Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 3 février 2010
Très bon film avec une mise en scène originale qui mélange sans complexe images d' archives et reconstitution... Plus que sur le Duce le film est centré sur cette femme qui jusqu au bout ne lâche rien, dérange... À une époque les femmes qui dérangeaient étaient sorcières, ce film dénonce aussi l'époque où on les disait folle où on les internait à vie...
Vincere est un film magnifique.Les 2 acteurs principaux sont remarquables,la mise en scène élégante,les décors splendides et la musique fait penser à la mort aux trousses.On ressort de ce film troublant bouleversé par le destin de cette femme mais aussi on comprend mieux les mécanismes subtiles du fascisme.
Je vais revoir le film dans 10 ans, et je me rendrais surement compte à quel point je suis passé à côté d'un grand film. Parce que vu le déferlement de critiques admiratives qui a accompagné le film, je me pose des questions: pourquoi est ce que le film m'a laissé dans un état d'indifférence quasi totale? Pourquoi l'histoire de cette femme ne m'intéresse absolument pas? Déjà, je suis toujours énervé par ce reflexe machiste, de penser qu'une femme n'est intéressante qu'à travers l'amour qu'elle porte à un homme, ici Mussolini. Mais bon, ici c'est le principe! La première partie du film me semble d'abord d'un académisme pompeux, et la rencontre, etc sont , je trouve, traitées d'une manière artificielle et tape à l'oeil. Je déteste ces genres de film prétentieux, où le réalisateur pense que chacune de ses scènes vont marquer l'histoire du cinéma (comme celle où il est nu dans sa chambre et il va à la fenêtre et le peuple l'acclame, j'ai failli mourir de rire tellement c'est ridicule). Donc raté dans la première partie. Ensuite, lorsqu'il la quitte et elle devient folle, je trouve le film beaucoup plus accrocheur et plus fort émotionnellement. Là Bellochio démontre un sens de la mise en scène très fort et réussit plutôt de belles scènes, notamment une scène ouù le fils de Mussollini imite son père devant ses camardes et cette scène est assez extraordinaire). L'actrice au nom oubliable (Mezzogiarno, non?) est formidable. Là le film m'a plus séduit. Sinon, déception.
Il faut revenir à ce chef d'oeuvre méconnu qu'était "Le diable au corps" pour retrouver un film de Bellochio d'une aussi grande audace formelle et d'une maitrise aussi parfaite. Mêlant adroitement la petite et la grande Histoire, il n'en fait pas, en même temps, le corps de son film mais parvient aussi à s'exprimer sur l'Art en ralliant plusieurs formes d'expression artistique (opéra, cinéma). Son film tout de bruit et de fureur dans un premier temps (il faut ici saluer le travail magnifique de Carlo Crivelli sur la bande musicale et son clin d'œil à Bernard Hermann) est en parfaite adéquation avec la relation fusionnelle qui se lie entre Mussolini et Ida Dalser où la violence des effusions amoureuses répond admirablement à celle qui se déroule dans les rues. La deuxième partie où le Duce disparait pour ne plus figurer dans la vie d'Ida Dalser que sous forme de représentations (images d'archives, buste en marbre) n'en donne que plus de corps à la bataille de cette femme. Le plan où, sous la neige qui tombe, Ida Dalser est accrochée aux grilles de l'asile dans lequel elle est enfermée lançant par désespoir les lettres qu'elle écrit restera comme l'un des plans phare de l'histoire du cinéma. Giovanna Mezzogiorno est inoubliable.
En un mois, l’année 2009 qui s’annonçait morose est partie totalement en orbite.
Vincere, sans doute le dernier grand film du mois de Novembre (faut pas déconner non plus), rentre vite dans le vif du sujet. La première partie est étourdissante, comme un discours enflammé devant une foule en délire. Le montage est très incisif et elliptique favorisant l’association d’idées et d’émotions à une continuité chronologique. C’est la personnalité de Mussolini qui dirige alors la structure du film, personnage guerrier et passionné, qui ne pense qu’à vaincre, à réduire l’autre en poussière. Une sorte de Rock Star timbrée et ultra narcissique qui emporte le personnage féminin dans sa passion avant de l’abandonner. La laisser seule dans son existence fictive, comme si elle avait été un fantasme comme elle le dit, elle, et son fils, homonyme bafoué du père. Et c’est là que se rejoignent les deux partis pris les plus intéressants du cinéaste, à savoir le choix de donner comme ligne de fond, le cinéma lui-même, propagandiste ou burlesque, et la disparition de l’acteur qui joue Mussolini. Il ne reste donc que des images de lui, forcément différentes vu qu'elles prennent la forme du vrai Mussolini, et il demeure toujours absent en étant présent partout. Parce qu’il la rayé de sa vie, parce que le Mussolini socialiste qui avait le look de Freddie Mercury n’existe plus. La structure devient beaucoup plus posée et, centré sur son personnage principal (sublimement interprété par Giovanna Mezzogiorno) le film prend la forme et la force des grands classiques, quelque part entre Visconti et le cinéma Hollywoodien. Bellocchio atteint un lyrisme paroxystique baroque et dramatique, aidé par une musique grandiose et une puissance picturale symbolique bouleversante. Les séquences de projections, très nombreuses sont toutes formidables, d’une projection christique dans un hôpital à des extraits bouleversants du Kid, en passant par les images du Duce, devant lesquelles le corps réinvesti de l’ac
Film intéressant et prenant jusqu' au bout . Je ne connaissais pas cet aspect de la vie de Mussolini, et son comportement vis à vis d' une part de cette femme , éperdument amoureuse de lui, et de son fils d' autre part, qui sombrera dans la folie à la fin du film, ( et mort jeune ) m' ont laissé pantois ! Bellocchio filme magnifiquement cette histoire poignante, en alternance avec des archives en noir et blanc , toutes aussi importantes que les scènes jouées . Il ne juge pas le dictateur ( l' Histoire l' a déjà fait ), mais la noirceur de cet homme se voit dans chaque scène , y compris dans les archives ( les discours, notamment celui en allemand sont impressionnants de forfanterie et de grotesque ). Il y a de très belles scènes émouvantes dans ce film, et Giovanna Mezzogiorno est absolument magnifique ! Son jeu, intense et à fleur de peau, révèle une actrice de grand talent . L' acteur jouant le Duce jeune m' a convaincu lui aussi, mais j'aurais trouvé intéressante l' idée de le voir continuer son rôle même au delà de son accession au pouvoir . Il est totalement absent de la deuxième partie du film, j' aurais été curieux de voir son comportement pendant l' enfermement de sa " femme " et de son fils . C' est le seul reproche que je ferai sur le scénario .
