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Un visiteur
3,0
Publiée le 7 juin 2010
La Vida Loca nous plonge directement au cœur de la 18, nous montre le quotidien des ces tatoués au corps meurtris par les cicatrices et par de nombreuses blessures intérieures. Poveda préfère les images aux mots. Et ça marche. A travers une dizaine de personnages, hommes, femmes, tous ou presque autour de la vingtaine, le photographe français enchaine les plans, du plus chaud au plus glacial. Car ici, on peut passer d'une lueur d'espoir dans cette vie tachée par la violence et la fatalité à...plus rien. Tout au long du film, on redoute ce moment où la mort débarque comme ça, sans prévenir.
On est pris de sympathie pour ces victimes, victimes des gangs, y compris le leur. Mais les images répétitives finissent par lasser et l'on aurait aimé être encore plus au coeur du gang. Mais bien évidemment, on imagine la difficulté pour aller plus loin que ce qui est déjà montré. Chapeau tout de même à C. Povedapour ce document rare.
Un documentaire poignant et marquant. Si la violence est suggérée, elle n'en est pas moins omniprésente et parfois très dure à regarder en face. Certains passages sont néanmoins longuets mais l'entreprise était courageuse.
Un documentaire à voir pour essayer de comprendre un des principaux fléau d'Amérique centrale ! Malgré beaucoup de retenu, lié surement aux risques d'une telle réalisation, il nous entraine durant un an dans cette vie de gang ou la mort est plus présente que la vie. Les gouvernements des pays d'Amérique centrale concernés ont fait de la lutte contre ces gangs une priorité de leur politique de sécurité. En avril 2006, le président guatémaltèque Oscar Berger annonce qu'il déploie toute l'armée contre les maras. Ces mesures militaires s'accompagnent de lois sécuritaires, comme le plan « Mano Dura » au Salvador. Les stratégies répressives,au Guatemala, au Salvador et au Honduras, ont pour le moment échoué à maîtriser un phénomène avant tout social, les mareros étant issus de familles pauvres, sans accès aux services publics. A souligner aussi l'inefficacité des tribunaux de tous ces pays par manque de moyens.
Superbe documentaire sur la 18 , eternel rival de la MS13 à L.A,ultra réaliste,on decouvre la vie quotidienne des "eighteen", leur tentative de reinsertion dans la societé pour certain,l'harcelement constant des policiers locaux (pour une fois justifié!) et de la musique de 18 excellentes!!!
Un bon documentaire en soit mais je n'ai pas trouvé ce que je recherchais. J'aurai aimé en savoir plus sur la vie du gang, c'est à dire s'infiltrer plus dans le réseau mafieux et moins voir la vie qu'il mène à coté. Le parti pris de montrer plusieurs enterrements est fort mais cela m'a fatigué au bout d'un moment même si la réalité que cela traduit est importante.
Un reportage qui ne peut laisser indifférent car la fin tragique de son réalisateur témoigne de la pertinence de son propos. Des images fortes, poignantes qui témoigne d'une réalité dramatique à la violence insoutenable. Comment une société peut-elle en arriver à un tel état de déliquescence ? A voir absolument.
Intéressant ce documentaire après "Sin Nombre" fiction du même thème. La caméra est plantée au coeur du petit peuple Salvadorien sans commentaire et sans jugement. Étonnamment le monde des clans paraît plus humain et moins dur dans cette oeuvre. Le sujet est tellement surprenant, le monde que nous avons sous nos yeux tellement fou, qu'il soulève plus de questions que de réponses. Ce film a deux grands mérites, d'une part nous faire vivre de l'intérieur le destin tragique des familles liées aux gangs et d'autre part éveiller notre curiosité afin d'en savoir plus sur la situation en Amérique centrale. A ne point rater.
Après avoir vu Sin nombre, La vida loca n'a plus grand intérêt, les homicides qui rythment et structurent le film ne réussissent pas à nous faire accrocher au scénario ennuyeux au possible et qui n'évolue pas. On converge vers le 0 absolu, aucune progression dans l'action. Bref, allez voir Sin nombre, exactement dans le même style à la différence d'être bien mieux réussi.
Un film-documentaire poignant qui nous prend à la gorge du début à la fin. La guerre pour la drogue à San Salvador n'a pas finit de faire d'innocentes et inutiles victimes entre les différents gangs. Et ainsi va le film, rythmé par des coups de feu et des morts étendus sur le trottoir, sans aucun sens, sans ucune autre motivation que la vengeance. Même ceux qui essayent de s'en sortir en montant un petit commerce honnête (sic !) de boulangerie en font les frais. Jusqu'au réalisateur Christian Poveda qui fut assassiné le 2 septembre 2009. Que dire de plus ?
Contrairement au texte de présentation de ce film, je n’ai pas vu là un « nouveau fléau mondial » importé des banlieues de grandes villes des USA. Certes, les « Maras » (bandes) ont repris le modèle et les symboles des gangs américains ou plutôt des émigrés chicanos, mais si elles se sont implantées et développées au Salvador et en Amérique centrale, c’est par ce que le terrain y était déjà « fertile ». Le chômage chronique et la misère sont partout générateurs de vice, de drogue et de violence. Cette déshumanisation des individus entraîne ensuite le besoin de se regrouper en bandes pour y trouver un semblant de sécurité et de convivialité. Les Evangélistes américains l’ont compris qui viennent recruter et prêcher la résignation en échange d’une promesse de vie meilleure au-delà.
Tout ça, Christian POVEDA l’a bien compris et a voulu nous le montrer : un peuple qui souffre au plus profond de ses entrailles et qui ne voit aucun espoir de s’en tirer.
Mais je ne pense pas que son message s’arrête là. Ce serait réducteur. Chacun sait que l’Amérique latine est depuis longtemps la chasse gardée des trusts américains et des cartels de la drogue. Il suffit d’avoir vu le film sur le combat et l’assassinat de Che Guevara pour le comprendre. Au Salvador, ils ont armé et entraîné les sinistres « escadrons de la mort ». Ceux-ci se sont ensuite appliqués à attiser les rivalités entre Maras en assassinant des jeunes hommes et femmes dans chaque bande au nom de la « Mara » rivale. Les « bas quartiers » et les « favelas » des villes latino-américaines sont en effet des foyers de rébellion en puissance. Pour assurer la stabilité d’une dictature, rien de tel que diviser pour régner.
Ca aussi Christian POVEDA l’a compris mais il ne pouvait pas nous le montrer sans risquer la censure ou l’interdiction de séjour. C’est pourquoi il a tenté de « rapprocher » les leaders des deux Maras salvadoriennes. Ca lui a coûté la vie !
L’intention est bonne, le courage de filmer dans ce milieu violent aussi mais à la fin de la projection : rien, pas même un quelconque sentiment. Les personnages sont là mais rien ne s’en dégage, la faute à une réalisation trop passible qui croit au projet mais dont rien ne se passe vraiment. Entrecoupé d’enterrements larmoyants, le quotidien de ces membres d’un gang n’est au final que trop banal. Il existe des documentaires plus poignants que ça, à la réalisation originale et pourtant au sujet similaire. Une déception.