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Akamaru
3 074 abonnés
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3,5
Publiée le 8 mars 2014
François Truffaut n'aimait pas son film. Il regrettait de ne pas l'avoir tourné en noir et blanc pour épaissir le mystère. Il pensait également avoir confié à Jeanne Moreau un rôle inadapté de vengeresse stoïque. Pourtant,il a certainement été trop sévère dans son jugement. "La Mariée était en noir"(1967)est une œuvre réussie à bien des niveaux,et le public actuel peut juger l'influence considérable qu'elle a eue sur le Kill Bill de Tarantino. À peine mariée sur le perron de l'église,une femme voit son mari abattu par une balle perdue d'on ne sait où. Elle n'aura de cesse par la suite,de traquer les coupables(au nombre de 5)et d'orchestrer sa vengeance. Ce qui est extrêmement intéressant,c'est de constater qu'en s'immisçant dans la vie de ces hommes,elle éprouve de la sympathie pour eux,ou du moins de la considération,mais qu'elle exécute quand même ce qu'elle a décidé. Jeanne Moreau,impénétrable,mystifie à la suite Claude Rich(présomptueux),Michel Bouquet(inquiétant),Michel Lonsdale(intimidant) et Charles Denner(romantique)de façon variée,et dans une mise en scène élégante et soignée soulignée des envolées de la BO de Bernard Herrman. L'engagement du compositeur valide de plus la filiation avec le cinéma si vénéré d'Alfred Hitchcock. Tremblez!
1968 approchait lorsque François Truffaut mit en scène "La Mariée était en noir", un polar narrant une banale histoire de vengeance dans un genre bien défini, celui de l'hommage au maître Alfred Hitchcock que le cinéaste appréciait tout particulièrement et dont il a cherché à retrouver l'ambiance notamment par l'intermédiaire de la musique forcément évocatrice de Bernard Herrman. Durant la première moitié de son film, Truffaut démontre avec talent qu'il sait construire et alimenter une intrigue, lui incorporer un suspense certain du fait que l'on ne connaît pas grand-chose voire rien du tout des protagonistes à l'écran, ainsi présentés mystérieux, énigmatiques et par-dessus tout (c'est la grande force des trois premiers quart d'heure) imprévisibles. Il montre juste ce qu'il faut pour que l'on puisse suivre sans grands soucis son histoire mais s'amuse volontairement (et il a bien raison) à ne jamais justifier les actes de Jeanne Moreau et ses interlocuteurs. Finalement, on se prend assez facilement à cette course entre le chat et la souris et notre attention ne se trouve pas détachée jusqu'à ce que quelques flashs-back ne viennent nous en dire plus (un peu trop). A partir de là, impossible de rester constamment accroché au wagon puisqu'aucune surprise ne fera partie d'une deuxième moitié terriblement décevante dans son académisme. Truffaut parvient alors péniblement à la fin, sans éclats, sans génie. Entre-temps, il avait repris des dizaines de plans Hitchcockiens, parfois avec justesse, souvent avec lourdeur (et dans ces moments on a un peu l'impression d'assister à une copie franchouillarde) mais toujours dans une optique de divertissement léger, que l'on regarde agréablement en évitant de se poser de trop nombreuses questions. "La Marié était en noir" est considéré par beaucoup comme un Truffaut mineur : n'ayant pas apprécié plusieurs de ses autres oeuvres, je me permettrai de dire que s'il ne s'agit pas d'un film marquant, il n'en demeure pas moins très agréable.
Aujourd'hui considéré comme un film mineur dans la carrière du grand Truffaut, LA MARIEE ETAIT EN NOIR n'en demeure pas moins une véritable célébration du film noir ainsi que du suspense à la Hitchcock. Truffaut entretient avec une maîtrise incroyable son suspense autour de sa femme fatale, ainsi que du mystère qui l'entoure. Lors de la première moitiée, Truffaut rend un hommage 'obsessionnel' à Hitchcock, lequel semble être de tous les plans, mais aussi en s'entourant du compositeur attitré du maître du suspense : Bernard Herrmann. Mais Truffaut se détache progressivement de l'influence d'Hitchcock pour se concentrer davantage sur la puissance et l'intensité émotionnelles de son récit, auquel donne vie une Jeanne Moreau habitée par le rôle de La Mariée. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'un des plus grands réalisateurs de notre génération, Quentin Tarantino, a repris la trame de LA MARIEE ETAIT EN NOIR pour signer son plus grand chef-d'oeuvre... Car si la critique semble avoir retourné sa veste depuis la sortie du film, à ce jour, Truffaut reste indéniablement un des rares ayant réussi à percer les mystères du suspense Hitchcockien ainsi qu'à en restituer son atmosphère envoûtante, et en conserver la saveur.
