4,0
Publiée le 8 avril 2009
Une plongée quasi-documentaire qui fait froid dans le dos sur tout ce qui peut se tramer à Naples comme magouilles, meurtres et corruptions. L'interprétation est bonne sans pour autant être exceptionnelle, la mise en scène épurée, le scénario travaillé malgré une fin un peu trop bâclée. La scène d'introduction est tout simplement superbement efficace.
3,0
Publiée le 26 février 2011
Matteo Garonne réalise une performance inédite en révolutionnant les films mafieux en les montants sous des angles sales et des chefs à problèmes. Gomorra est d'une réalité stupéfiante, semi documentaire on est plongé dans ces destins croisés de la mafia napolitaine avec des scènes qui font froid dans le dos mais le problème qu'on rencontre c'est que c'est trop souvent survolé et qu'on reste sur notre fin en ayant pas vu le choc attendu.
4,0
Publiée le 27 mars 2009
Un film vraiment inégal, les moments jouissifs et les moments soporifiques se mélangent, c'est ce qui donne un gout amer à ce film qui aurait pu être beaucoup mieux
4,0
Publiée le 19 août 2008
Entré dans la salle sans conviction, pas très motivé par ce genre de sujet, j'en suis ressorti très emballé. Je ne comprends pas trop pourquoi les autres parlent de documentaire dans leur critique. Dans un documentaire, on aurait jamais filmé les visages de cette manière. On n'aurait jamais eu les plans proprement stupéfiant d'un ballet inouï de gamins au volant de camions au fond d'une carrière, d'un toit gris et bétonné aux mains de snippers au milieu duquel un îlot d'enfants jouent au ballon et s'ébattent dans une piscine, de l'apparition timorée de la tête d'un tailleur de haute couture dépasser de la lunette arrière d'une berline chinoise, ou "la lente remontée vers la vie en travelling latéral du petit comptable qui vient d'échapper à une tuerie", dernier témoin d'un temps où la mafia pouvait encore avoir un vague rôle social. Bref, une mise en scène remarquable, qui ne cède pas une seconde aux clichés américains habituels ni à l'esbroufe armée des films d'action. Bravo
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 1 novembre 2012
Un film qui n'est pas à la hauteur du bouquin. L'histoire peine à intéresser. Les acteurs sont lachés dans la nature.
4,0
Publiée le 18 août 2008
Ce film est parfait, mais on en ressort avec un sentiment d'insatisfaction difficile à expliquer. Est-ce son statut de pseudo documentaire, la noirceur totale du propos, l'absence absolue de quoi que ce soit d'affectif : tous ces gens sont au mieux nuls et cons, au pire des ordures. Peut être aussi que ce constat accablant est sans le moindre espoir ?
3,5
Publiée le 13 décembre 2011
La manière de filmer est un peu lourde, caméra à l'épaule systématique, visage déformés en gros plans, le système s'aère un peu à la fin, mais c'est limite.
Cela étant, il n'y a plus beaucoup de critiques à formuler. Un peu comme « Tropa de Elite », on plonge dans l'imbécilité crasse, la vulgarité, la misère et bien d'autre choses qui nous font penser qu'on « dirait le sud ». Mais ce n'était pourtant pas bien.
Ce n'est pas épique, ça finit forcément mal, et il n'y a pas de trhiller spaghetti, c'est laid au début, ça finit de même. A part quelques actes de bravoure qui redonnent foi dans l'humanité, dans l'ensemble, ce type de banditisme ne peut vraiment faire rêver personne. Et c'est heureux, que les réalisateurs soient assez matures pour montrer la réalité qui manque particulièrement de panache et de glamour.
Les chefs sont gros, laids et puants, les petites frappes sont d'épouvantables débiles incultes et particulièrement dangereux. On préfèrerait avoir affaire à des Rotweillers.
La défiance de la vie facile pour les habitants du cru est aussi rendue de manière non manichéiste. Son contraire aussi, la fascination d'un milieu machiste pour les jeunes en manque de (re)pères (tués ou en prison) qui montre le cycle infernal auquel est confronté la pauvreté.
Ce qui fait la note, c'est surtout cette manière de mélanger les histoires, c'est sans doute déjà vu, mais ça renouvelle un peu le genre, et c'est assez efficace en instillant une notion d'ubiquité de la Camorra, et une notion de personnages multiples, donc de destins multiples, qui enlève toute notion d'héroisme, contrairement à un film comme « Scarface ».
Après l'affaire des déchets à Naples, voici un film qui donne envie de passer ses vacances dans le pays du libéralisme à la Berlusconi. Je plaisante, mieux vaut aller en Sicile ! Hé hé.
