Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
mister
17 abonnés
202 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 15 janvier 2020
Comment faire un film culte avec peu de moyens. Carpenter réussi à créer dans huis-clos un drame digne des tragédies antiques. Le scénario très travaillé, la musique synthétique de John Carpenter qui colle à l'atmosphère, des personnages hors du commun, des ressorts psychologiques, des hécatombes qui rappellent la nuits des morts vivants, a masterpiece de John Carpenter, un must des années 70.
Après avoir vu le remake de ce soi-disant chef d'oeuvre de John C arpenter, l'excellent "Assaut sur le central 13" de 2005, la déception est grande . Ok remettons tout ça dans son contexte, on est en 1976 et les moyens techniques ne cassent pas des briques et même si le scénario reste original à son départ, c'est mauvais c'est tout: les acteurs jouent mal , ce qui n'est pas le cas des éternels assaillants du commissariat qui tels des zombies sans paroles et sans cerveau déferlent sans compter, par vagues, en se faisant descendre à la chaine sans réagir. Les dialogues sont inexistants et la bande son du film à grands coups de synthé plagiant les films de zombies de Romero, envahissent l'espace et vous assourdissent de ces notes grotesques..on s'ennuie, c'est mauvais.
Assaut est un divertissement qui marche plutôt bien, même si je l'ai trouvé un peu ennuyeux à mon goût. Le personnage principal est particulièrement charismatique (et ce, avant même qu'il ne dégaine son flingue). Austin Stoker est extrêmement classe dans le rôle principal (il aurait mérité une carrière plus mémorable). Les scènes d'action sont vachement cools. La violence est extrêmement visuelle (le film ose tuer une enfant et le montrer à la caméra). Malheureusement, j'ai trouvé les scènes de fusillades un peu répétitive à partir d'un moment : ça devient vite lassant de voir cette multitude gangsters tenter d'envahir le commissariat et se faire mitrailler comme des lapins, sans qu'on en devine la fin. L'intrigue manque cruellement de profondeurs et de péripéties et je me suis tout de même ennuyé alors que le film ne dure que 80 minutes. J'ai trouvé que même si le film était très divertissant, il se la jouer un peu trop cool. À l'exception du personnage principal, le flegme avec lequel réagisse la plupart des personnages sonne faux (n'est pas Kurt Russell qui veut). Au final, j'ai trouvé l'ensemble un peu décevant de la part de John Carpenter qui, par la suite, réussira à faire bien mieux dans le registre de l'action (comme par exemple pour New york 1997).
On aurait dit une armée de zombie ou peut-être des vampires qui prennent d’assaut ce commissariat isolé et restructuré, dans le style du réalisateur de ce genre de film. Une bande de gang malfamé avec leurs rituels du sang bien rationnel, le marquage du territoire des cholos qui effraient les alentours de leurs tours de manège infernal morbide, silencieusement à pulluler comme une infection. Il fallait pas se retourner voir n’achetez pas la glace insatisfaite sinon gare à la faucheuse gangster latino, le bam du fusil d’assaut fait crac d’un coup sec et c’est le choc pour papa téléphoné. La tension est à son comble avec l’orchestre électrisant de la réalisation de « New-York 1997 », il y a des meilleurs que ça.
Que de maîtrise chez John Carpenter alors qu'il était tout jeunot en 1976. Que c'est un film qui n'a coûté que cent mille dollars, qu'il a monté lui-même, dont il a également composé la musique (énorme ce synthé d'ailleurs), écrit le scénario et qui a été tourné en seulement trois semaines. Faut-il que je continue ? Il s'est peut-être occupé de la cuisine de la cantine aussi. Un brio à tous les postes que certains de ses collègues même à maturité n'atteindront jamais. Même encore maintenant, Assaut n'a pas vieilli. Dans son traitement de la violence, il est encore assez âpre. Il y a bien sûr l'assassinat totalement gratuit de la fillette mais le nombre de morts tant chez les flics que chez les assaillants est assez impressionnant. Comme dans un jeu vidéo et Carpenter est un gamer justement. Conçu comme un western, Assaut est une expérience courte mais intense et simple dans son traitement. Ce n'est pas compliqué. Un commissariat désaffecté, sans électricité ni téléphone, deux prisonniers, deux policiers, un gang qui essaie d'entrer. Pourquoi tant compliquer les choses ? C'est une leçon de mise en scène et d'efficacité vu le peu de moyens du réalisateur et des policiers aussi d'ailleurs. C'est une lutte désespérée et je suis resté suspendu à l'image. Qui va s'en sortir ? Qui va périr sous les balles ?
