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soniadidierkmurgia
1 177 abonnés
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3,5
Publiée le 28 avril 2023
Juste avant de poursuivre le cycle autobiographique romancé d’Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) entamé en 1959 avec « Les quatre cents coups », qui l’avait projeté sur le devant de la scène publique, François Truffaut adapte « La mariée était en noir », roman éponyme de William Irish. Un roman que le réalisateur avait découvert enfant lors de l’une de ses escapades dans la bibliothèque de sa mère. « La mariée état en noir » est choisi à dessein par Truffaut qui vient tout juste de publier ses entretiens avec le maître du suspense sur grand écran, Alfred Hitchcock pour lequel il fait montre d’une admiration sans borne. Il retrouve pour l’occasion Jeanne Moreau qu’il avait dirigée en 1962 dans Jules « Jules et Jim » et avec laquelle il avait tissé une idylle renaissant de ses cendres à l’été 1964. Pour cette nouvelle collaboration, où le désir est nettement présent d’emmener l’actrice vers un registre diamétralement opposé à celui de « Jules et Jim », « La mariée était en noir » tombe donc à pic. Mais les choses ne vont pas exactement se passer comme prévu. Le tournage sera parsemé d’embûches qui mineront François Truffaut et feront par ricochet peser sur Jeanne Moreau une responsabilité dont elle se serait bien passée vis-à-vis de ses partenaires que le réalisateur délaisse un peu. Tout d’abord la caméra de Truffaut ne s’accorde pas avec la partition de Bernard Hermann, le compositeur fétiche d’Hitchcock avec lequel il avait pourtant été très fier de collaborer sur « Farenheit 451 » un an plus tôt. Plus grave, des désaccords sur l’éclairage l’opposent au chef opérateur Raoul Coutard avec lequel Truffaut ne retravaillera plus. Enfin comble de malheur, il apprend sur le tournage le décès accidentel de Françoise Dorléac l’héroïne de « La peau douce » (1964) avec laquelle il comptait retravailler. Dès lors, le film un peu mécanique et par instant désincarné n’atteint pas la perfection visuelle et narrative escomptée par Truffaut qui entendait marcher hardiment dans les pas de son maître. Il sera d’ailleurs très critique par la suite à son encontre. spoiler: Cette vengeance froide et parfaitement calculée (trop sans doute) dont l’origine est assez vite dévoilée en opposition au roman, amoindrit le suspense et tue dans l’œuf la fameuse angoisse de l’attente qui faisait tout le sel des meilleurs films d’Hitchcock. Mauvais calcul sans doute de la part de Truffaut. Toute l’attention se concentre donc sur Jeanne Moreau qui certes parfaite comme à son habitude, est tout de même handicapée par la volonté de Truffaut de la démunir de la sensualité qui émane habituellement de son jeu. Les brillants acteurs qui entourent miss Moreau comme Michael Lonsdale, Claude Rich, Michel Bouquet ou Jean-Claude Brialy n’ont pas grand-chose à défendre étant quasiment réifiés par le processus de vengeance. Seul le vibrant Charles Denner campant un artiste peintre touchant semblera un court instant émouvoir la dame vengeresse. Un exercice de style passablement réussi par un François Truffaut semblant tout de même un peu hors de son terrain de jeu.
Un bon polar : Jeanne Moreau chercher à venger la mort de son mari, tué par 5 personnes. Nous en apprenons au fur et à mesure sur ce qu'il s'est passé et pourquoi. Nous voyons la tueuse en action et la vie des 5 personnages. Un très bon scénario, efficace, un bon jeu et des acteurs admirablement choisis.
Un Truffaut aux accents Hitchcockiens, à la mise en scène sublime, interprété par une fascinante Jeanne Moreau et accompagné par la musique lancinante de Bernard Hermann.
J'ai vu un film... de François Truffaut... avec Jeanne Moreau inpénatrable dans son jeu, entourée d'un casting incroyable... La fine fleur du cinéma français... Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy, Charles Denner, Claude Rich et Michael Lonsdale... En utilisant Bernard Hermann, François Truffaut rend un hommage appuyé à Alfred Hitchcock, dans ce film à suspens... Bon, seulement, n'est pas Hitchcock qui veut, même le grand François Truffaut qui passe un peu à côté du sujet... En fait le film est inégal, Jeanne Moreau, pas tout à fait convaincante et la réalisation trop maniérée... Le suspens est relativement faible, sauf peut-être (non, je ne le dirai pas...). Une fois qu'on suit la trame (prévisible) narrative, on reste un peu sur sa faim sur le fait de savoir comment elle se met sur les traces de ces 5 hommes qu'elle va exécuter froidement... Certaines scènes sont d'une longueur déroutante, et au final, l'idée de forcer le trait de ces hommes pour en faire des "types peu recommandables" (escroc, coureur, politicien corrompu, pervers...) est vraiment une faiblesse du scénario... Car comment le personnage de Jeanne Moreau aurait exercé sa vengeance avec des hommes "normaux" ? Le scénario de Kill Bill semble avoir été très inspiré par ce film... ou est-ce le contraire ;) ?
