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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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3,5
Publiée le 6 novembre 2024
Souvent, le suspense attaché aux films d'Hitchcock est le fait d'un sujet soit policier ou de type espionnage, soit du portrait d'un personnage psychotique. "Pas de printemps pour Marnie" est à ranger dans la deuxième catégorie car l'héroïne du film, plus proche du Docteur Edwards que de Norman Bates, entretient malgré elle un souvenir traumatisant qui conditionne son attitude. De quel mal souffre la jolie Marnie qui a pris l'habitude de dévaliser ses employeurs, entre autres symptômes plus ou moins spectaculaires? Son nouveau patron part à la recherche de son passé troublant. Au coeur de ce suspense psychanalytique, quelques scènes d'un autre suspense nous détournent par moments du vif du sujet. Effets somme toute opportuns, tant il apparait que le cas de Marnie fait l'objet, de la part d'Hitchcock, d'un développement un peu trop classique. Ainsi, la seconde partie du film est peu surprenante tout en devenant assez bavarde. Cela dit, le film reste un divertissement brillant ...où le charme troublant de Tippi Hedren est malheureusement sabordé par des coiffures d'un autre âge!
J’ai découvert Marnie lorsque j’étais adolescent, et même si ce film est souvent sous-estimé dans la filmographie d’Alfred Hitchcock, il mérite une réévaluation. Aujourd’hui, je suis encore impressionné par le jeu des acteurs, notamment Tippi Hedren et Sean Connery, qui apportent une profondeur indéniable à leurs rôles.
Le film se distingue par son élégance visuelle et son exploration subtile des thèmes psychologiques. Hitchcock, avec sa maîtrise du suspense et de la narration, crée une atmosphère fascinante. Malgré les critiques souvent sévères, Marnie demeure un témoignage du génie d’Hitchcock et mérite d’être redécouvert pour sa richesse narrative et esthétique.
Rien à dire Alfred Hitchcock est juste génialissime que dire de ses films PSYCHOSE plusieurs versions ont été réalisées et d'autres films que j'ai oublié tout est super chez lui !
Le titre donne le ton : ce Hitchcock est sacrément sombre ! Plongeant dans la psychologie d'une femme qui semble impossible de retourner l'amour que souhaite lui donner... Il parle à tout le monde. Un film très fort émotionnellement, éprouvant, avec des interprétations au top et bien sûr une brillante mise en scène toujours très riche en évocations (qui nous faudrait plusieurs visionnages pour suffisamment saisir). Mais une fois m'a suffit pour en faire un de mes Hitchcock préféré !
Film psychanalytique. Il y a du Freud dans tous les films d'Hitchcock, mais là c'est le summum, encore plus que dans "la maison du docteur Edwardes" par exemple. Ici il n'y a pas la moindre once d'humour pour faire baisser la tension. Sean Connery pourtant n'est pas ennemi de l'humour écossais. Face à Ursula Andress dans le Dr No il donnait libre cours à son tempérament désinvolte, pas ici, avec Tippi Hedren qui joue de sa froideur scandinave. La fille de Tippi, Mélanie Griffith, dans "working girl" est beaucoup plus dilatée. On ne saura pas si Tippi savait jouer autrement. Sa carrière cinématographique s'arrête là. Elle n'a chassé ses inquiétants oiseaux que pour laisser entrer des araignées dans son cerveau fragile. Je parle de cinéma, bien entendu. C'est du cinéma hitchcockien, bien foutu, propre sur lui, prenant, bourré d'astuces de mise en scène, bien joué. Il ne faut pas y chercher la petite bête autre que l'araignée, l'incongruité, l'impossibilité factuelle, le paradoxe. C'est comme ça, laissez vous porter, laissez vous surprendre. Cela en vaut la peine. Dire que ce film marque le déclin de Sir Alfred me fait doucement rigoler. Allez donc voir "Frenzy" son avant-dernier, vous ne serez pas déçus. Sauf si vous préférez "Brice de Nice" ou "les bidasses en folie" ...