L'histoire d'Assaut plutôt originale inspirée du western Rio Bravo de Howard Hawks raconte comment un père de famille va se venger à sa manière du meurtre de sa fille et se rendre à un commissariat de police en plein déménagement en déclenchant une grande rébellion et une guerre d'un gang bien déterminé à en découdre avec lui en semant le chaos dans le bâtiment.
Découvert par curiosité, ce deuxième longs métrages au genre thriller et action de John Carpenter est plutôt bien soigné et la réalisation passable (même si ce sera pas son meilleur film). Eh oui parce que le casting novateur n'a guère de charisme et les personnages ne sont pas assez développés, en revanche on retrouve un Austin Stoker globalement convaincant dans son rôle principal de lieutenant. La musique et la BO sont très sympathique tout comme le suspens prenant de ce film qui font que cette œuvre reste plaisante et rythmée essentiellement dans la première partie. Une tension présente donc donnant lieu à des belles scènes d'actions et de violences marquantes spoiler: (on pense à la scène du glacier et de cette petite fille tués, du policer sortie du commissariat mort ou encore des fenêtres volants en éclats lors de l'arrivé du gang) et des plans, cadrages très bons.
La deuxième partie elle se révèle en revanche beaucoup moins crédible et trop rapidement ficelé ce qui fait perdre beaucoup de charme mais aussi d'intensité à cette œuvre s'annonçant comme la première œuvre de Carpenter très réussite (car sa première réalisation n'a pas rencontré son succès). Malheureusement il n'a pas su maintenir ce cap et nous dévoile assez facilement la séquence finale du film.
Pas exceptionnel ce film manque de crédibilité et d'approfondissement en seconde partie, elle reste malgré tout divertissante et globalement efficace dans une atmosphère sombre pour l’une des premières œuvres de Carpenter qui va suivre quelques pépite plus marquantes comme New York 1997, The Thing ou encore L'Antre de la folie et plus centrées sur vers le genre horrifique. A voir pour les fans du réalisateur
Avec ce deuxième film Carpenter trouve son style si particulier. L'ensemble est loin d'être parfait, le rythme du film s'essouffle dans sa dernière partie et il y a certains moment où le scénario tombe dans la facilité. Mais le film est audacieux et je pense qu'il a beaucoup apporté au cinéma d'action, c'est un Die Hard avant l'heure! La mise en scène est propre, les acteurs plutôt bon et Carpenter arrive à créer un excellent climat de suspens. La musique est excellente. Bref un très bon Carpenter.
Simple, efficace, bien mené. J'ai été bluffé par la qualité de l'image et le soin de la direction des acteurs. On ne voit jamais vraiment les agresseurs ce qui renforce la tension du film. Une scène est totalement incroyable pour l'époque, tant elle est de mauvais goût : spoiler: celle de la petite fille venue acheter une glace et qui se fait descendre gratuitement ! Jamais vu ça auparavant ! Un très bon Carpenter qui lance une très belle carrière par la suite.
Film culte de John Carpenter et du cinéma d'action, Assaut est l'ancêtre des films d'actions modernes. Le film suit l'histoire de plusieurs personnages qui n'ont rien à voir et qui vont finir par se retrouver au même endroit. Assaut est donc un huis clos. On est dans un commissariat de police pris d'assaut par des gangsters. Au niveau de la mise en scène, c'est irréprochable. L'ambiance est incroyable, servie par une bande son excellente. L'action est crédible et bien pensée. Le film compense parfaitement son faible budget par une maîtrise parfaite de l'action (qui ne fait pas dans la surenchère). Le scénario est simple mais diablement efficace, les personnages sont excellents (en particulier Napoléon) et leurs relations sont très crédibles. Difficile de dire plus, ce film n'est pas un chef d'œuvre mais c'est un monument du cinéma d'action. Indispensable pour les fans d'action. 4.5/5
Court, simple et ultra-efficace. Un ancêtre dans la lignée des films américains obsédés par le rapport entre frontière et violence (Piège de cristal, Panic Room, History of violence, No country for old men, Sicario...) et un très bon film de huis-clos. Il y a un côté un peu gratuit (beaucoup de sang versé pour une glace à la fraise oubliée), mais le plaisir de filmer et de divertir en ressort d’autant plus dans toute sa pureté.
