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stebbins
507 abonnés
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0,5
Publiée le 8 septembre 2009
Le problème du dernier film de Christophe Honoré réside moins dans sa prévisibilité que dans sa platitude. On a beau promener son regard dans le cadre, à la recherche d'une once de richesse stylistique ou tout simplement de détails, il n'y a rien à faire : c'est vide. En d'autres termes, la mise en scène ne peut même pas se réclamer de l'étiquette " théâtre filmé " tant le rendu s'avère déplorable. Mouvements de caméra paresseux, montage maladroit, scènes d'amour filmées sans passion... C'est la quintessence même de la molassonnerie. Christophe Honoré parsème son métrage de dialogues faussement colorés, censés nous faire sourire par leur prétendue subtilité ; Chiara Mastroianni, pas foncièrement mauvaise en soi, s'embourbe ici dans le conventionnel et la redite. Seule Marina Foïs se débrouille tant bien que mal dans cette soupe informe. Bref, on a droit à l'énième drame sentimentalo-comique avec ledit film, une sorte d'objet sans saveur duquel se dégage un ronflement permanent, d'un côté de l'écran comme de l'autre. Le dernier Honoré, c'est le marasme auteuriste à la française dans toute sa splendeur : indigeste.
"NON MA FILLE, ..." est un film qui m'a mis la tête à l'envers, à force de supériorisme intello-fumiste omniprésent et étalé avec les pieds et les mains par l'égo pachydermique et turgescent du cinéaste, puisque C Honoré se complait à nous taper amicalement sur l'épaule avec un marteaux en acier, en nous expliquant avec une bienveillance feinte, que c'est pour notre bien et qu'il est de notre intérêt de supporter béatement et stoïquement son cours de psychologie familiale magistralement marécageux. Son récit est un brouillon informe de ce qui est produit de pire dans le paysage cinématographique français, et celui-ci exhale les ruminances carton-pâte d'un psycho drame familiale incertain ponctué de répliques parfois sentencieuses. Les personnages sont à tel point insupportables dès lors qu'ils ouvrent leurs grandes bouches de bo-bos larmoyants nombrilistes, que l'on se surprend à vouloir bondir sur l'écran dans l'espoir de leur maintenir la bouche grande ouverte à l'aide d'un "spéculum de Collin" gynécologique afin de bourrer énergiquement leurs orifices buccaux avec une grosse botte de foins bien secs. Pire (!) - mes pulsions "paysannesques" deviennent incontrôlables et psychotiques lorsque je subis les monologues infantiles, déclamés (le menton droit) avec un ton pseudo léger et faussement spirituel, par Gulven (Julien Honoré), le frère puissamment ahuris et dégénéré de Léna (Chiara Mastroianni) faisant des boulettes dodues avec ses crottes de nez. À mon sens, l'intrigue aurait dû se concentrer sur l'euthanasie obligatoire de Gulven, élargie exceptionnellement à toute la famille en guise de solidarité filiale (!) - bien entendu, on peut commuer l'euthanasie et se contenter d'une simple castration préventive afin qu'il n'engendre aucun monstre conçut à son image. Après avoir assisté à cette noyade pathétique dans un bidet sale, je pense qu'il faudrait que Christophe Honoré envisage de changer de nom parce qu'il n'honore nullement le cinéma français.
Un beau film, malheureusement inégal. Les comédiens sont tous formidables, à commencer par Chiara Mastroianni qui mérite enfin un César pour ce rôle, elle est excellente (heureusement, elle est de quasi tous les plans) malgré ses trop nombreuses scènes où elle pleure. Je retiens ensuite les compositions de Julien Honoré et de Marie-Ch Barrault, une revenante, en grande forme. Le film est magnifique jusqu'à cette partie où le conte breton est filmé. La partie parisienne (la 2ème), est répétitive et lourde de démonstration je trouve. Un film intéressant malgré tout, donc à voir.
Le cinéma français est un point blanc dans l'acné du monde artistique. On savait que le cinéma français allait mal, mais là, quel choc de voir à quel point Christophe Honoré contribue à renforcer la réputation d'un cinéma prétentieux qui ne sert strictement à rien...à part peut-être satisfaire l'ego de son réalisateur. Oui c'est vrai, ce scénario autour d'une femme qui pète les plombs, ce n'est qu'un pretexte pour nous montrer un exercice de style, un exercice de réalisation qui se veut plus ou moins original. Si encore il disait quelque chose, mais non..Tout est vide, même le jeu des acteurs est creux. Alors un conseil allez voir Un Prophète pour vous remonter le moral sur la condition du cinéma français et oubliez ce film. Oui il reste encore quelques bons réalisateurs dans notre pays...
