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gimliamideselfes
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4,5
Publiée le 10 décembre 2009
50 premières minutes absolument sublime, une mise en scène, un duo d'acteur énorme… Une musique magnifique, une bestialité rare, le personnage de Mussolini m'a vraiment fasciné, cette bête, cet animal brutal… Le film ne sera jamais aussi bon que durant sa première heure, la seconde est bonne, avec des très bonnes idées (je garde la femme grimpant au grillage sous la neige (splendide) ou la contre plongée de la statue de Benitio Mussolini… Le fils singeant son père… Et la fin, splendide.
Le destin bouleversant d'Ida Dalser, la femme cachée et mère de l'enfant de Bénito Mussolini. Allegorie de la justice bafouée : impressionnant et magnifiquement interprété.
Si les productions sur Hitler sont légion, on peut en revanche compter sur les doigts d'une seule main celles consacrées à Mussolini. "Vincere" vient donc combler un vide cinématographique. Non seulement il le fait, mais il adopte en outre un point de vue bien original, celui d'Ida Dalser, premier amour du futur Duce. Autant dire que le film bénéficie d'un a priori largement positif, d'autant que les critiques se veulent bien élogieuses. Et pourtant, grosse déception. Premier talon d'Achille, la clarté du scénario. Malgré les diverses indications chronologiques et spatiales, le spectateur se retrouve vite perdu. Fondation de "Il popolo d'talia" à une date incertaine, marche sur Rome expédiée en deux coups de cuillère à pot, plus d'indication après les accords de Latran de 1929... La pédagogie n'est visiblement pas le point fort de Marco Bellocchio. Se rattrape-t-il sur la qualité de la réalisation ? Pas vraiment. Il expérimente timidement quelques effets visuels, essentiellement dans la première demi-heure d'ailleurs, mais ensuite plus rien.Le reste s'avère très conventionnel. Autre item de notation, le réalisme. Il est toujours aventureux de mêler images d'archives et scènes de film, mais Marco Bellochio s'en tire haut la main. On peut juste regretter le choix de Filippo Timi pour incarner Mussolini. Nul besoin d'être physionomiste et de bosser au FBI pour s'apercevoir qu'il ne ressemble en rien au Duce dont le menton est à peu près trois fois plus large (un vrai bulldog). Du coup, on a du mal à y croire, ce qui est d'autant plus regrettable que le travail de recherche historique est impeccable. Dernier regret, le spectacle proposé. Les deux heures de film sont interminables, on s'ennuie à mourir. Faut bien reconnaître que la vie de l'autre névrosée n'a rien de palpitant. Quelques scènes coupées ainsi que des rajouts sur la politique fasciste n'auraient pas été superflus. Au final donc, une œuvre à découvrir certes, mais au risque d'être déçu.
Vincere est un peu trop ancré dans le clacissisme, stylistiquement noir, mais les images d'archive rendent doute l'authenticité au film. La musique omniprésente, le jeu expressionniste des acteurs et la mise en scène sont remarquables.
Pénible à visionner jusqu'au bout, Vincere est un film banal, classique utilisant des images d'archives et une photographie plutôt sombre qui n'a pour but que d'endormir son auditoire. Au niveau de l'intrique, on nous sert l'histoire d'une amante de Mussolini sans grande originalité. Perte de temps!!
le sujet était intéressant, voire singulier vu le personnage traité, hélas marco bellocchio se perd dans cette histoire singulière et méconnue qui rend le film ennuyant du début à la fin
Il faut savoir se déconnecter de l'historie et de l'esprit critique pour pleinement savourer l'oeuvre de Marco Bellocchio. Savoir oublier que Mussolini fut Mussolini, oublier que les crimes sont les crimes et reprendre à son compte la voix de Balzac qui prêchait avec justesse que les plus grands crimes de l'hsitoire ne sont jamais jugés, qu'ils naissent, s'ordonnent et finissent par mourir dans le silence et l'indifférence. Tel est le drame de "Vincere", le tragique de la vie de la maîtresse du Duce, la puissance du film de Marco Bellocchio. Car à travers la destruction d'une femme, c'est de la destruction de tout un pays, de toute une âme italienne que nous parle ce film vertigineux. Un grand exercice de style.
