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Un visiteur
5,0
Publiée le 6 octobre 2009
Un documentaire bouleversant. Les ficelles du documentaire ne sont pas visibles et on suit plusieurs personnages et leur itinéraire, sur fond de violence et de meurtres. L'ombre de Christian Poveda plane, on pense à son assassinat durant tout le film. Et cet écran noir et les coups de feu funestes avant chaque meurtre nous glace le sang... Plus de critiques sur : http://sefaireunetoile.over-blog.com/
J'ai décidé d'aller voir ce documentaire après en avoir entendu parler dans "Envoyé Spécial" jeudi dernier. Un reportage était consacré à son réalisateur, Christian Poveda, qui a été assassiné. Il avait infiltré un gang, les Maras, au Salvador pour montrer son quotidien dans "La Vida Loca". Franchement, quand on regarde ce film, on n'apprend pas grand chose. J'ai eu une impression de "déjà vu". Apparemment, Christian Poveda a fait beaucoup pour aider les membres du gang. Au final, il s'est fait assassiner par eux. Son film sera certainement peu vu (les documentaires n'attirent pas les foules à l'exception de ceux qui ont trait à la survie de la planète). On devait être vingt dans la salle. Six personnes sont parties avant la fin du film.... Elles s'attendaient peut-être à plus de bagarres, plus de sang. Du sang, on en voit mais une fois que la victime est à terre ! Les coups de feu, on les entend mais on ne les voit pas. Ce que montre Christian Poveda, c'est plutôt leur quotidien en dehors des actes de violence qu'ils commettent. Ils sont plutôt présentés comme des victimes. Victimes d'un autre gang, victimes de la police, victimes de la justice, victimes de leurs parents qui les abandonnent ou les négligent .... De l'amour, on en voit dans ce gang mais la violence est toujours là et ils vivent de cette violence. Et quitter un gang, essayer de se réinsérer, c'est visiblement peine perdue. Quand on rentre dans un gang, on signe son arrêt de mort. Au lieu de mourir de vieillesse, dans son lit, on meurt assassiné comme un chien et on finit dans le caniveau. Voilà ce que montre Christian Poveda mais on le savait déjà. Je ne sais pas quelle était la finalité de son film. Nous attendrir ? Personnellement, son film ne m'a pas attendrie. Nous faire réagir ? Je n'ai pas été complètement insensible à ce film mais dans un mois, il sera passé aux oubliettes. Est-ce que ça valait la peine d'essayer d'aider ces gens et de se faire buter ?
N'en déplaise à Ramblam,cataloguer ce film de "voyeuriste" est un peu simpliste.Un documentaire de NatGéo sur les guépards tueurs de gentils animaux(par exemple) est-il voyeuriste avec ses cadrages de près et ses ralentis?Ou bien est-ce le sujet qui dérange?"La Vida Loca" n'est pas une leçon d'histoire,un film sociologique(quoique), elle serre de près sans pathos une réalité quotidienne qui fait froid dans le dos, qui fait peur, car elle met en scène des êtres humains dont l'origine de leur condition sociale et de leur violence sont les cadets de leurs soucis.Comment expliquer l'absurde?Je pense que si Christian Poveda avait eu la réponse, son doc aurait eu autre allure.Malheureusement, l'absurde l'a rattrapé.Pas une fois dans ce documentaire, un regard des protagonistes vers la caméra.Et on ne saura jamais si ses assassins l'on regardé avant de l'exécuter.
Ne tombons pas dans ce cliché terrible et si loin de notre perspective, qui consisterait à faire l'apologie du courage artistique dans une complaisance malsaine. Que Christian Poveda y ait laissé sa peau ne change en rien les qualités et les défauts du film. "La Vida Loca" contient des deux, qui d'ailleurs sont souvent les même dans ce domaine du reportage brut : l'ensemble est admirablement tourné, chaque seconde est une plongée dans le danger qui guette, mais d'un autre point de vue, on se demandera pour la énième fois ce qu'un tel témoignage peut apporter au monde informé que nous sommes, tout à fait conscient de l'insupportable violence de ce monde injuste qui ne nous touche jamais. Que le film nous le rappelle, nous pointe du doigt et n'ait pas peur de dire, à juste titre d'ailleurs, que c'est aux plus démunis que l'on prend le plus, est une démarche convaincante. Mais Poveda ne se départit pas de ces tics de cinéma brut et parfois aux confins du voyeurisme ; c'est le but car plus l'on tape fort, plus l'on convainc et l'on réveille les esprits endormis dans leurs confortables cocons matériels. Mais saisir cet enfer indigne n'engage pas plus que le réalisateur et son équipe technique. Réveiller les consciences réveille-t-il les consciences actives? Pas sûr. On ne peut pas reprocher au film d'appartenir à cette lignée de reportage à sec, filmé dans la rugosité du quotidien comme on boit un shoot d'alcool. Mais on peut, éternellement, remettre en question ce pouvoir supposé du regard objectif à partir du moment où il n'est pleinement compréhensible que par les gens directement touchés par ces problèmatiques. La gangrène des pays, l'oeil posé sur les plus pauvres, cette concision à la fois essentielle et pénible sur la vie et la mort, l'absurdité qui retentit à l'écoute d'un coup de feu qui explose par surprise. Le monde va mal, et cette oeuvre pessimiste finit par conclure que ces systèmes sont irréversibles. A coup sûr, la démence qui a atteint tous ces pays (par
Film voyeuriste dénué d'intérêt. Poveda s'est fait plaisir sans apporter au spectateur la moindre information utile ni la moindre réflexion sur le phénomène des Maras, leur génèse au Salvador et au Guatemala, leur développement aux USA et leur retour en grande quantité en Amérique centrale. De simples portraits impréçis, des personnages même pas attachants, sauf pour Poveda lui même qui disait s'être précipité pour retrouver une des protagonistes qu'il pensait décédée. Une empathie flagrante durant tout le documentaire que ne partage pas le spectateur. Une simple video de famille pour Poveda, un ennui pour nous. Mieux vaut un bon reportage de NatGeo ou Discovery Chanel sur le thème.
La Vida Loca s’annonce comme un documentaire choc mais qui nous cache encore bien des choses. La vue de cadavres qui s’enchaine au fil du film et les femmes en pleures n’est pas tout. Il y a la cruauté de ces guerres de gangs et la sauvagerie humaine qui s’en dégage. Poveda a préféré nous épargner une telle férocité, faute de possibilité, de moyens, ou de volonté, la question n’est pas là, le rendu, quand à lui, est bien présent et donne un vrai coup de massue au spectateur. Bien que la réalisation soit bonne on regrettera un petit manque d’organisation avec le montage des scènes. Mais au-delà de tout cela les images, criantes de vérité, nous donne un réel avis de ce qui se passe chez les Maras, ces gangs tellement médiatisés. Christian Poveda en a perdu la vie à vouloir révéler à la planète une autre vision de ce monde « underground », pour le respect de son âme, pour le respect de son travail, et pour lui rendre hommage aller voir son film.
Documenbtaire dont l'essentiel est dans le carton de présentation : il y a 14 000 membres de Maras, importé par le retour des chicanos exilés au USA durant les 80's, et qui commenttent en moyenne une dizaine d'homicides par jour au Salvador. Le reste est un condensé de l'année de feu le documentlaiste a passé au sein du gang du 18, où se succèdent arrestations et scènes de vie quotidienne. Des scènes certes très éloignés de notre quotidien occidental, mais le pourquoi du comment de ce gang, de ces arrestations et de toutes ces images se posent et restent sans réponse. C'est très regrettable et l'excellente B.O ne nous fournit aucune réponse.