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halou
118 abonnés
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2,0
Publiée le 28 avril 2013
L'histoire bien classique et invraisemblable passe après une réalisation soignée inspirée du maître du genre. Mais Jeanne Moreau n'est pas saisissante dans son rôle de mariée et le film souffre d'un rythme lent et d'une musique criarde peu adaptée. Un film mineur dans la carrière de Truffaut.
En adaptant le roman éponyme de William Irish, François Truffaut offrait en 1968 à Jeanne Moreau l’un de ses rôles les plus marquants. Débarquant telle une sublime apparition dans la vie d’hommes qu’elle semble ne pas connaître avant de les assassiner froidement, elle ne dévie pas d’un iota de la mystérieuse mission vengeresse qu’elle s’est fixée. La mariée était en noir vaut ainsi très largement pour l’interprétation mythique de l’actrice à la voix si reconnaissable, et de celle de ses victimes : géniaux Claude Rich, Michel Bouquet, Michael Lonsdale dans un rôle proche de celui de Baisers volés sorti la même année, Daniel Boulanger et Charles Denner dans la peau d’un « cavaleur », dix ans avant L’homme qui aimait les femmes. En effet, et même si on ne le dira pas trop fort, le développement de l’intrigue n’est pas toujours crédible, les motivations de l’héroïne sont présentées de manière un peu datée, et certaines séquences tirent en longueur.
Jeanne moreau étant depuis peu mon actrice préféré toutes générations confondues, ce film constituait également depuis peu pour moi une sorte d'obsession, avec le grand francois truffaut derrière la caméra je ne pouvait qu'avancer confiant ! Ce n'est ni le meilleur film de Truffaut, ni la meilleure composition de jeanne moreau et pourtant il y aurai a dire sur ce film mineur pour certains et majeur pour d'autre ! Je n'aurai rien de nouveau à apporter, Hitchcock inspire Truffaut, et Truffaut inspira Tarantino ça crève l'écran. Mais comme d'habitude Truffaut maitrise son scénario et son propre style généralement composé d'une mise en scène intelligente, de dialogues agréable et d'un scénario toujours suprenant (un peu moins ici c'est vrai), l'influence qu'on eu les films d'hitchcock sur lui est palpable et l'on peux que s'en réjouir.Jeanne Moreau porte suffisament bien le rôle principale pour rendre le film agréable à suivre, le talent de Truffaut pour là diriger comme il l'a fait pour toutes ses actrices rend les choses plus simples également, ce qui se déroule devant nos yeux, scènes après scènes, semble donc très limpide. La brochette d'acteurs masculins de l'époque parlera surement à une autre génération que la mienne. Et le grand Bernard Hermann à la sono ! l'ombre d'hitchcock plane encore ! Avec un air de mariage ultra connu repri des millions de fois par la suite ! Bon ou très bon film, il me faudra surement un second visionnage pour pouvoir trancher. Un Truffaut à ne pas ignorer néanmoins
Jeanne Moreau joue les tueuses en série pour François Truffaut dans une série noire à la française, c'est-à-dire probabement moins sombre que le roman originel de William Irish. Ce film singulier et brillamment construit dépasse le strict intérêt qu'on porte à l'intrigue par la qualité de ses personnages. Malgré la brièveté forcée de leur rôle, Michel Bouquet, Charles Denner et les autres spoiler: victimes expiatoires de la vengeance de Julie existent pleinement par une commune médiocrité masculine; ils sont, chacun à sa façon, des spoiler: prédateurs de femmes, de sorte que leur élimination par une femme résonne de curieux accents psychanalytiques. Dans chacun des tableaux les présentant successivement, on découvre des personnages, certes typés, mais humains, vulnérables et ludiques, amusants, que Truffaut l'humaniste rend sympathiques en dépit de leur mesquinerie et de leur faute. S'abstenant de jouer à fond la carte du suspense, et c'est là que sa mise en scène découvre son intelligence, le cinéaste dévoile en cours de film le mobile de Julie. Ce qui permet, dans un premier temps, de développer l'intrigue sous son aspect énigmatique et noir puis, dans un second temps, sous un angle plus émotionnel à partir duquel Jeanne Moreau substitue à sa froideur ses scrupules et sa douleur. Malgré la nature du sujet, le ton général est à la fantaisie.
On assiste à l'histoire d'une vengeance, celle de Jeanne Moreau qui tue un à un les protagonistes de la mort de son mari. Si l'idée est séduisante, avec un dénouement qui parachève intelligemment son projet, on doit toutefois souligner que cette vengeance semble totalement disproportionnée, donnant presque raison à ses victimes ou discréditant le film. Il n'y a qu'un homme qui avait tiré sur son mari, et par accident, donc tuer tous ses potes parait franchement exagéré ! Mais sinon le scénario est tout de même assez bien ficelé, car on comprend progressivement l'envers du décor, et les meurtres successifs et particulièrement sadiques de la femme éplorée nous maintiennent en haleine.