J'avais tant aimé "les chansons d'amour" ! Je le considérais comme un de mes films cultes dès ma sortie de la salle, tellement il m'avait touché. En m'intéressant à Honoré, j'ai vu qu'il était breton, et monté à 25 ans à Paris, tout comme moi (le succès en plus). J'étais très fier, un peu bêtement, de son parcours. J'ai voulu voir ses autres films. Aie, Aie Aie ...Dans Paris, ça va encore, mais 17 fois cecile cassard" est mortel d'ennui. Le film sur les petits bourges du 16ème m'a séduit sur le coup, mais au final, c'est toc. Là, il touche vraiment le fond. Je sais pas si il s'entoure de la clique des "fils de" pour obtenir des gens de pouvoir la production de ces films. Il faut qu'il sache que, comme pour les rois, le talent ne se transmet pas via les générations. Chiara à l'évidence n'en a aucun (sauf quand elle murmure "il pleut des cordes...".J'ai de plus en plus de gros gros doutes sur garrel, sagnier, malgré leurs charmes indéniables. Et puis, Hey Honor ! arrête les sujets d'égo à deux balles ! L'héroine, Une femme martyrisée !!! A fuir tellement elle suinte le nombrilisme. On peut filmer quelqu'un de détestable, mais là, de vouloir qu'on l'aime et qu'on s'y attache, ca m'est impossible. Regarde de nouveau les rhomer, truffaut ou autres renoir, et tu verras qu'ils ont tous une portée universelle, et qu'ils ne créent pas des films renfermés sur eux-mêmes. Je crains que je n'ai aimé "les chansons d'amour " que pour la superbe musique. J'espère me tromper, et qu'honoré m'emmènera un jour encore danser dans le ciel du Cinéma.
Certainement le plus mauvais film que j'ai vu depuis longtemps ! Des acteurs plus mauvais les uns que les autres, une image d'une grande laideur et surtout une scénario creux et prétentieux. Je me suis laissé berné par les critiques (toujours les mêmes) et une belle affiche (bravo au distributeur !).
Ca commence plutôt mal : une réunion de famille, forcément pathogène, qui tourne au règlement de comptes, un rythme effréné, des dialogues tantôt décalés tantôt vachards, un personnage principal erratique qui oscille entre culpabilité et rancoeur, une nature comme témoin muet des drames humains... Mais oui, c'est du Desplechin tout craché ! Un sous-Conte de Noël aux petits pieds, car Honoré n'a ni la virtuosité de l'écriture ni le brio de la mise en scène de son aîné. Et puis, soudain, le récit s'interrompt, la machine infernale se met en suspens le temps d'un conte breton forcément allégorique... On respire enfin et on commence à faire jouer les correspondance entre cette jeune princesse qui épuise ses amants jusqu'à tomber sur le Malin en personne qui l'entraînera dans une ultime danse de mort et notre héroïne... Et quand on revient au temps présent du récit, tout a changé : le rythme se pose, exit la famille et la campagne, et le film trouve enfin son point d'ancrage autour du personnage de Chiara Mastroiani, maintenant lestée du tragique de la fable. Car notre regard le rattache maintenant d'avantage à une tragédie grecque qu'à une chronique intimiste : à vouloir faire le bien, elle fera le mal - le sien avant tout. Et tous ceux qui cherchent à l'aider ne font que l'enfoncer un peu plus. Le personnage gagne en densité, ces errements permanents sont moins crispants : ils sont frappés du sceau du fatalisme. Du coup on commence à être touché par ce portrait d'une femme qui se débat dans ses contradictions de mère (ne pas abandonner ses rêves tout en les sacrifiant à ses enfants) et dans ceux d'une société dont les injonctions se font schizophrènes (protéger ses enfants mais ne pas les étouffer). On comprend mieux son désir de fuite et son incapacité à n'être qu'une chose à la fois. Le film se fait plus sec et plus dur dans sa dernière partie, et on se dit que si Honoré se libérait un peu plus du poids de ses modèles, on se sentirait vraiment bien dans ses film
Un très beau film... subtil, intelligent, sensible et assez desespéré. Malgré tout je ne trouve pas Chiara Mastroianni idéale pour le rôle. J'aurais préféré y voir Valeria Bruni Tedeschi
Une histoire guère marquante, peu intéressante et un peu trop grise d'une famille où règne en permanence un état d'esprit très aigre servi par des dialogues qui ont plus l'air d'être théâtraux que d'être écrits pour le cinéma. Le refoulement du bonheur est une constante du film assez rebutante à regarder qui est au moins atténuée par la qualité d'interprétation des acteurs.