C’est un film français, la mariée était en noir, un film sorti en 1968, avec Jeanne Moreau. Des veuves noires, il y en a eu plusieurs de films, par la suite. En fait, la veuve noire, l’araignée donc, tue le mâle. Donc, la veuve noire devrait être la femme qui tue son mari. Mais non, pas dans cas là. Là, Jeanne Moreau interprète très bien la veuve, alors qu’elle n’a, au demeurant, pas la gueule de l’emploi. Mais c’est ce qui fait tout le charme de ce film. Dans ce film, il y a aussi de très bons acteurs secondaires.
Un Truffaut plutôt convenable, mais qu'est ce que le film est lent . Par contre Jeanne Moreau est impeccable tout comme Charles Denner ..... Mais le film est trop facile. sympa voilà
Voilà une belle surprise quand on sait que Truffaut aimait à dire qu'il voulait faire des films que personne n'aimait afin de se sentir au dessus du lot, et que certains films de la nouvelle vague sont chiants à mourir. Ici, on entre rapidement dans le film, on est captivé sans difficulté. Personnages intrigants à tour de rôle, Jeanne Moreau en tête pour une belle prestation. Histoire plutôt simple mais particulièrement efficace, Truffant l'embellit par une narration subtile grâce à laquelle il nous apporte des petites doses de surprises et un éveil permanent. Sans vraiment parler de suspens (quand on sait qu'il était fasciné par Hitchcock), on a affaire à un joli petit jeu d'intrigues. Très sympa, à connaître.
François Truffaut rend hommage dans "La mariée était en noir" à une personne qu'il admire: Alfred Hitchcock. Le suspense est présent en permanence dans ce revenge movie, la musique du compositeur Bernard Hermann renforce encore un peu plus une tension déjà très présente. Ce film est culte notamment pour Tarantino qui s'en est grandement inspiré pour "Kill Bill", Truffaut n'a pas à avoir honte dece long métrage, je le trouve très réussi. Les différentes cibles de Julie Kohler (Jeanne Moreau) sont des hommes qu'elle séduit pour pouvoir mieux les éliminer par la suite. Truffaut a choisi les meilleurs acteurs français du moment pour un casting en béton armé. Rien que Jean Claude Brialy, Michel Bouquet, Michael Lonsdale et encore Charles Denner sont présents. Un très bon film d'un des grands acteurs de la nouvelle acteur, je trouve juste dommage d'avoir choisi Jeanne Moreau pour le rôle principal...
Dans la mariée était en noir Truffaut s’inspire et veut visiblement rendre hommage à Alfred Hitchcock; d’autant plus amusant que son film est lui même une influence du Kill Bill de Tarantino. Le film est assez linéaire, on peut y trouver même une certaine redondance car le schéma qui est suivi est meurtre, flash back, nouvelle victime, meurtre et ainsi de suite. Mais il reste malgré tout plaisant grâce à une bonne mise en valeur des personnages que ce soit par la mise en scène ou par l’interprétation d’un casting prestigieux. Ça n’est pas à la hauteur des meilleurs suspens de son modèle, mais c’est une belle curiosité dans la filmo de son auteur.
Ce film, réalisé par François Truffaut et sorti en 1968, n'est pas mal du tout ! Adapté du roman "The Bride Wore Black", le film raconte l'histoire d'une veuve qui se venge de plusieurs hommes ayant tué son mari le jour de son mariage. Bon, j'ai découvert "Kill Bill" de Quentin Tarantino avant, même bien avant ce film, et il est difficile aujourd'hui de ne pas y voir les ressemblances évidentes. En effet, à la lumière de ce film, le "Kill Bill" de Tarantino ne parait être alors qu'une relecture (néanmoins très réussie) du film de Truffaut, avec beaucoup d'action, mais pas assumée. Tarantino a en effet toujours dit n'avoir jamais vu le film de Truffaut, ce qui parait difficilement crédible. Mais bref, le film parle donc de vengeance mais nous sommes ici dans quelque-chose de finalement très posé. Le réalisateur s'inspirant beaucoup d'Alfred Hitchcock (en prenant même Bernard Herrmann en compositeur, dont le thème, au travers de ses notes et sa mélodie au ton plutôt sarcastique, du film rappelle d'ailleurs celui de "Twisted Nerve" ; qui a quant à lui été repris dans "Kill Bill", comme quoi, la boucle est bouclée), nous sommes devant un thriller qui avance "lentement" dans lequel nous suivons la protagoniste dans sa quête de vengeance. Malgré tout, Truffaut ne brille pas par le thriller et force est de constater que, malgré la bonne qualité du film, ce dernier peine quelques fois à avancer, créant ainsi quelques longueurs. Ce qui est très dommage dans un thriller puisqu'on ne peut pas dire que celui-ci soit spécialement haletant (contrairement à Hitchcock qui réalisait également beaucoup de thrillers "lents" mais dont l'intrigue captivait le spectateur de bout en bout). On en retiendra malgré tout une ambiance sombre et très bien maitrisée et puis le jeu d'actrice de Jeanne Moreau, froide comme jamais tout en étant fascinante. "La Mariée était en noir" n'est donc pas le film le plus mémorable du réalisateur mais reste malgré tout réussi !
