Assault on Precinct 13, tout simplement Assaut dans nos contrées possède un statut qui d'officie donne très envie, et d'un autre coté, fait aussi un peu peur. J'ai d'ailleurs trop entendu à son sujet pour l'apprécié à sa juste valeur ... Pour une première du moins !
John Carpenter, immense réalisateur, j'insiste, incorpore d'entré un générique des plus légendaires ! Cette typo rouge, sur fonf noir, de sa musique de chef, assurée par ses propres soins donnent le ton pour la suite de l'aventure. De sa première scène, on en retiens une déferlante de violence, un assassinat, sans sommation par une police qui tire à vue dans ce recoin ou la lumière ne passe pas. Le récit, de la mort de ses 6, membre de ce gang que l'on nomme à la radio, avant d'en découvrir ses autres membres va orienter la continuité d'évènements déments qui s'ensuit. Par une entaille, un pacte dans le sang, la vengeance se fera ...
Un topo du paysage, de l'ambiance, de ceux qui compose le décors, avec leurs caractères respectifs, dans un rythme électrique et faussement calme laisse la mayonnaise monté avant un service à la pièce. L'anecdote de ce policier, qui pour sa première journée, arrive dans le commissariat ayans nourris sa vocation a je trouve, un cachet, une matière qui offre un ancrage qui éclipse certaines de ses autres réussites. De ce lieu en semi-abandon, on en retiendra une sacrée dernière !
Une foule, assez hétéroclite, s'agglutine vers cette institution en demi-décrépitude, à des fins qui ne converge pas vraiment, loin de là !
Avant la grande réunion, il y'a la " ballade " de ses assaillants. Le meurtre de la gamine et du marchand de glace est un passage assez éprouvant, d'une fureur accablante ... On comprend, sa suite ! Dans tous les sens du terme.
De cette nuit, sur cette route, dans le quartier, désertique de surcroit, se livre le début d'une bataille, d'un assaut, dont la rage est motrice. Le courant coupé, de son premier corps qui tombe dans la foulée, au carnage globale, il y'a la toute une métaphore du chaos par un Carpenter qui en comprend toute sa sève. Des silencieux qui canardent à toute berzingue, l'analyse du bruit de son attaque passe par l'abandon, l'oubli, la solitude, que seul une unité dépareillé semble pouvoir y faire face ...
Les accalmies passagères, dans ces vagues qui assaillent l'endroit, sont des autres moments d'échanges, de compréhensions de la folie qui se trame autour. Mélange de peur et d'espoir, tout devient possible et à la fois inévitable ! Il y'a, pour autant une pitrerie de circonstance, comme dans ce pile ou face venu d'ailleurs entre Wilson et Wells, qui tranche avec la fureur de l'institution qui s'organise à l'extérieur.
La fin tiens ses promesses de sensas, on en retiens son pied de nez, on la colab n'est pas seulement éphémère mais persiste envers et contre tout. L'uniforme devient secondaire ! Néanmoins, il y'a des raccourcis ...
Techniquement, dans le visu, le film m'épate. La démarche aussi, les acteurs eux sont dans le cahier des charges rudimentaires, y trouvent des moyens d'expressions dans le fond, mais sans éclats ! J'avoue que je ne me suis pas ennuyé, mais j'aurais parfois préféré ... Avec la maestria qui est la sienne, John Carpenter entretient sa dynamique et concrétise ses moyens restreints par des images fortes sans aucun formalisme, au contraire, c'est lui qui invente les codes ! Oui mais voilà, " j'attendais " après Dark Star une fusée qui pétarade !