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stebbins
501 abonnés
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4,0
Publiée le 26 mars 2009
Avant de voir Tokyo Sonata, je ne connaissais absolument pas l'univers de Kiyoshi Kurosawa ( apparemment réputé pour ses films fantastiques ). Avec un peu de recul, je dois dire que le résultat tient de la réussite. Le réalisateur nippon signe là un grand film politique. En partant de la sphère familiale de ses quatre protagonistes, Kiyoshi décrit la misère sociale de son pays. Chacun des personnages semble fléchir sous le poids de la responsabilité : le père - devenu chômeur suite à un licenciement - est un personnage d'une telle lâcheté qu'il préfère s'enfermer dans le mensonge et la brutalité pour conserver son rôle de maître de maison ; l'aîné, de son côté, décide de s'engager dans l'armée américaine pour des raisons que le spectateur ignore ( on peut supposer qu'il le fait pour des questions d'autonomie, mais surtout de responsabilité ); le petit dernier, quant à lui, cherche à s'évader de l'espace familial en jouant du piano chez son professeur ( malgré le fait qu'il n'en parle pas à ses parents, il apparaît comme le personnage le plus sage du film ); enfin, la mère s'avère être le témoin impuissant de la dislocation de sa famille. Kiyoshi Kurosawa dépeint donc la société japonaise en la mettant face à ses fragilités. Un film brillant, peut-être un peu lisse par moments, mais toujours passionnant. A voir absolument...
Après Une famille chinoise, l'année dernière, Une famille brésilienne, il y a peu, le nouveau film de Kiyoshi Kurosawa aurait pu s'appeler Une famille japonaise sans que l'on y trouve à redire. Tokyo sonata est un titre plus élégiaque qui ne convient que partiellement à cet extraordinaire moment de cinéma qui brise plusieurs tabous de la société japonaise : la famille (dysfonctionnelle), le travail (quand il devient chômage), l'école... Tout vole en éclat sous la caméra d'un Kurosawa inspiré, chantre habituel du cinéma fantastique, qui opère un virage à 180° au service d'un sujet social, classique en apparence, mais où les existences se délitent peu à peu, dès lors que l'épanouissement personnel ne trouve plus sa place dans l'esprit collectif de la société nippone. Le thème était déjà bien présent dans le cinéma japonais des années 50, mais la crise économique lui donne ici une résonnance nouvelle que le cinéaste exploite dans un premier temps de façon retenue. Avant une dernière demi heure étonnante, quasi irréelle (on ne se refait pas) qui annonce une conclusion empreinte d'une émotion, elle, tout à fait réelle.
Soucieux de briller en société ? Il est indispensable d’aller voir ce "Tokyo Sonata" ! Le film se veut sobre et métrique pour aborder – qui plus est – un sujet dans le vent : la crise sociale au Japon. Bref, ce film réunit toutes les qualités pour satisfaire les exigences et la morale mondaines, surtout que – comme le titre l’indique si malicieusement ! – "Tokyo Sonata" nous provient de cette contrée si raffinée qu’est le pays du soleil levant. Mais – avouons-le – si on oublie quelques instants notre conditionnement bourgeois, il faut bien reconnaître que ce film de Kiyoshi Kurosawa se contente d’une simple accumulation de pathos sans qu’il n’y ait de réelle dynamique dans l’intrigue et les personnages. Le film se conclut d’ailleurs mollement par quelques digressions qui, par bien des aspects, sont aussi artificielles qu’inutiles. Le tout en plus s’avère bien long si bien qu’on en ressort groggy avec la ferme impression d’avoir perdu son temps devant un spectacle poussif mené par un auteur qui n’a rien à exprimer. En somme, cette sonate tokyoïte a beau ne contenir aucune fausse note technique, il n’empêche qu’elle nous endort tant sa mélodie est insipide.
2ème film de Kiyoshi Kurosawa que je vois et je reste une fois de plus assez déçu. C'est pourtant une très jolie histoire avec un p'tit garçon formidable mais je n'accroche pas la mise en scène...
Tokyo Sonata montre la déliquescence d'une famille japonaise dans laquelle le dialogue est inexistant. Ses membres s'attachent à des valeurs qui n'ont progressivement plus de sens. Toute cette première partie est sublime, mais par la suite le film perd son pouvoir hypnotique : un flash-back qui ne semble pas avoir une grande importance emporte des êtres à la dérive qui ne savent plus s'ils veulent se sauver, simplement survivre voire disparaître. Le film se clôt pourtant sur une scène miraculeuse et très belle : pleine de non-dits, d'abnégation mais aussi d'espoir.
