade " de ses assaillants. Le meurtre de la gamine et du marchand de glace est un passage assez éprouvant, d'une fureur accablante ... On comprend, sa suite ! Dans tous les sens du terme.


    De cette nuit, sur cette route, dans le quartier, désertique de surcroit, se livre le début d'une bataille, d'un assaut, dont la rage est motrice. Le courant coupé, de son premier corps qui tombe dans la foulée, au carnage globale, il y'a la toute une métaphore du chaos par un Carpenter qui en comprend toute sa sève. Des silencieux qui canardent à toute berzingue, l'analyse du bruit de son attaque passe par l'abandon, l'oubli, la solitude, que seul une unité dépareillé semble pouvoir y faire face ...

    Les accalmies passagères, dans ces vagues qui assaillent l'endroit, sont des autres moments d'échanges, de compréhensions de la folie qui se trame autour. Mélange de peur et d'espoir, tout devient possible et à la fois inévitable ! Il y'a, pour autant une pitrerie de circonstance, comme dans ce pile ou face venu d'ailleurs entre Wilson et Wells, qui tranche avec la fureur de l'institution qui s'organise à l'extérieur.

    La fin tiens ses promesses de sensas, on en retiens son pied de nez, on la colab n'est pas seulement éphémère mais persiste envers et contre tout. L'uniforme devient secondaire ! Néanmoins, il y'a des raccourcis ...

    Techniquement, dans le visu, le film m'épate. La démarche aussi, les acteurs eux sont dans le cahier des charges rudimentaires, y trouvent des moyens d'expressions dans le fond, mais sans éclats ! J'avoue que je ne me suis pas ennuyé, mais j'aurais parfois préféré ... Avec la maestria qui est la sienne, John Carpenter entretient sa dynamique et concrétise ses moyens restreints par des images fortes sans aucun formalisme, au contraire, c'est lui qui invente les codes ! Oui mais voilà, " j'attendais " après Dark Star une fusée qui pétarade !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 juillet 2022
    Petit budget mais grand film. Enormément de suspense. J'ai bien aimer ce deuxième film de John Carpenter.
    Vrakar
    Vrakar

    40 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juillet 2021
    Carpenter n'a pas fait que des films de génie. Alors au début de sa carrière, il sort ce huit-clos dont la réalisation, pourtant bordélique, reste captivante. Pour autant, hormis quelques scènes choc (surtout celle de la gamine tuée à bout portant) la rancune meurtrière des assaillants parait surréaliste. Alors qu'une cinquantaine de méchants (à l'origine, ils ne sont que 4!) a coupé les lignes téléphoniques de tout le quartier, elle se révèle incapable de zigouiller un flic aussi courageux qu'empoté, deux meurtriers pathétiques et une secrétaire flic sous tranxen retranchés dans un commissariat délabré de la banlieue de L.A. Ces méchants préfèrent même faire quelques chorégraphies sur le bitume ou imiter les pigeons au stand de tir en grimpant bêtement aux fenêtres. Des dialogues de sourds et une direction d'acteurs très approximative font parfois sourire. Mais la touche Carpenter est déjà présente. Notamment sa dérision. La scène avec Wells (Tony Burton), serial killer en mousse, qui a le droit à un 'good luck' de la part des 2 flics survivants, tranche bien avec le ton ambiant anxiogène. En dépit de l'âge du film, de son manque d'expérience et d'un budget famélique, Carpenter arrive à insuffler une angoisse pesante jusqu'au bout. Deux ans plus tard, "Halloween" le révélera au monde entier.
    Pascal
    Pascal