Le premier film "sérieux" de Carpenter, deux ans avant Halloween et on retrouve tout ce qui fera la renommée de Carpenter dans ce film : - les ennemis qui ne sont que des concepts, pas des personnes/personnages identifiables, juste abstraits -L'ambiance froide, glauque voire dépressive qui fonctionne si bien - Des héros malgré eux qui s'en sortent grâce à leur sang-froid et le contraire.
Pour rester sur Assaut en particulier, il n'y a pas tant que ça à dire si ce n'est que mis à part des facilités scénaristiques ou des actions parfois stupides des personnages, l'âge du film ( il a bien vieilli mis à part quelques scènes) et la lenteur caractéristiques du bonhomme qui peut rebuter. Mis à part ces quelques détails, le film est très bon avec des scènes iconiques, une ambiance pesante, des bonnes scènes d'actions mesurées et suffisamment occasionnelles, des acteurs, sans être géniaux, qui font le taf et un concept plutôt sympa . Le concept qui est un huit-clos ou des personnages que tout opposent doivent s'unir contre une bande de psychopathes, inhumains tellement ils paraissent froids et sans-visage, que l'on pourrait considérer comme des zombies car leur seul but est de tuer les vivants, ici les occupants du "Bâtiment de police" n 13 ( bon ils ne les mangent pas mais bon ) , juste par principe sans plus de raison.
Seul gros reproche en mettant en parallèle la longueur du film ( 1h30 ) et son rythme assez lent ( comme dans la plupart de ses films, ainsi c'est un reproche qu'on pourrait faire à d'autres de Carpenter avec en tête Invasion Los Angeles et New York 1997 ), on se rend compte que le film met du temps à démarrer vraiment ( environ 50 minutes ) ce qui fait que j'ai ressenti de la frustration de ne pas en avoir plus, de ne pas avoir plus de scènes de tension et d'action ( surtout dans Invasion Los Angeles également) et de ce fait, je remarque que le scénario ne doit pas être si long que ça . Je pense que si j'en prend autant compte c'est à cause de ma vision moderne mais pourtant ça me dérange moins dans un Hitchcock ou dans d'autres films de Carpenter comme The Thing.
Aussi non , pour tout fan de Carpenter ou de film de Genre ou même pour découvrir un bon film divertissant ( et pourquoi pas aller voir les autres films de ce réalisateur de génie ) foncez vous ne devriez pas être déçus .
ps : si vous aimez les running gags, celui du prisonnier qui demande tout le temps une clope est plutôt drôle
Il est des films qu’il faut vraiment revoir. Ma première lecture d’Assaut m’avait franchement déçu. Trop brut, trop simple, sans histoire ni morale. C’était pour moi une série B à l’intérêt documentaire, le premier jet d’une cinématographie unique, mais qui n’en était ici qu’à ses balbutiements. J’avais tort. Il y a là déjà presque tout ce qui fera la patte du réalisateur : une rengaine entêtante jouée sur son propre synthé, une oppression constante dans le rythme, les cadrages et le son, des personnages desquels il est difficile d’extraire les bons des mauvais, un rendement sidérant quand on compare la puissance de l’ensemble à ses moyens infimes. Carpenter est bien le maître, et si je n’ai pas su le voir alors, j’admets aujourd’hui volontiers qu’il le prouvait dès ‘76. La bande de jeunes loubards qui sème le chaos se comporte comme le requin de Jaws, sorti l’année d’avant ; ils créent la terreur en tuant au hasard, n’épargnant personne, quel que soit son âge, son sexe, sa droiture ou son capital, transformant la rue en leur exutoire, sans aucune logique, sans aucun espoir. Il n’y a pas de question à poser, car il n’y a aucune réponse. La violence est partout, on ne peut que tenter de survivre, et se tirer de ce traquenard qui rend hommage aux grands sièges du western. En attendant le prochain assaut.