Mouais. Scénario classique de la vengeance, traité de façon bien linéaire. Rien de palpitant. La raison des meurtres nous est livrée trop tôt dans le film, il aurait été mieux de distiller les infos peu à peu. Et puis, il faut voir le mobile, c'est un concours de circonstances bien peu vraisemblable. Une belle brochette de comédiens, mais ce film ne me marquera pas.
Oui je sais c'est sévère, mais nombre de bonnes notes n'ont pas du lire le roman d'Irish avant car désolé mais Truffaut ne lui rend pas hommage. Hormis le fait qu'il change quelques "petites" choses comme la mort du fiancé (en fait le marié puisqu'ils sortaient de l'église, d'où le titre) et qu'il zappe complètement la recherche des tueurs par l'héroïne pour une mise en scène plus fluide, rendant le tout moins vraisemblable, au final l'ambiance noire du bouquin ne se retrouve que peu. Nombreux s'extasient sur la musique mais elle est nulle, pas profonde pour un sou, faite de répétition de la marche nuptiale au point d'en avoir marre, ne collant pas toujours à l'action, ne se coupant pas au bon moment... Bref un fiasco, en plus le son est dégueu (pourtant le dvd que j'ai loué était pas trop abimé) entre discours murmuré et musique au niveau boite de nuit. Je rajouterais que le jeu d'acteur est limite affreux, mou d'abord, pas inspiré, et Jeanne Moreau fait mal, à croire qu'elle s'était fait lifter si jeune, aucune expression ne transparait sur son visage impassible. Certes elle n'allait pas passer par toutes les formes de joie et de surprise, mais au point de faire sans cesse la gueule et oublier de montrer toute détermination dans les yeux, ou le visage) là c'est plus grave. La mise en scène fait s'interroger sur le réalisme des meurtres tant c'est facile de le commettre et de s'échapper. La fin est bâclée, moche aussi, à l'instar des dialogues. Au final désolé pour les nombreux fans de Truffaut qui trouvent que ce film est un chef d’œuvre, et que Jeanne Moreau est une grande actrice, mais ce n'est pas mon avis, et c'est flagrant ici, lisez le livre vous vous en porterez mieux.
Et voilà, critiquer ceux qui n'acceptent pas qu'on dise que ce film n'est pas un chef d'oeuvre ne passe pas... Sérieux, vous avez vu le livre de William Irish les gens ? Un auteur américain sombre, déprimé et alcoolique. Certes le film respecte l'histoire à quelques détails près, et oui c'est pas très éclairé, mais l'esprit n'y est pas, principalement parce que Jeanne Moreau joue mal, être un piquet ne veut pas dire être choquée et revancharde sans sentiments. En dehors de ça le gros souci est qu'on s'ennuie, on ne voit rien, je n'ai rien contre le fait de supposer des scènes, mais à ce point c'est lourd, et on décroche très vite sans jamais raccrocher car il n'y a ni intrigue ni envie. Trop mou, c'est peut être un style, c'est du passé, mais il y avait moyen de faire bien mieux, même en ces temps là. Alors arrêtez de soutenir un truc pas top, qui n'était pas forcément plébiscité à l'époque non plus, juste parce que Godard et Truffaut...
En dépit de savoureux numéros d'acteurs dont les meilleurs sont ceux de Lonsdale et Denner, ce film ne décolle vraiment jamais. Il est plombé par un scénario linéaire et totalement invraisemblable, qui ne ménage aucune surprise, et par des flash back répétitifs et pleurnichards indignes de Truffaut. Le réalisateur n'a pas su clairement choisir entre l'humour noir et le drame et a pris son histoire bancale beaucoup trop au sérieux. Jeanne Moreau, en dépit de son talent, n'est pas non plus la comédienne idéale, pour ce rôle de femme fatale irrésistible. Il faut faire beaucoup d'efforts pour trouver une parenté hitchcockienne à ce film sans mystère ni vrai suspense..
François Truffaut nous a laissé des chef-d'oeuvre et celui-ci en fait partie. Cette femme qui sort régulièrement son petit carnet pour y rayer méthodiquement le nom de l homme qu elle vient de tuer pour se venger, est pathétique et si la morale dénonce le crime on arrive à comprendre le geste de cette femme qui agit par désespoir. Jeanne Moreau est merveilleuse dans ce film
C'est jamais agréable de critiquer un réalisateur qu'on aime bien, pourtant ce film est objectivement difficilement défendable. Une des principales raisons de ce ratage est l'obsession de Truffaut à filmer Moreau. L'actrice, distante et inexpressive (pas tout à fait) comme souvent, plombe la fascination potentielle de cette histoire de vengeance par son interprétation sans finesse. Truffaut se contrefout de la crédibililté, ainsi son histoire devient un ramassis d'invraisemblances (l'enquête? pas de police sur ce meurtre de marié? vu le peu de précautions que prend la femme, on se demande comment elle ne se fait attraper que quand elle l'a décidé...). Aucune difficulté, rien. La seule chose qui intéresse Truffaut, c'est cette approche en séduction opérée par la tueuse, comme pour se rappeler la supériorité de son mari. Pas de réflexion, mise en scène... assez neutre finalement. Il n'avait pas finit d'apprendre ses leçons du maître Hitchcock lorsqu'il a tourné ce film. Fade.