    158 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2021
    J 'avais vu ce film grand public, lors de sa premiere sortie en salle. Il venait sur les écrans en France avec une bonne réputation de la part de la critique et avait obtenu un grand succès aux Usa. Je dois reconnaître qu'à l'époque, j'avais trouvé ce film un peu survendu, même si je l'avais plutôt aimé. Il est intéressant de noter que la postérité à été favorable à John Carpenter, dont le statut est aujourd'hui celui d'un réalisateur particulièrement remarquable. Et c'est mérité. Je viens de revoir ce film en salle, quarante cinq ans après l'avoir découvert et je dois reconnaître qu'il est excellent et bien supérieur au souvenir qu'il m'avait laissé. Ce qui frappe c'est le résultat auquel il parvient avec une telle économie de moyen. Il y a certes des dialogues bien ciselés, les acteurs, dont aucun n 'a eu une grande carrière, sont tous excellents et leur direction est au cordeau. Toutefois n'exagérons rien, Assault est un film de genre et n'est pas un chef-d'oeuvre. Mais dans sa catégorie, c'est un modèle. Assault , aujourd'hui ,sous nos latitudes, prend des allures de contemporanéité. C'est sans doute ce qui constitue un autre aspect de son charme : son côté prédictif. Je n'ai pas vu l'ensemble de la filmographie de Carpenter ( j'en ai vu une grande partie), mais Assault me semble être est un des meilleurs films de ce réalisateur. A voir sans réserve
    sentenza
    sentenza

    18 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2021
    Dès les premiers instants du générique, Carpenter, à travers sa composition musicale, distille une ambiance unique qui sera telle jusqu'au carton "The End" du film. Sorte de western urbain, la tension est de mise tout le long d'un récit qui contient des personnages caricaturaux mais attachants et dont les répliques font le plus souvent mouche.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 490 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 juin 2021
    Deuxième long métrage de John Carpenter ce tout petit film de série B est une relecture moderne de Rio Bravo. Un homme poursuit et tue le membre d'un gang qui a tué sa fille et se cache dans un commissariat en voie de fermeture. Il se cache ce qui entraîne un assaut du gang et les personnes qui s'y trouvent encore et quelques officiers et prisonniers doivent faire équipe pour se défendre. Certaines parties rappellent un autre film de série B surestimé L'Armée des morts. Vous avez le même type d'acteurs ressemblant à des zombies dans ce film. Ils pourraient aussi bien être des zombies pour toute l'émotion qu'ils apportent à leurs personnages. C'est un film typique des années 70 il est bon marché il y a des blasphèmes inutiles, dialogues stupides des personnages sordides et tout simplement grossiers. C'est aussi typique des films des années 60 où les méchants dans ce film les condamnés à mort sont en fait représentés comme des gentils...
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 148 abonnés 7 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2021
    Le Central 13, un commissariat situé à Anderson (un quartier de Los Angeles) vit ses dernières heures. En effet, ce dernier est sur le point d’être désaffecté et transféré dans un autre quartier. Le personnel est réduit au strict minimum et pour sa dernière nuit, le personnel sur place va amèrement regretter d’être de garde. En effet, un gang assiège le commissariat dans lequel vient de se réfugier un homme qui a tué l’un des leurs. Les malfrats sont bien décidés à ne laisser personne en vie ce soir et les quatre personnes présentes au commissariat n’auront d’autre choix que de s’unir avec les prisonniers pour faire front commun.

    Second long-métrage pour John Carpenter, après la science-fiction (Dark Star - 1974) et juste avant d’entrer dans la légende avec son slasher (La Nuit des masques - 1978). En réalisant ce polar, le jeune réalisateur s’est attelé à une transposition moderne de Rio Bravo (1959) et le résultat est tout simplement bluffant.

    Ce qui frappe en premier lieu ici c’est la mise en scène, en dépeignant Anderson comme un quartier à l’abandon, où rares sont les protagonistes à s’aventurer dans les rues désertes. C’est bien simple, on ne croise personne en dehors d’un père, sa fille, un vendeur de glace et le gang. Le réalisateur parvient à y insuffler une ambiance pensante et lourde, on sent que quelque chose va se passer, on ne sait pas quand mais la tension est palpable et ne nous lâchera pas avant le dénouement.

    La façon avec laquelle le réalisateur a dépeint son gang est particulière. C’est bien simple, ils ne parlent pas, en ne les humanisant pas, Carpenter a fait le choix d’instaurer un malaise entre eux et le spectateur. Ils nous apparaissent comme surnaturel, il n’y a qu’à voir la façon avec laquelle ils évoluent aux abords du commissariat. Les voir courir à pas feutrés, en embuscade et en se ruant à chacune des fenêtres comme s’ils ne craignaient pas les balles. Armés de silencieux, la violence est sourde aussi bien aux yeux des spectateurs qu’aux oreilles du voisinage, raison pour laquelle à aucun moment la police ne sera prévenue qu’un commissariat est pris d’assaut par des tireurs embusqués.

