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Rourkewhite
65 abonnés
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2,0
Publiée le 25 avril 2024
Le talent du cinéaste iranien est évident, tout comme celui de son actrice Golshifteh Farahani! Le film, lui, révèle assez rapidement ses intentions. En effet, le scénario a beau tenter d'épaissir le mystère, il est évident que ce qui occupe Farhadi c'est le groupe comme reflet de la société iranienne. C'est très adroitement que le cinéaste nous donne à voir l'apparent vernis occidentalisé se craqueler sous nos yeux pour révéler des mentalités archaïques, des comportements humains conditionnés par une société patriarcale impitoyable, l’engrenage du mensonge… Mais au final, pour le spectateur occidental, c’est l’incompréhension totale qui règne et le film ne suscite qu’exaspération face à tant d’indigence!
La première partie est intéressante , on se laisse entraîner par la bonne ambiance qui règne dans ce groupe d' amis. Puis vient le drame, le suspens augmente au fur et à mesure, malheureusement la fin est peu recherchée et donc peu convaincante. Après la mise en scène est soignée et les personnages bien travaillés. Mais bon on est déçu et on reste sur sa "fin, car il n y a aucun rebondissements.
Couronné de l'ours d'argent au festival de Berlin ( 2009 ) comme meilleur réalisateur pour " à propos..." A Farhadi n'avait pas encore connu la reconnaissance du grand public qui survint avec " une séparation " (2011).
Si les opus suivants cet immense succès du cineaste Iranien ( le plus capé de la génération qui succéda à celle de Kiarostami), rencontrèrent un grand écho, les films antérieurs sont souvent malheureusement moins connus malgré leurs immenses qualités.
C'est le cas de "à propos d'Elly" qui bénéficie de surcroît d'un scénario riche en rebondissements et particulièrement bien agencé.
Le prétexte est un week-end au bord de la mer d'un groupe d'amis. Elly une des participantes a été invitée pour être présentée à un jeune homme. Un drame survient. Qu'est il arrivé à Elly ?
C'est sans doute un des meilleurs scénarios de Farhadi, sans doute un peu moins profond que " la fête du feu", " une séparation " ou " le client " notamment, mais il faut reconnaître que c'est néanmoins une très grande réussite de son auteur et peut-être même un de ses meilleurs films au sein d'une fimographie de haute tenue.
Le cineaste aborde plusieurs thèmes universels qu'il traitera fréquemment dans sa filmographie : le couple et ses difficultés, l'infidélité et les notions d'honneur et de réputation cruciaux dans la société iranienne ( au passage plus que dans la nôtre).
On relèvera la présence dans un rôle clef de G. Farahani qui depuis s'est installée en France où elle a souvent tourné.
Je ne connais pas L'avventura et ne peux donc pas comparer les deux films, mais l'exécution est ici remarquable. Les inquiétudes, les angoisses de chaque personnages sont crédibles et fort bien exprimées à l'écran, sans violons ni clichés parasites.
Certains films vous happe, dévore vos entrailles, se raconte au détour d'un virage, puis d'un autre pour en fin de compte retourner sur ses pas, encore tâtonner, repartir, ceux dans une démarche profonde de vouloir comprendre, ressentir, quitte à se perdre corps et âmes. Il s'agit pour moi du troisième film d'Ashgar Farhadi que je voie ce soir, cela faisais très longtemps que je n'avais plus croisé ce fameux chemin ...
Après une première contrasté au cinéma avec Gozashte ( Le Passé ) pour cause d'attente démesuré et une seconde à contrario complètement enthousiasmante en matière d'enivrement avec Jodaeiye Nader az Simin ( Une Séparation ), me voilà, après ce troisième visionnage l'envie folle de tout revoir. Il faut dire que ce film qui est antérieur aux deux précédents m'a dès le départ attrapé pour ne plus me lâché. D'ailleurs, j'entend toute les citriques faites à son sujet, je n'en ai que faire tant il y'a dans cette totale démonstration de force une grandeur salutaire, immersive, contestataire !
Je ne vais pas épiloguer sur les prestations des comédien.e.s ici, ce qu'ils et elles font est digne des plus grande tragédie. Un petit mot tout de même pour Golshifteh Farahani, incroyable !
Je crois que je suis tombé raide dingue de ce long métrage, que je m'embrouille et qu'au fond je ne trouve rien de plus à dire hormis d'énième superlatif qui ne reflète les papillons que je ressent là aux moments d'en finir de cette critique pour lequel j'ai bien du mal à conclure. Décidément.