Avis mitigé sur ce deuxième long métrage de John Carpenter. "Assaut" démarre pourtant bien avec une mise en place des personnages et de l'intrigue prometteuse. Pourtant, arrivé au milieu du film, peu de temps après le début du siège du commissariat de police, mon intérêt est retombé. La faute à un John Carpenter qui peine à maintenir un suspens et une tension tout au long de ce siège. L'intrigue elle-même, redondante et peu surprenante, ne rend pas les choses plus passionnantes. Pour son scénario, Carpenter s'est inspiré de "Rio Bravo" d'Howard Hawks mais il n'a malheureusement pas le même talent de metteur en scène. On ne peut pas toujours accuser la faiblesse du budget. Cette série B de John Carpenter n'est ni son pire, ni son meilleur film mais comme son auteur, il est à mon sens complètement surestimé.
"Assault on Precinct 13" est à la fois un tribut cinéphilique vivant, et une œuvre décisive pour le cinéaste. L'héritage du western, notamment Hawks, est une évidence - la structure en reprenant tous les codes au sein d'un contexte contemporain - là où le personnage principal semble être un echo direct de "La Nuit des morts-vivants" de Romero.
Mais, non content de s'approprier pleinement ses références, tout ce qui fait la singularité du cinéma de Carpenter s'articule ici avec maestria. Ainsi, la représentation du Mal préfigure celle de Michael Myers, dans un processus de déshumanisation passionnant car radical. Le gang passe de groupe aux rituels mystiques (scarifications, vœu de sang, drapeau etc.) à une masse de silhouettes anonyme, excluant une menace tangible et physique (allant même jusqu'à faire tirer le gang avec des silencieux) au profit du Mal comme mise à l'épreuve de l'Humanité.
Il est alors logique, dans une œuvre qui traite l'affrontement non pas comme une recherche de spectaculaire, mais bien comme une nécessité narrative et thématique, de caractériser les protagonistes par leurs choix dans l'action. La mise en scène les icônise, mais en fait surtout des personnages complexes, que la mise en scène et le montage traite sur un pied d'égalité (stupéfiante alternance de coups de feu, dont l'accélération du montage traduit la cohésion naissante du groupe). Carpenter met en scène des héros, et non pas des figures héroïques.
"Assault on Precinct 13" est un grand film scénographique, dont l'attention portée à la mise en scène de l'espace est capitale, aidée par un minimalisme, narratif et formel, qui crée un ensemble aussi réflexif que percutant. Le cinéaste oppose une représentation radicale du Mal, à un groupe de héros venant tout droit du cinéma classique et ce avec un premier degré nécessaire.
Énorme vent de nostalgie pour moi... J'adore découvrir ces films de années 70-80 que je n'ai jamais vus, pour retrouver tous les codes de l'époque. Malheureusement parfois je regrette de ne pas avoir visionné ces pépites durant mon enfance. Quand j'avais 10 ans, avec un groupe de 3-4 potes, on s'enfermait les après-midis pluvieux pour mater des films d'action cultes comme "Die Hard", "Terminator", "Predator" etc... La vidéothèque du père d'un de mes collègues était remplie de ces classiques et je me souviens qu'il y avait "Assaut". Peut-être que la jaquette de l'époque ne nous avait pas inspirés ou qu'en tant que froussard, j'avais peur que le film soit trop violent, du coup je l'ai découvert que tardivement en ce début d'année 2018 et franchement quelle énorme claque !!! Tous les ingrédients des meilleurs films d'époque sont réunis et mijotés à la sauce Carpenter !!! Quel pied franchement les mecs ! Tout y est, l'ambiance so 70's-80's, la musique composée par le réal himself au synthé, l'histoire plutôt originale, les dialogues qui font mouche, les personnages travaillés. On s'attache réellement aux différents protagonistes et on est captivé du début à la fin par cette intrigue qui monte en puissance... Je me suis senti tout gamin, j'ai vraiment pris un sacré plaisir tout du long. Quelle merveilleuse madeleine de Proust !!! Et heureusement ou malheureusement, il me reste encore de nombreux trésors comme celui-là à dénicher :D