Troisième long-métrage pour Nicholas Stoller, après nous avoir séduit avec Sans Sarah rien ne va ! (2008), il était descendu dans notre estime avec le décevant American Trip (2010), cette fois-ci, avec 5 ans de Réflexion (2012), il remonte dans notre estime sans pour autant nous donner entière satisfaction. Du haut de ses 120 minutes au compteur, son dernier film peine clairement à satisfaire sur toute la durée, le film en fait des tonnes, les classiques de la "rom/com" US avec ses poncifs sont bel et bien là (l’amour parfait, les désillusions, les déchirements, les réconciliations et enfin, le happy-end de rigueur). Pourtant avec Judd Apatow en tant que producteur et Nicholas Stoller à la réalisation, on pouvait être en droit de s’attendre à une sympathique et hilarante comédie, mais à vrai dire, il faudra surtout beaucoup de patience pour parvenir à supporter cette avalanche de niaiserie mollassonne et vulgaire (ce qui explique sans doute pourquoi le film a été classé "R", à savoir interdit aux moins de 17 ans sauf accompagné d’un adulte).
Le film est en effet vulgaire, comme toute comédie signée Apatow, c’est en quelque sort sa marque de fabrique. Cela aurait pu être efficace si le film n’avait pas autant trainé en longueur et avait évité d’être aussi répétitif. Concernant les acteurs, si Jason Segel s’avère parfait en tête d’affiche, on regrettera que ce soit face à Emily Blunt (la mono-expressive), sans oublier la participation de Rhys Ifans. Après avoir supporté le film tant bien que mal, c’est une envie irrépressible de célibat qui nous gagne, c’est grave docteur ?