Un scénario inexistant, des dialogues inconsistants, une totale incapacité pour Kounen à faire vibrer le lien qui unit Igor à Coco Chanel. On ne fait pas de la broderie avec des gants de boxe. Kounen ne sait faire (et encore ?) que du spectaculaire, de l'effet, de l'esbroufe. Mais personne n'est moins qualifié que lui pour traiter de l'amour, de l'art, et des tourments de la création… En confiant le rôle de Coco à un iceberg, et le rôle d'Igor à un aphasique, il a rendu sa mission impossible. Chère Anna Mouglalis, il ne suffit pas d'être une belle plante pour exhaler le moindre parfum, et encore moins pour donner de l'ivresse. Vous jouez comme si, en face de vous, il n'y avait pas une caméra, mais un miroir. Que de chichis, que de maniérisme, et quelle froideur ! Une seule perle à sauver de ce naufrage, la touchante interprète russe qui joue Mme Stravinsky !