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chrischambers86
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4,0
Publiée le 5 juin 2011
L'un des plus beaux films de Pedro Almodovar! Dès les premières secondes, la patte du cinèaste espagnol s'affiche, èclatante et exaltante, èmouvante et provocatrice! Dans un rôle en or, Penelope Cruz irradie de charme, de sensualitè et d'intelligence dans l'ècrin que lui offre un Almodovar assagi mais toujours virtuose! Tiraillèe entre deux amants dont le remarquable Lluís Homar, elle est le point central d'une vaste intrigue qui passe d'une èpoque à l'autre, multiplie les personnages secondaires truculents et rèvèle un sombre secret! Un film dans le film, sur les passions, les consèquences des actes graves ou anodins, la vèritè, la confiance...Moins fièvreux dans sa mise en scène que par le passè, le rèalisateur excelle nèamoins, apposant sa griffe si personnelle, faites d'ambiances chaudes et baroques, de couleurs sublimes savamment ètudièes (le rouge surtout) et de subtils èlèments de dècor! Dèsormais plus accessible, il offre sa maestria à un public èlargi pour une oeuvre universelle et majeure de l'un des maîtres du cinèma actuel avec un scènario complexe et poignant! Du grand Almodovar avec la très belle musique de Alberto Iglesias! Et puis l'affiche du film est vraiment superbe dans ses couleurs...
Une magnifique histoire d’amour, celle que Pedro Almodovar vit avec le Cinéma, art incarné par une actrice fétiche, la merveilleuse Pénelope Cruz. Même s’il n’atteint pas les sommets d’émotions de ces précédents chefs d’œuvre «Tout sur ma mère» et «Parle avec elle», le talentueux réalisateur espagnol nous offre un beau film à voir plusieurs fois afin de capter toutes les subtilités et les richesses du scénario.
L'Almodovar 2009 est un grand cru,un de ses meilleurs.Il est l'oeuvre d'un réalisateur mature,sûr de son art,qui fait une véritable déclaration d'amour au cinéma."Etreintes brisées" qui sont celles d'un cinéaste ayant perdue son amour fougueux dans un accident,et qui se souvient 14 ans après.Ne vous méprenez pas.Le scénario est d'une richesse luxuriante,prétexte à une mise en abyme des sentiments les plus incontrôlables comme le désir,la jalousie,la trahison,la folie... De nombreux personnages s'y croisent,tous détenteurs de secrets,tous cédant à leurs pulsions profondes.Penelope Cruz est magistrale,que ce soit en alter-ego de Audrey Hepburn ou en amoureuse totale.Mais elle n'est qu'un des joyaux de la chaîne.Part belle est laissée à Lluis Homar,sidérant en aveugle faussement amnésique.Almodovar y glisse des références explicites à Antonioni ou s'auto-cite même(le film "Filles et valises").Son univers est parsemé de zones d'ombres,détournées par des décors chargés et des couleurs acidulées.C'est un régal pour l'oeil.Il s'agit bien d'un drame passionnel,matiné de mélancolie latente.Un testament de son oeuvre passée.Un rendez-vous pris avec son avenir.Un écrin pour sa muse Penelope Cruz.Une sensualité vénéneuse."Etreintes brisées" exalte les sens,et réveille la passion en chacun de nous.
Dans "Étreintes brisées", Pedro Almodóvar parvient à donner une ampleur romanesque considérable à une histoire somme toute improbable. Avec un amour des personnages sans limites, un équilibre prodigieux entre drôlerie et émotion et une mise en abyme vertigineuse et aboutie, le film se révèle absolument passionnant. Tous ces éléments sont liés et forment une chaîne dont la fragilité est liée à la noirceur de l'intrigue. Ainsi, Penélope Cruz (Lena) et Lluis Homar (Mateo Blanco/Harry Caine), époustouflants dans une relation forte mais secrète, sont sans cesse espionnés par l'amant jaloux et son fils complexé (le voyeurisme à la manière d'un de Palma), ces derniers tentant de détruire le film de Harry Caine par pur désespoir. Le film dans le film est ici un moyen de réfléchir sur les obstacles qui peuvent surgir durant un tournage et la fierté d'avoir surmonté ces difficultés et d'avoir su donner forme à un scénario. On regrettera toutefois une dernière demi-heure un peu trop explicative qui se sent obligée de "boucler la boucle". Il n'empêche que "Étreintes brisées" reste follement ambitieux et fort de scènes mémorables.
A décortiquer, ce film peut très vite devenir un régal tant il recèle d’idées formelles, de talent de mise en scène et de quelques moments délectables. Mais cependant, le cinéma qui nous fait vibrer est-il vraiment celui des tables d’autopsies ? Almodovar a souvent séduit par la fougue qui ressortait de son montage, de l’électricité de ses phrasés atypiques, ou bien tout simplement de la force de ce regard d’amoureux qu’il a toujours porté sur les sujets qu’il choisissait de mettre à l’écran. Ce n’est pas qu’on reproche à Almodovar de ne pas avoir fait du Almodovar avec ces "Etreintes brisées", mais il faut bien avouer que ce ton ampoulé, cette lourdeur de la mise en scène, si elle a du style, contribue également à assécher l’ensemble et à faire de ce film un spectacle parfois banal et faussement sophistiqué. C’est dommage, mais le nouveau Almodovar pourrait finalement se résumer en un seul qualificatif : celui de simple exercice de style. Pour un esthète, une telle caractéristique ne devrait pas se faire trop rebutante, mais pour les amoureux de grandes histoires, le spectacle risque de se faire assez sec et parfois fort pesant.