peu de gens semble t-il connaisait cet épisode peu glorieux ( mais y en a t-il ?) de la vie de Benito Mussolini, Bellocchio nous livre ceretes un film long et un peu " pompeux ou pompier mais il a le merite de nous conter (avec de belles images d'archives une histoire captivante et triste dans cette Italie découvrant le fascisme.Une prestation mieux que bien de G Mezzogiorno, comment rester indifférent à cette femme magnifique, séduite et abandonnée ( ainsi que Bénito junior) par son amant lâche et ignoble. Un Duce , adulé disait-on par la gente féminine de l'époque ! une analogie avec ce qui se passe actuellement au-delà des Alpes avec un autre séducteur au rire sinistre et figé.
Une femme a trouvé du charme à un monstre de lâcheté et de cruauté, a en devenir passionnée. Une force virile, de l'arrogance et un certain charisme d'apparence ont dû l'illusionner, pour autant c'est avec le même acharnement dans la vengeance que dans la passion qu'elle va défier ce démon. Malgré de justes raisons à cette obstination que montre le film, beaucoup verront de la déraison à cette autodestruction, de la folie à ce que son rejeton en ait subi les conséquences.
La prestation de Giovanna Mezzogiorno, qui mérite récompenses, fait tout l'intérêt du film, avec beaucoup de violence et de sens tragédien elle fait sien le combat et le drame de cette femme. Les images rappellent les tableaux des maîtres italiens, la musique soutient et accompagne en permanence l'action découpée avec comme intermède des séquences des actualités en accéléré qui par opposition à ce malheur humain isolé, particulier, singulier et mis en exergue, montrent une masse informe d'hommes qui comme des puces saute en tous sens, suit en troupeaux le mouvement, s'enthousiasme pour des idéaux guerriers.
Un film d'une grande beauté, une photographie sublime, des acteurs magnifiques, des musiques grandioses et omniprésentes. On dirait presque un opéra de Verdi, tout en puissance et en lyrisme. D'un point de vue historique, j'aurais aimé davantage d'éclarcissements sur l'évolution de Mussolini et qu'est ce qui a motivé l'abandon de sa femme et de son enfant.
Le sujet est passionnant et le réalisateur fait un parallèle tout au long du film entre les sentiments de cette femme et les sentiments de l'Italie toute entière pour le Dulce. L'actrice Giovanna Mezziogiorno est absolument époustouflante dans ce rôle, elle arrive à faire passer par l'expression de son visage l'ensembe des sentiments humains. Rarement une actice m'a autant touché, je lui décerne l'oscar de la meilleure actice sans aucun doute.
Ce film n'est pas forcément facile d'accès : la mise en scène part dans tous les sens, mélangeant images réelles et de fiction, chose pas des plus heureuses lorsque personnages historiques et de fiction ne se ressemblent pas du tout (notamment Mussolini), tout comme le choix de prendre le même acteur pour jouer le père ou le fils ou encore le fait que l'on confonde facilement les rôles secondaires. Le début est lui aussi décousu et revient dans le passé sans grande mise en garde. On assiste au plein milieu de nulle part au mariage de Mussolini et Ida Dalser. Le choix est sans doute voulu, même s'il garde un arrière goût de mal exploité. Passé cela, le film révèle surtout un très beau portrait de femme. Cela ne commençait hélas pas sous les meilleurs auspices, l'actrice paraissant si fade au début. Et puis, petit à petit, on entre dans son monde, ses conflits intérieurs, son combat, son amour immodéré pour le Duce. Et là commence véritablement ce qui fait la force du film : l'histoire du combat d'une femme pour rétablir une vérité, l'histoire d'une mère qui veut donner à son fils la vie qu'il mérite, l'histoire d'une amante qui se battra jusqu'au bout au nom de sa passion. Et heureusement pour le spectateur, c'est ce thème-là qui est le mieux traité dans ce film.
Un beau film, bien realise avec de tres bons acteurs. Cependant le manque d'homogeneite entre un debut tres centre sur Mussolini et ses debuts en politique et un deuxieme tiers s'enfoncant dans le pur melodrame ne m'a pas franchement convaincu....On a presque l'impression d'avoir deux films en un....