Une page historique méconnue du grand public sur Mussolini concernant le ravage de sa femme et de son fils (légitimes tous les 2). G. Mezzogiorno a tout le film sur les épaule et ressort, elle seule, bien au dessus du lot sur l'interprétation. Seul point négatif du film : la prestation des autres acteurs. Elle donne beaucoup, c'est ce qui fait la beauté de ce drame historique. Un destin scellé lors de la reconnaissance public du future Duce. Abominable. L'Italie, après l'Allemagne commence à faire ce que nous sommes encore incapable de mettre à l'écran : nos démons. Nous ne sommes actuellement qu'avec des pseudo historique comme "La rafle", peut-être "Elle s'appelait Sarah" qui ose un peu plus. 4/5 A voir !!!
Le film est très beau et on sent parfaîtement bien la puissance qui s'en dégage. Le début annonce deux heures très prometteuses qui, même si la fin est un peu moins bonne, passent très vite. Les acteurs maîtrisent leur rôle à la perfection pour faire encore mieux ressortir le vivant et le touchant de ce drame.
Bon d’accord, on apprend que Mussolini avait un fils caché et qu’en plus d’être fou, (Cf discours hallucinés des images d’archives) c’était un salaud. Mais faire plus de deux heures là-dessus, était-ce bien nécessaire ? C’est lent, long, banal, grandiloquent, classique et manque cruellement de rythme.
Marco Bellocchio est un des cinéastes majeurs de la dénonciation en Italie. Depuis "Les poings dans les poches", il ne cesse de jeter un regard critique sur le monde qui défile, épinglant la psychiatrie traditionnelle, le poids de la religion en Italie, l'hypocrisie de la société bourgeoise. Dans "Vincere", c'est tout l'univers haï de Bellocchio qui est passé en revue: le fascisme et l'horrible cabot que fut Mussolini, la psychiatrie trop commode quand on veut se débarrasser d'un(e) importun(e), les lâchetés d'une société ivre de pouvoir, les complicités bêlantes de la religion catholique, apostolique et romaine et d'une dictature bien musclée... Et Giovanna Mezzogiorno illumine de son regard ce monde parfaitement pourri.
En un mois, l’année 2009 qui s’annonçait morose est partie totalement en orbite. Vincere, sans doute le dernier grand film du mois de Novembre (faut pas déconner non plus), rentre vite dans le vif du sujet. La première partie est étourdissante, comme un discours enflammé devant une foule en délire. Le montage est très incisif et elliptique favorisant l’association d’idées et d’émotions à une continuité chronologique. C’est la personnalité de Mussolini qui dirige alors la structure du film, personnage guerrier et passionné, qui ne pense qu’à vaincre, à réduire l’autre en poussière. Une sorte de Rock Star timbrée et ultra narcissique qui emporte le personnage féminin dans sa passion avant de l’abandonner. La laisser seule dans son existence fictive, comme si elle avait été un fantasme comme elle le dit, elle, et son fils, homonyme bafoué du père. Et c’est là que se rejoignent les deux partis pris les plus intéressants du cinéaste, à savoir le choix de donner comme ligne de fond, le cinéma lui-même, propagandiste ou burlesque, et la disparition de l’acteur qui joue Mussolini. Il ne reste donc que des images de lui, forcément différentes vu qu'elles prennent la forme du vrai Mussolini, et il demeure toujours absent en étant présent partout. Parce qu’il la rayé de sa vie, parce que le Mussolini socialiste qui avait le look de Freddie Mercury n’existe plus. La structure devient beaucoup plus posée et, centré sur son personnage principal (sublimement interprété par Giovanna Mezzogiorno) le film prend la forme et la force des grands classiques, quelque part entre Visconti et le cinéma Hollywoodien. Bellocchio atteint un lyrisme paroxystique baroque et dramatique, aidé par une musique grandiose et une puissance picturale symbolique bouleversante. Les séquences de projections, très nombreuses sont toutes formidables, d’une projection christique dans un hôpital à des extraits bouleversants du Kid, en passant par les images du Duce, devant lesquelles le corps réinvesti
Magnifique mise en lumière de la triste vie d'Ida Dalser, consacrée à la lutte pour la vérité par amour pour son enfant et injustement sacrifiée à l'amour propre d'un fou. La tragique histoire de cette femme uniquement animée par la rage de vaincre et l'espoir de voir la justice renverser le mal est incarnée par une touchante, attachante et convaincante Giovanna Mezzogiorno. Quant à la prestance de Filippo Timi en Mussolini, elle est tout simplement bluffante de grandiloquence, toute aussi démesurée que celle de l'original et juste dans la retranscription de son extravagance. Le film, qui s'articule en trois parties, commence par la rencontre des deux personnages et la création de leur lien, avant de souligner leur progressive distanciation en passant de l'un à l'autre et conclue en focalisant sur la mère. On peut donc regretter de ne pas voir davantage Filippo Timi à l'écran à partir de la moitié du film puisqu'il s'efface pour laisser place à Giovanna Mezzogiorno, mais Vincere est un biopic d'Ida Dalser et non pas de Mussolini, qui passe dès lors au rang de personnage secondaire. A noter aussi la sublime bande originale, qui joue pour beaucoup dans l'intensité tragique du film, tant au regard des personnages que d'un point de vue historique.