    La violence est soutenue, voire d’une rare froideur spoiler: (le meurtre de la gamine venue s’acheter une glace, on ne l’avait pas vu venir et on n’aurait jamais osé l’imaginer)
    . La musique qui l’accompagne est elle aussi une franche réussite (Carpenter lui-même l’a composé), sans oublier une belle brochette d’acteurs à commencer par Darwin Joston (Napoleon) & Austin Stoker (Lieutenant Bishop). Entre le polar urbain, le western et le surnaturel, un film à petit budget (150 000$) qui impose le respect. Carpenter ayant multiplié les casquettes (réalisation, scénario, montage & musique), nous prouve son indéniable talent (il n’y a qu’à voir sa filmo par la suite). A noter enfin qu’un remake éponyme (2004) a vu le jour et a été réalisé par le français Jean-Francois Richet.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 573 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 avril 2021
    On peut considérer ‘Assaut’ comme le premier “véritable” film de John Carpenter, ‘Dark star’ n’ayant été, au mieux, qu’un projet de fin d’étude monté en graine, tourné rapidement et sans budget, sans acteurs professionnels, sans succès critique ou retour commercial immédiat. Western qui n’est déjà plus un western, et pas encore autre chose, ‘Assaut’ annonce le cinéma d’action des années 80 tout en déroutant le spectateur qui aurait grandi avec ce cinéma et ses successeurs, tout en démesure et en héroïsme mégalo. ‘Assaut’ n’impressionne et ne surprend jamais (sauf dans la scène où une fillette est abattue à bout portant, ce que Carpenter reconnaîtra plus tard comme une faute de goût), l’assaut n’est pas une apothéose : des coups de feu s’échangent, des gens tombent, la mort passe et repasse sur le commissariat, impassible et indifférent, à l’image du spectateur contemporain gavé d’images spectaculaires qui va probablement trouver le temps sacrément long. En terme de pur spectacle, ‘Assaut’ a fort mal vieilli mais, à l’instar de sa bande son synthétique datée de Big John mais qui conserve certaines vertus hypnotiques, quelques uns de ses motifs, qui singularisaient déjà le film en 1976, continuent à susciter un intérêt persistant. Il faut dire aussi qu’une bonne partie du cinéma postérieur de Carpenter s’y trouve déjà. Commissariat ou pas, on est clairement dans ce qui deviendrait un jour du “Home-invasion” ; l’anti-héros qui ne trouvera aucune rédemption pour ses exploits annonce Snake Plissken mais ce sont surtout les assaillants qui s’écartent de toutes les normes communément admises à l’époque. Comme dans ‘La chose’, ils sont “informes”, c’est à dire privés de tout potentiel iconique. Malgré leur nombre, ils agissent comme une entité collective primale et aveugle, tournée vers la destruction. On ne sait pas avec certitude ce qu’ils pensent, ni pourquoi ils agissent comme ils le font, à l’image de ce qu’était Michael Meyers dans le ‘Halloween’ fondateur. Comme en contrepoids à son approche sèche et réaliste, Carpenter avait demandé à ses figurants de ne pas prononcer une seule parole durant l’assaut, et d’adopter consciemment des mouvements lents et anti-naturels. : en lieu et place des membres d’un gang, on a peut-être affaire aux premiers et derniers zombies armés de l’histoire du film de genre.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    681 abonnés 2 994 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mars 2021
    Assault on Precinct 13 est un modèle d’efficacité. Sa mise en scène nerveuse commence par segmenter son intrigue afin de rassembler les fils narratifs en un même nœud symbolique et topographique, soit le poste de police désaffecté d’un quartier difficile de Los Angeles. John Carpenter fait converger les trajectoires individuelles afin de rejouer, au sein du commissariat, la lutte que mène l’homme contre toute menace extérieure, cette dernière pouvant donner lieu à diverses interprétations en fonction de l’époque de réalisation et du contexte de visionnage. Là se tient la grande force du cinéma de John Carpenter : proposer un substrat philosophique et réflexif à partir d’un récit de fiction sans qu’il n’y soit plaqué. Nous passons par différentes humeurs, tantôt amusés par un condamné à mort dont le prénom demeure un mystère jusqu’au bout, tantôt scandalisés devant le meurtre d’une petite fille sans raison aucune, tantôt animés par le désir de vengeance du père et par l’instinct de survie dont font preuves les personnages assaillis. Pourtant, le cinéaste sait garder une distance critique vis-à-vis du spectacle qu’il représente, comme lui-même diverti par sa reprise de Rio Bravo (Howard Hawks, 1959) mis à la sauce série B d’action : il suffit, pour s’en convaincre, de relever le parfum vanille de la glace qu’obtient la jeune fille auprès du glacier alors qu’elle souhaitait vanille-fraise, sa mort entraînant un jet de sang sur son corps et la glace – soit le rouge de la fraise. De telles subtilités propulsent Assault bien au-delà de ses apparences de film sériel, font de lui une œuvre intelligente car consciente des artifices utilisés et maître de ceux-ci : voir à ce titre la première fusillade dans le poste de police, puissance invisible et extérieure qui explose mobilier et objets tel un ballet capté au ralenti. Du grand art !
    JoeyTai
    JoeyTai