Une intrigue assez simpliste du fait qu'on nous en présente l'envers du décor trop rapidement, le mystère est de courte durée dans La Mariée était en noir... Truffaut nous a habitués a bien plus subtil, de même que les morts en elle-mêmes qui sont assez prévisibles et farfelues. La fin s'oublie facilement et les jeux des acteurs ne sont pas des plus inspirés, voilà pour les points noirs du film, à présent le positif : le film jouit d'une ambiance mystérieuse agréable (portée par la musique de Bernard Hermann, connu pour avoir composé les airs mythiques des Hitchcock dont ce film se veut le digne hommage, sans en atteindre malheureusement la finalité) et l'attention portée à l'esthétique du film se reconnaît (décors travaillés, lumières intéressantes, placements des acteurs jamais anodin...). Une réussite en demi-teinte qui n'égale jamais les classiques hitchcockiens dont l'influence se ressent pourtant, surtout à cause de la raison du meurtre du mari qui semble tout bonnement abracadabrantesque. Un peu plus de subtilité et moins de dévoilement dès le départ aurait permis au film d'aller plus loin dans son ambiance mystérieuse.
La ressortie en salle en copie restaurée de certains opus de Truffaut , permet de juger sur pièce de leur qualité et de leur pérennité.
C'est ainsi le cas de " la mariée était noir" film noir adapté de W.Irish dont la simplicité de l'intrigue ne doit pas détourner des grandes qualités de mise en scène et d'interprétation.
Cette histoire de vengeance à l'égard d'un groupe de copains de circonstances, permet au réalisateur de faire quelques clin d'œil sans doute notamment adressés à lui-même.
Peut-être le cinéaste permet il à cette femme de se venger de tous ces hommes ( dont certains ont des traits de personnalité communes avec lui-même) comme s'il s'agissait d'une demande de pardon qui leur ait adressée ?
Beaucoup plus réussi que " la sirène du Mississippi ", " la mariée était en noir" même s'il fait figure des opus grand public du réalisateur et pas de ses films les plus ambitieux, n'est pourtant en rien un film mineur, loin s'en faut.
Magnifiquement interprété par l'ensemble de la distribution et filmé, " la mariée.." ne comprend pas de rupture de rythme et diffuse au spectateur, plus d'un demi siècle après sa sortie un grand plaisir de cinéma.
Très beau film de François Truffaut, grande influence de Tarantino pour KILL BILL, un grand film sur la vengeance dominé par la prestation de Jeanne Moreau incroyable de justesse, certe l'ensemble n'est pas sans quelques longueurs mais certains face à face sont d'une rudesse et d'une tension extrème , beaucoup de suspens mais aussi des pointes d'émotion.Truffaut à travers une banale histoire de violence réalise un magnifique portrait de femme amoureuse jusque dans la mort.Une oeuvre presque intemporelle traversé de moments de grâce quasi_oniriques.A découvrir.
Le sujet, le casting, le réalisateur laissaient envisager le meilleur, pourtant à mon grand regret le résultat n'est pas à la hauteur de mes attentes. J'ai trouvé que que c'était bourré de maladresses qui le rendent difficilement supportable spoiler: (la scène où Jeanne Moreau pousse Claude Rich du balcon est ridicule!) . Même côté scénario, plusieurs éléments m'ont laissée dubitative spoiler: (est ce qu'on peut vraiment mourir étouffé enfermé dans un placard?) et côté acteurs je ne suis pas non plus convaincue (j'espère que Jeanne Moreau est plus expressive d'habitude). Cependant, le système de narration avec flashbacks est habile et préserve l'intérêt car le reste est plutôt sans surprise et les exécutions se succèdent un peu trop systématiquement jusqu'à la fin qui relève heureusement le niveau.
Une remarquable adaptation de William Irish, Truffaut prouvant, après "Tirez pas sur le pianiste" et avant "Vivement dimanche", sa capacité à adapter les auteurs de la série noire américaine. Jeanne Moreau est superbe, sans doute dans un de ses plus beaux rôles, froidement déterminée, insensible aux regrets de ses victimes. Elle est entourée de comédiens de grand talent, les incomparables Denner et Lonsdale en tête.
Basé sur un roman de W. Irish, ce film de F. Truffaut est une belle réussite du film noir à la française. Servi par de bons comédiens, tels M. Bouquet, C. Denner, C. Rich, J-C. Brialy, et M. Londasle, le film nous raconte une histoire de vengeance, celle d'une femme, J. Moreau qui va tuer les 5 personnages responsables du meurtre de son mari. Ce film est noir, aux accents Hitchkokiens, et rappelle le film Kill Bill qui sortira des années plus tard. La Marche Nuptiale qui glace le sang revient nous titiller plusieurs pendant le film. Ce n'est pas un mariage heureux pourtant.
A partir d’un excellent scénario tiré du roman de William Irish, Truffaut a réalisé un polar original et prenant. Dès les premières scènes, les dialogues décalés et intrigants, et une mise en scène nerveuse et inventive créent une ambiance aussi inconfortable que particulière, qui va perdurer tout au long du film, conclu par un hors champ pudique et élégant. Ici la cohérence est plus importante que la vraisemblance, on est au cinéma, et on sent le plaisir du réalisateur à faire du cinéma. On sait toute l’admiration que Truffaut vouait à Hitchcock ; c’est en brillant disciple qu’il a réalisé ce film digne du maître.