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Un visiteur
3,5
Publiée le 25 août 2010
A ma grande surprise, j'ai réussi à apprécier ce film qui n'évite surement pas les clichés des relations entre une chef et son adjointe mais dont l'histoire et assez prenante. Les deux actrices sont très convaincantes et fournissent une prestation bien pleine. R.I.P au réalisateur.
Un peu déçu par ce film que j'attendais avec engouement, l'histoire avait l'air intéressante, "avais" parce que le film ne joue que très peu sur l'esprit, je pensais assister a un film sur le harcèlement mais cette partie est très courte, la relation entre les deux femmes aurait mérité d'être plus poussé. Le crime d'amour n'en est pas vraiment un, et l'histoire est moyennement crédible ainsi que la mise en scène ne met pas totalement en valeur les personnages, bref le film n'exploite pas ses capacités. La fin reste assez attrayante et le film est plaisant mais on se dit en le voyant que ça aurait pu donner beaucoup mieux!
Crime d'Amour est un thriller vénéneux qui ne cherche pas à perdre le spectateur sur des fausses pistes inutiles mais préfère décrire avec minutie les stratagèmes mis en place par l'assassin pour dissiper les soupçons qui pèsent contre lui.
L'habileté dont il fait preuve, sans en avoir l'air, est fascinante. Tout comme les mobiles — troubles — qui le pousse à cet acte.
Le film est simple, efficace, et va droit au but, tout en laissant planer un aura de mystère. Il ressemble à la nature humaine dans tout ce qu'elle a d'évident et d'indéchiffrable.
Seul bémol pour moi : la bande-son. Le thème du film m'est apparu comme complètement hors-sujet.
Corneau réussit à instiller un véritable malaise chez le spectateur, entre rires nerveux et frissons, il parvient à captiver de bout en bout.
"Crime d'amour" est profond sans en faire trop, faisant entièrement confiance en ses actrices et en son scénario aiguisé, Alain Corneau n'a pas misé sur une musique haletante et en des suspenses habituels pour les spectateurs. Le titre rend le film prévisible bien que l'on sache pas, à la vue de la bande-annonce, laquelle des deux va craquer. Kristin Scott Thomas joue une vraie vipère, sadique et manipulatrice, avec un regard imprennable, elle détient sous son emprise sa jeune assistante, Ludivine Sagnier, employé sérieux à la mine d'enfant. Les rôles dominant-dominé semblent fixes jusqu'à ce que l'assistante décide de ne pas se laisser faire. Les deux sont capable de tout pour arriver à leur fin. S'ensuit alors un plan machiavélique, biscornu mais bizarrement plausible, dont le but et d'éliminer sa supérieure sans se faire avoir! Les deux actrices jouent brillament bien, c'est très impressionant. Ici, on passe de l'amitié au dégoût, de la sincérité au mensonge. Je trouve juste dommage qu'il n'y ait pas eu plus de mise en situation, le spectateur reste trop en dehors de l'action. J'ai beaucoup senti le manque évident de musique pendant le film et çà m'a souvent gêné et empêché de vraiment être dans le film. Mais je comprend l'intention du réalisateur qui est sans doute de rendre plus vraie l'action et çà fait penser que malheureusement pour nous, des personnes comme celle-ci existent, et çà, çà fait peur...
Il est réellement dommage que le regretté Alain Corneau ait terminé sa carrière avec ce polar minable qu'est Crime d'amour. En effet, cette histoire de manipulation en plus d'être totalement prévisible n'est pas aidée par une réalisation froide et inconsistante et des acteurs transparents, la palme revenant à Ludivine Sagnier particulièrement insignifiante. Seule la toujours aussi sublime Kristin Scott-Thomas arrive à tirer son épingle du jeu, ce qui ne suffit malheureusement pas à sauver le film du désastre. Mieux vaut revoir Série noire ou Le choix des armes pour se rappeler qu'Alain Corneau fut un des auteurs emblématiques de l'heure de gloire du polar français.
Un film noir comme il n'y en a pas beaucoup. Alain Corneau nous offre un bijou du genre, une mise en scène des plus sobre, une économie de dialogues tout en sous entendu, soutenu par un jeu de regards exceptionnel. Le face à face de ces deux killeuses working women ! Est assez prêt de la réalité. (C'est du vécu). Le suspense est permanent, tout est tellement bon, que c'est trop court.