4 527 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 6 octobre 2020
Malgré les autres critiques Vincere est tout simplement un mauvais film. La mise en scène, l'écriture, le jeu des acteurs, la photographie et la musique sont tous mauvais à leur manière. Les 45 premières minutes du film sont déroutantes et sans but. Le film fait des va-et-vient d'années en années différentes ce qui le rend presque impossible à comprendre. Au moment où Giovanna Mezzigiona est confinée dans un hôpital psychiatrique (la dernière moitié du film), nous ne nous en soucions tout simplement pas et rien n'est ajouté au film. Le film aurait pu mieux fonctionner comme une histoire chronologique. Comment elle a rencontré Mussolini, leur relation ultérieure et aurait dû se terminer avec son enfermement. Le générique de fin aurait peut nous dire qu'elle n'a jamais revu Mussolini. Il n'y a eu absolument aucun drame à l'heure de l'histoire pendant laquelle elle est confinée. Le film a essayé et a échoué de faire trop de choses. L'histoire, les guerres mondiales, le socialisme journalistique, le fascisme, la romance, la trahison pour n'en nommer que quelques-uns et les a toutes mal faites. Le film commence de manière chaotique et n'entre jamais dans aucun rythme. Le début était si mauvais qu'il ressemblait à un film d'étudiant. La musique était beaucoup trop intrusive et ne faisait qu'ajouter à la douleur de regarder ce film. Le jeu des acteurs était également médiocre. Giovanna Mezzogiorno est une actrice italienne majeure et a pourtant une habitude persistante dans les films récents de ne pas se connecter avec le public et de nous faire prendre soin de son personnage...
Ce n'est pas trop mon style de film mais celui ci est très bien fait et raconte une histoire que je ne connaissais pas, Mussolini est détestable par son revirement et l'abandon de sa famille qui subit un triste sort, le film à cependant quelque longueur mais sa n'est pas trop grave, les acteurs principaux sont bon, surtout l'actrice principal, bref un film qui mérite la moyenne
Vraiment médiocre, ça frôle le 1/5. C’est ennuyeux comme c’est pas possible. Mal interprété et filmé. Nul, nul. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
C'est à la fois une fresque historique (nourrie d'images d'archives) et un récit intimiste. Un mélodrame tragique et un beau portrait de femme. Où il est question d'amour fou, de sacrifice, de désir de reconnaissance, d'obstination jusqu'au martyre. La première moitié du film évoque l'ascension de Benito Mussolini, son évolution idéologique, mais aussi cette histoire d'amour cachée. Un tourbillon de passions, dans un style enlevé, tour à tour ample (musique lyrique omniprésente) et subtil. Bellocchio s'applique notamment à présenter Ida comme une femme de l'ombre, surgissant de l'obscurité ou fendant une foule pour être toujours aux côtés du futur Duce. Apparitions-disparitions d'une femme fantôme dont Mussolini cherchera à effacer l'existence. La seconde moitié du film (la rébellion, l'asile, le questionnement sur la folie...) est plus classique et un peu longuette. À défaut d'émouvoir, Vincere séduit par sa belle maîtrise. On retiendra aussi la performance des deux acteurs principaux : Giovanna Mezzogiorno et Filippo Timi.
Depuis plusieurs années, il devenait rare de sentir que la grande histoire du cinéma était encore en marche. Certes, ce film est dense (ça en déconcertera certains) mais il est d'une inventivité et d'une énergie exceptionnelle. Je n'insiste pas sur le talent des acteurs. Je préfère souligner la capacité de Bellocchio de prendre à bras le corps la grande Histoire du XXe siècle et surtout la grande histoire du cinéma (les projections de films sont omniprésentes, les hommages à Hitchcock, Scola, Fellini sont intégrés avec brio, etc.). Les dix derniers plans sont d'une rare perfection.