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traversay1
3 645 abonnés
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4,5
Publiée le 25 novembre 2009
Les meilleurs cinéastes italiens, de Rossellini à Scola, ont toujours su relier la Grande Histoire à des récits intimes d'individus anonymes dont le destin en a été bouleversé. Avec Vincere, Marco Bellochio trace le portrait d'une femme au courage inaltérable, meurtrie, bafouée, toujours combattante, même internée, elle, la femme ignorée de Mussolini. Dans un style puissant et ample, le réalisateur décrit l'Italie fasciste avec brio, passant à une manière lyrique quand il évoque la destinée de cette femme (et de son fils Benito) hors du commun. D'une beauté sombre (quelle image somptueuse !), le film intègre des archives extraordinaires du Duce en "représentation" et des bandes d'actualité. Elles sont subtilement utilisées dans cette oeuvre qui est sublimée par la performance héroïque de Giovanna Mezzogiorno. L'un des plus beaux films de Bellochio (70 ans) qui a trouvé là un sujet à sa (dé)mesure.
Des critiques presses totalement incompréhensible pour un tel navet. Le film gagnerait très largement à avoir quarante minutes en moins. Quel ennui, malgré le thème très intéressant le film est totalement sans intérêt, l'interprétation est parfois moyenne, la mise en scène lourde et hors d'âge, bref ne vous fiez pas aux critiques presses et évitez de vous ennuyez pendant 2 longues heures. Pour une fois le festival de cannes a été très avisé de ne rien donner au film.
Comment écrire quelque chose de serein sur un film de 2 h 08 minutes pendant lequel on a vécu un véritable calvaire pendant 1 h 25 et qui, d'un seul coup, devient tout à fait tout autre pendant les dernières 40 minutes. De ce film qui était en compétition à Cannes 2009, beaucoup ont dit ou écrit qu'il s'apparentait à un opéra. C'est probablement vrai pendant ces fameuses 85 premières minutes. Malheureusement pour moi, cela ressemble à un opéra de Verdi et non de Monteverdi, Haendel ou Mozart ! C'est grandiloquent, pompeux, la musique, quand elle intervient, est tonitruante, sans aucune nuance. Quel ennui ! Et pourtant, le sujet est intéressant : Mussolini, son amour secret avec Ida Dalser, son fils Albino, la montée du fascisme en Italie. Pendant les dernières 40 minutes, le film se calme et met principalement l'accent sur Ida Dalser. Giovanni Mezzogiorno est absolument prodigieuse dans ce rôle de maîtresse répudiée et, malgré tout le mal que, globalement, je pense de ce film, je lui aurais donné sans hésitation le prix d'interprétation féminine même si Charlotte Gainsbourg était, pour une fois, plutôt bonne dans "Antichrist". On évitera le zéro étoile infamant pour les 40 dernières minutes et, surtout, la prestation de Giovanni Mezzogiorno.
Le film occulte complètement l'aspect historique pour se cantonner sur la femme cachée de Mussolini. Dommage car l'intérêt devient limité, cette femme qui répète toujours la même chose devient fatiguante.
Considéré comme l'un des plus grands films de Marco Bellocchio, Vincere dresse un portrait touchant et puissant d'une conjointe de Benito Mussolini victime de son amour, et du patriarcat plus globalement. A ce titre, le récit reste incroyablement d'actualité et garde une certaine force. Malheureusement, la construction du récit et le manque de contexte rendent l'histoire très confuses, voire incompréhensible. Sans une connaissance préalable des personnages ou des faits, il faut accepter de ne pas comprendre tous les dialogues, ni les enjeux qui s'y jouent. Une expérience frustrante donc
Dans un style un peu daté, Vincere retrace la vie de la première compagne de Mussolini et son combat lorsque celui-ci décidera de l'oublier. La présence continue et massive de la musique, la présence d'image d'archives, la lenteur assumée en font un film surprenant. Les acteurs rendent vie à ces personnages de façon magistrale.
Vincere est un des tous meilleurs films de l'année. Un quasi chef d'oeuvre qui prend par surprise le spectateur d'entrée au moyen d'une scéne d'introduction qui donne tout le rythme au film comme une ouverture d'opéra, genre musical sur lequel le film entier est calqué. Le défi de Mussolini sur l'existence de Dieu est un grand morceau de cinéma. Toute la première partie jusqu'à ce que l'acteur qui joue le Duce s'efface devant le tyvran Mussolini est un chef d'oeuvre absolu, portée par un acteur sensationnel. Bellochio se refuse à une attaque directe de Mussolini mais questionne plutôt sur l'intrication entre politique et traitement de la folie et (intenses) rapports amoureux et familiaux. La deuxième partie suit la descente aux enfers de la femme cachée du dictateur avec une grande intelligence mâtinée d'humanité et parfois d'humour. Voir même de poésie lorsque la maîtresse de Benito, jouée avec un immense talent par Giovanna Mezzogiorno, grimpe les grilles de l'hôpital comme si elle cherchait à atteindre l'impossible étoile de la liberté avec la neige qui tombe. Bellochio évite tous les pièges à travers le réel du psychiatre, d'une immense subtilité Fillipo Timi, excellent et très proche des personnages de Chaplin revient à la fin pour jouer le fils de mussolini et fait un numéro pathétique de mime des tics de son père. Un morceau de bravoure teint de désespoir qui ne se laissera pas oublier. Le film mélange plusieurs styles narratifs, à la fois inspiré des films muets de Chaplin (Le kid), de l'opéra, du documentaire (brillantes insertions d'extraits de films d'actualité) le tout nimbé de la musique de Carlo Crivelli, qui ressemble à du Bernard Hermann (La mort aux trousses). C'est du cinéma expressionniste qui n'a pas peur d'assumer ses choix en exhibant certains sentiments primaires (l'absence de l'autre vécue comme un drame). Les deux heures et quelques passent très vite du fait d'un rythme trépidant. Un grand moment de cinéma.
