Derniers Avis sur Crime d'amour

Le scénario, bien qu'assez prévisible n'en est pas moins intéressant et divertissant. La réalisation est assez fade et convenue. Les acteurs sont à des niveaux différents. Ludivine Sagnier est une erreur de casting. Manque de charisme, jeu approximatif et trop jeune pour le rôle (Numéro deux d'un Grand Groupe International). Kristin Scott Thomas, bien que dans un rôle facile pour elle, apporte plus de valeur ajoutée. La musique est vraiment hors sujet, dans un style décalé par rapport aux scènes et à l'ambiance. Décevant.

Manque de soufle, de dynamisme et la BO ne suit pas du tout avec la trame du film, pas très bien filmé non plus, on s'ennuie dommage...

Le film va vite et on se lance dans l'histoire sans trop y croire. Mais intellectuellement, c'est amusant à suivre et de voir comment ça se termine. Un peu comme une partie d'échecs à rebondissements.

J'ai souvent déploré que Alain Corneau soit sous-estimé par la critique. Police Python 357, Série noire, Nocturne indien, Tous les matins du monde, Stupeur et Tremblements, Les Mots Bleus, Le Deuxième Souffle sont des films que j'ai adorés.
Surtout Série Noire, immense film, opaque et crapoteux, avec un Patrick Dewaere génial et inoubliable.

C'est pourquoi je suis particulièrement à l'aise pour classer "Crime d'amour" dans une catégorie qui comprend déjà La Menace, Le Choix des armes, Le Nouveau Monde, Le Cousin, Le Prince du Pacifique, c'est à dire les films ratés.

L'histoire se passe dans une multinationale peuplée de cadres au langage codé qui en fait ne disent rien. tous ces gens ne sont pas crédibles et leur langage encore moins. C'est fait pour faire genre et ça ne fait rien du tout. On y croit pas une seconde.

Alors, Kristin Scott-Thomas est une dirigeante, élégante, racée, dominatrice, sadique même. Après avoir traité la douce Ludivine Sagnier comme favorite, elle entreprend de la harceler pour la faire partir.
Cette dernière, d'abord soumise, va se révolter en utilisant les mêmes armes que sa patronne.

C'est donc une histoire de souffrance, de vengeance. Et, au final, on finit par s'en foutre. Il y a un peu de Hitchcock, un peu de Chabrol, et pas grand chose de Corneau. Rien ne marche et on s'ennuie. Et, surtout, on y croit pas. Surtout à cause de la pauvre Ludivine Sagnier, belle et excellente comédienne, qui n'est pas crédible une seconde en cadre de haut niveau. Mais les autres sont au même niveau.
Seule Kristin Scott-Thomas s'en sort mais dans un rôle, disons facile pour elle.

Voilà... C'était le dernier film d'Alain Corneau à qui on pardonnera ce ratage eu égard aux grands films qu'il nous a laissés.

Pour son dernier film, Alain Corneau réalise un thriller psychologique assez prenant grâce, en autre, à une interprétation convaincante, mais desservi par une intrigue tirée par les cheveux (bien longs !).

Avec en toile de fond, l'abus de pouvoir dans le monde moderne de l'entreprise financière, un scénario machiavélique et bien conçu. Le spectateur est entraîné par la mise en scène réfléchie de ce crime mais le récit propose des rebondissements surprenants. Sous couvert de la thématique de présomption d'innocence, A. Corbeau réalise un thriller solide, en s'appuyant sur un duo d'actrices talentueux.

Pour son dernier film, Alain Corneau nous fait du Brian de Palma, qui marche bien mais me semble un peu du déjà vue. Il sera l'auteur également de Passion, film de ce dernier. Un thriller au jeu de macabre plutôt bien monté sur un scénario un peu convenue, on doit donc le tout à la réalisation et un peu à l'interprétation surtout de Ludivigne sagnier et kristin Scott Thomas. Le rebondissement de fin est plutôt savoureux.

Permettez-moi de commencer par dire que regarder un film avec deux femmes cadres se battant contre les jeux masculins traditionnels était une idée originale. Les deux rôles principaux, Christine et Isabelle joués respectivement par Kristin Scott Thomas et Ludivine Sagnier sont bien dirigés. Ludivine Sagnier n'est pas une nouvelle venue elle a une filmographie étendue à laquelle je n'ai prêté attention que récemment. Son éventail de performances de personnages n'est pas limité. Dans ce film elle prend une deuxième position à celle de Scott Thomas. Autant Christine était impitoyable et rusée autant Isabelle affiche des traits identiques développés uniquement au fur et à mesure que le personnage prend forme devant un public surpris. J'ai adoré le complot de meurtre et le plan qu'Isabelle avait imaginé pour se débarrasser d'elle-même. Je ne gâcherai plus le film en donnant plus d'indices ou de détails car c'est là que vous pouvez vous amuser. J'ai résisté à l'utilisation du jeu de mots «dur amour» comme résumé du film mais je n'ai pas pu résister à l'insérer ici car vous devrez voir le film pour obtenir ce jeu de mots...

Belle BO, bonne histoire et superbes acteurs dans ce thriller mis en scène et coécrit par Alain Corneau. Son scénario diaboliquement bien construit nous délivre une histoire haletante ou la tension monte inexorablement.
A l'affiche, la confrontation Kristin Scott Thomas - Ludivine Sagnier est passablement prodigieuse. Ludivine Sagnier se révèle magistrale dans un rôle à double facettes difficile. Les seconds rôles sont également parfaitement assurés par des comédiens charismatiques comme Patrick Mille (le compagnon de Christine), Olivier Rabourdin dans le rôle du juge ou Marie Guillard (la sœur d'Isa).