Sixième long-métrage et première déception. Ce sont de choses qui arrivent, même au meilleur dira t-on. Ni le désir infini du cinéaste pour les femmes, ni sa fascination pour l'amour, ni son sens de la transgression submergent ici. "La mariée était en noir" raconte une vengeance légitime mais tellement absurde. La manière dont les victimes sont dilapidées relève vraiment de l'invraisemblable. On a l'impression de regarder un mauvais polar, qui fait tout sauf bon genre. Jeanne Moreau, à l'image de son réalisateur, jouant sur ses acquis, pour un film vite fait bien fait.
Musique insupportable !! Scénario pas crédible ...Comment elle sait qui est ou sont les responsables du tir ?? C'était pourtant pas bien compliqué à rendre les rencontres avec les responsables crédibles. Il aurait fallut que le film commence par cela !!! spoiler: Une bande d'imbéciles font un tir qui par accident tue le marié puis se dispersent tout de suite après comment peut elle savoir qui c'est ???
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3,0
Publiée le 7 octobre 2014
Cette très estimable adaptation du roman policier de Cornell Woolrich (William Irish) marque les retrouvailles de Jeanne Moreau et de François Truffaut (à savoir que le cinèaste n'apprèciait pas beaucoup ce film) six ans après son magnifique "Jules et Jim". Egèrie de la Nouvelle Vague, l'actrice toute de noir & blanc vêtue, traverse cette sombre histoire de vengeance à thème policier avec ce charme ènigmatique qui n'appartient qu'à elle! Autour de cette inlubliable "marièe", une distribution dès plus prestigieuse avec de grands comèdiens tels que Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy, Charles Denner, Claude Rich ou Michael Lonsdale! Sans oublier la très belle partition de Bernard Herrmann qui intervient à deux niveaux! D'une part, elle accompagne l'action (variations sur la Marche nuptiale de Mendelssohn, celle-ci revenant comme un leitmotiv pour rappeler que l'hèroïne a perdu son mari le jour de ses noces) ; d'autre part, elle est intègrèe à l'action elle-même, comme èlèment du rècit (une sèquence importante de "La marièe est en noir" se passe durant un concert Schubert donnè par le trio Fontanarosa)...
Véritable hommage au « maître du suspens », le dénommé Alfred Hitchcock (ils se vouaient une grande amitié), François Truffaut nous offre ici un très beau polar qui, même s’il n’arrive pas à la cheville d’Hitchcock, aura le mérite de nous avoir offert un très beau film noir, avec pour thème principal : la vengeance, celle d’une femme qui, le jour de ses noces, voit son mari se faire abattre. Mise en scène relativement calme pour un film de ce genre, avec une élégante distribution (Jeanne Moreau, Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy, Michael Lonsdale & Claude Rich) et un twist ending brillant ! On savait que Quentin Tarantino vouait une admiration pour Truffaut, on s’en rend compte rapidement quand on sait que sont diptyque Kill Bill 1 & 2 (2003/2004) possède la même trame scénaristique que ce film là !
Un très bon Truffaut. Un scénario très intéréssant et très bien construit, avec une mise en scène particulièrement original et intelligente. Ce film assez sombre et cynique est une très belle réussite et quelques scènes sont assez intenses. De plus, le casting est impressionnant, que ce soit jeanne Moreau, Claude Rich, Michel Bouquet ou encore Michael Lonsdale. A voir absolument.
Exploration sur le thème de la vengeance, le film de F. Truffaut (qui possède de nombreux points communs avec le film Kill Bill Vol.1) se regarde assez tranquillement, offrant au passage une leçon de cinéma aussi bien sur ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire dans un film noir. Le film est bien trop éclairé, ne créant aucune atmosphère et manque un peu de sang par moments (pas de tonnes de litres non plus, juste une petite giclée sur la robe de la mariée qui aurait vraiment pu changer la donne) pour vraiment nous transporté. Aussi, des mises en scène un peu moins grotesques, comme la scène du balcon (ratée et grossière) ou de l'empoisonnement (le mort qui se retourne brusquement au dernier moment) et surtout, une autre interprète que J. Moreau, actrice mono-expressionniste et peu charismatique. Au niveau de la mise en scène en générale, c'est du haut de gamme, appuyée par les bonnes compositions de B. Hermann et des acteurs masculins impeccables (C. Denner, C. Rich, J-C Brialy, M. Bouquet, M. Lonsdale). De plus, le mobile de la tuerie m'a été difficile à avaler, partagé que j'étais entre déception, dégoût pour les actes de la mariée et une certaine logique (un poil extrêmiste quand même). D'autres critiques sur