Je n'ai pas du tout accroché à ce film. L'Histoire ? Je l'ai déjà oubliée. Ce film est ce qu'on appelle un film dramatique, et je fais partie de ceux qui ont horreur de la mise en scène presque systématique des films dramatiques pour adultes. Si mes souvenirs sont bons, c'est un film "touchant" à la mise en scène "vulgaire". N'en déplaise à ceux qui adorent le style d'Almodovar.
Un grand cri d'amour, pour le cinéma. Un grand cri pour l'amour tout court. Almodovar frappe fort et dirige une distribution éclatante avec Pénélope Cruz qui éblouit dans chaque instant. Un très grand moment de cinéma. Allez-y !
On peut critiquer le scénario trop complexe d'Almodovar, le foisonnement de personnages qui, au final, ne servent qu'à distraire l'attention du cœur sombre du film, sans parler de l'indiscutable lenteur avec laquelle l'intrigue - secrète - des "Etreintes Brisées" se noue… Oui, et admettre que le dernier Almodovar ne sera pas son meilleur… N'empêche que le film est régulièrement transcendé de véritables coups de génie, autant formels que conceptuels (je pense par exemple à l'éblouissante scène "doublée" de la déclaration de rupture), et que sa deuxième heure, mélodrame noir et torturé, touche au sublime : on se dit alors que, décidément, il y a peu de réalisateurs vivants qui peuvent ainsi se poser sans forfanterie aucune en digne successeur de Hitchcock (la scène de l'escalier, terrible !) et de Sirk… tout en citant Rossellini ! Et, à la fin, quand tout est joué, Almodovar a la générosité de nous offrir dix minutes parfaites de "movida", clin d'œil chaleureux, irrésistible, à un passé partagé. Nous nous sommes tant aimés…
Dans ce film très personnel, Pedro Almodóvar met en scène un cinéaste devenu aveugle pour de mystérieuses raisons. Le passé de cet homme semble lié à un richissime homme d'affaires récemment décédé ainsi qu'à la maîtresse de celui-ci, Lena. Le film va donc se diviser entre deux époques avec une fluidité et un sens du romanesque remarquables, osant la mise en abyme pour mieux déconcerter le spectateur. La vie peut paraître plus irréelle encore que le cinéma, semble nous dire le réalisateur. Certaines scènes paraissent ainsi trop artificielles tout en s'inscrivant de manière cohérente dans le récit. Cette sophistication ludique est contrebalancée par la vérité des sentiments qui anime les héros, déchirés ou unis par des sentiments passionnés. Les acteurs, impeccables de vitalité et de retenue, sont au diapason de cette intensité émotionnelle, en particulier Lluís Homar et Penélope Cruz dans les rôles principaux. Almodóvar célèbre donc avec brio le pouvoir de l'art dans un film sensuel, riche et émouvant.
ETREINTES BRISEES c'est du Almodovar sans exubérance et davantage fouillé; que d'habitude. Malgré quelques facilités (par exemple le gamin qui descend les marches au rythme de l'aveugle mais en sautant quand celui-ci hésite), la mise en scène est remarquable, les allers/retours passé;/présent parfaitement enchainées et le sujet est développé avec plusieurs angles de lecture, celui du cinéaste-écrivain aveugle, celui de l'ignoble vieux pathétiquement et éperdument amoureux, celui de son fils, celui de la vieille complice ex amante et toujours amoureuse et celui de la merveilleuse Penelope Cruz qui joue admirablement juste. En plus, le film est gigogne car il y est question de quelqu'un qui fait un film sur quelqu'un qui fait un film. Et puis de très belles images dont en particulier à Lanzarote et une musique discrète, qui sur la fin rappelle celle de Parle avec Elle. C'est quand même plus poétique et un brin plus travaillé que ces anciennes histoires de travelos qui enceintent des bonnes sœurs ... et en plus une belle histoire d'amour, une tragédie, de la nostalgie... Almodovar nous a fait son premier Classique. Petite remarque à la revoyure en 2022, cette image furtive d'une affiche à l'entrée d'un théâtre avec ce titre : Madrès paralèlas, qui sera un très joli film du même Almodovar en 2021
Mateo, écrivain et réalisateur, tombe éperduement amoureux de Lena , une actrice. Plus tard, lors d'un accident de voiture, il perd la vue, Lena meurt. Pour lui, Mateo est mort avec sa bien aimée, il est aujourd'hui Harry. "Etreintes brisées" est un beau film, mais qui met longtemps à démarrer. D'autre part, les acteurs sont bons, mais il faut bien suivre pour ne pas se perdre. Le tout est bien fait, a voir.
Ce coup là, on peut en être sûr : Almodovar n'est vraiment pas ma tasse de thé. Pourtant, j'avais été plutôt agréablement surpris par "Volver", la bande annonce d'"Etreintes brisées" me paraissait alléchante et le fait que les almodovaristes semblaient émettre des réserves sur ce film était pour moi plutôt de bonne augure. Tout faux : ce film est pour moi le pire dans la filmographie d'Almodovar. En effet, on ne retrouve pas ses outrances habituelles qui plaisent à son public (d'où, sans doute, leur déception) et qui permettent de maintenir éveillé, par l'énervement qu'elles suscitent, ceux et celles qui ne les apprécient pas. Le résultat est que j'ai eu l'impression de me retrouver face au néant et j'ai dû lutter comme un forcené pour ne pas m'endormir. Dommage pour Penélope Cruz, qui arrive à surnager dans ce désastre.