4,0
Publiée le 15 juillet 2015
Tiré du livre du journaliste Roberto Saviano, cette plongée vertigineuse au cœur de la Camorra napolitaine à travers le portrait de plusieurs protagonistes – plus ou moins victimes du système – a de quoi désespérer. Loin de l'image romantique souvent véhiculée par le cinéma sur la mafia, ce film ne nous épargne aucun aspect sordide de l'organisation : l'enrôlement des plus jeunes, l'exploitation des plus faibles en particulier des immigrés, la guerre des gangs, les exécutions sommaires, les trafics en tous genres dont celui des déchets toxiques... Pas de place pour le rêve ici. La mise en scène est efficace et rythmée.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 août 2008
Dans Gomorra, la mafia contrôle tout, le travail, le logement, les oeuvres sociales. Les vies lui appartiennent. Etat dans l'état, monde hiérarchisé vivant en vase clos, forme exacerbée du libéralisme, elle est à la fois le miroir d'un monde en décrépitude et le rêve des gosses qui veulent en être. En contrepoint, la mort met un terme à toute vélléité d'évasion. En suivant les parcours entrelacés des oncles, des chefs de clan, des gosses de la cité, des têtes brûlées, des manipulateurs de billets, Matteo Garrone nous montre un monde de petites gens qui n'ont pour horizon que ce qu'ils connaissent. Vols, trafics, rixes, blanchiments d'argent, enfouissement de déchets toxiques, c'est à l'échelle d'une ville, puis d'un pays qui n'a jamais su (ou voulu) se débarrasser de la pieuvre, que Gomorra nous montre le monde dans lequel nous vivons. Filmant au plus près, alternant scènes nerveuses et plans larges édifiants et de toute beauté, Garrone fait du poison une oeuvre d'art. On assite alors à des scènes sidérantes, des enfants qui conduisent des camions, un couturier donnant des cours dans un atelier chinois, des gosses tirant à la kalachnikov dans un marais, un rite de passage à arme réelle, jusqu'au dernier plan qui glace le sang. Mais il nous montre aussi des personnages attachants et vulnérables, Toto le gosse qui rêve de grandir, Pasquale le couturier silencieux, Marco et Ciro qui se croient dans un film, Don Ciro le porteur de serviettes, Maria la mère rebelle, Roberto dont le père est si fier de son emploi... Pas d'issue, sauf peut-être pour deux d'entre eux. Passant de l'un à l'autre dans un canevas dense dont la puissance grandit d'image en image, Garrone réussit l'exploit de peindre un monde ignoré mais bien là, un monde de mauvais goût dans lequel on s'habille de tee-shirts américain en conduisant des Mini, un monde fastice mais réel que l'on imagine à cent lieues de nous et qui ressemble pourtant, le trait à peine grossi, à celui dans lequel nous vivons.
2,5
Publiée le 19 janvier 2009
Ok c'est fort, ok c'est courageux, ok c'est bien joué... mais que c'est long et mal ficelé!
Les intrigues qui s'entremêlent sont d'un intérêt tres inégal et finalement l'émotion ne passe jamais. Grosse déception. 2 étoiles tout de même pour les acteurs, notamment les 3 plus jeunes.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 24 août 2008
Film ultra réaliste, presque un documentaire, certes certains passages sont très longs, mais ça fait peur qand on voit ça! Cependant quand je lis les internautes qui démontent "le parrain" ça m'énerve parce-que oui ce n'est peut-ête pas aussi réaliste que gomorra mais gomorra n'a pas cette magie du cinéma avec de la musique par exemple. Personnellement je préfère des films sur la mafia comme les affranchis ou romanzo crimminale qui sont certes moins réalistes mais qui ont plus de chames!
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 26 août 2008
Un grand film proche du documentaire dans sa camera nerveuse,violente , très proche des personnages.On a deja vu ca avec la cité des dieux mais beaucoup moins narrait que celui ci.On ressort du film dégouté par les males et leur soif de pouvoir.Garonne nous plonge au coeur des événements meme les plus intimes et nous montre à quoi sert la légalité
1,0
Publiée le 19 septembre 2008
La voilà la petite merveille, Grand Prix du Jury du Festival de Cannes, le film qui allait révolutionner le traitement cinématographique de la mafia. Enfin c'est ce que je croyais, mais j'ai pas dû voir le même film. A la place, un film poussif de 2h15 qui brille par intermittence mais s'enfonce souvent dans un rythme soporifique. Gomorra est un peu trop long, souvent trop lent, parfois trop chiant. Le film qui plus est pâtit de choix esthétiques douteux (bande-son calamiteusement calée sur l'image, incrustation d'un titre violet fluo sur fond noir qui tranche avec un film qui se veut le plus réaliste possible...) ce qui renforce la désagréable impression qu'on a été lésé sur la marchandise, vantée à moultes reprises par des critiques dithyrambiques. Pourtant pas avare de bonnes idées (l'histoire des deux gamins par exemple), le film les exploite peu voire mal ce qui laisse un goût sévère d'inachevé. Une énorme déception qui à mon avis ne mérite aucunement son Grand Prix du Jury.
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 21 août 2008
nul. c'est pas de l'age des mineurs.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 14 août 2008
Démystification. Scorcese, Coppola et autres De Palma avaient livré leur version idéalisée, presque noble, de la mafia new yorkaise. Carrone effectue ici le chemin inverse: deux jeunes se lancent dans une course fatale pour le pouvoir avec comme idéal Tony Montana. Leur chute n'en sera que plus fatale.

Gommora n'est pas un film choral. Tous les destins qu'il raconte, entrecroise, celui de deux jeunes apprentis mafieux donc, celui d'un atelier clandestin, celui d'un recycleur peu scrupuleux de déchets radioactifs, celui du caissier mafieux, l'embrigadement d'un gosse dans la Comorra, mafia locale... Tout converge vers une même morale: impitoyable, sans espoir et sans gloire, tel est ce monde. Loin de la vision idéalisée et chevaleresque dont Hollywood s'est fait l'apôtre. Tel est le principal enjeu du film.

Car si le tout conserve son lot de scènes marquantes (toujours les deux même loustics testant leurs armes, brillante affiche, l'impressionnant convoi de camions toxique conduits... par des enfants, ou encore l'attaque sournoise des Chinois), le tout manque d'enjeu narratif fort, principal défaut de cette fresque réaliste.
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