Un film excellemment joué par Kristin Scott Thomas et Ludivine Sagnier .
L'une est la supérieure hiérarchique de l'autre , elle est belle ,très belle , à la tête d une multinationale . L'autre est sa collaboratrice dévouée , jeune et pleine d'ambition , mais qui ne possède pas encore les codes des manques de scrupules , de froideur , d'inhumanité que cherchent à lui transmettre sa patronne .
Cette dernière entretient une relation amoureuse avec un homme plus jeune qu'elle . Cette femme qui semble tout avoir pour elle dans la vie , sait parfaitement que ce qui lui fait défaut c'est le véritable amour
Elle le sait mais s'en contente jusqu'au jour où elle apprend que sa jeune collègue , subalterne mais jeune et brillante a une liaison avec cet homme .
La rivalité s'instaure et elle usera de son statut et de son pouvoir pour humilier la jeune femme.
Excellemment joué par Kristin Scott Thomas et Ludivine Sagnier , ce film est une belle étude de moeurs sur fond de thriller .
Il y a de grosses incohérences que l'on pardonne néanmoins tant l'histoire est prenante et fort intelligente dans son cynisme et son machiavélisme poussés au paroxysme .
Une belle réussite !

Climat feutré entre cadres d’une multinationale ; deux femmes s’opposent. Le harcèlement et la manipulation s’invitent souvent entre une chef carriériste et sa jeune collaboratrice pleine de talent et d’admiration.
Sur la première partie, on découvre le climat feutré d’une agence de comm’ où le harcèlement insidieux, la culture du résultat et la satisfaction de son ego sont omniprésents et bien rendu par Corneau. L’escalade vers un clash que l’on sent inévitable est oppressante et surtout bien rendu par les 2 comédiennes. Une belle prestation de cette doublette qui prend tout l’écran.
Dans la seconde partie, Corneau déroule un peu trop longuement à mon goût la pelote du stratagème astucieux montée par Ludivine Sagnier pour se sortir de la situation malencontreuse dans laquelle elle se trouve. Trop didactique et agrémenté de moult détails, sa démonstration manque d’allant et se révèle parfois poussive.
Classique mais tout de même passionnant, 1h40 de spectacle sans ennui… Un film à voir…. Des touches hitchcockiennes sans intérêt dans le film : la douche type « psychose », l’actrice blonde à chignon,…
Ouest France : « Ambition, manipulation, possession, cynisme, toute la palette des sentiments possibles dans le monde cruel des affaires, sous ses façades souriantes de respectabilité, est habilement mis en place dans ce polar minimaliste. (...) Mais (...) il nous manque de retrouver à l'écran cette passion de l'amour qui devient meurtrière »

Ludivine Saignier (comédienne sous exploitée au cinéma) est touchante, fragile, blessée au point d'élaborée un plan machiavélique face à S Thomas (impeccable dans se genre de rôle de dominatrice froide). Corneau n'a pas atteint son Police Python 357 mais se démarque facilement des autres film policiers lambda.

Un bon thriller français avec une partie assez faible, la première, et beaucoup de facilités et incohérences pour marquer le rapport ambigu entre Ludivine Sagnier et sa supérieure dans les hautes sphères du monde de la finance où l'ambition personnelle l'emporte sur tout et où on passe d'une pseudo relation de confiance qui est en vérité une manipulation de Kristin Scott Thomas pour se servir des compétences et idées de Ludivine Sagnier et les reprendre à son compte pour viser un poste de grande directrice à New York, puis la rupture de cette relation de charme ambigu qui se transforme en harcèlement et dénigrement organisé. Là commence la partie la plus intéressante du film avec l'organisation minutieuse et inventive du crime parfait, Ludivine Sagnier allant même jusqu'à avouer le crime pour ensuite démonter méthodiquement la charge par un ensemble de faits, indices, préparés en amont, et finalement passer pour la victime d'une erreur judiciaire et atteindre les sommets dans la hiérarchie de l'entreprise. Ludivine Sagnier est remarquable, la structure du thriller machiavélique même si il y a beaucoup de facilités, raccourcis et incohérences dans l'ensemble, la justice et la police se faisant berner assez facilement. Mais ce film, thriller de Corneau reste un film assez passionnant si on n'est pas trop regardant sur les détails.

Polar à l'ancienne excepté pour le cadre, le mondes affaires dirigées par les femmes, très contemporains pour le coup. Intéressant dans sa première partie, le film s’essouffle avec le temps et principalement lorsqu'une héroïne quitte l'affiche. Préférez lui le remake plus envoûtant et rythmé, "Passion", de Brian De Palma.

Pour son ultime film, Alain Corneau signe un beau drame sur le monde du travail mixé avec un polar efficace. Corneau présente le monde des cadres dirigeants comme un monde de requins tout en restant constamment très crédible et passionnant : on voit parfaitement comment ce milieu peut être basé sur la manipulation, le mensonge et l’humiliation, au point où cela peut aller jusqu’au meurtre. Effectivement, après cette description acerbe du monde du travail, la seconde partie devient un film criminel bénéficiant de toute l’expérience de Corneau dans ce genre. En outre, Corneau est parfaitement servi par ses interprètes et en particulier ses deux actrices principales : Kristin Scott Thomas, parfaite en dirigeante sans foi ni loi, et Ludivine Sagnier spoiler: , passant de façon très crédible du rôle d’assistante dévouée (et peut-être un peu amoureuse) à sa patronne et un peu naïve à celui de manipulatrice qui reproduit le schéma de son mentor en passant par celui de la dépressive
. Alain Corneau clôt donc sa filmographie par un drame linéaire, efficace et tout en subtilité (la dernière séquence montre que cette histoire peut se répéter de manière infinie) sur le thème de la manipulation : il n’est donc pas étonnant de voir, peu de temps après, Brian De Palma en signer un remake avec Passion.