Dans un style elliptique et nerveux qui n'est bien sûr pas sans rappeler le cinéma d'avant-guerre, 'Vincere' raconte l'histoire intime d'Ida et Benito Dalser pour évoquer en creux l'Histoire. Le fascisme apparaît ainsi comme une folie collective suscitée en Italie par un homme, Mussolini. Un film aussi convaincant que glaçant.
De prime abord, je me suis demandé pourquoi Bellochio était allé compromettre son immense talent dans ce film qui ne raconte qu'une simple désillusion amoureuse. Les critiques diverses expliquent qu'il s'agirait de démontrer comment le fascisme et plus particulièrement son leader charismatique Mussolini ont développé leur influence et leur pouvoir de manière physique et charnelle indépendamment de toute idéologie. Mais je trouve cette démonstration relativement fortuite. Tout d'abord, si l'on comprend aisément l'attirance d'Ida pour Filippo Timi qui interprète Mussolini et qui est très séduisant, on a du mal à comprendre le succès de l'original, si ce n'est grâce à son immense pouvoir. En outre, les images d'archive montrant les harangues de Mussolini nous paraissent complétement caricaturales et c'est triste à dire, comique, aussi on a du mal à croire que le peuple ait pu être séduit indépendamment de l'idéologie fasciste. Il me semble que c'est la personnification du fascisme (et précédemment son autorité dans la presse ou le socialisme), qui a fait le charisme de Mussolini, et non pas Mussolini qui a esthétisé le fascisme. Je ne peux donc voir dans ce film autre chose que son premier degré. C'est à dire la lutte héroïque d'une femme qui lutte contre une injustice armée d'une oppression implacable avec une déraison parfaitement raisonnée (et un peu l'ascension d'un leader totalitaire, mais la transition entre le Mussolini incarné et le Mussolini d'archives m'est trop abrupte). Malheureusement, comme cette femme ne se révolte pas contre l'oppression elle-même ni contre l'idéologie et qu'elle en a même été le bras financier son courage ne me fait pas oublier l'absence de sympathie que je ressens pour elle. Le film m'est donc tout à fait mineur dans l’œuvre de Bellochio.
Surpris de tant de succès... Une histoire très peu connue dans la grande Histoire. Quel destin en effet que cette femme et de son fils, rejeté par Mussolini... Mais aussi rappelons qu'il n'y aucune preuve de la véracité de ces faits. Cependant la magie du cinéma nous fait vivre une vie hors norme avec des acteurs tous magnifiques surtout la splendide et pasionnée Giovanna Mezzogiorno. Le film aurait mérité d'être un chef d'oeuvre mais la première partie est un vrai capharnaüm... incustation de divers slogans et propagandes de l'époque, accumulations abusives d'images d'archives, montage fouillis dans la chronologie, bref on a l'impression d'être un moyen-métrage qui résumerait l'époque 14-18 vu d'Italie ! L'histoire entre Ida Dalser et Mussolini passe en second plan et n'est que survolée ! C'est extrêment dommageable... Heureusement le film prend toute sa dimension tragique après la fin de la première guerre et le rejet par Mussolini, on entre enfin dans ce qui nous interesse... Emotion, drame, merveilleuse interprétation , un beau film d'amour et de drame... Mais trop tard le début gâche l'ensemble. Dommage...
