Les moins : Quelques longueurs inutiles. Les scènes filmées caméra à l'épaule sont désagréables et n'apportent de rien au film de même que les scènes où les deux personnages sont vieux, la scène post générique de fin est incompréhensible. Certains flous agacent. On comprend mal les raisons d'agir des personnages, et notamment de Chanel car elle a vraiment très peu de dialogues, ce qui certes correspond à sa relation avec Stravinsky mais il fallait tout de même qu'elle ait des amis, or, on ne les voit quasiment pas. Parfois, l'ésthétique superbe du film se fait au détriment du reste, notamment de la qualité des dialogues. On ne parle pas assez de la création pour ses deux artistes même si leur rivalité est bien représentée (Je suis aussi puissante que vous et j'ai plus de succès. réponse de Stravinsky : vous n'êtes pas une artiste, vous n'êtes qu'une vendeuse de tissus.) et permet un peu d'humour, rare dans le film. Enfin, la fin est inachevée : on ignore comment leur liaison se termine vraiment alors que c'est le sujet du film.
Les plus : Bien sûr, la musique est magnifque et très moderne car c'est d'abord la modernité que ces deux artistes partagent. Mouglalis campe une Chanel froide, dure, égoïste, hautaine, orgueilleuse (on va lâcher le mot : carrément garce) et pourtant attachante et certainement plus proche de la réalité que ne l'était l'excellente Audrey Tautou. J'ai beaucoup aimé sa voix. Mikkelson est un Stravinsky sobre, déchiré entre deux femmes qu'il aime, curieusement introverti par rapport à sa musique, son sourire -rare- en est d'autant plus lumineux. J'ai aussi noté qu'il joue lui-même au piano au moins un partie des solos, appréciable d'autant que l'acteur a de belles mains. Elena Morozova est excellente dans le role de son épouse, fragile, malade même mais d'une dignité touchante. Les costumes sont superbes de même que les décors.
Ma note : 7/10 surtout pour les acteurs
PS : à ceux qui reprochent à Mouglalis de faire trop top model, il ne fau