Darbareye Elly viens tout droit prendre d'assaut mes retranchements à l'égard de mes avis vis à vis de tiers personnes sans doutes plus avisés mais qui focalise sur ces détails tandis que je préfère sa décharge émotionnel et ses sous entendus ... J'y vois la un geste merveilleux.
En Iran, un groupe d’amis ont loués une maison pour passer leurs vacances ensemble, près de la mer. Si la plupart sont en couples et avec enfants, deux d’entre eux sont célibataires et Sepideh a bien décidé d’aider son ami Ahmad à conquérir sa copine Elly … Asghar Faradi met en scène ici une jeunesse iranienne tellement proche de celle de l’occident qu’on en oublie ses spécificités sociales, jusqu’à ce qu'un drame advienne et replace le contexte. Golshifteh Farahani campe avec brio le rôle central de Sepideh, pivot du groupe et du film.
Au fond ce cinéaste tourne toujours le même film : le couple qui va mal ! Son regard sur la femme est souvent "machiste" ! Ici le véritable titre aurait dû être : "à propos de Sepideh", cette jeune mère de famille qui manipule la jeune institutrice de sa fille (Elly) à venir un week-end pour faire la connaissance d'un homme divorcé alors qu'elle est déjà fiancée ! Or dans la culture iranienne les fiançailles sont un mariage avant mariage ! Ce film met donc en scène deux femmes qui enfreignent un tabou ! Aux yeux de la morale iranienne traditionnelle, ces deux femmes sont des traîtresses, des fourbes, des catins ! Sans compter qu'elles se sont enfermées dans un secret qu'elles seules partagent entre elles !!! Je fais l'hypothèse que ce message dépréciatif sur la femme est une des raisons pour lesquelles la censure iranienne a autorisé ce film (où à la fin l'honneur de l'homme bafoué - le fiancé d'Elly - a son mot à dire !).
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4,5
Publiée le 24 septembre 2021
Il n'y a pas de mots pour expliquer ce qu'est un chef-d'œuvre donc je n'ai pas la prétention de le faire. Il vous occupe pendant quelques jours vous fait réfléchir et vous laisse en admiration pendant longtemps. Le film commence par une intrigue simple et se termine avec beaucoup plus de simplicité. Asghar Farhadi s'avère être un véritable maître de la narration et il est considéré comme l'un des meilleurs scénaristes et réalisateur d'Iran. Mais aujourd'hui il semble être seul au sommet loin devant ses autres collègues. Les acteurs sont excellents mais le réalisateur l'est tout autant pour nous raconter son histoire. Aucun autre film iranien jusque ici n'a été aussi intelligent qu'À propos d'Elly pour placer le spectateur dans les lieux du film entre les actes et au plus près de l'histoire. La caméra est l'un des éléments clés du film et de l'histoire. Sans même une seule note de musique et en faisant bon usage de dialogues spectaculaires le voyage de deux heures s'achève de manière choquante. J'aime beaucoup la scène où le son d'Eli se mêle au son cruel de la mer ce qui nous rend vraiment nerveux et nous donne des indications sur son avenir...
Thriller psychologique film iranien un groupe d' amis se retrouvent à partir ensemble à la mer une d' entre elle est méconnu du groupe et cherche à la connaître il tente de la connaître elle disparaît tragiquement l' angoisse monte progressivement
Je suis à la croisée des chemins de deux personnalités du Cinéma que je suis avec plaisir : je finis mon cycle des films de l’actrice Golshifteh Farahani et j’en recommence un sur le scénariste/réalisateur Asghar Farhadi que j’avais découvert avec « La Séparation » et « Les Enfants de Belle Ville ». « A propos d’Elly » installe dès le début une tension entre les personnages puis cela monte crescendo dans un contexte religieux et culturel qui, comme dans tous les films d’Asghar Farhadi, a son importance. Le spectateur vit avec les personnages leurs angoisses vis-à-vis de la succession de situations impromptues auxquelles ils doivent faire face et des choix qui en découlent.
Début assez platonique, ennuyeux puisqu'on nous décrit la vie des iraniens, leurs coutumes, leur culture. L'enquête sur Elly reste assez floue à vrai dire et la fin est décevante.
Le billard à 5 bandes, c'est a dire les mensonges successifs, est un art bien difficile où chacun se perd peu à peu définitivement. Sans doute une des conséquences de ces régimes et sociétés dans lesquels tout est contrôlé et codifié.