En compétition à Cannes cette année ce dernier film de Marco Bellochio est reparti bredouille, et on se demande bien pourquoi ! Alors que l'imbuvable Kinatay a été primé pour une mise en scène inexistante, celle grandiose de Vincere l'aurait mérité mille fois plus. Tout ici est dans la démesure mais dans le bon sens du terme. On est littéralement emporté par le souffle épique et grandiose de cette histoire d'amour étouffée pour le bien de la "grande Histoire" de l'Italie et de son fascisme. Bellochio réalise là sans doute son plus grand film, en tout cas l'un des plus beau de l'année, une fresque irréelle et pourtant vraie. Pour ma part je n'ai pas vu passé les deux heures de projection, la fin arrive bien vite alors que l'on est plongé dans un récit fort et touchant. Un exceptionnel portrait de femme qui s'est battu toute sa vie pour faire admettre sa vérité. Ida est merveilleusement interprétée et portée par la sensationnelle Giovanna Mezzogiorno (fille de Vittorio). Le prix d'interprétation cannois n'aurait pas été volé. Elle porte tout le film sur ces épaules et elle est presque de chaque plan. Une très belle performance. Techniquement le film est parfait. Musique (parfois légèrement envahissante), costumes, décors, montage (incluant de vraies archives de l'époque) et images magnifiques. L'ami qui était avec moi a qualifié le film "d'opéra" à la sortie. C'est une bonne comparaison. En tout cas, c'est grandiose. Une histoire forte, troublante et révoltante alliée à une mise en scène virtuose. Vincere restera certainement comme un chef d'oeuvre...
"Vincere" dispose d' un joli visuel, d'une trés bonne réalisation, d'acteurs de talent et d'une BO en béton mais il lui manque un scénario assez solide pour nous faire oublier les quelques longueurs ici et là et une histoire qui tourne un peu trop en rond.
Dans sa première partie, le film peine à trouver son véritable rythme et souffre des aléas de la grande production historique à costumes en s’apparentant à un feuilleton télévisé de qualité. La seconde partie est d’un plus haut niveau, qui narre la déchéance de Ida (Giovanna Mezzogiorno, qui aurait mérité un prix d’interprétation à Cannes) et son obstination à aller jusqu’au bout de son combat. Bellochio excelle à saisir l’écrasement physique et moral de tout opposant au totalitarisme. Vincere dépasse alors le cadre du simple film politique et historique pour atteindre l’universel.
« Vincere » où la petite histoire dans la grande histoire, ici italienne. Marco Bellocchio nous convie pendant deux heures à suivre le destin d’une des maîtresses de Benito Mussolini, Ida Dalser, maîtresse qui fut enfermée en institutions psychiatriques afin de la faire taire et d’empêcher que le Duce ne soit entraîné dans un scandale d’adultère (voire de bigamie) ainsi que de paternité hors mariage. Le sujet sans être indispensable pouvait sembler un éclairage intéressant sur la personnalité du dictateur fasciste, ainsi que sur les traitements inhumains qu’ont reçu certains de ces proches. Las le film est indigeste et ne propose qu’une vision poussive et hystérique d’une femme rejetée qui refusa de nier une relation et se retrouva privé de sa liberté et de son fil. Le scénario ne parvient jamais à nous faire sentir en empathie pour cette femme et ses malheurs, au contraire on la trouve rapidement plutôt antipathique comme le reste des personnages du reste. Le film n’est jamais autre chose qu’une suite de péripéties plus ou moins compréhensibles (selon sa connaissance de l’histoire de l’Italie de cette époque) où les émotions sont absentes et sont remplacées par une ambiance de froide folie qui met rapidement le spectateur mal à l’aise. L’image elle-même concourt à ce malaise avec son parti pris d’obscurité plus ou moins grande et cette couleur bleue sombre qui efface les couleurs pendant la plus grande partie du film et qui lui donne une ambiance crépusculaire des plus fatigante. Les personnages sont globalement soit irritants soit inconsistants et seule Ida, incarnée par une Giovanna Mezzogiorno fantastique notamment grâce à un regard presque hypnotique, semble pourvue d’une âme et d’une personnalité. Bref un film à l’intrigue poussive, à l’ambiance dépressive et aux personnages automates qui avec ces quasi deux heures plonge le spectateur dans un ennui assez profond pour un sujet au final assez anecdotique. Franchement à éviter sans regret.
Mouais, me suis un peu ennuyé à vrai dire.... Ca manque de rythme pour un film de ce genre et aussi long. C'est par contre intéressant de découvrir le Duce de cette façon, lui qu'on a pas mis bien souvent en scène au ciné. Je ne connaissais que ce que j'en ai appris à l'école du coup, je ne porterai plus le même regard sur ce grand clown égocentrique! Pourtant, le film ne traite pas de lui mais bien de la femme qu'il a délaissé et même fait interner avec son propre fils ce qui en dit déjà beaucoup sur lui! Ida Dasler, très bien interprétée par Giovanna Mezzogiorno que je connaissais pas (comme les autres acteurs d'ailleurs!), ne m'a en plus jamais captivé bien au contraire! Malgré son internement et tout ce que lui a fait subir cet homme, elle est restée persuadée jusqu'au bout que c'était pour "la mettre à l'épreuve".... De ce fait, je ne l'ai jamais trouvé attachante mais plutôt un peu "déconnectée"! Par contre La mise en scène et l'ambiance collent parfaitement à cette histoire. Les nombreuses images d'archives sont également bien dispatchées pendant tout le film et apportent vraiment un plus à l'ensemble. Voilà donc un film historique loin d'être inintéressant mais dans lequel j'ai personnellement eu du mal à rentrer. Le film parlera surtout aux curieux de l'Histoire, les autres risquent comme moi de s'ennuyer un peu...