C'est clairement un hommage à Hitchcock qu'à voulu faire Truffaut dans ce film. Déjà il embauche Bernard Hermann son compositeur attitré. Mais n'est pas Hitchcock qui veut. Là là mise en scène manque de rythme, les acteurs (et notamment Jeanne Moreau en tueuse en serie) pas crédibles (excepté peut-être Charles Denner en peintre amoureux). Le scénario est mince et contient beaucoup d'incohérences ou de raccourcis scenaristiques. Bref déçu, Dommage.
C'est une grande passion pour le cinéma d'Alfred Hitchcock qui inspire cette quête vengeresse. Ce type de récit gagne en force lorsque son auteur s'abstient de juger ses personnages. Ce que fait habilement François Truffaut.
Ma première incursion dans le cinéma de François Truffaut il y'a de cela quelques années ne fume pas un grand succès. Cet oeuvre-ci me réconcilie avec son cinéma, aujourd'hui je commence à saisir l’exigence et le point de vue de cette auteur. Il va falloir que je me replonge dans les long métrages qui m'avais déplu ( Jules et Jim, Le dernier métro et surtout La peau douce ). Pour en revenir à La Mariée était en noir, ce film est à l'image de son actrice, magnifique. Un chef d'oeuvre du cinéma français, une création bouleversante !
Truffaut lui-même n'a fait que peu de cas de son film, l'ayant estimé raté. Et le cinéaste eut deux regrets : de ne pas l'avoir tourné en noir et blanc (ce qui selon lui aurait fait ressortir plus nettement l'aspect dramatique de l'histoire, ce qui n'est pas faux) et d'avoir confié un rôle comme celui-ci à Jeanne Moreau. Je ne suis vraiment pas du genre à remettre en cause les propos de quelqu'un, mais pour le coup je dois bien avouer qu'à titre personnel, j'ai trouvé en cette « Mariée était en noir » l'un des meilleurs films du cinéaste aux côtés de « La sirène du Mississippi » ou de « L'homme qui aimait les femmes ». Et puis, ce film me réconcilie avec Truffaut ayant vécu deux véritables calvaires devant « Tirez sur le pianiste » et « Jules et Jim ». Quel est le sujet ici ? Adapté d'un roman de William Irish (que je n'ai pas lu bien sûr), on y suit la vengeance froide d'une femme impitoyable qui a vu son mari se faire tuer sur les marches de l'église le jour de son mariage. Dès lors, chaque homme lié à cet assassinat succombera à la colère de Jeanne Moreau. Je disais donc avoir aimé ce film. Parfaitement et je l'assume même s'il n'est pas exempt de tous défauts. Ayant parfaitement conscience que certaines mises à morts sont un peu mal fichues (je pense à la première et à la troisième). Et la quatrième est mise un peu trop rapidement en boite, bien qu'elle soit la plus cruelle dans sa phase de préparation. Je crois que ce qui compte ici, c'est cette atmosphère noire que Truffaut met en place. Ce qui compte aussi, c'est de voir jusqu'où cette femme pourra aller pour assouvir sa vengeance. Le film n'est donc pas parfait, mais il m'a plu, c'est ce que je retiens et je le classe parmi les réussites de son réalisateur.
Avec la mariée était en noir, François Truffaut propose un film de genre qui frappe surtout par sa modernité. Le réalisateur pose au début de son récit un mystère qui entoure le personnage, son récit. Le spectateur est ainsi happé par le scénario mais aussi par sa narration avec quelques flash back. Par la suite, le scénario se révèle assez terne et sans surprise. On continue à assister à la vengeance mais sans réel climax. Si on compare avec les deux Kill Bill de Quentin Tarantino, on peut regretter que du côté de François Truffaut il n y a pas les surprises qu'on peut retrouver chez le Tarantino. Mais bon. Même côté mise en scène c'est bien foutu - c'est François Truffaut en même temps - mais il y a certaines lourdeurs par moments. Le film donne continuellement cette impression d'être assez inégal. Il y a des moments de cinéma très réussis, des vraies idées, mais qui sont dilués dans un film qui parfois peine vraiment à emballer complètement. Après je fais un peu la fine bouche, j'adore le cinéma de François Truffaut donc j'ai été un peu déçu par ce film mais il est tout de même plus que pas mal, mais il reste assez mineur dans sa filmographie. En même temps, quelle filmographie...