Une famille à la dérive, un père qui perd son travail, un fils aîné qui n'est plus souvent à la maison. Un fils cadet qui prend des cours de piano à l’insu de ses parents car sont père lui en à formellement interdit. Et finalement, une mère dans le doute par rapport à sa relation de couple.
A travers le récit dramatique de cette famille ordinaire, l’expression des sentiments sont à leurs paroxysmes.
Tokyo Sonata est un chef d'oeuvre, réaliste, simple et sans artifice. Le film nous offre une magnifique allégorie du Japon moderne.
Un constat amer et triste de la famille qui ne perd pourtant pas l'amour qui va les sauver mais dont les sentiments l'un envers l'autre sont si cachés qu'il faut la musique pour les révéler. Vraiment très beau et cette fin salvatrice est assez bouleversante par les non-dits.
Tout simplement génial. Une chape de plomb sur cette communication tellement difficile entre ces membres de cette famille, écrasés par le poids des traditions et écorchés par la modernité et la crise que le Japon traverse désormais. J'ai eu la chance de voir ce film en présence du réalisateur lui-même et pour avoir vu aussi ses autres films, je considère celui-ci comme son meilleur. A ne pas rater si vous aimez le Japon et son univers si particulier.
Le japonais Kiyoshi Kurosawa est un réalisateur qui tourne beaucoup (31 films en 31 ans) et dont des films comme "Cure", "Charisma" ou "Kaïro" lui ont permis de se faire un prénom. "Tokyo Sonata" a été présenté à Cannes 2008 dans le cadre d'Un Certain Regard. De la part d'un réalisateur plutôt spécialisé dans le fantastique, "Tokyo Sonata" est une réelle surprise dans la mesure où ce film est totalement inscrit dans le monde réel. Le monde réel du Japon contemporain qui vit un certain nombre de choses qu'on n'aurait pas pensé pouvoir voir il y a 5 à 10 ans. Par exemple, un cadre licencié parce que le service dont il était responsable va être délocalisé en Chine; un de ses anciens copains, lui aussi au chômage, qui a programmé son portable afin d'être appelé régulièrement et qui fait croire ainsi qu'il est très impliqué dans son travail; une épouse japonaise qui renâcle contre son mari. Plus anecdotique, on a même droit à une voiture française (Peugeot 307cc) qui devient la vedette d'un film japonais ! Il y a plein d'autres surprises dans ce film japonais vraiment pas comme les autres, un film à la fois social, réaliste et savoureux, dans lequel l'ennui est une notion totalement inconnue.
Kiyoshi Kurosawa nous avait habitué à des thrillers noirs voire carrément horrifiques. Voilà que le réalisateur nous propose un film dramatique. Je dois avouer que, même si j’adore ses précédents films, « Tokyo Sonata » est une pure réussite. Absolument tout est parfait : les acteurs, la musique (le peu qu’il y a du moins), la photographie,… Un changement de style qui lui a réussit. Chapeau bas !!!!!
Le meilleur film de Kyoshi Kurosawa. Partant d'un drame social (la paupérisation des cadres), le cinéaste retrouve son univers d'étrangeté sous la fausse apparence du réalisme. Des séquences d'anthologie (le minable cambriolage, le repas chez le collègue) font déjà de ce récit une perle du cinéma japonais.
Tokyo Sonata est un drame d'une famille japonaise comme il pourrai y avoir partout dans le monde. Le chomage, l'éducation, les enfants, la famille, les valeurs et l'art c'est se mélange qui se trouve au centre du film.
Tokyo Sonata nous parles d'un père de famille travaillant dans l'administration d'une grande entreprise qui se fait licencier . La honte pèse sur lui et il n'osera rien dire a sa famille, a coté son plus jeune fils rêve de faire du piano et le plus grand d'aller a l'armée, sa femme elle représentant le coeur de la famille subit et regarde sans rien dire cette homme empêcher ses enfants d’accéder a leur rêves . Père autoritaire qui ne souhaite que le bonheur de sa famille il va les empêcher malgré lui d’accéder a leurs envies en se cachant derrière sa propre vie croyant qu'elle est heureuse mais le chômage reste présent cela donnera un tournant bien différent .
Kiyoshi Kurosawa offre divers choses a travers ce drame social, dénonçant aussi bien le chômage qui ronge la société Japonaise et mène les hommes dans le mensonge, mais parle aussi du bonheur et de la famille . Une famille presque détruite qui va se reconstruire a travers la mélodie d'un piano, personne n'est heureux mais n'ose le dire se cachant dans les mensonges, la honte ou encore le silence .
A la fois beau et touchant Tokyo Sonata joue aussi dans une grande simplicité, jamais la moindre scène ne cherche a faire pleurer le spectateur . Cette grande simplicité rend le récit encore plus beau et fait de ce film un drame magnifique .