Une histoire sur les relations familiales ? J'y vais. Je ne suis pas déçue, mais un peu quand même. Des acteurs excellents, (M.C. BARRAULT, C. MASTROIANI et M. FOIS), des seconds rôles sympathiques, mais une heure après, il n'en reste pas grand chose. Pas assez de liant, trop proche des réalités de la vie... (J'en tire une conclusion évidente sur ces fameuses relations familiales ; quoi que tu fasses, pour tes enfants, tu seras toujours reprochable et parceque ça me touche beaucoup actuellement, j'ai eu une petite larme). Bon, ceci étant dit, je n'ai pas vu le temps passé et le jeux naturel de tous les acteurs y est pour beaucoup. C'est un deux étoiles et demi !!!
Je ne suis pas une inconditionnelle de C.Honoré, tant s'en faut, même si La belle personne a effacé en partie la mauvaise impression de Dans Paris, pas du tout apprécié...Ce dernier film, moins littéraire, plus en phase avec la réalité m'a davantage touchée : portrait d'une femme, d'une mère récemment divorcée, un peu paumée, un peu timbrée, un peu rebelle, étouffée par sa mère, écrasée par sa soeur, moquée par son frère cadet, protégée par son jeune fils et constamment en situation d'échec quoi qu'elle fasse... Pour la 1ère fois C.Mastroianni m'a semblée investie dans un rôle, plus concernée, plus vraie; MC.Barrault est exceptionnelle dans son personnage de femme forte, de mère aimante qui assume, et M.Foïs parfaite en soeur cadette dure et réaliste, mais proche elle-même de la rupture...Un film qui ne cherche pas à plaire mais intéressant,et qui pose la question : doit-on faire le bonheur des siens malgré eux?...
Très attendu comme maintenant tous les films de Christophe Honoré, Non ma fille tu n'iras pas danser m'a en partie déçu. Ça commence très bien, quelque part entre L'heure d'été de Assayas et Un conte de Noël de Desplechin. On suit avec intérêt les états d'âmes de cette famille mais surtout ceux de la fille aînée Lena. Et puis s'en qu'on sache vraiment pourquoi arrive le conte breton. Comme un cheveux sur la soupe, cette partie coupe le film en deux et après ces dix bonnes minutes de danses folkloriques, il n'est plus le même. L'action est recentré à Paris et là ça vire direct à l'inintéressant et au longuet. Les états d'âmes commencent à agacer et Lena à nous taper sur les nerfs. Bref, vous l'aurez compris, une première moitié bien prometteuse et puis plus rien. Rien à reprocher aux acteurs. Chiara Mastroianni s'en sort très bien. Tout comme Marina Foïs excellente. On notera le retour très réussi de Marie-Christine Barrault, que l'on ne voyait plus guère, et qui nous offre ici une très belle prestation. Jean-marc Barr et Louis Garrel sont bien sans plus. Un film en demi-teinte au goût d'inachevé. Prenant puis ennuyeux. Dommage il y avait matière à beaucoup plus.
Grâce à Christophe Honoré, les détracteurs du cinéma français auront du grain à moudre tant le film du réalisateur est d'un ennui à mourir tout du long avec des dialogues trop écrits et jamais naturels, une absence totale d'inventivité dans la réalisation et un scénario accumulant les clichés à la pelle. Le conte breton finit d'assommer le spectateur, qui n'en avait pourtant pas besoin. Restent les acteurs très convaincants, mis à part Marie-Christine barrault qui a parfois tendance à surjouer, et Louis Garrel toujours aussi monolithique qui confirme une nouvelle fois qu'il n'est pas du tout fait pour être acteur. Une perte de temps.