4 708 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 14 mars 2021
Nous savons tous à quel point la vie de gang est dure et nous n'avons pas besoin de voir des personnes mortes dans chaque plan d'un film pour le croire. Au moins dans ma culture la mort a son respect et je ne pouvais pas tolérer de voir des personnes mortes filmées et manipulées d'une manière aussi irrespectueuse. En dehors de cela ce documentaire est répétitif et désordonné. Les morts ne devraient tous simplement pas être filmés comme ça...
Un film extrêmement puissant et déchirant d'une réalité forte, un montage vidéo vraiment poignant . Que dire de plus a part que ce réalisateur en aura payer de sa vie pour nous offrir un film brillant dans le silence.
Personnellement si le fond du sujet me captivait (le gang Maras 18), j'ai trouvé que le montage du documentaire nous laissait un peu sur notre faim: oui on voit la violence à travers quelques individualités suivies durant un an, oui on voit les tentatives de certains pour s'en sortir. Mais on occulte totalement l'historique de ce gang, on ne sait rien de ses rivalités avec la Mara Salvatrucha, on ne voit pas leur rapport avec le reste de la population (tout le monde semble s'aligner derrière le 18 alors que la majorité des locaux subit cette violence au quotidien sans faire partie du gang). Bref c'est plus un documentaire sur 2-3 membres d'un gang que sur le gang lui même. Intéressant malgré tout.
Un film radical sur un sujet extrêmement fort. Pris à la gorge dès le début, le spectateur ne peut que subir le déferlement de violence qui s'opère. A chaque fois qu'une note d'optimiste apparaît, elle est vite balayée par un triste retour à la réalité qui là-bas s'exprime par la mort qui revient sans cesse toucher les membres de la "communauté". Les deux dernières séquences d'une violence et d'une absurdité incensées laissent le spectateur définitivement sous le choc. C'est parfois cru, parfois un peu confus mais tellement bouleversant. Une oeuvre qui rappelle le caractère puissant du documentaire et le courage tellement nécessaire de ceux qui les font.
Christian Poveda adopte la bonne formule, ici, pas de leçons sociales ou de discours politiques, simplement de l'observation avec juste ce qu'il faut de retenue : à savoir, être présent tout en se faisant discret.
Un documentaire qui démarre bien mais qui fini par tourner en rond au bout de 30 min. Pourtant on peu saluer le courage du réalisateur qui l'a payé de sa vie d'avoir pu filmé les maras d'aussi près. Je m'attendais à quelque chose de plus percutant et de plus passionnant. Malgré tout quelques scènes déchirantes renforcent le coté réaliste du film. Mitigé donc car trop de longueurs.
Pas facile d'émettre un avis réservé, voire négatif sur La Vida Loca, après le décès de son auteur Christian Poveda, journaliste franco-espagnol assassiné par un membre d'un gang rival quelques mois après le tournage. Sans que cela n'enlève bien entendu rien à son courage et à l'humanisme qui l'animait visiblement, je trouve pourtant son documentaire inabouti. Je crois, en fait, que La Vida Loca pâtit du passage de Sin Nombre, récit de fiction (donc bien évidemment romancé mais pas pour autant complètement déconnecté des réalités) qui décrivait plus largement la structure et l'organisation des maras. Le film de Poveda, lui, se livre dans une formule brute et amorale qui ne cherche qu'à décrire une réalité construite toute entière comme une impasse. Ces jeunes n'ont pas d'avenir, pas d'échappatoire. La construction du film le rappelle très bien, de même que le refus de creuser avec précision certains aspects de la vie des personnages fait écho au non-sens et à l'instabilité de ces vies suspendues dont on n'attend plus rien. Le problème, c'est que les procédés utilisés amènent vite une certaine redondance, et que La Vida Loca ne peut pas surfer sur une vague d'espoir qui dans Sin Nombre servait de repoussoir à la violence, et maintenait constamment le spectateur impliqué. Ici, la mort finit presque elle-même par s'assoupir, comme si elle faisait son boulot sans très grande conviction. Mais après tout, Poveda livrait un témoignage, et était sans doute loin de se préoccuper vraiment de si vils moyens de manipuler son spectateur. C'est donc sans doute un mauvais procès d'intention que je viens livrer là, mais il décrit en tout cas plutôt précisément les raisons pour lesquelles La Vida Loca ne m'a pas emporté et a pu m'ennuyer par moments. A conseiller quand même pour les gens munis d'une très grande capacité d'empathie, qui quant à eux devraient s'avérer marqués tant le réalisme suinte des images dures et jamais maquillées de ce documentaire.
Un documentaire percutant, parfaitement réalisé. Le thème est vue avec objectivité, ne cherche pas à diabolisé les Maras. Au contraire il est très humaniste et veut vraiment comprendre leurs comportements. Le film donne une lueur d'espoir sur le destin des Maras mais je ne crains qu'elle soit brisée par l'assassinat du réalisateur. Bravo pour ce film.
Documentaire choc sur certainement le gang le plus dangereux du monde, 18 mois d'immersion pour le réalisateur au sein des turpides quotidiennes funérailles, tentative de réhabilitation, portraits à cœur ouvert... Bref, c'est choc et le réalisateur en a même payé de sa vie quelques mois après. On ne rigole pas avec ça !
Documentaire assez impressionnant, le réalisateur a vraisemblablement effectué un grand travail d'immersion et a vécu au côté de ces bandes. Le résultat est assez sensationnaliste, avec scènes d'intronisation dans la bande (= passage à tabac par les membres pendant plusieurs minutes), on voit les mareros consommer des drogues et des scènes de funérailles.
Même si on sent l'implication du réalisateur, il est d'ailleurs mort assassiné après le tournage d'après ce que je sais, ça reste dans le sensationnel et le souci de faire des images fortes, ce qu'on apprend vraiment des maras reste superficiel. Intéressant à regarder tout de même.
Voilà une belle leçon de journalisme d'immersion, avec "La vida loca" Christian Poveda (RIP) nous emmène au plus près de l'un des gangs les plus violents du monde, la "Mara 18". Le réalisateur évite soigneusement l'écueil du reportage voyeur et racoleur pour plonger dans une analyse sociale construite et intelligente, distillant toujours une petite lueur d'espoir et d'optimisme. L'extrême misère qui pousse ces personnes à rentrer dans ce clan ultra-violent, souvent au prix de leur vie, l'impuissance et la complaisance des Autorités et la véritable jungle urbaine qui sert de quotidien nous rappellent que l'on n'est pas si mal que cela, nous autres petits européens moyens, même si nous avons toujours le devoir de nous indigner des choses qui nous révoltent (RIP Stéphane Hessel). Un excellent film-reportage, aux antipodes des conneries pseudo-journalistiques racoleuses que l'on nous sert quotidiennement sur certaines chaînes de télé biens de chez nous.
On ne peut être qu'admiratif devant l'implication du réalisateur (qui y a laissé sa vie) mais déçu par le résultat final : pour apprendre véritablement quelque chose sur ces gangs sud-américains (leur origine, leur histoire, leur fonctionnement)... il faut consulter internet. Car Poveda se contente de montrer des tranches de vies, bouleversantes certes, mais de façon décousue et sans logique apparente. Cette absence d'explication, d'analyse, rend ce documentaire plutôt creux.
Ce film est vraiment impressionnant, on se retrouve au cœur du problème. Sans fioriture il nous apporte juste les faits, vous apportez le jugement que vous désirez, ce documentaire est exceptionnel !