En 1964, Alfred Hitchcock signe un thriller de grande intensité. Le scénario développe les névroses d’une femme cleptomane (Tippi Hedren) dont l’employeur (Sean Connery) est éperdument amoureux. Entre les crises d’angoisse de l’une et l’obsession sentimentale de l’autre, le récit exploite une multitude d’intrigues qui maintiennent une vraie tension. La profondeur du personnage de Marnie est certainement renforcée par la fascination malsaine qu’éprouvait le réalisateur pour son actrice. Bref, une œuvre du célèbre cinéaste britannique dans laquelle la traditionnelle enquête policière cède sa place à une énigme psychologique particulièrement captivante.
Dans ce thriller psychologique couplé à une étude de moeurs, Hitchcock magnifie sa maîtrise de la mise en scène puisque chaque séquence use de symbolisme et d'indices au sujet de la personnalité des protagonistes ainsi que de l'atmosphère de secrets d'enfance (faussement) cachés. Même si Marnie apparaît au centre du questionnement, il s'agit en réalité du portrait de deux névrosés dont les failles vont se compléter heureusement. Réflexion psychanalytique tissée telle une enquête ce récit illustre la nécessité de combler les failles narcissiques mais surtout interroge notre rapport à la folie ou à la noirceur via l'ambivalent époux, fasciné ou obsédé. Un film intéressant, ambitieux.
Voilà un film qui démarre bien avec une histoire de vols en série qui ne sert en fait que de prétexte pour rapprocher un homme (S. Connery) et une femme kleptomane (T. Hedren). Mais pendant tout le film on assiste à des crises de panique un peu répétitives de la jeune femme, surtout en présence de la couleur rouge. On comprend bien vite qu'il s'agit de sang donc d'une histoire de crime et effectivement le dénouement livre le secret : spoiler: un banal meurtre auquel la femme a assisté dans sa jeunesse . Autant dire que la montagne accouche d'une souris. On est loin du coup de théâtre final de Vertigo et d'autres films au suspense plus prometteur
Un film magistral d'une beauté esthétique parfaite , et qui reste complément d'actualité, avec cette thématique de l'amnésie post- traumatique si contemporaine , mais qui était si avant-gardiste à l'époque . Hitchcok a ici une vision incroyable d'un phénomène , post-freudien , qui enflamme le débat et les discussions de la société contemporaine en 2022 . La mise en scène est parfaite , chaque plan est soigné ; c'est aussi un magnifique film de studio comme on en fait plus . Les décors de la rue pauvre de Philadelphie sont magnifiques , des peintures géantes , fresques entières reconstituant le port au loin, superbes . Les quelques rares scènes en décor réel sont celles de chevauchées à cheval , très réussies. Les deux acteurs sont formidables , et Sean Connery est excellent , tout en subtilité, en finesse, mentor qui accompagne et soutient cette jeune femme perturbée , mais radieuse.Les seconds rôles sont aussi excellent , la mère de Marnie fait une incroyable partition, de mère meurtrit, acariâtre, et bien sûr la scène finale de catharsis post -traumatique est exceptionnelle , traitant un sujet ultra-délicat avec un tact formidable.Diane Baker est aussi radieuse de fraîcheur et de spontanéité. Une master piece du maître , sur un sujet très pointu.
Très très très déçu par ce film indigne d’Hitchcock, l’intrigue est complètement ridicule heureusement, il y a Sean Connery car Tipy fait pitié surtout sa coiffure !
Un Hitchock moins connu que d'autres et pourtant pas si mal. Un Sean Connery époque James Bond qui s'amourache pour sa voleuse qui elle souffre d'un mal du à un choc postromatique. On est clairement dans du Hitchcock : costume cravate, blonde perdue, Bernstein à la musique et mise en scene mathématique. Vieillot parfois mais un vrai plaisir de cinéma !
Après le succès des "Oiseaux", sort en 1964 "Pas de printemps pour Marnie", un des films les plus psychanalytiques d'Hitchcock, avec "Vertigo". Marnie est le coeur du film, interprétée par l'inoubliable Tippi Hedren. Cleptomane, remplie de phobies, celle-ci va entrer en contact avec le tout aussi névrosé Sean Connery dont il s'agit de l'unique collaboration avec le cinéaste. Le film repose entièrement sur la relation millimétrée de ce "couple". Outre un brillant essai cérébral, "Pas de printemps pour Marnie" est également un sommet de la mise en scène. Hitchcock se distingue par son inventivité, son utilisation magnifique des couleurs ou encore sa fusion tant adorée avec le spectateur. Un très grand film, à la psychologie des personnages magistrale.