    20 abonnés 439 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 décembre 2020
    On sent très vite le film à petit budget... Ça m'a incité à être indulgent, mais il y a des limites à tout ! Le scénario est indigent, les acteurs moyens (et même franchement mauvais pour les 2 actrices), et la mise en scène souffre du manque de moyens du réalisateur et d'un tournage bâclé. Il faut dire qu'en 20 jours chrono, c'était pas évident ! On ne connait rien des motivations des assaillants si ce n'est qu'ils sont très méchants. On ne voit pas leurs visages pour la plupart, d'autant plus qu'ils sont souvent dans le noir. Ça a surement permis à Carpenter de réaliser des économies en faisant mourir des figurants plusieurs fois, ce qui a du être bien pratique vu le nombre de types se faire flinguer ! Je n'ai pas pu arriver jusqu'à la fin du film, car au bout d'une heure, j'avais la désagréable impression d'être devant un Charles Bronson dans sa période "justicier". Quand je pense aux chefs d’œuvre que Carpenter nous a réservés par la suite, un frisson me saisit...
    Redzing
    Redzing

    1 100 abonnés 4 455 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 avril 2020
    Des hordes de gangsters armés jusqu'aux dents assiègent un commissariat en passe d'être désaffecté. A l'intérieur, policiers et prisonniers devront s'allier s'ils veulent survivre... Après la comédie fauchée de SF "Dark Star", John Carpenter réalise son premier "vrai" film : "Assault on Precinct 13". Vrai film au sens où il contient de nombreux éléments qui seront caractéristiques de son cinéma. Tout d'abord, un film fortement inspiré de "Rio Bravo", se déroulant en huis-clos. Mais là où l'on s'attendrait à des plans serrés et sombres, Carpenter préfère au contraire des plans larges et net, découpant avec aisance le lieu où son confiné ses protagonistes. Ensuite, une BO au synthé qui utilise quelques notes pour distiller une ambiance qui va devenir de plus en plus anxiogène. Enfin, un scénario assez iconoclaste, avec un élément déclencheur assez culotté (par ailleurs censuré dans certaines versions du film), et un personnage cynique et trouble mais néanmoins attachant (Darwin Joston, qui servira de base à plusieurs protagonistes rebelle de la filmographie de Carpenter), et des policiers et prisonniers ramenés au même niveau. Sans compter l'atmosphère du film, proche du fantastique, ce qui est assez original à l'époque. Carpenter choisit en effet de représenter ses gangsters comme des ombres muettes, attaquant en silence et ne laissant pas de trace. Si bien que l'ensemble lorgne étonnement vers le film de zombies ! "Assault on Precinct 13" est donc un très bon suspense, mis en scène avec brio, qui sera régulièrement copié au cinéma.
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