Un film magnifique servi par une excellente interprétation et une mise en scène sobre mais élégante. Choisir des images d'archive une fois Ida et Benito Mussolini séparés s'avère un choix pertinent pour illustrer le fossé qui sépare le dictateur de celui que l'héroïne a aimé. La lente déchéance de cette femme amoureuse est d'autant plus émouvante qu'elle entraîne dans sa chute son propre enfant (mention spéciale à l'acteur adulte, poignant). A voir, decisamente!
Un petit chef d'oeuvre du cinéma italien. Le contexte de l'Italie sous la tyrannie de Mussolini est bien montré. Ce film a participé au festival de Cannnes en 2009. Une belle romance. Les résistants italiens sont bien interprétés.
Si la mise en scène pleines d'images d'archive et aux aspects d'opéra reste bien fichu, l'histoire est très décevante. Si elle est passionnante dans la première heure où l'on voit Mussolini, être narcissique plein de grandes ambitions, monter en puissance tel un rouleau compresseur écrasant tout sur son passage en parallèle à son histoire d'amour (avec de splendides rapprochements entre les pulsions sexuelles et politiques du Duce), la seconde heure entièrement basée sur le drame vécut par sa femme et son fils illégitime sombrant tout deux dans la folie à force d'être traités de menteurs est bien plus ennuyeux et n'a plus aucun intérêt historique.
L'acharnement d'une femme pour retrouver l'amour et la reconnaissance de son fils dans l'Italie de Mussolini qui va tout faire pour l'écarter de sa carrière politique.L'actrice est exceptionnelle.
Un grand moment de cinéma! Cette histoire nous énerve et suscite en nous de la haine pour celui qui a fait tant de mal à cette femme.. Un film touchant, et terriblement dérangeant
Vincere nous emmène voir du côté de la face obscure du pouvoir mussolinien. Son film fait habilement écho à l’actualité brûlante de l’Italie en proie aux frasques sexuelles de son leader charismatique, Silvio Berlusconi. Autre temps, autres mœurs les médias n’avaient pas encore l’emprise atteinte en 2009 qui ferait qu’il serait difficile même pour un dictateur de murer au silence une maîtresse répudiée. Le combat d'Isa Dalser est vain et souvent incompréhensible mais ses motivations nous apparaissent clairement comme guidées par la même soif de reconnaissance et de pouvoir que celui qu’elle prétend aimer. Plutôt mourir que de renoncer au statut qu’elle pense être le sien en qualité de mère du premier fils du Duce. L’enfant lui-même n’a que peu d’importance et il sera sacrifié à la quête du Graal d’Isa n’ arrivant jamais à se situer entre une mère enfermée dans un hôpital psychiatrique et un père dont il admire les discours ampoulés aux actualités cinématographiques. Réduit à faire de grotesques imitations du grand homme devant ses camarades de lycée, il mourra victime du manque d’amour de sa mère. A travers le destin de cette femme, première à être tombée sous le charme vénéneux de Benito on comprend mieux la folie qui a pu s’emparer de tout un peuple. Pourtant quand Bellochio nous jette à la face les grimaces de contentement du dictateur perché sur son balcon de la place Veneziana lors de ses discours romains on se dit que la mégalomanie sans limite du bonhomme aurait dû alerter l’opinion internationale bien avant qu’il ne devienne le modèle de Hitler. Les images d’archives désormais à la disposition de chacun n’ont pas empêché nos amis transalpins de s’amouracher d’un autre bouffon sans doute encore plus vulgaire. Filmé souvent dans l’obscurité et en plan serré Vincere se veut inquiétant comme un cauchemar que l’Italie aurait enduré près de vingt ans et dont elle est ressortie exangue.